D'YPRES ET DE L'ARRORDISSEMENT.
51me Année.
5,265.
revue politique.
Xa'OtTSXaZ
ou le Talent malheureux.
Le Sénat est convoqué pour le mardi 24
^ie ee mois; 2 heures.
La séance de samedi, la Chambre des
représentants a été consacrée la discus
sion de l'article 8 (réservé) du projet de loi
d'organisation militaire.
Après quelques observations présentées
par M. Coomaus, qui demande que la durée
du temps de service soit la même poor
tous les miliciens, et une réponse de M. le
ministre de là guerre, l'article 8 a été voté
et l'ensemble du projet de loi a été adopté
par 69 voix contré 39 etune. abstention.
Apurés quelques observations de détail,
relatives notamment la position des offi
ciers pensionnés et en non activité, la
Chambre des représentants a adopté hier,
par 57 voix contre 12 et une abstention, le
budget du ministère de la guerre.
L'Europe compte en ce moment quatre
millions de soldats sons les armes, chiffre
qui ne fut jamais atteint, ni sous les Césars
de Rome, ni sous 'Alflla, iji sous Godcfrqid
de Bouillon, ni sous Charlèraagne, ni sous
Charles Quint, tli sous Gustave Adolphe,
ni sous Louis XIV, ni sous la République
de 1793, ni sous Napoléon I", ni l'époque
récente des guerres de Crimée et d'Italie.
Ces quatre millions dé soldats occasiop-
nent une dépense directe de quatre mil
liards de francs, et ipdjrecle de sept mil
liards au moins, soit des capitaux plus
considérables qu'il n'en faudrait'pour com
battre partout victorieusement le fléau du
paupérisme le principal, le seul ennemi
sérieux du 19° siècle.
La Hollande et la Suisse sont les deux
seuls états de FEurope qui soient restés
affranchis des'terreurs sanguinaires dont
nous avons les tristes conséquences sons
les yeux et ils s'en trouvent biencar ils
sont les plus prospères. Quelles catastro
phes faudrait il,,aope popr.çpnvertir ces
hommes implacables qui nous devons le
développement ruineux et absurde des
armées permanentes!
Par arrêté royal'du'8 mars, est nepiraé
dans le service de s{tnté
Médecin-adjoint l'élève médecin soldé
L.'Tedesco,;de Viftffrraerie d'Ypres.
Mgr. FÉvqque dp Bruges viept de nom
mer vicaires A Westcapelle, M. L^nnoo,
viçaire Keyem; 9 Keyem, i\U Scljpr pings,
i vicaire Westcapelle.
La çppr d'appel de Bruxelles vienl de
rendre en matière de responsabilité de
presse un arrêt, qui dqnpeça réfléchir aux
journalistes.
Tout le monde se rappelle la fameuse
affaire tjie l'épingle, qui fit tant de bruit
l'année dernière. Un bijoutier de Bruxelles
signalé dans certains journaux pour avoir
livré la cour, pour un prix fabuleuse-
LE PBOFACATEUB
- 1 1 y
Le vote-de la loi sur les réunions seipoursoit
rapidement au Corps législatif de France. il
L'intérêt do muaient n'est, du reste, pins aux
discussions 'de la Iribane; il se concentre sor la
brochure impériale dont la publication est annon
cée. La Patrie donne qnefqoes renseignements
Sûr le'Oaractère de eèf écHl, qui sera positivement
intitulé: Les titres de.la dynastie napoléonienne.
Les plébiscites qui ont'fÔtfdéfEmpire, les manifes
tations du sùttiage universel, le développement
progressif-des institutions de la France impériale
y seraient rappelés et commentés. La Patrie pré
tend que cette publication' n'a d'ailleurs aucun
caractère d'actualité. S'il en était ainsi, on ne
s'expliquerait guère sa raison d'être, puisqu'elle ne
8er*H;qè'noe réédition de documents depuis long
temps tombés dans le domaine public.
uDèS'iflfMttrttiHW de-la' France,tqui diffèrent Sor
ce dernier point de ceHes de lu Patrie, nous pa
raissent plus^vraisemblables. D'après If France,
la broohui-e se terminerai] par des considérations
suc la situation politique actuelle. C'est sans doute
il cette publication qu'il faut rapporter une dépê
che de 'Vienne anoooçant que l'eu atteod Paris
Une manifestation du gouvernement dans le sens
de la paix.
La question de la liberté de l'enseignement *a
être discotée ao Sénat de France. M. Cbaix-d'Est-
Ange est nommé rapporteur de norubrenses péti
tions qui demandent qne l'enseignement supérieur
devienne libre, comme le sont devenus l'enseigne
ment secondaire et primaire.
Le goovernemeot pontifical vient d'opérer plu
sieurs mutations dans le personnel des nonciatures.
Dans les avis reçus b ce sujet il n'est fait aucune
meotion de l'etavoi d'un nonce b Berlin ce qui
n'implique nullement qbe ce projet soit aban
donné; nous croyons savoir, an contraire, qu'il a
des chances sérieuses de se réaliser. En attendant,
la Prusse vient de donnerdans on aotre ordre
I d'idées, nne preuve du prix qu'elle attache b dé
velopper ses relations avec-Rome. Des négociations
(Suite et pin. Vttîr notre dernier numéro.)
Épargné par la foreur des mers, je retournai b
Goa. De nouveau sans ressources, je devais aussi
de nouveau être victime du caprice et delà fausseté.
Un bant personnage parut s'attacher b moi. Dans
mon triste isolement, je n'avais pas le pouvoir de
choisir ceux qui me voulaient do bien, je me jetai
b la tête du premier qui me témoigna quelque
bouté. Cet homme'était gouverneur d'uDe péri te
forteresse d'Afrique, il m'engagea aie suivre; je le
fis,/je fus trompé. Rebuté de ces mauvais procédés,
je résolus de retourner dans mon pays; mais comme
j'allais me rembarquer, ce barbare réclama pour ma
traversée UbeSOtaOïë que j'étais hors d'état depayer.
Quelques Portugais qui dévalent voyager vec moi,
voulurent bien donner l'àrgebl? demandé, et gtâce
b ces géuérfeUx cttursje tue revis enfin sous le
ciél heureux de ma ville natale.
«fi
sont commencées poor la conclusion d'oo traité de
commerce eutre la cbbfédératjoh de l'Allemagne
du Nord et l'État Pontifical. Il y a dans cette dé
marche de la Prusse un désaveu tacite, mais
néanmoins très - significatif des prétentions du
royaume italien b la possession de Rome. Le traité
dont il s'agit sera une nouvelle consécration doo-
née non seulement par la Prosse, mais par tous ses
confédérés b L'indépendance du Saint-Siège.
Le Reicbsratb autrichien s'occupera incessam-
meut de .deux .projets de loi importants le premier
relatif b la juridiction b laquelle seront soumis les
magistrats de l'ordre, judiciaire pour faits commis
dans l'exercice de leors fonctions; le second, abo
lissant la contrainte par corps pour dettes civiles
ou commerciales. L'un: et l'autre prpjet sont cal
qués sur la législation française.
.iioijiti
QUATRE MILLIONS DE SOLDATS
EN EUROPE I
Dom Sébastien, qui régnait alors, sensible aux
talents, comme tous les princes nés pour la gloire,
«■'accueillit: avec bonté, et ce fut sous ses auspices
■que:je publiai.ma Losiade. Un éclair de bonheur
rayonna un instant sar ma tête, il fut conrt; la
mort da Roi .mon protecteur et mon ami me re
plongea dans les ténèbres de l'oubli et daos les
abîmes de Fibdigence. Des troubles suivirent sa
mort. Ma pension-cessa de m'être: payée. Dès lors
je tombai dans la misère..., je fus oublié, je vieillis,
les douleurs de !l'âme épuisèrent an» vie et cet
asileenvert k< tous les tnanx, m'a recueilli. Un ami
fidèle m'est resté c'est le seul homme, qoê depuis
(rente ans, ait pris part b mes peines. Le voilb, ce
bon nègre .qui pleure près de moi. U mendie pour
nç.point .me laisser .périr de faim! Hélas! je vais
le •laisser seul dans le monde, ajouta Camoëns
d'une voix émue... que Dieu le protège.
Gonzalez essaya ses larmes et .essayée verser
le baume de la.syptpathie e» de l'espérance sur ce
cœur ulcéré; ce fui en vain.
Le coop>esft porté; mon jeune ami, dit Camoëns,
l'espoir ne peut rentrer dans mon âme... j'ai trop
FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE.'!'0'?
1 11 1 M 'M'HM.H l I I I I l|l. |J
ACTES PTFfCAELS.
mnin.i i n iiii UÉ« hl> iiiiwiii -un iiiihuiji».
NOJ»ÏNAT|PNS ECCLÉSIASTIQUE.
QHRQMQUE JUDICIAIRE.
-iT
sooffert! voyez si j'ai sujet de regretter ia vie? Je
soupire après le repos... après ce repos de Dieu,
qoi me donnera daps soo amoureuse justice ce que
les hommes m'ont refosé.
La noit était avancée, dom Gonzalez profondé
ment touché s'arracha tristement dlauprès de.ee lit
de douleurs et de mort, et promit an malheureux
poète de venir le voir le lendemain, an commen
cement dé la journée..
..Demain, reprit Camoëns épnisé, demain, qui
sait si je vous reverrai!... dn moins, jeune et noble
seigoenr, ajouta-t-il, prenant la main de Gonzalez
et la mettant sur «on cœur, acceptez les battements
de ce cœur digne de toutes vossympathies; acceptez-
en les vœux sincères pour votre bonheur. Sou venez-
vous de ne rieu attendredes hommes en faisant le
bien, mais de pratiquer la vertu pour elle-même,
sans espérer ici- bas de récompense. Merci poor vos
douces paroles! merci, pour cette heure délicieuse
ou vous avez écouté et consolé mon âme... qoe le
soovenir de ce bienfait fasse le charme de votre
pensée, c'est une jouissance digDe d'elle. Adieu,
dit-il, adieu, nous nous reverrons!