D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
51me Année.
revue politique.
uii jugement et une exécution
V ai misniQiiBo
Après le dépôt de divers rapports, le
Sénat a repris samedi la suite de la discus
sion des articles du projet de loi relatif aux
extraditions.
L'ensemble du projet de loi a été adopté
par 29 voix contre 9 abstentions.
La discussion de l'organisation(le l'armée
a commencé avant hier au Sénat. MM. Van
de Woestyne, de Kibaucourl, Van Delfl, le
marquis de Rodes, Van Schoor, Dubus de
Gisignies et Belhunè ont pris sucrèssive-
inenl la parole. Presque tous ces orateurs
se sont prononcés en faveur du projet de
lojadopté par la Chambre des représentants.
Dans cette même séance ont été adoptés
le pro et de loi relatif la régularisation
de crédits s'élevanl 6.303 300 fr. accordés
au déparlement de la guerre, et le projet
de loi qui alloue de nouveaux crédits pio-
visoires aux départements de l'intérieur,
des travaux publics et de la guerre.
La discussion des projets de loi militaires
a continué hier au Sénat. «MM. T'Kinl de
Roodenbeke de Nayer, Belhune, Cogels-
Osy,tdeSélys-Longchamps, Vandenberghe,
de Robiano et d'Aspremont-Lynden oui
exposé les motifs du vote qu'ils émettront
pour ou contre le projet en discussion.
c no
La Chambre des représentants, dans sa
séance de samedi, a adopté sans débat,
par 64 voix cootre 4 et 1 abstentionle
projet de loi qui ouvre des crédits provi
soires aux départements de l'intérieur, de
la guerre et des travaux publics.
La Chambre des représentants a conti
nué hier la discussion relative la loi sur
renseignement.
M. Lelièvre a pris le premier la parole
et s'est attaché démontrer que l'ai t. 25
de h loi de 1842 est parfaitement applica
ble aux écoles d'adultes comme M. Van-
denpeereboom l'a également soutenu. M.
Hagematts, qui a succédé M. Lelièvre,
regarde la loi de 1842 comme inconstitu
tionnelle. et se déclare partisan de l'en
seignement obligatoire.
La suite de la séance a été occupée par
deux discours de MM. Delcour et de Theux.
Ces deux orateurs ont présenté devant la
Chamhrede hautes considérations relatives
noiatnmenf au caractère religieux que doit
avoir l'enseignement populaire.
dépêches télégraphiques.
C'est en vain qn'on a battu la générale
et lu les articles de la loi martiale.
La gardé civique a montré peu d'énergie.
L'hôtel de vjlle z, été démoli, les maisons
et les magasins étaient fermés. La gendar
merie a été maltraitée.
Des troupes ont été demandées Munich.
Des faits semblables se sont produits
Frossberg.
Le mot d'ordre était que les rebelles
refusaient de prêter serment au gouverne-
nement prussien.
Mercredi 1er Avril 1808.
Ao 5,269.
LE PROPAGATEUR
J lîf-' ffcrV-" 1 ,i' "i- - fj_w -
FOI CATHOLIQUE, - CONSTlTDTION BELGE.
t.
Uo journal de Paris, VÉtendard faisait déjà
connaître, avant hier soir le résultat de la délibé
ration qui a eu lieu le jour tnêiue aux Toileries au
sujet des élections. Si ce journal est bien informé,
non seulemeut le parti du slalu quo parlementaire
a prévalu, mais la résolutioo aurait un caractère
définitif, en sorte que la Chambre actuelle aurait
l'assurance d'atteindre le tenue légalement assigné
la durée de ses pouvoirs.
En dépit des dénégations iotéressées de la presse
ié«olotionnaire nons pouf ons confii iner ce que
nnos avons dit de la signification de la dépêche de
l'Empereur d'Autriche qui a appelé if Ofen le chef
du cabinet, prince Aoeispvrg, et M. de Hasner, le
miuistre des cultes. S. M. François Joseph paraît
résolu siooo a refuser du moins ajourner la sanc
tion du projet de loi sur le mariage civil.
On mande de Munich q»e les opérations de la
révision de la landwebr ont b^xasiormé des trou
bles d'une gravité exceptionnelle sur plusieurs
poiuts de la Haute Bavière,,et uoiainnitHi T'anti-
slein. Des scènes violentes ont en lien et la force
armée s'est trouvée un moment hors'd'état de les
réprimer. Il paraîtrait que le mot d'ordre de l'é-
iueute était le refus do serment que les hommes
de la landwebr croyaient tort avoir p>êier au
roi,de Prusse; mais là comme ailleurs, ce qu'il y a
an fond de ces manifestations, c'est surtout npe
protestation cootre l'aggravation des charges mi
litaires. On sait tout ce que l introduction du
système prussien fait cet égard peser de nou
veaux fardeaux sur les populations île l'Allemagne
du Sud.
La graode bataille parlementaire dont la motion
de M. Gladstone a été le signal a commencé lundi
la Chambre des communes d'Angleterre. M.
Gladstone a ou«ert le feu par uo discours dans
lequel il a réclamé, au nom de la justifié sociale, la
soppressioa de l'Église officielle en Irlande. Lord
Stanley a dénié an Parlement actuel la compétence
nécessaire pour résoudre cette grave question. Lord
Crauborne a prononcé ensuite contie M. Disraeli
une pbilippiqne des plus véhémeoies. Le chef du
cabinet prendra probablement la parole.
La ville de Cosala, située pins de quatre cent
lieues de Mexico, et enfouie pour ainsi dire dans
les vastes déserts du département de'Sioaloa, joue
néanmoins un grand tôle dans le commerce du
Mexique par ses mines d'or et d'èrgeut. Rien de si
curieux que le cootraste de ses misérables habita
tions avec l'or qoe l'on voit ruisseler de toute part.
Rien de si terrible et de si origiga) h la fois que les
mœurs deses habitants qui, enfouis presque toujours
dans 'es entrailles de la terre, signalent générale
ment leur sortie des mines par d'incroyables orgies
et par des prodigalités devant lesquelles pâlit l'ima
gination de pirates eo train de dévorer une part de
prise.Très-peu soucieux de la justice qu'ils bravent,
grâce an refnge qoe leur offrent leurs mioes, où
elle ne peut les atteiodre, les mineurs cosatlecos
considèrent généralemet le vol comme une affaire,
et l'assassinat comme un passe-temps sans consé
quence.
Je crois bien qoe j'ai assisté au seul exemple de
fermeté qu'ait doooé la justice de Cosala depuis les
goerres de l'indépendance; car do temps de la do-
mioatioo espagnole, les lois étaient si terribles et si
énergiqoement appliquées, qu'il u'y avait presque
jamais de coopables.
Uu an avant mon arrivée Cosala, c'est à-dire
en 1838, on jeune homme nommé don Antonio V.,
appartenant l'une des plus riches et des plus
poissantes familles de la »ille, avait été étranglé
par des compagnons de débauche. Les meurtriers,
au nombre de cinq, prirent la fuite aussitôt après
la consommation de cet assassinat qui fut accom
pagné d'horribles circonstances. Traqués par des
dragoos payés cet effet et par des serviteurs ar-
més, quatre succombèrent, et l'on aurait complète
ment oublié cette sanglaote affaire, saos les exploits
do dernier survivant qui, devenu voleur de grandes
routes, explorait main armée avec autant d'iotré-
pidité qoe de bonheur, les enviroos de Cosala et
des mioes.
Cependant ce bonheur ent un terme, car lorsque
j'arrivai Cosala, ce bandit, nommé Joachim
Pacheco, venait d'être arrêté depuis quelques jours;
il n'était partout questiou que de cette ariestatioB,
et la prison de Cosala, située ao bout de la plaza,
dp côté de l'église, était devenue uo but de pro
menade universelle. Cbaeou voulait voir lefameqx
Joachim Pacheco, et chaooo se trouvait servi sou
hait, car la prison, composée d'une sente pièce,
placée de plein-pied snr la plaza, et fermée par
Munich, 28 mars. Il y a eu des troubles
Traunstein (dans la haute Bavière) l'oc
casion de la réunion de la landwebr.
Madrid 3o majssoif, Le Congrès a
rejeté, par 121 voix contre 29, un amendé-
ment du député Luacca demandant que les
dépenses nedépassent nullement les recet
tes et proposent unediminution de29 mil
lions sur les services publics.
Washington, 30 mars. Lé général
Butler a ouvert aujourd'hui les débats du
procès du président Jobnson devant le
Sénat. Les commissaires de mise en accusa
tion ont déposé comme preuves de la cul
pabilité du Président les copies de l'acte de
nomination de M. Slanton comme ministre
00 grillage laissait ses hôtes exposés tous les
regards. Joachim Pacheco portail ooe de ces boQr
ries et fraoebes figoresquiappelleot de prime-abord
l'intérêt. Il avait l'air parfaitemeol calme, fomait
fort digoemeot qoe mince cigarette, et oe paraissait
pas remarquer la curiosité populaire dont il était
1 objet. Le lendemain était le jour dq jugement,
et je me promis d'y assister.
Un jutz de leiraaque je complais justement
parmi mes cQpuaisseuçes, composait tout le pertoo-
nel de la justice cosalteca. Je me rendis doqo chez
loi le lendemain vers midiheure laquelle m'a-
vait-oo dit, devait comparaître Joachim Pacbcoo.
Eo effet, lorsque j'arrivai, le bandit venait de
faire son entrée et se trqqvait devant sou juge,
Jamais, certes, tribunal ne fat moins imposant.
L'ameublement de la pièce se composait d'on
hamac suspendu deux poutres dp plafond, de
deux espèces de fauteuils eo bambous, d'ope table
eu bois brut d'ecajo« placée devant le bamac, sw
un sol inégal et pierreux qui U faisait botter, et
d'voe natte de jonc jetée par terre devant la parte
Le jne? de letras représente peu près les
anciens lieutenants criminels, et ne peut cçoda®,-
ner irrévocablement. La plupart du temp; cepen
dant, et faute de le savoir, les condamnés ne font
pas appel la cour suprême.