YPRES.
de la guerre, et du Message de M. Johnson
constatant les raisons du renvoi de M.
Stanton.
Par arrêté ministériel du 28 mars, la
clôture de la chasse lira la bécasse, dans
les bois, est fixée au 20 avril prochain,
minuit.
Noos sommes heureux de pouvoir an*
noncer que l'agitation qui régnait dans le
district de Charleroy est entièrement apai*
sé. Plus de 15,000 ouvriers ont repris leur
travail. On a travaillé dans l's charbon*
nages qui hahituellemenichôment le lundi.
2.500 ouvriers qui s'étaient mis en grève
ont repris leur travail hier.
Les enfants des quatre paroisses de la
ville ont fait dimanche dernier leur pre
mière communion. On comptait jusqu'à
92 communiants dans l'église de S1 Pierre
seulement.
Jeudi matin, vers i heure, le nommé L.
Plouvier, âgé de 32 ans, demeurant Ghe-
luwe, est tombé par la fenêtre de sa cham
bre coucher, située au deuxième étage.
Le malheureux avait l'habitude d'ouvrir la
fenêtre de sa chambre coucher pour voir
ce qui se passait au dehors. On se perd en
conjectures sur la manière dont cet acci
dent est arrivé.
Le 23 mars, vers une heure du ma
tin, la gendarmerie de Menin, a opéré
l'arrestation l'extrême frontière du terri
toire belge, près d'Halluin dans un esta
minet encore ouvert au publicd'un
individu qui lui avait été signalé; l'appro
che des agents de la force publique il vou
lut prendre la fuite, mais il n'en eut pas le
temps fouillé aussitôt il fut trouvé por
teur d'une grosse pierre nouée dans un
mouchoir de poche et de deux ficelles
nœuds coulants, il n'a pas voulu faire
connaître quel usage il destinait ces
objets, mais on le devine.
M. Félix De Hemplinne, sous lieute
nant au régiment des zouaves pontificaux,
a quitté vendredi la ville de Gand, se ren
dant Rome pour y reprendre son service.
Dimanche matin, la marée bssse,
on a découvert, Anvers, sur la plage de
la rîve droite, le cadavre d'un douanier,
le nommé Pqlez. Ce malheureuxdont la
mort datait seulement de quelques heures,
était venu de Lillo Anvers bord d'un
bateau d'intérieur qu'il avait été chargé de
convoyer. Une enquête a été ouverte ce
sujet.
On lit dans le Constitutionnel de Has-
selt Aux combats de coqs qui ont eu lieu
dimanchelundi et mardi en celte ville,
l'autorité a fait exécuter les nouvelles dis
positions pénales récemment volées par la
Législature. Vingt-deux procès-verbaux
ont été dressés charge des contrevenants.
On écrit de Luxembourg, 23 mars
La propogande française continue ici
avec une incessante activité; les agents de
l'empire parcourent le pays dans tous les
sens et nous inondent de journaux français.
Pour faciliter leur lâchele gouverne
ment français a supprimé le timbre pour
ceux de ses journaux en destination du
Grand Duché.
C'est ainsi que l'Etendard, la Patrie, le
Pays et autres feuilles du même acabit re
viennent moins cher chez nous qu'à Paris.
Les journaux allemands qui s'occu
pent de l'hygiène publique, s'efforcent avec
une grande persistance, prévenir le pu
blic des dangers que présente l'usage des
bougies stéariques. Ces bougies, qui pren
nent une assez grande extension dans le
commerce, contiennent dans leur compo
sition une dose relativement importante
d'arsenic. On peut vérifier le fait par l'odo
rat qui dénonce une assez forte odeur d'ail
pendant la consommation. On sait que
c'est le propre de la stéarine.
On lit dans la Nouvelle Presse libre,
de Vienne
Une scène déchirante s'est passée ces
jours-ci, Klausenbourg, en Transylvanie.
Au dernier marché une femme offrit en
vente son enfant, âgé d'un an, au prix d'un
florin (2 fr. 50c.) Celte malheureuse femme
n'avait pas mangé depuis trois jours et
c'était le seul moyen qu'elle conçut pour
empêcher son enfant de mourir de faim.
FRANCE.
Ainsi que nous l'avons dit, le prince im
périal fera sa première communion dans
la semaine qui suivra le jour de Pâques.
On a déjà réglé le cérémonial qui sera
suivi en cette circonstance. Les jeunes
camarades du prince s'approcheront en
même temps que lui de la sainte table, Le
Pape enverra son filleul le brassard et le
chapelet; M"* la comtesse de Montijo, le
livred'beures;l'lmpératriceoffriralecierge
de consécration.
On parle de grandes libéralités en faveur
des nécessiteux, l'occasion de celle céré
monie. L'Impératrice avait manifesté le
désir que ce jour fût un jour de fêle pour
les pauvres gens, dans toutes les paroisses
de Paris; le clergé a reçu, dit on, l'invita
tion de faire parvenir au ministère de la
a in o «g-»
RÉSULTAT DU CONCOURS POUR LA RACE
BOVINE.
Mercrbdi }5 Mars 1868.
1* concours Vaches pleine* élevées dans
Varrondissement administratif depuis six
mois au moins.
18 concurrents.
1* prix i médaille en argent et i prime de ioo fr.
M. Onraet, Beonti, de Dickebnsch.
2* pr.il l médaille en argent et 1 prime de ^5 fr.
M. Delannoy, Charles, de Reoioghelst.
5' prix i médaille en argent et i prime de k> fr.
M. Debeer, Florimond; de Proven.
4* prix i médaille en argent et i prime de 5o fr.
M. Verfaillie, Charles, de Langemarck,.
a'concours. Génisses pleines comptant plus
de deux dents et élevées danstarrondissement
administratif depuis six mois au moins.
8 concurrents.
i' prix médaille en argent et i prime de ioo fr.
M. Dehem, Adolphe, de Waroêton.
2* prix i médaille eo argent et prime de âo fr.
M. Couvreur, Jean-Baptiste, de Messines.
S* prix médaille en bronze et I prime de ?5 fr.
M. Veys, Isidore, de Vlamertinghe.
3' concours. Génisses pleines n'ayant que
deux dents ou moins de deux dentsélevées
dans tarrondissement administratif depuis
six mois au moins.
20 concurrents.
i* prix i médaille en argent en i prime de 8o fr*
M. Delanote, Dominique, de Roosbrogge.
2* prix t médaille en argent et prime de 6o fr.,
et 3' prix t médaille en bronze et prime de4o
fr.; partagés entre
MM. Debruyoe, Ange, d'Ypres, et Volbout,
Jacques, d'Ypres.
d'entrée. Daos le hamac se tenait, h moitié cooché,
le bras appuyé sor son coude et la tête sur sa
main, no petit vieillard tout sec et tout ridé, dont
les vêtements débraillés ne décelaient aucun carac
tère officiel. Snr la table était placé no brazero
garni de braise h l'nsage des fomeors; près do bra
zero, on paquet de cigarettes b moitié défait; puis,
b côté des cigarettes, on encrier couvert de pous
sière, avec une plome toute janne et too'e maculée,
plantée dans on de ses becs; il n'y avait pas de
papier. Enfio, Joachim Pacheco.se balançant mol
lement dans un des fauteuils dont nous avons
parlétournait le dos aux deux dragons qui lui
avaient servi d'escorte et quiaccroupis sor la
natte de jonc leors carabines placées entre leors
jambes, s'occopaient b confectionner des cigarettes
eo attendant la fin de l'interrogatoire.
Eh bien mon garçoodit enfin le jnez en
s'adressaot b Joacbim, nous allons donc te juger?
Avec votre permission seoordit Joacbim
qui se levant de son fauteuilsans répondre au
joge, se dirigea vers la table où était placé le
brazero, et y alluma ooe cigarette qu'il teoait entre
les doigts.
Ne te gène pas, mon garçon... fumer est one
des graodes occupations de la vie, je le sais...
seulement, depuis que le gouvernement a affermé
la régie, le tabac est devenu détestable.
4* prix t médaille eu bronze et i prime de 2â fr.
M. Coacbe, Pierre, de Vlamertinghe.
4* concours. Chèvres {boucs).
Prix i médaille en bronze et prime de 10 fr.
M. Percque, Félix, d'Ypres.
5* concours. Chèvres.
Prix t médaille en bronae et i prime de io fr.
M. Mouiez, Joseph, d'Ypres.
NOUVELLES DIVERSES.
Mais i| y a encore de braves garçons qui
savent faire le coup de fusil avec les douaniers
répondit Joacbimet si votre seigneurie veut s'en
convaincre, elle n'a qu'b accepter ce paquet de
cigarettes.
Volontiers, dit le juge qui, s'emparant du
paquet, en relira une cigaretteqo'ii alluma aussitôt.
Carambal reprit il après avoir borné avec dé
lice quelques bouffées, tu as raison, c'est délicieux;
il n'y a plus vraiment que les brigands de grande
route qui fument d'excellents cigares. Mon cher
garçon, ajouta-t-il d'one voix pleine de douceur
et de bienveillance, je compte sor ton amitié pour
faire parler de moi b l'estimable contrebandier qui
l'a fourni ces cigarettes... Ce sera une fort bonne
affaire pour ce garçon, car, outre la marchandise
que cela loi fera vendre, peut-être un jour ma
protection loi sera-t-elle aussi de quelque utilité.
Mais poursuivons cet interrogatoire. Pourquoi donc,
diable, as-tu tué ce pauvre Aotonio V.
Je ne me suis jamais bien rendu compte de
cette action, répoodit l'assassin avec sang-froid.
Je devais avoir probablement ce joor-Ib les nerfs
agacés.
Ceci est une excuse, j'en conviens, mais elle
n'est que secoodaireet je ne pois l'admettre. A
propos, combien veod-il une rueda de cigarettes,
ton ami le contrebandier?
Paris38 mars.
Douze réaux, et chaque rueda se compose de
trente deux paquets.
Ce que le gouvernement nons fait payer
deux piastre» ou seize réaux? s'écria le juez de
letras avec indignation, ce qui est un vol, un vol
manifeste et bontenx. Mais, bah! ne me parlez
pas des gouvernements; ils sont tons plu» voleurs
les uns que les autres.
J'en conviens volontiers, dit Joacbim d'une
voix pateliue; seulement on oe les fusille pas.
A propos, lo m'y fais penser, mon garçon;la
canse est emeodoe, et j'ai ma sentence b rendre.
Le jnez de letras, en disant ces paroles, vonlof
prendre la plome qui, attachée an fond de l'encrier
par l'encre depois longtemps séchée,1 résista b ses
efforts. Carambal dit-il, j'ai ooblié de me pro
curer du papier timbré comment faire?
Poiscomme inspiré par une idée sobitail se
tourna vers les deox dragons Mes enfants, leor
dit il, b défaut de papier poor écrire mon juge
ment je vous prends b témoins que je condamne
Joacbim Pacbeco, l'assassin «je don Antonio V., b
être fusillé dans les qoaranlé-hôifhenres, b l'en
droit même où il a commis son crime. Recondnisea-
le eo prison,
b ai (P°ur être continué.)