non justifiée. Nonobstant une protestation en règle, le sieur X... reçut, par suite de cette décision, l'ordre de renaetlreau major de son bataillon les contrôles et archives j de la compagnie* ordre auquel il refusa de se conformer. C'est raison de ce fait q«e le sieur X... était traduit devant le conseil de discipltne. Après un long débat .sur Ja question de compétencele conseil a décidé quesi l'interprétation donnée parle sieur X... l'art. 54 de la loi était erronée, la décision de la commission d'examen, prise en der nier ressort, n'est pas non plus conforme cet article, puisqu'il n'assimile nullement le défaut de comparution de l'officier la constatation de son incapacitéseul cas prévu pour que ladite commission puisse pourvoir son remplacement; que cette décision, prise illégalement, n'obligeait donc pas le sieur X.. l'obéissance passive prescrite par la loiainsi que cela résulte de plusieurs arrêts de la cour de cassation. Dans cette situation, le conseil de disci pline* considéraut que le sieur X... était poursuivi, non raison de son absence non justifiée .la commission d'examen mais pour fait d'insubordination, lequel xi'exis tait pas dans l'espèce, n'a pas bésité pro noncer l'acquittement du provenu. Ce jugement, qui infirme implicitement la mesure prise contre le sieur X... par la commission d'examen, sera probablement déféré.la cour de cassation. 11 1 La gendarmerie .de Mouscron alfait le 26 mars une capture des plus importantes. La-mm de-mercredides voleurs s'étaient introduits dans une ferme Sweveghem, habitée par des personnes déjà d'un âge avancé. Sons menace de mort les voleurs, au nombre de trois, s'étaient fait remettre une somme d'environ 7.000 fr. et avaient immédiatement pris la fuite .après avoir partagé 1e produit de leur vol. Le 26, la gendarmerie de Mouscron mettait la main sur un individu nanti d'uneaommede près de deux mille francs, au moment où il allait franchir la frontière. Après interro gatoire il a été constaté que c'est l'un des auteurs du vol de Sweveghem; ses deux compagnons se trouvaient déjà en France," où ils ne tarderont pas tomber sous la main de la justice. Il paraît que ces trois individus ne sont pas étrangers aux vols commis Luingne et autres endroits. Ces individus exploitaient le vol de nuit et se retiraient ensuite en France pour jouir l'aise du produit de leur crime. On annonce que le sergent Fléron, l'assasin du capitaine WerelolT,comparaîtra devant le conseil de guerre le lundi 6 avril prochain. Le maniement des armes feu n'a peut être jamais causé d'accident plus dé solant pour son auteur que celui qui vient d'arriver dans une commune du départe ment de l'Yonne. Un garde forestier, après avoir déjeuné avec sa femme et ses quatre enfants, net toyait son fusil chargé de deux balles il avait placé celle arme sous son bras gau che, le canon tourné dernière lui; en enle vant la capsule de la cheminée l'aide d'un tourne-vis, il produisit un choc qui en flamma 'a poudre. Les balles partirent et allèrent frapper au cœurla femmedugarde dans une pièce voisine, où elle était assise; elle n succombé immédiatement. Elle vivait en parfaite intelligence avec son mari. Inu tile de dire que celui ci est fou de douleur. Tiois jeunes gens de Genève avaient résolu dernièrement de faire ce qu'on ap pelle Paris une bonne blague un de leurs amis appelé Murrey, dout la crédulité naïve et la faible imagination avaient déjà donné lieu plus d'uue plaisanterie désa gréable. Ils se trouvaient donc dans un café la semaine dernièrequand l'un d'euxfai gnant d'être blessé par une remarque de Murrey, s'emporta avec violence contre lui et finit par le provoquer en duel. Les denx autres, au lieu de chercher apaiser la discussion, eurent l'air de prendre l'affaire au sérieux, et ils firent si bien qu'il fut convenu qu'on se battrait au pistolet le len demain matin, aux environs de Genève. Murrey arriva sur le terrain dans un état de fièvre et de surexcitation impossible décrire; toutela nuit il avait été tourmenté par la pensée de ce duel, et les visions les plus terribles étaient venues frapper son imagination. Ses admis, enchantés de leur succès, jouaient admirablement leur rôle et aiTectaient un calme empreint de dignité et de tristesse; on se donna une poignée de main silencieuse, on compta les pas, et les deux adversaires se trou vèreulen présence. Inutile de dire qu'à l'insu de Murrey, les pistolets avaient été chargés poudre seu lement. Enfin le signal est donné, les deux coups partent et l'adversaire de Murrey tombe et reste immobile, comme s'il eût été mortel lement atteint. A cette vue Murrey est pris d'une attaque de nerls terrible; puis tout coup il se uiel chanter et gambader. Le malheureux était fou. Ses amis désolés, mais trop tard, du ré sultat inattendu de leur plaisanterie, es sayent vainement de faire revenir le jeune homme lui-même, espérant que ce n'est qu'une crise passagère; leurs elTorts sont superflus, et ils se voient obligés de recon duire Murrey dans sa famille, dont on peut aisément se Ggurer le désespoir la nou velle de cette catastrophe. Un marin anglais vient d'être soumis au supplice du gag. il n'y a pas longtemps qu'un pauvre matelot a succombé la suite de celle punition infamante. On est étonné bon droit que dans un pays aussi civilisé que l'Angleterre le sup plice barbare du gag et du eut oi-nine lails soit encore en usage. Le cœur se révolte l'idée d'un traitement aussi indigne infligé un homme. Le gag est un morceau de bois, long de quatre pouces environ, avec une entaille ses deux extrémités. Cet instrument de torture est introduit,comme un mors, dans la bouebe du délinquant; une corde passant derrière la tête sous la nuque, est solidement attachée aux deux entadles du gag et empêche la victime de repousser le bâillon de sa bouche. Lord Cardigan, le héros de la fameuse charge de cavalerie de Balaklava, vient de mourir; il a succombé samedivers onze heures, des suites d'une effroyable chute de chevalrrrivée dans les circonstances suivantes Mercredi dernier, dans ia nuit, une ren contre a eu lieu entre des braconniers et plusieurs gardes de lord Cardigan des coups de feu furent échangés, et le garde- chasse chef fut tué sur place. Dès que lord Cardigan eut connaissance de ce malheur, il fit immédiatement seller un cheval pour se rendre sur les lieux. La vue du cadavre défiguré du garde- chasée impressionna si vivement lord Car- - digan âgé de 75 ansqu'à son retour un faux pas de son cheval le jeta par terre. Relevé insensible^ il n'a pas repris connais sance jusqu'au moment de sa mon. Il fit la campagne de Crimée en qualité de major général de cavalerie. A un moment donné de la bataille, lord Raglan crut devoir ordonner au noble lord une charge de cavalerie de dégager une batterie que les Russe naienl dans leur retraite travers - ges de Balakiava. Il se retourna vers sa brigade hussards, et jetant au vent son chapeau, il s'écria en se précipitant le pre mier sur les colonnes russes Hussards! en avant le dernier des Cardigan! Tout le monde sait le reste... Ils étaient partis 600, et il en revint 100 peine. Une très belle pièce de poésie due Obennyson et populaire dans toute l'An gleterre, a immortalisé l'acte de bravoure des Six Hundred, commandés par les héros de Balaklava. Le Courrier des Etats-Unis raconte ce qui suit Pendant les dernières grandes neiges, un enfant du village de Bucyrus, daus l Obio, avait été envoyé par sa mère chercher des pommes de terre dans un silo où elles étaient enterrées pour l'hiver. Il enleva la neige, creusa le silo, écarta la paille, et y trouva parmi les pommes de terre une espèce de paquet rond comme une balle qu'il prit pour une petite pelote de corde teDdre le linge. Il l'emporta et la posa sur le berceau de son petit frère, qui dormait près du poêle. Un instant après, sa mère l'envoya en commission. Il fut dehors une heure environ. Quand il revint, il chercha sa balle; mais il trouva un écheveau de serpents grouillants, cher chant la chaleur le long du corps de l'en fant, etdont l'un avaitdéjàen partie pénétré dans sa bouche. Il cria; la mère courut au berceau, saisit |'enfant, chercha arracher le reptile; mais il était trop tardl'animal avait glissé dans la bouche et disparu dans la gorge. Le docteur Ingraham fut appelé et exa mina le cas; il reconnut que le serpent était de l'espèce serpens noplus, et consé- quemment parfaitement inoffensif. Malgré les instances de la mère, il a refusé de fa tiguer l'enfant de médicaments, attendu qu'il ne courait aucun risque attendre que l'hôte importun qu'il logeait dans son intérieur voulût bien se retirer par les voies naturelles. Malheureusement, il pa- raît bien se trouver là où il est et peu dis posé changer de gîte. On remarque que depors Ce temps l'en fant éprouve un redoublement d'appétit, et quelquefois, quand il dort, on entend des sifflements dans sôn estomac comme s'il avait avalé un flageolet. NOUVELLES DIVERSES. La chronique du Messager du Midisous la rubrique D. G. d'Auvergne, raconte celle bis- lorieite du temps de Louis Philippe. La reine otarie-A'mélie avait donné au prince de Joinville une épingle qui valait environ 4,ooo fr. C élail un gros cadeau pour ce règne économe, pour ce temps si modeste que la reine u'osait,pas porter un cachemire craignant de jeter un trop grand éclat. Le prince mettait son épingle tous les jours. Puis, on nela loi vil plus. Qn avez-vous fait .de votre épingle Join— ville? demanda la reine. Madame je l'ai.coofiée a ma tante répon dit-il. t Quelques heures après, la reine dit b madame Adélaïde i Est-il vrai, ma sœur, que vous ayez chez vous l'épingle de Joiaaille. Q'ie voulez-vous dire I o-dm Oui, sou épingle, son diamant, fl m'a dit qu'il l'avait laissée chez sa tante. M°" AdéluïJe sourit. Elle savait les malheurs et les ressources de Paris. Elle essaya de faire com prendre la reine ce que c'était que ma tante. Je u'ai pas besoin d'ajouter que le bijou fut sauvé par les mains maternelles, h,l 9i-j

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2