On écrit île Charleroy qu'il s'en faut que l'affaire de l'Epine soit oubliée par les ouvrier*. I)«>s rixe* fréquentes ont lieu en* tre eux et les militaires, lorsqu'ils se ren contrent dans un lieu public. I.'hydrophobie canine continuant exercer ses ravages dans plusieurs locali tés de la Flandre orientale, le gouverneur a cru opportun, pour déterminer les ad ministrations locales observer stricte ment les mesures préventives prescrites contre ce terrible fléau., de mettre sous leuis yeux le tableau effrayant des souf frances endurées par un cultivateur de la commune de Vracene, qui vient de suc comber la rage la suite d'une légère morsure de son cbien. Au commencement de novembre 1867, le sieur X .cultivateur s'aperçoit que ses deux chiens sont malades; l'un d'eux il veut écarter les mâchoires et est mordu au pouce de la main droite jusqu'au sang; ce chien meurt cinq jours plus tard la suite de convulsionsl'autre avait déjà succombé quelques jours auparavant. Jusqu'au 12 mars 1868, X. a toutes les apparences d'une brillante santé, mais vers le soir de ce jour, douleur vive dans le bras droit avec engourdissement. 13 mars. Plus de douleur du bras. Somnolence, puis surviennent inquiétude, agitationfrisonnements répétés, sommeil troublé, rêves pénibles, réveils en sursaut, céphalagie, soif, etc. 14 mars. Apparition des symptômes pharyngiens,qui vont rapidementcroissant. Dans la nuit du 15 au 16 mars la mala die a acquis déjà une grande intensité et est parfaitement caractérisée impossibilité d'avaler liquides et aliments, le malade n'a plus rien pris depuis deux jours. Hor reur invincible pour les liquides, l'eau sur tout, gêne précordiale, idées sinistres, pâleur de la face, pupilles dilatées, pouls d'une fréquence normale, régulier, intelli gence netterespiration facile dans les moments de calme; mais sur l'invitation, que je lui fais de boire, un autre tableau symptomatique des plus émouvants se dé roule devant nous. Au moment où j'appro che le vase contenant de l'eau le malade éprouve un tressaillement généraldé tourne la tète, demande qu'on le soutienne, puis prend résolument le vase, avale une gorgée et abandonne précipitamment le vase. Au même instant un tremblement convulsif saisit tout son corps, il pousse un cri terrible et se précipite vers la porte malgré tous les efforts qu'on fait pour le retenir, demande de l'air avec des excla mations effrayantes, puis s'agite eucore quelques instants et se laisse tomber terre, épuisé, comme une masse inerte. Ces attaques se renouvellent toute la nuit, spontanément ou pour les causes les plus insignifiantes, agissant sur son iin- pressionnabilité; celle-ci est excessive. Le malade est averti de l'attaque par une sensation d'ardeur et d'élouffement parlant de la région épigastrique et qui monte vers la gorge comme une espèce d'aura. 16 mars. Toute la journée a été rela tivement calme, il n'a eu que deux fortes attaques, mais les symptômes pharyngiens persistent et vers le soir le malade com mence crachoter. La nuitsuivante,retour des crises avec la même fréquence que la nuit précédente. 17 mars matin. A cause de la grande agitation du malade, on essaie de lui met tre la camisole de force; a moitié lié, il parvient se détacher accès de fureur bave la bouche; vers midi le calme revient. A dater de ce moment, changement no table dans le moral, plus de pressentiment de la mort, il souritdevient affectueux. Loquacité léger délire quelques hal lucinations les yeux s'injectent, le pouls devient fébrile, le malade n'a plus la même horreur de l'eau, il boit et mange un peu, mais la déglutition est toujours accompa gnée de spasmes pénibles sputation continuelle nuit tranquille, le délire augmente, pouls de plus en plus fréquent, rires convulsifs alternant avec des con tractions douloureuses de la face, trans piration. 18 mars. Même état la nuit nouvelles attaques convulsives accès de fureur, menace ses gardiens les gendar mes viennent l'aide et lui mettent la camisole de force. 19 mars. Le malade s'apaise, aggra vation de l'état cérébralla respiration s'embarrasse, agonie lente avec tous les signes d'une asphyxie croissante mort la nuit suivante, cinq heures du matin. Des inspections générales dans toutes les armes aurout lieu prochainement. On s'entretient beaucoup, dans le monde politique, d'un voyage que le Boi des Belges se proposerait de faire prochai nement Paris. M. Le Basse, d'Alhie-sous Moutiers- Sainl Jeansignale un moyeu qui emploie avec succès pour détruire les criocères. Ces insectes envahissent les jeunes semis d'asperges, qu'ils détruisent souvent en entier, malgré la chasse la plus assidue. Fatigué de n'obtenir aucun résultat par ce dernier moyen, M. Le Basse a imaginé de répandre de la suie ordiuaire de cheminée sur les jeunes plants d'asperges. L'effet est prompt et iulaiflible. Après avoir renou velé durant quelques jours, le malin, la rosée, le répaudage de la suie, les criocères disparaissent, leurs larves sont détruites et la ptautatiou est sauvée. (La Vie la campagne.) Le jour du samedi saint, au Havre, un grand nombre de personnes s'étaient réunies l'extrémité du quai Lamblardie et près du pont d'Augonléme pour assistes la flagellation de Judas, a bord du brick- goëlette portugais Vigilantede Porto. A- près avoir été, suivant la coutume portu gaise, iougieinps Irappée et martyrisée, l'effigie du traître a ete plongée dans l'eau plusieurs reprises, et les débris en ont été livrés une foule d'enfants, qui n'ont pas lardé eu faire disparaître les derniers vestiges. Le Journal de CAin raconte un nou veau tour de charlatan qui ne manque pas de pittoresque Il y avait a la dernière foire de Bourg, un charlatan guérissant les maux de dents, non pas avec le beaume d'acier, mais avec une poudre quelconque. Ceux qui ressentaient des douleurs de dents pouvaient mouler sur son cbar, immédiatement il leur frottait les dents avec la poudre prise dans une de ses boîtes. La douleur devait nécessairement cesser, parce que aussitôt la musique bissée sur la voilure se faisait entendre avec grand bruit. Le patient rejetait alors pondre et salive dans un plat; mais, surprise! voici ex pulsé en même temps et comme par en chantement le ver qui causait toute sa douleur. Ce ver était placé au bout d'une baguette et montré l'œil nu, tous les spectateurs c'était bienplaisanterie part, tirer le ver du nez. Quelqu'un eut l'idée de consulter un jeune marmiton descendant de l'équipage, et de lui demander s'il était réellement guéri. Pas bien, répondit il. Quiconque achetait une boîte au prix de 50 c., recevait encore une médaille pré sentant d'un côté l'effigie du bienfaiteur, et de l'autre ces mots Souvenir de la foire. Voilà sans contredit, un bien joli sou venir. Mercredi une catastrophe épouvanta ble a jeté la terreur dans un quartier de Lille. Vers trois heures un quart, l'heure où tous les ateliers sont au travail, une déto nation effroyable s'est fait entendre dans la filature de MM. Dequoy et C", rue de Wazemmes. Le générateur principal, d'une force de soixante chevaux, venait de sauter avec un fracas horrible. Cinq malheureux ouvriers, parmi les quels des pères de famille, ont péri sur le coup. Le chauffeur, cause involontaire de ce désastre, a sauté en l'air, et jusqu'à pré sent on n'a rien retrouvé de ses restes. Un sixième ouvrier, transporté l'hôpital, est mort dans la soirée. Le nombre des blessés, qui avait été exagéré dans le premier moment, se ré duit sept. On écrit de Florence Voici le re levé des arrestations opérées par le corps des carabiniers royaux durant le seul mois de février de la présente année Le nombre total est de 5.527 arrestations, qui se sub divisent de la façon suivante 245 pour meurtres, 362 pour vols avec violences, 716 pour coups et blessures, 38 pour in cendies, 113 pour résistance la foree publique, 12 pour évasion, 198 pour déser tion 74 pour insubordination et 2,351 pour causes diverses dit la Gazzetta militaire italianâ, qui contient ces chiffres éloquents. A 5,527 arrestations par mois (et le mois de février n'avait que vingt-neuf jours), cela ferait un total annuel de 66,324 incarcérations! Voicid'après le Volksfreandde Vienne, la composition actuelle du corps des zouaves pontificaux sous le rapport des nationalitéset avant l'arrivée des Cana diens 1853 Hollandais, 1095 Français, 574 Belges, 106 Allemands, 101 Irlandais, 22 Anglais, 22 Ecossais, 12 Américains de divers pays du Nouveau Monde, 6 Italiens et 2 Lapons. La musique est composée de Français et d'Italiens- Les grades sont répartis de la manière suivante Caporaux 106 Français, 49 Belges, 34' Hollandais. Sergents et fourriers 95 Français 67 Belges, 15 Hollandais. Sergents majors 20 Français, 3 Belges, 1 Hollandais. Adjudants 4 Français, 1 Belge. Lieutenants et sous-lieutenants 81 Français, 10 Belges, 5 Hollandais, 3 Alle mands. Capitaines 25 Français, 5 Belges, 2 Allemands, 1 Suisse. Chefs de bataillon 3 Français. Le lieutenant-colonel, M. de Charette, est Français, et le colonel, M. Aller, est Suisse. On écrit d'Espagne au Courrier de Bayonne J'apprend la nouvelle d'une ter rible catastrophe qui est arrivée, vendredi, la mine Santa Elisa, appartenant la so ciété appelée Fusioncarbonifera, d'Espiel et de Belmez. Un affaissement de terrain a enseveli vivants trente-quatre malheureux mineurs. Les marquis de Casa Larioa et de Casa-Loring, qui descendaient en ce

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2