La veuve du général Miramonqui fut, comme on sait, fusillé côté de l'Em pereur Maximilienvient de s'établir Bruxelles. L'archiduchesse Sophie, mère de Maximilien 1", et la Reine de Bavière, ont accordé Mms Miramon une pension annuelle de 4,000 florins, et se sont char gées de l'éducation de son fils aîné. En outre, une somme de 15,000 francs lui a étéaltribuéepour ses frais d'établisemenent en Europe. On écrit de Bruxelles un journal deVerviers: L'invitation adressée l'année dernière notre milice citoyenne par les rifiemen anglais avait fait ajourner le projet d'un tir international Paris. J'ap prends qu'il est peu près certain que ce projet sera mis exécution au mois d'août de cette année. La garde nationale pari sienne se propose de faire nos gardes civiques une réception digne de l'accueil qu'elle a reçu chez nous au mois d'octobre 1866. On lit dans un journal de Louvain Mardi passé, 14 de ce mois, deux ouvriers occupés creuser des fondements dans une partie du terrain sur lequel s'élevait jadis l'église du couvent des Récollets de Lou vain, rue du même nom ont retrouvé la tombe du célèbre Juste Lipseprofesseur d'histoire et de belles lettres notre Uni versité, né Isque (Overyssche) le 18 octobre 1547, mort en notre ville le 24 mars 1606. Le propriétaire du terrain a donné la pierre au couvent des Jésuites. Ce sont également les pères jésuites qui ont recueilli les ossements de Juste Lipse, qui mourut dans les bras de l'un d'eux, le père Léonard Lessius. On nous apprend que le supérieur du couvent des Jésuites vient de donner les ossements et la tombe de Juste Lipse l'Université de Louvain. Un propriétaire du Hainaut a décou vert le moyen de traiter cette maladie épizootique, connue sous le nom de choléra des poules, qui fait depuis un an tant de ravages dans les basses-cours. Pour arriver ce résultatdit ilaprès avoir observé par l'autopsie que le sang des poulesatteintes seportaitgénéralement aux poumons et que cette congestion les tuait souvent le dixième jour, il a recours la saignée de la veine la plus apparente sous les ailes et il entaille la crête sur cinq millimètres de profondeur et trente ou quarante de longueur. Laissée ensuite en liberté, la poule regagne bien vite le sang qu'elle a perdu et reprend toute sa santé. Cette méthode bien simple ne présente aucun inconvénient; les propriétaires de volailles feront donc bien de la mettre en pratique. Un moyen d'économiser l'avoine c'est delà faire tremper pendant quelques heures dans l'eau; il résulte des expérien ces faites sur cet usage qu'on peut dimi nuer la ration environ d'un tiers, ce qui serait parfaitement avantageux dans la circonstance présente. Les chevaux dont les dents sont usées mâchent très-imparfaitement l'avoine; d'au tres la mangent avec tant d'avidité, que la plus grande partie échappe la mastica tion et est en pure perle pour la digestion. La macération dans l'eau remédie cet inconvénient; le grain se gonfle, et les chevaux le mâchent et le digèrent mieux. Troisheures de macération suffisent, quand surtout l'eau n'est pas glaciale. (La Vie la Campagne.) On lit dans YUnion de Charleroy de m ndi a La grève a encore levé la tête dans notre bassin. Un certain nombre d'ouvriers du charbonnage du Martinet, Monceau, ont refusé hier de descendre dans les Ira- p vaux. Ils prétextaient l'insuffisance du salaire. L'autorité prit immédiatement des mesures en prévision de troubles que rien pourtant ne faisait supposer. Dans l'après- midi toute la garnison de Charleroy fut consignée, on télégraphia en même temps Bruxelles pour tenir des troupes prêtes partir au premier signal. Vers 4i/a heures de relevée, une brigade de gendarmerie suivie d'un faible détache' ment de chasseurs, partait pour Monceau. La troupe stationna jusqu'au soir aux abords du charbonnage. Les rassemble ments ne tardèrent pas se disperser et, 9 heures, gendarmes et chasseurs étaient de retour Charleroy, aucun motif ne nécessitant un plus long séjour sur les lieux. On écrit de la même ville, également en date du 21 Le charbonnage du Bois, dépendance de la société de Monceau- Fontaine est situé entre la roule provin ciale de Marchienne Trazegnies et le bois de Monceau. Deux ouvriers, arrivant le matin pour prendre leur ouvrage, trouvé-^ rent, collé un arbre, un placard manus crit, conçu peu près en ces termes Aux bons travailleurs. Vive la liberté! Défense de travailler moins d'une augmentation de 30 p. c., sous peihe de d mort, qui sera exécutée par les bons s travailleurs. Cette pancarte était signée les Bons Travailleurset datée de Tamines. On croit, avec raison, qu'elle vient de Bruxel les. Elle est de tous points semblables, d'après les officiers, celles qu'ils ont vues Tamines. Un des ouvriers dit l'autre a Arrache ça donc. Je n'oserais jamais. Si celui qui l'a placée était embusqué dans le taillis avec un fusil? Tous deux se rendent la fosse. En racontant.ce fait, ils apprennent qu'une pancarte identique et également manuscrite était collée au mur d'un caba ret, l'autre bout du chemin. Les employés eux mêmes ont dû arracher les deux pla cards. Les ouvriers n'osaient pas y loucher. Le trait du malin est bientôt réuni. Cet événement est l'objet de toutes les conver sations. Descendra t on? ne descendra t-on pas? Voilà les questions qui vont de bouche en bouche. Quelques mineurs seulement, vingt ou trente, se décidèrent descendre dans la bure. Les autres, sous prétexte de peur, résolurent de faire lundi perdu. Ils étaient de cent cent trente. Quand la cavalerie et la gendarmerie de Charleroy sont arrivées, elles ont trouvé le voisinage de la fosse le plus tranquille du monde. Une autre grève, montée dès samedi dernier, a eu lieu aux fosses n** 8 et 10 de la même société, toutes deux sous Forchies- la-Marcbeaux portes de Fontaine l'Évêque. Un peu plus de cent ouvriers de chaque puits se sont refusés descendre, déclarant leur salaire insuffisant. La troupe n'a pas eu davantage intervenir aux deux puits. Les ouvriers étaient loin de se trouver dans de mauvaises dispositions. Mais l'en traînement est toujours redouter. La plupart des ouvriers étaient furieux de perdre leur journée. Cela se comprend. Le chômage diminue encore leurs ressour ces déjà si exiguës. Les trois puits du char bonnage de Monceau-Fontaine où il y a eu grève occupent treize cents ouvriers. Une dépêche de Charleroy, en date de mercredi, annonce que les ouvriers du charbonnage du Piéton se sont mis en grève le matin. De toutes parts, de France, de Bel- gique et notamment de la province si boi sée de Luxembourg, les journaux nous apprennent que les campagnards n'enten dent pour ainsi dire plus aujourd'hui le chant des oiseaux qui ne sont partout qu'en très petit nombre. Les neiges de l'hiver dernier leur ont fait grand tort et l'on re- connait généralement que les chasseurs, les tendeurs et les dénicheurs avaient déjà considérablement contribué leur destruc tion dans le courant de l'année 1867. Celte absence d'oiseaux peut devenir très funeste aux cultivateurs en ce qu'elle ne fera plus obstacle la multiplication des insectes. C'est donc aux habitants des campagnes interdire très sévèrementcette année, leurs enfants la prise des nids doiseaux quels qu'ils soient. Le gouvernement lui- même agirait prudemment en adoptant quelques mesures dans le but de protéger ces petits êtres dont la destruction pour rait avoir des conséquences plus gravés qu'on ne le suppose. Les petits journaux ont annoncé, il y a quelques jours, le mariage du prince Achille Murât avec la princesse de Min- grelie, dont les parents régnaient naguère sur une province lointaine d'Asie, que la Russie s'est annexée. La cérémonie sera célébrée le 28 de ce mois, d'abord l'église russe, cause de la religion laquelle appartient la fiancée, ensuite la chapelle des Tuileries. L'empereur donne, cette occasion, au prince Achille un million pour entrer en ménage. Une somme pareille est offerte la princesse Salomé par son frère, et la princesse douairière fait cadeau aux nou veaux époux d'un hôtel situé rue Valois- du-Roule, et qui fut construit l'intention de M Pereire fils. L'Empereur de Russie ponstilue, son tour20,000 francs de rente la future, lesquels viendront s'ajou'er aux 40,000 francs de revenu qui constituent la fortune actuelle de la princesse Salomé. Voici quelques détails sur le trésor impérial du Sultan Sa Hautesse poseède les plus grosses émeraudes qu'il y ait au monde. Les perles qui sont dans le trésor de Constanlinople ont des formes uniques une d'elles, en forme de poire, blanche comme la neige, n'a pas moins de 2 centi mètres de grosseur. Le nombre des pier reries et objets précieux ornés de pierreries qui font partie du trésor impérial, et dont le prix est inappréciable, peut être porté 42,onciteuneémeraudedel,090drachmes, une broche ornée de 280 gros brillants, une chemisette ornée de brillants et ayant au milieu un brillant de 50 carats, un poi gnard orné de brillants et d'une émeraude de 300 carats, plusieurs colliers de rubis et des perles énormes, grosses comme des œufs de pigeon. Il se trouve en ce moment en Angle terre trente mille personnes atteintes de cécité. Dans la seule ville de Londres, il y en a deux mille six cents. On compte en Angleterre trois mille aveugles au dessous de vingt ans. Deux titis passaient devant l'Institut Tiens! dit l'un en montrant un vieil lard chancelant qui sortait de la rue de la Seine et décrivait sur le trottoir (le grand âge bien sûr des zig zaïgscapricieux. Tiens, regarde donc... un académicien! Hé donc, c'est sensément celui qui est chargé de faire les S dans le dictionnaire. II étudie! On demandait mademoiselle M..., une actrice de l'Ambigu Comment avez vous pu prendre pour amant un mulâtre? Que voulez vous? Je suis en deuil.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2