le lit d'un enfant de cinq ans paisiblement endormi, le mordit au visage. L'enfant reçut immédiatement tous les soins énergiques usités en pareil cas, et le chien fut abattu, non sans difficultés. Un vétérinaire, appelé faire l'autopsie du cadavre de l'animal, a constaté chez lui la présence des premiers symptômes carac téristiques de la rage. A la date du 1er janvier, la population de Bruxelles s'élevait 170,318 habitants, dont 82,492 du sexe masculin et 87,826 du sexe féminin. Nous apprenons, dit l'Union de Char- leroy, qu'on vient de retirer de la Sambre, près le pont du chemin de fer, Farciennes, le cadavre de M. Hubert, receveur des con tributions, Châtelet, disparu depuis le lundi de Pâques. L'autopsie a révélé qu'il avait l'épine dorsale brisée. On a remarqué qu'il avait plusieurs taches de sang. Son portefeuille a disparu. Dans une de ses poches, ou a trouvé cinq francs et quelques centimes. M. Douglas Home, le spirite célèbre dont l'habileté faire tourner et causer les tables a fort occupé les salons de Paris il y a quelques années, a, en ce moment, un démêlé avec la justice anglaise. C'est une vieille dame veuve qui se présente devant le vice chancelier, pour se faire rendre des valeurs et de l'argent qu'elle accuse M. Home de lui avoir escroqués. La somme en litige ne s'élève pas moins d'un million et demi de francs. En 1866, M. Home avait ouvert, dans un quartier de Londres, un Athénée pour des séances de spiritisme. M"" Lyon s'est laissé persuader de s'y abonner, et, au mois d'oc tobre de cette même annéeelle y fit une visite. Elle y trouva M. Home en tête tête avec une table, qui réclama sa part dans la conversation des que Mm* Lyon eut fini l'exposé de sa position. D'après les trépi dations et le bruit de la table. M. Home dit qu'elle demandait un alphabet pour s'expliquer, et l'alphabet lui ayant été pré senté, l'esprit du mari de M"" Lyon car c'était lui qui causait tout ce tapage fit la communication suivante a Ma toute aimée Jeanne, je suis Chartes votre mari adoré. Je vis pour vous bénir, ma toute précieuse. Je suis toujours avec vous. Je vous aime, aime, aime. Puis il ajouta Je ne peux pas en dire davantage, mais je ne vous quitterai plus jamais, ma ché rie. A la seconde entrevue, J'esprit dit la veuve de se tenir parfaitement calme, qu'il allait la toucher. Ces deux entrevues ont valu M. Home 2,000 fr. d'honoraires. A la troisième visite, la crédulité de la bonne vieille ayant résisté ces épreuves préliminaires, l'esprit crut devoir tenter une épreuve plus décisive. Il lui dit: J'aime Daniel (M. Home); regar dez le comme votre fils, il est le mien, donc il est le vôtre, a Cette communication fut reçue par Mm" Lyon avec faveur. Là-dessus, la table se mil faire toutes sortes de gam bades, en s'écriant l'aide, bien entendu, de l'alphabet): Je suis heureux, heureux! M. Home expliqua alors M™" Lyon que c'était la volonté de son mari qu'elle l'adop tât comme son fils et qu'elle devait, par l'intermédiaire d'un certain M. Hall, qu'in diquait M. Home, lui transférer une somme de 600,000 fr.ce qui fut fait sans retard. Peu de temps aprèsl'esprit de la table ordonna cette dame de détruire son tes tament pour en faire un autre en faveur de son nouveau fils; et l'esprit se donna même la peine de nommer les témoins qui de vaient attester cet acte. En outre, M. Home n'a pas manqué de se faire donner d'autres sommes en compte, et le tout s'élève uu million et demi de francs. Lyon est aujourd'hui revenue de son engouement pour l'esprit de la table, et elle plaide en restitutions des dons qu'elle a faits son fils adoptif. On a placé les fonds sous séquestre, et la décision ne tardera pas être rendue. M. Home s'est dérobé avec peine l'in dignation populaire. Le Propagateur de Lille cite la guéri- son d'une personne mordue par un chien enragé. On l'a fait marcher vite et long temps pour la mettre en sueur, puis on l'a tenue chaudement. Voilà tout le secret, dit-on. Mercrediun exemplaire des Essais de Michel Montaigne, édition de 1588, a été vendu en vente publique l'hôtel Drouot 860 francs, outre les frais de 5 p. c. Le Divorce Londres. Cette semai ne les tribunaux de Londres avaient 180 demandes de divorces juger. L'acte d'accusation dressé contre les prisonniers fenians la Cour criminelle centrale a soixante pieds de long. Un jeune étudiant était mis la ques tion, sous prétexte d'examen en pharma cie. Monsieur, lui demanda un de ses professeurs, comment reconnaîtrez-vous la présence de l'acide prussique dans une substance. ;f> Il suffit de la respirer, répondit il, si vous tombez mort du coup, vous pouvez être certain que vous avez affaire l'acide prussique. Un voyageur de Rouen connu par son esprit et ses excentricités, arrive, transi de froid, Saint-Lô, chez Labbé, se trouve la salle tellement remplie de monde qu'il ne peut approcher de la cheminée pour se ré chauffer. Il fait appeler le garçon d'écurie Pierre, lui dit il, portez de suite deux douzaines d'huîtres mon cheval. A votre chevalmonsieur! croyez-vous qu'il veuille les manger? Faites ce que je vous dis. Le domestique obéit et sort de la salle manger, suivi de tous les assistants, cu rieux de voir ce spectacle nouveau pour euxce dont profite le voyageur pour ac- carparer un fauteuil et se chauffer son aise. Au bout d'un quart d'heure, le domes tique revient. Monsieur, dit-il, je l'aurais bien parie, le cheval n'en vent pas. Comment! mon cheval ne veut pas d'huîtres? Mais non, monsieur. Alors, faites-les ouvrir, je les man gerai, dit le voyageur, qui s'était bien réchauffé et occupait le coin du feu. Ce n'est pas précisément nouveau; mais cela réussit toujours. Les dames de Barcelonedit la Gazette du Midi, ont envoyé a l'armée pontificale un drapeau brodé de leurs mains. Il est en velours cramoisi; les broderies en sont d'or, d'argent et de soie. La tiare qui sur monte l'écusson du Saint Père est ornée d'émeraudesdé rubis et d'opales. Notre- Dame de Mouserato, patronne de l'Espagne, est représentée au bas du drapeau. La récente victoire du général Napier donne de l'intérêt aux détails qui suivent sur l'Abyssinie. L'Abyssinie fut le berceau de la civilisa^ •tion égyptienne, et encore de nos jours les traditions du pays font remonter aux âges les plus reculés l'originede la dynastie dont le dernier descendantNégoussié futdétrôné et mis mort par Théodoros. C'était un article de foi pour les habitant^ de cet em pire que leur prince était issu de Salomon et de la reine de Saba. L'Abyssinie offre cet exemple unique d'ê tre la seule contrée africaine quj ait résisté l'invasion musulmane et conservé sa foi les! ne soyez pas insensible ma prière, ne m'ar rachez pas le cœur en perdant ma pautre mère - mais soyez bon, soyez clément; vous pouvez tont icivous avez dioit de vie et de mort, osez de votre poissance poor saover ma mère, ma mère innocente et qui doit vivre pour moi! Rendez-la- moi, je vous bénirai, je vous respecterai, je prierai pour vous!... Vous êtes père, monsieur au nom de vos enfants, ne me repoussez pas!... Hélasl ma mère n'est pas dangereuse pour la patrie; nous vivons obscuresignoréesen nous aimant l'une l'autre; et si vous le voulez, citoyen, nous offrirons nos biens, par vos mains, l'État; je me dépouil lerai pe tout, je donnerai l'héritage de moD pauvre père, heureuse, heureuse de racheter la vie de ma seule amie, de ma seule prolectrice... An nom de Dieu, écoutez moi, ne me repoussez pas Elle parlait ainsi, d'une voix véhémente, entre coupée par des sanglots; mais le serrurier, endorci aux plus ardentes supplications, ne l'enteodaieot pas. Il semblait poursuivre une idée qui venait de surgir eu son esprit et, tout coup interrompant Hé èneil lui dit brusquement Tes hier s ne sont pas coufisqués? Non répondit-elle avec étonoemeotnous habitons encore notre hôtel. Et les antres biens?... la terre de Cnrsy, la métaire dn Val, les prés de Donrierle bois de Saint-Josse?... Tout cela ooos appartient encore. Et tn est fille unique Oui, citoyen. La figure de Granier s'adoucit remarquablement. Il s'avança vers Hélène, la regarda avec attention et lui dit Écoute! je ne promets rien encore; mais at tends-moi cette après-dinée chez toi; je m'y ren drai, et nous causerons. Oh monsieur, puis-je espérer? Noos verrons cela... je ne m'engage a rien... Va, maintenant... Ah! écoote... poursuivit il en la rappelant, n'oublier pas de faire monter do vin vieux et deox verres, car j'aotai un compaguon. Adieu, citoyenne. Hélène rejoignit Geneviève. Le cœur palpitant, tantôt de crainte et tantôt d'espoir, elles rentrèrent l'hôtel, en pesant chaque mot dont Granier s'était servi. Quand la jeuoe fi'le se retrou a dans le salon ESPAGNE. ABYSSINIE. où la teille encore elle se tenait auprès de sa mère; quand elle ait le grand portrait où la mar quise, dans la fleur de sa fraîche beauté, était représentée sous les attributs de Pomone la petite travailleuse en bois de rose,qui portait,entr'oovert, un volume de Rossnet le petit épagneul orangé qui errait avec ioquiélude par la chambre... l'as- pact de ces objets, si chers et si familiers, elle fondit en larmes et s'écria Oh Geneviève, la reverrai-je jamais là?... reprendrons-nous nos lectures du soir?... revien dra t-elle dans cette maison Oh mon Dieu mon Dieul Ma cbere enfant, espérez; le Seigneur est si bon!... il ne voudra pas que vous soyez deox fois orpheline. Et pois, ce Granier aura pris intéiêt vous... c'est si Datorel... et il peut tout au tribunal le mal et le bien... Ciel! Granier, qui posait des sonnettes chez madame Eh qu'importe, Geneviève s'il sauve ma mère, il sera mon ami, mon plus cher bienfaiteur, et peut-être un joor aurai-je l'occasion de lui prouver ma reconnaissance! {Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2