D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 51me Année. No 5,280. RETUE POLITIQUE. UN MARIAGE EN 1794 ou l'héroïsme de l'amour filial. III. La Chambre des représentants a terminé avant hier la discussion des articles du budget du ministère de l'intérieur. L'en semble du budget a été adopté par 88 voix contre 7 et 5 abstentions. La Chambre s'est occupée ensuite d'un projet de crédit supplémentaire de 80,000 francs pour la publication en régie du Moniteur et des Annales parlementaires. Ce projet a été adopté par 86 voix contre 22. La motion d'ajournement faite par M. De- lael a été écartée. M. le ministre de l'intérieur a annoncé danscetleséancequ'il déposerait lasemaine prochaine un projet de loi portaDt sup pression des jeux de Spa. La discussion générale du budget du département des travaux publics a com mencé hier la Chambre des représentants. Un grand nombre d'orateurs ont pris la parole pour recommander les divers in térêts de leurs arrondissements respectifs. DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES. anglais arriverait amenant M. Vyke, en voyé extraordinaire, chargé d'instructions relatives un projet de mariage entre le prince héritier et la princesse Louise, fille de la reine Victoria. AVIS. A partir du 9 mai 1868, un train en plus, aller et retour, sera organisé entre Courtrai-Audenarde et Audenarde Ganden correspondance directe avec la ligne de Poperinghe Courtrai, sans changement de voiture de Poperinghe Gand. Départ de Poperinghe h. 10.50, d'Ypres 11.12, arrivée Gand 1.22. Départ de Gand 1.35, arrivée Poperinghe 4 04. Le 5 c* a comparu devant le conseil de guerre de la province d'Anvers le sous- lieutenant garde d'artillerie W..., accusé d'avoir, qu'il était maréchal des logis au 2* rég' d'artiillerie, commis Anvers, dans le courant des années 1866 et 1867, diffé rentes escroqueries. Il ressort de l'acte d'accusation que le 15 novembre dernier, vers le soir, une femme se trouvant assise avec son amant sur uu banc de la promenade qui longe le chemin de fer, fut accostée par un individu vêtu d'une capote militaire, lequel, se di sant attaché la police locale, invita la femme prédite sous prétexte qu'elle avait commis un oulage aux mœurs, de le suivre au bureau de police. La femme ayant ob tempéré celte sommation le malfaiteur consentit la laisser marcher devant lui* après qu'elle lui eût donné en garantie une montre en or cylindre ainsi qu'une chaîne en sautoir du même métal d'une valeur de fr. 325. Il profita de la première occasion favorable et il s'échappa nanti de son butin. Les circonstances dans lesquelles le vol avait été perpétré remirent eu mémoire LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. Le Parlement douanier siégeant Berlin vient d'émettre un vote d'une grande significa tion politique. Par 186 voix contre i5e, il a repoussé par l'ordre du jour pur et simple la proposition de rédiger une Adresse en réponse au discours du roi Guillaume I". Celle Adresse ne pouvait être votée par les représentants de VAllemagne duSudsans qu'ils compromissent, au point de vue politique, l'indépendance des pays qui les ont choisis comme membres du Parlement douanier. Les promoteurs de cette Adresse voulaient confondre les intérêts maté riels avec les intérêts politiques, et prononcer moralement et subrepticement l'annexion des Étals du Sud la Confédération du Nord. Celte lactique est heureusement déjouée par un vote des plus importants. La discussion de la loi sur la presse au Sé nat de France en était jeudi sa quatrième séancequi sera probablement la dernière. Dans la séance précédente, deux orateurs, MM. Boinvilliers et de La Guéronnière, ont succes sivement occupé ta tribune. M. de La Guéron nière a pris la défense de la presse contre les accusations dont elle a été l'objet il a bldmé télévation du timbre fait ses réserves sur ta pénalité et signalé l'attention du Sénat ta création a'un jury spécial pour les procès de presse. M. Boinvilliers plus hardi, a démon tré que la loi ne répond pas la pemsée libé rale qui en a eu la première initiative et il a demande en conséquence son renvoi un nou vel examen, principalement sur les trois arti cles relatifs au timbre, h la juridiction et Lemprisonnement. Les journaux de Danlzicb signalent de la part des troupes russes une violation de fron tière qui a produit une grande émotion dans le monde commercial. A la date du 3o avril dT, une troupe de contrebandiers composée d'envi ron trente personnes et conduisant des mar chandises de grande valeur s'était campée Gumovo, village situé sur le territoire prussien, et distant d'un mille et demi environ de le frontière russe. Pendant la nuit, un détache ment de 3oo 'soldats garde Jroutières russes se sont avancés sur le territoire et ont envahi le (Suite. Voir notre dernier numéro Les jonrs qui suivirent forent tristes et pesants. La marquise n'avait pu apprendre sans le plos amer désespoir le dévooement de sa fille, et les futurs destins de celte enfant tant aimée; il n'y avait point de consolation pour une pareille douleur, et, sans la conviction qu'on refus aurait menacé les jours d'Hélène autant que les siens, elle aurait rejeté obstinément ce prodigieux sacrifice, la jeune fille, cependant, paisible et presque souriante, ne lui laissait rien entrevoir des combats de son cœur auprès de sa mère, qu'elle accablait de caresses, elle ne trahissait ni les regrets qu'elle doonait a ses espérances déçues, ni les larmes qu'elle versait sur le chevet témoin de ses longues insomnies, ni les songes qui lui montraientcomme daos un miroir magique, les souffrances et les déceptions de l'ave nir elle apportait toujours aox lèvres pâlies de sa mère un front serein,et ces mots qu'elle se répétait camp des contrebandiers Après avoir dispersé les hommes coups de fusil, le commandant du détachement a fait saisir les marchandises, qui ont été emportées sur le territoire russe. Les journaux dont nous parlons réclament du gouvernement prussien une démarche énergi quel'effet d'obtenir du gouvernement russe la restitution des valeurs indûment saisies, et une juste réparation de la violation de la fron tière. Ces journaux demandent quelle serait la conduite de M. de Bismark si pareil fait se produisant dans le voisinage de la frontière française- Ils croient que le chancelier ne peut, sans être inconséquent, prendre en celte circon stance, vis vis du cabinet de S' Petersbourg, une attitude différente de celle qu'il adopterait si la réparation devait être demandée au gou vernement français. Copenhague, 7 mai. Le Dagstélégrapiien apprend de source digne de foi que vers le milieu de ce mois un vaisseau de guerre Ma mère vivra, et Dieo m'approuve! dissi paient les terreurs et lesaogoisses de son âme. Chaque jour, elle recevait la visite de Granier et son fils. Le premier, agissant en maître, parcourait l'hôtel, estimait les meubles,l'argenterie, examinait les baux et les contrats; le second, assis dans le salon aoprès d'Hélène occopée broder, la contemplait sans parler, et presque sans respirer. Un jour, Brutus Graoier entra chez Hélène, et lai dit Ah ça! c'est après-demain que nous te ma rions, et je t'ai préparé un joli lendemain de noce. Le duodi, nous aurons une belle fête en l'honneur de l'Etre saprême, dont l'existence vient d'être décrétée, et j'ai décidé que lu y jouerais le rôle de la déesse delà Raison. Tu es jolie, tuas l'airgrave, sérieux,cela t'iia merveille, lu seras montée sur an beau char, vêtue d'une robe drapée, coiffée la grecque; l'on btûlera de l'encens devant toiet l'on chantera Jes hymnes en ton honneur. Mousteur! s'écria Hélène stupéfaite et indi gnée, que me proposez ^voos? Rien de bien naturel ne seras-lo pas la femme d'uo por républicain? Il est temps de don ner des gages de ton civisme et de mettre de côté Service direct entre Poperinghe, Courtrai, Audenarde et Gand. CHRONIQUE JUDICIAIRE. ces grimaces et ces proderies qui De me conviennent pas... lu agiras en Romaine, en Spartiate... Mais, monsieor, les dames romaines, les femmes Spartiates, vivaient dans lenrs maisons et se montraient rarement en public, mais encore dans les cérémonies... Finiras-tu?... assez de raisons... je le venx! cela suffit... et tu m'obéirasl... Monsieur... Au même instant, Hélène sentit qo'oD loi touchait doucement le bras, elle se retonrna... et vit Léoni - das, qui, un doigt sur la boncbe, lui faisait signe de garder le silence. Bieolôt Biotos s'en alla, car il était occopé a mesurer la toise l'élendae de l'hôtel et des jardins. Ne résistez pas mon pèremademoiselle loi dit Léouidas, car il ne fait pas bon de le con trarier; mais tranquillisez vous, je ne souffrirai pas que vous figuriez dans celte fête. Quand vous sert z nia femme, vous n'appartiendrez qu'à moi et uno la Républiqne... je vons aimerai bien... vous ne serez pas malheureuse... Hélas! pensa Hélène, s'il poovait avoir la générosité de tue rendre ma parole! [Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1