PRES.
jusqu'à trente trois blessures faites au
moyen de cet instrument, et que les hom
mes de l'art ont dû avouer que la fille Ger-
trude n'a échappé que providentellement.
Dis huit élètes du Collège épiscopal ont
fait avant hier leur première Communion
dans la chapelle de cet Établissement.
Vingt-un élèves ont reçu le Sacrement de
la Confirmation.
Dans l'après midi d'avant-hier, Mgr. Té-
vèqne de Bruges a visité l'église S' Martin.
Un fort orage a éclaté hier soir sur la
ville et ses environs. Tonnerte, éclairs,
averse, rien ne manquait la mise en scène
des éléments déchaînés. On parle de trois
incendies causés par le feu du ciel.
Il eât sans exemple, croyons nous, que
le mois de mai ait offert autant de jours de
chaleurs persistantes que ceux que nous
avons cette année. D'après le bulletin de
l'Observatoire royal de Bruxelles, la tem
pérature maximum a été de 30 degrés et
la température minimum de 13" degrés
centigrades environ pendant ce mois.
On écrit de Bruxelles On prête
M. de Bavay la ferme résolution de faire un
grand exemple avant que la limite de l'âge
ne l'oblige quitter son siège de procureur
général la cour de Bruxelles. Il veut
poursuivre les administeurs d'une société
bien connue qui a ruiné ses actionnaires
et leur faire rembourser le capital disparu.
Nous croyons savoir qu'il s'agit ici de
la compagnie de matériels de chemins de
fer. Si celle nouvelle se confirme, M. de
Bavay aura bien mérité de la moralité pu
blique. (Journal dAnvers
Ces jours derniersun affreux malheur
est venu frapper une honnête famille d'ar
tisans demeurant chaussée de Vleurgat,
Saint-Gilles; un enfant de deux ans et demi,
nommé Guillaume Van Zeebroek, échap
pant momentanément la surveillance de
ces parents, est tombé dans une marmite
d'eau bouillante. Le pauvre petit a suc
combé le surlendemain, après d'atroces
souffrances et malgré tous les secours de
l'art prodigués par M. le docteur Fourdain.
On écrit de Paliseul
Les grands fauves sont très-nombreux
dans nos environs et ils ne sont nullement
sauvages. Il y a quelques jours, une horde
de cinq cerfs est venue pâturer jusque dans
un jardin attenant un château. Un pay
san, qui travaillait non loin d'eux, les a mis
en fuite. Parmi ces fauves se trouvait un
magnifique dixeors. Les sangliers sont
également très-abondants. Des baltoes ont
été autorisées par M. le gouverneur de la
provincede Luxembourg. Dans l'une d'elles
ont été tués une laie et un jeune sanglier.
Les loups se montrent aussi très audacieux.
On se plaint beaucoup du braconnage dans
le Luxembourg.
Le Moniteur de l'Armée publie un long
rapport l'Empereur sur le fusil modèle
1868. En terminant ce rapport, où le mi
nistre de la guerre fait ressortir tous les
avantages qui en réusullentpour la justesse
du tir et l'immense portée de l'arme, le
ministre annonce que les travaux pour la
fabrication de l'armement se poursuivent
avec une activité qui accuse des progrès
de jour en jour plus marqués Dans la der
nière semaine écoulée, du 10 au 17 mai,
le ebriffre des armes fabriquées représente
une moyenne de 1,600 fusils par jour.
Le Journal de Paris raconte une chose
assez curieuse dans l'armée prussienne.
Durant la guerre de 1866, plusieurs sous-
officiers avaient obtenu de l'avancement
pour des actions d'éclat devant l'ennemi.
Il ne reste actuellement que 14 lieutenants
ainsi nommés en dehors des habitudes mi
litaires de Prusse. Le lieutenant Kranse,
du 2" régiment de grenadiers de la garde
pied, vient de se retirer du milieu de ses
camarades en acceptant sa pension de re
traite.
Il paraît qu'il est moralement impossible
ces officiers, arrivés leur grade par leur
mérite seulement, de vivre en commun
avec leurs anciens supérieurs de l'armée.
C'est encore un exemple de ce qui attend
l'Allemagne le jour où elle sera entière
ment prussifiée.
Un journal scientifique de Paris pré
tend quelescbaleurs précoces qui signalent
cette année le mois de mai sont dues la
prochaine apparition d'une comète: Serait-
ce par hasard la comète de Charles Quint
3ui, après trois cents ans de vagabondage
evait selon les grands hommes de l'Ob
servatoire de Paris apparaître en 1858?
Au monastère de la Trappe de
Staouëliécrit-on la Semaine de Lyon, la
splendide buanderie est changée en une
immense cuisine où nuit et jour bouillent
d'énormes cuves remplies de soupe aux
légumes récollés sur les cultures de Tab-
baye. Tout Arabe qui se présente la porte
reçoit immédiatement sa pitance. La soupe
miraculeuse ne tarit jamais; on en donne
jusqu'à 600 rations par vingt quatre heu
res, et il y en a toujours.
Dans un Mémoire présenté laSociélé
de ihérapeuthique de France, M. Martin
a signalé des observations desquelles il ré
sulterait que la culture du tournesol (héli-
anthus annuus) absorbe les miasmes palu
déens et assainit les contrées où régnent
les fièvres. Des expériences ont été faites
en France, notamment Kocbefort, sur
mer, et au dire de plusieurs médecins de
cette localité, la présence du tournesol
avait presque complètement annulé l'in
fluence fiévreuse, et des miasmes paludéens
auraient depuis longtemps cessé d'infecter
cette ville, si les cultivateurs, qui ne com
prenaient pas l'utilité de celte plante, ne
l'avaient arrachée avec persistance. Malgré
cela, les assais qui ont été faits Rochefort
pour l'assainissement au moyen du tour
nesol n'ont pas été stériles, et aujourd'hui
la fièvre ne fait que peu de ravages dans
cette localité.
Le Mémoire de M. Martin ne parle pas
des essais faits en France, et se borne
constater que les propriétés du tournesol
sont admises sans conteste par les Hollan
dais, et que l'observatoire de Washington
est délivré des fièvres intermittentes de
puis qu'on y renouvelle tous les ans des
plantations de tournesol.
On a maintenant de bonnes raisons
pour croire que les miasmes sont dus
une abondance extrême deces micropbyles
et microzoaires que Ton rencontre partout,
et qui ne donnent l'air des propriétés
redoutables que lorsque leur proportion
s'élève au delà d'une certaine mesure. On
sait, enfin, que ces infiniment petits péris
sent sous l'influence de certaines émana-
lions, ou dans un air fortement ozoné. 11
pourrait se faire que la culture du tour
nesol produisît, de même que celle des
conifères, beaucoup d'ozone. Ce serait une
chose constater.
Lundi malin a eu lieu a Londres, de
vant la prison de Newgate, l'exécution de
Barrett, convaincu d'avoir mis le feu au
baril de poudre sous les murs de la maison
de détention provisoire de Clerkenwell.
Comme d'habitude, les amateurs les plus
déclarés de ces scènes lugubres se sont
réunis sous la potence bien avant l'aube.
Soit que la populace ait voulu protester
par son maintien calme contre les motifs
que lui ont prêté les législateurs pour leur
dérober la vue de la potence, soit encore
qu'elle ait désiré témoigner d'un certain
respect pour un malheureux que deux
sursis eussent dû arracher au bourreau,
toujours est-il qu'elle s'est montrée moins
turbulente qu'à toutes les exécutions pré
cédentes.
Au dernier coup de huit heures, le con
damné, pâle et rigide, a gravi les degrés de
Téchafaud, et, comme mû par des courants
galvaniques, il s'est automatiquement placé
lui même au-dessus de la fatale bascule.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le
raconter, CalcraTl lui avait passé autour
du cou ce qu'on est convenu d'appeler ici
le collier de chanvre, lui avait recouvert
son visage du bonnet blanc, et, deux se
condes après, la trappe se dérobait sous
les pieds du malheureux, la potence s'é
branlait sous le poids d'un corps inerte, et
Barrett avait payé de sa vie la perpétration
d'un crime sans exemple dans les annales
de l'histoire anglaise depuis le fameux
complot dont Guy Fawkes avait été l'in
strument. A 9 heures, le corps a été déta
ché, et la foule s'est dispersée en silence.
NOUVELLES DIVERSES.
beéfde als eeu riel. Huer bert slood op bel puot
van te bezwyken en baren polssloeg alsof hy door
eeoe zware koorts geraekt was gewordeo.
Hierop zegde eeo der edellieden Kora »roo\v
leyd oos oaer de kamer van Zyne Majesteit.
Is dat dan waerlyk den Kejzer die hier gelo-
geérd beéfi? zegde Kwaebeiie sidderende.
Zeer gewisselyk, aotwoorde den jooker.
Dat beb ik niet geweten, zegde Kwaebeite.
Had ik dat geweten, ik bad hem met meer eer
ontvangeD. Komt, volg my ik zal n zyoe kamer
aenwyzen.
De edellieden in bet slaepvertrek gekomen
zynde,groeilen Zyne Majesieyi met de beleéfdbeyd
der koniugshoven en vraegde of Zyne Majesteyt
wel gerusi bad? Doet de weêrdinue boven
komeu, zegde keyzer Karel.
Men riep dadelyk Kwaebette, die alsof zy naer
de galg geleyd werd, naer boven kwatn. Eu
aldaer aeogeland zynde, viel zy op de kuiën en
zegde met eene beveode en afgebrokeoe stem
ffeer Keyzer, vergeé'l het my, dat ik u zoo ou-
beleéfd onthaeld beb. Ik keude Uwe Majesteyt
niet.
Zoo zeyde keyzer Karel, ik beo nu geen'
Irkkeren duyvel, uoeh zotteu dorider, noch luyen
bliksem meer. Zeg nu nat ik scbuldig beo?
1k vraeg voor dit al, zegde Kwaebette, niets
andeis als dat gy my niogt vergeveu. Ik beb
Uwe Majesteyt oitt gekeod en onbekeod maekt
oobemind.
Het is wel, zeyde keyzer Karel, Ik bad reeds
te voren gehoord, dat gy al uwe kalaDteo op zulke
onbeleéfde Wyze onihaelde eu dat bet volk u
daeroro Kwaebette genoerod beéft. En ik beu
in uwe berberg gekomen om my biervan le over-
tnygen. Gy zyt een kwaed dier, in een tnen-
schenhuyd. Gy zyt Diel weêrdig dat een braef.
raan eeuen denier m uwe herberg verteêrt.
Tôt uwe straffe zull gy binnen de vier-en-twintig
nren het nythaiigbord van uwe berberg, die deu
Engel genaemd word, iutrekken, en in de plaetse
zult gy eenen wreeden Beér uytstekeo. En
deze herberg zal voorlaen niet meer genaemd
worden den Engel maer den Beêr toi gedach -
teois van owe botte en onbesebofte baodelwyze.
Dit ordooueér il u, als Heer en Keyzer. Eu
of schoon ik weynig geéten en geslapen heb
ziedaer vyf dukaten1k bad u imcneis gezegd,
dat gyl. goed betaeld zoude worden.
Hierop verliet den Keyzer de berberg eu begaf
zich user bet stadbuys.
Kwaebettedeed hetuythaogbord van den Engel
iutrekken en slak eeuen Beêr uyt.