YPKLS.
GARDE CLIQUE D'Y MES.
Le H»jor Coin ma/i dan t a l'honneur de
porter- la conwûesance des membres de-
la Garde civique d'Ypres que, par modifi
cation ao règlement primitif le Tir la
Cible donné par la ville de Lille les 21 et
22 Juin sera divisé en deux sections dis
tinctes ayant chacune ses prix spéciaux,
lavoir
Une seclion pour tes détachements armés
de fusils rayés, qui n'étaient pas admis d'après
le premier programme.
Une autre section pour ceux qui tireront
avec des armes canons tisses, soie percus
sion soit silex.
Le délai dinscription est prorqgé au 10
Juin.
Les détachements devront être de vingt
hommes au moins.
Les membres de la Garde qui désirent
prendre part ce concours, sont priés de
se faire inscrire au local do Tir la Cible
Iç lundi 8 juin 1868, 6 heures du soir.
A. HYNDER1CK.
Dans les soirées de dimanche et de
lundi derniers, des rixes ont eu lien entre
des soldats du 10' de ligne et des soldats
de l'Ecole de Cavalerie. De fortes patrouilles
ont veillé au maintien du bon ordre et ont
empoigné les batailleurs
Un de ces accidents si fréquents et si
déplorables qui se renouvellent au retour
des chaleurs et peodant la saison des bains
vient de contrister la population d'Ander-
lecht. Un jeune garçon de 11 ans, qui était
allé se baigner dans la Senoe, immédiate
ment après avoir dîné, a péri dans la
rivière, très peu profonde cependant et
sans qu'on ait pu s'apercevoir du danger
que courait ce petit malheureux. Cet en
fant, nommé Pierre Michiels, était des
cendu dans l'eau vers midi. Le cadavre
n'a été découvert qu'à 9 heures du soir,
derrière la fabrique Gaucbez.
La cour d'assises du Brabant va s'oc-
cuper, vers le 15 juin, de l'affaire de l'as
sassinai de M. le curé Lorette. Neuf indivi
dus de la Bande des chasseurs (qui s'était
donné ce nom parce qu'elle dépl.euplait
nuitamment les ppulajllierset les garennes,
et qu'on a improprement désignée sous le
nom de Bande des barbouilleurs), ont été
transférés Bruxelles le 29 mai. Les trois
autres sont en fuite. L'acte d'accusation ne
comporte pas moins de 55 pages in 4*
d'impression.
On écrit le Stavelot, le 26 mai au
soir Une tempête effrayante, avec trom
be, pluie diluvienne et grêlons énormes,
s'est abattue l'après-midipartie sur la
commune de Francorcbamps, partie sur
la ville et les sections rurales de Stavelot.
a A Francorhampsles grêlons sont
tombés en si grande quantité et si violem
ment, que les récoltes sont entièrement
ruinées et les habitations ravagées
A Stavelot, où il n'a pas grêlé, les pertes
seront moins étendues; néanmoins lescnb
lures ont été inondées. L'Eau Bouge
ruisseau guéable, qui part de Fraocor-
champset se jette dans i'Amblèveà Cballes,
après avoir traversé Stavelot du nord au
sud s'est changé instantanément en un
torrent impétueux emportant tout ce qu'il
rencontrait cultures, arbres, construc
tions, etc. Quatre pouls ont disparu; d'au-
très sont fortement endommagés.
Les ravages du débordement de l'Eau-
Rougft «e sont étendus plus de 50 mètres
de distance de chaque côté de sou lit, fouil
lant parlent profondément le sol.
Ce ne sera que dans quelques jours que
l'on pourra apprécier le gravité des dom
mages que ce débordement excessif et subit
cause aux cultivateurs et aux propriétaires
riverains de l'Eau Rouge.
L'orage de vendredi soir, qui s'est
Tait ressentir sur la France entière et une
grande partie dp l'Europe, a causé de nom
breux dérangements sur les lignes télégra
phiques des poteaux ont été renversés,
desfils brisés ouarracbésde leurs supports.
Toutes les lignes étaient sors l'influence
de l'état orageux du ciel des courants
d'électricité atmosphérique se dévelop
paient dans les fils et les parcouraient en
tous sens avec une iutensilé remarquable.
Aussi les transmissions ne s'effectuaient
I qu'avec une peine extrême, et pendant
quelques heures on dut même suspqgdre
tout travail.
La semaine dernière, M. X., habitant
de Harlem chargea sa servante «jjp cher
cher du sirop de violettes chez tm, phar
macien. La servante entendit roqj et de
manda du vitriol, qui lui fut servi. Au
retour de la fille, M. X. lui commanda de
faire prendre son enfant, âgé de quelques
semaines, une cuillerée de ce que lui avait
remis le pharmacien. L'ordre fut exécuté,
et deux jours après, l'enfant succombait
dans d'atroces souffrances.
Tous les journaux anglais ont an
noncé, la semaine dernière, qu'un certain
M. Andrew Cooze enverrait deux beaux
portraits gravés et poloriés représentant
S M. la reine Victoria quiconque lui
adresserait la tqodique somme de 6 pence
(60 centimes).
M. Cooze a reçu, le lendemain, plusieurs
milliers de lettres, auxquelles il a répondu
en adressant, sousenveloppe won affranchie,
chacun de ses clients,.., deux ijmbres-
poste l'effigie de 1^ Reiue. (International.)
Un marcheur anglais a gagné le pari
qu'il avait fait de parcourir, vingt jours
de suite, la route de Winchester, Farn-
bam et de Farnham Winchester, ce qui
revient vingt lieues par jour.
D'autre part, une illustre famille écos
saise, celle des Gardon, emploie depuis
quarante deux ans un coureur nommé
James Baxter. Eu quarante deux ans il n'a
pas uno seule fois manqué son, service.
Souvent il fit en un jour jusqu'à vingt-sept
lieues par monts et par vaux. Malgré sou
âge, il fait encore ses dix boit ou vingt
lieues. On a calculé que dans cette longue
période, il avait parcouru 85,000 lieues,
c'est dire plus de neuf fois la circonfé
rence du globe. James Baxter est aujour
d'hui dans sa soixantième année.
Journaux anglais.)
Ce n'est pas seulement aux hannetons
que les cultivateurs font, en ce moment,
et avec raison, une guerre sans trêve ni
merci les escargots qui pullulent dans
les vignes participent largement la pros
cription dont ces coléoptères sont l'objet.
Dans le célèbre Clos de-Voogeot, l'epéra-
tion del'escargotageaeu pour conséquence
NOUVELLES DIVERSES.
arrangé dans sa tête le mariage de soo ne»eo a*ec
une jeooe personne de la rue S'-Lopis même qu'il
ne rencontrait jamais sans l'appeler inféri.epr<eqaent
sa nièce, tellement il était certain de conclure ce
mariage aussi facilement qu'il en avait mené tant
d'autres h bien.
Les deox dames retirées, et M. Thomas accoudé
sur la table k la maoière anglaise, et séparé seule
ment de son neveu par une bouteille d'eacelleote
bordeaux, la conversation s'était engagée, et l'oncle
avait intimé sa volonté k M. Anatole, eo loi nom
mant la jeune persoone qu'il épouserait avant trois
mois; M. Anatole avait refusé; et tout en assurant
son oocle de soo amitié et de sa déférence h ses
ordres, il avait établi ooe distinction entre les de
voirs d'un fils et ceux d'oo neveu.
Un fils est contraiot, avait-il dit, d'obéir h
la volonté de son père, et soovent il échappe
encore k celte contrainte; un nevep peut sans aucun
blâme résister k son oncle.
Sans admettre cette distinctioo, répondit M.
Thomas qui avait l'habitude de procéder par per
suasion, je te ferai remarquer, mon cher Anatole,
que depuis la mort de loo père je l'ai remplacé
auprès de toi, je sais top tuteur.
Vous l'avez été; je suis majeur.
J'ai promis k ton père de le marier.
Vous n'aurez pas besoio de tenir votre pro
messe, si je me marie moi-même.
Ah! ah! voilk le grand mot lâché; tu venx
le marier toi-u ême et avec Mlu Jolie Deschamps,
n'est i! pas vrai?
Oui moo oncle.
Cela ne sera pas, fnon neveu: MUsDeschamps
est fort jolie, vertueuse, d'une famille honnête
mais el|e n'a pas le sou, et moo bérifier u'esi pas
pour elle. t
Elle est jolie, elle est vertueuse, sa famille
est bonnêie, elle m'aime et je l'aime; elle aura
votre héiitier, dit Anatole.
Eh bien dit l'oncle en remplissant son verre
et eo souriaut d'où air discret, elle aura l'héritier,
mais elle n'aura pas l'héritage.
Ah bah 1 et qui donc l'aurait? que ferez-»oos
de votie bien! ma tante est seule au monde et vous
u'avez pas d'autre parent que moi.
Je peux manger le fonds avec le revend, et
d'ailleurs, ajouta gravement M. Thomas, nous
avons les hospices.
Allons donc, les hospices! dit Anatole;
quand vous verrez mes petits enfants, les petits
Verdier, les petites Verdier qui sauteront sor vos
genouxqui vous appelleront moo peli| papa
migoon... les hospices! je vous en défie.
Soit qne le vio de Bordeaux adoucit on peu la
répugoaoce de M. Thomas pour M11' Julie Des-
champs, soit que l'image des petits enfants sautant
sur ses genoux eût fait vibrer les cordes tendres de
soo cœur, il reprit
Si cette jeune fille avait quelqoe chose, opp
petite dot de quarante ou cinquante mille francs,
une misère, ou seulement des espéraoces, ou pour
rait voir; mais elle n'a tien, et eo fait d'espérances
elle a les dettes de soi pète, M. Dechamps, qui
me doit k moi mille écos... argent fort aveataré,
moo oe*eo.
Quarante on cinqnante mille francs, répondit
M. Anatole, ooe misère comme *oos dites, nne
misère: eh bien! est-ce qu'on honnête homme qoi
vent s'établir doit tenir k nue misère? D'ailleors la
fottnne est capricieose; d'un tonr de roue elle
peut enrichir M"* Dechamps.
Ah! ah! ah! compte Ik-dessos, s'écria M.
Thomas en riant, no tour de la fortune, je a'avais
pas songé k cela... En attendant, reprit-il avec
gravitéil (aot que ta renonces k des projets chi-
mériques, et qoe ta donnes les mains ao mariage
que je te propose
Do toot, mon oncle.
Voyons, dit encore M. Thomas, ta aime\ilu
Descbamps.
Q»i? mon oocle.
Et ta eo es aimé?
Je vous avoue qoe je le crois.
Eb bien moo garçon, ta aarss la boaté de
nons priver de les visites, jusqu'au, montent on
nous i'anrçns rendne k sa mère. C'est nne jeooe
persoone qui nons est confiée; je n'approuve pss
ton amoar; je m'oppose k top mariage, et je dois
te fermer ma maison. Ces' mon devoir et je le
remplirai, sans pour cela l'aimer moins. Ta sa
encore la soirée, joois de top reste, mon ami— Si
ta «s pradeot, ta attendras le toar de roae de
fortune.
J'y songerai, moo oncle.
(Pour être continué.)