D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 51me Année. Samedi 6 Juin 1868. No 5,288. LA DAME DE COEUR. Le parti CalholiqueMe l'arrondissement d'Ypres propose au choix des électeurs, pour l'élection du 9 c' M' Van Renynghe, représentant sortant. Pour éviter toute contestation de bulle tins, les électeurs feront bien de lire les observations ci-dessous que nous copions de Étoile Belge La loi apportant des modifications la législation électorale donne lieu, dans l'ap plication, des difficultés asseznombreuses qui nécessiteront probablement une inter prétation législative sur plusieurs points. En attendant que la jurisprudence soit formée, il résulte d'explications échangées au Sénat entre M. le ministre de l'intérieur et M. le baron d'Auethan que les électeurs feront bien d'observer les recommandations suivantes 1° Ecrire le nom des candidats dans le bulletin entièrement déplié, du côté opposé au timbre, de gauche droite, aussi régu lièrement que possible, sans toutefois tra cer de lignes au crayon; de cette matière on évite toute objection, toute contestation. 2° S'abstenir de toute mentiou inutile, telle que Je vote pour, etc.; Élections pour la Chambre, etc. 3° Se borner donner aux candidats les qualifications permises, qui sont les nom, prénoms et profession. Le bulletin serait nul si l'on faisait mention du domicile. S'il s'agit d'une personne faisant déjà partie de la Législature, écrire sénateur ou représentant sortantplutôt que membre sortant, expression qui a été critiquée, com me n'étant pas exactement conforme la loi. 4° Quand il y a plusieurs sénateurs ou re présentants élire, il est préférable, le cas échéant, de répéter, après chaque nom, le mot sénateur ou représentant sortant, au lieu de réunir Jous les noms par une acco lade, et d'écrire une seule fois sénateurs ou représentants sortants. L'accolade peuten effet, être tracée de telle sorte qu'elle pré sente les caractères d'une marque distinc- tive et expose ainsi l'électeur voir annuler son bulletin. 3° Autant que possible ne rien changer l'orthographe des noms. Partant il n'y a pas lieu d'annuler an bulletin du chef d'une erreur dans l'orthographe du nom, s'il n'y a aucune doute sur l'identité de la personne désignée. 6° Quand un bulletin a été accepté par le président et déposé dans l'urne, il ne peut plus être attaqué sous prétexte qu'il porte l'extérieur un signe distinctif. (Art. 3). Ainsi unedéchirure extérieur remarquée lors du dépouillement ne peut pas faire annnler le bnlletin. 7° Quant aux marques intérieures, elles ne vicient le bulletin qne quand elles sont de nature violer le secret du vote. Art. 7, n" 4). Ainsi une tacheune marque acci dentelle ne peuvent pas entraîner l'annu lation du bulletin. 8" Si un bureau annule un bulletin parce qu'il le croit marqué, il convient qu'il fasse connaître en quoi consiste la marque; et dans tous les cas les bulletins annulés doi vent être joints au procès verbal. 9° Chaque bureau doit prononcer sur les contestations et les réclamations qui se produisent; il ne peut pas charger de la LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Au retour de son excursion de Rouen, Vem pereur des Français a été indisposé toutefois, cette indisposition doit avoir été légère, car la Patrie, annonce aujourd'hui que le chef de l'État a pu travailler avec les ministres, dont il n'avait pas présidé, au dire de la même feuille, le dernier conseil. La cour impériale compte partir lundi pro chain pour Fontainebleau et y passer une vingtaine de jàurs. Vers le 20 juin, l'Empe reur visiterait pour un jour ou deux le camp de Chdlons. De nouvelles démarches auraient été faites sans succès auprès de l'Empereur pour le décider se rendre au Havre, l'occasion de l'exposition maritime organisée dans celte ville. La crise ministérielle en Hollande va avoir enfin son dénoûmentCe n'est pas M. Thor- becke que serait dévolu dans le nouveau cabi net le portefeuille des affaires étrangères on le croit destiné M. Tels Van Gondriaan. Quant aux titulaires des autres départements ils sont nommés; ils appartiennent tous la majo rité libérale. Les journaux italiens de toutes les nuances continuent rapporter les épisodes les plus douloureux auxquels donne lieu la famine qui désole la Péninsule. Sous la rubrique La Faim on lit dans ces journaux des diatribes nlus ou moins violentes contre le pouvoir qui a su en quelques années démoraliser les popula tions et stériliser le sol. en opprimant les propriétaires, en levant des armées perma nentes, en livrant les campagnes au brigandage. Ce thème lugubre se reproduit avec toutes les variantes que peuvent inspirer le désespoir et la haine. Il y a quelques jours, nous rapportions un bruit emprunté aux journaux prussiens, d'a près lequel on songerait la création d'un ministère fédéral du Nord. Une correspondance de Berlinen signalant la maladie récente de M. de Bismark, revient sur cette idée. Elle parle de la nécessité d'organiser, sur une base plus large, iadministration des affaires fédé rales, qui jusqu'ici repose uniquement, dit- elle, sur l'énergie de M. de Bismark, seul res- (Suite. Voir notre dernier numéro La bouteille était achetée l'oDcle et le net en quittèrent la salle manger pnnr passer dans le salon où se trootait déjà nne partie de la société habituelle de M. Thomas. On organisa des parties de whist, et tandis que l'oncle était tont occupé de son jeu, son ne«eo put se réfngier dans 00 coin du salon et parler M11" Deschamps de son anionr. Ma chère Jolie, lui dit-il, notre affection n'est plus un secret; mon oncle en est instruit et il la désapproute. Mon Dieu! s'écria la jeune fille, tous atez tont dit... Je n'oserai plus leter les yeux detant M. Thomas. Et tous aurez tort; pourquoi rougir d'un amour honnête et dont tous avez déjà fait confi dence votre mère? Je n'ai fait qo'atouer, d'ail leurs, nne chose devinée par mon oncle. Qui s'oppose votre mariage? dit MUa Deschamps. ponsable de celte gestion en sa qualité de chancelier de la Confédération du Nord. La discussion sur les projets financiers du ministère autrichien a commencé mercredi la Chambre des députés de Vienne, et s'est conti nuée. M. de Beusl est intervenu au débat et a combattu la proposition de la majorité tendant opérer une réduction de 25 p. c. sur les cou pons de la rente. Il a fait appel au patriotisme des députés et les a conjurés de ne pas aggra ver les difficultés de la tache incombant au ministre des affaires étrangères. Le chancelier faisait sans doute allusion aux réclamations que l'impôt établir sur la rente soulève au dehors. AVIS AUX ÉLECTEURS. Il oe s'oppose pas précise'mentb mon mariage, répoodit Anatole seulement il me propose uoe autre femme. Mlla Deschamps fit dd petit cri qui donna une distraction M. Thomas, et comme an jeu de whist les distractions sont très fâcheuses, il perdit un rob qu'il aurait probablement gagné sans cela. Que tous arrite-t il, Anatole? demanda-t-il. Rien, mon oocle, absolument rien. Oh! le méchant homme, dit tout bas M11" Julie. Et il ue veut plus me permettre de venir chez lui, jusqu'au moment où tous serez partie, ajouta Anatole. Le jeuDe homme se garda bien d'avouer le mo tif qui rendait soo oncle si hostile a ses amours mais un soupir de la jeune fille loi apprit que M11" Deschamps te devinait sans peine. La soirée parut courte aux deux amoureux; les parties fini rent; les visiteurs prirent congé, et onze heures M. et M"" Thomas se trouvèrent seuls dans leur salon avec Mlla Deschamps et Anatole, on se retira de bonne heure au Marais. M11* Descbauips prit sa broderie, et, se rappor- chaot d'une table de jeu sur laquelle brûlaient encore deux flambeaux, elle se trouva ainsi placée de raçon travailler b sa broderie, et assez près de Mmt Thomas pour causer avec elle Anatole lisait un journal M. Thomas, qui venait de res ter deux heures assis, se promenait de long en large dans le salon, pour se dérouiller les jambes, et se frottait les mains d'un air joyeux il avait fini par gagner. Mon oncle, dit Aoatole qui, voulant rester encore 00e demi-heore auprès de M,la Deschamps, cherchait b allonger la soirée, mon oncle, nne patience. Une patience! répondit M. Thomas avec l'air dédaigneux d'un joueur de whist, fi doue!... Il s'arrêta, et s'approchant de la table de jeu: Vingt francs b la dame de cœur, si tu veux, Anatole M"1" Thomas leva les yeux au ciel Vingt francs vous voulez donc ruiner votre neveu!,,. M. Thomas, ce n'est pas bien, La somme était exorbitante au Marais, surtout si I'od songe que le jeu de hasard, entraluant ra pide, et qui, dans l'espace de quelques minutes, peut faire passer uue vingtaine de pièces de vingt francs d'une poche dans une mue, Ne jouez pas contre votre oncle, reprit

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1