ÏPRLS. GARDE CIVIQUE D'YPRES. décision le bureau central. Les opérations j fieuvent être surveillées et contrôlées par es électeurs. Les présidents n'ont pas le droit d'obliger les électeurs circuler con tinuellement sans pouvoir s'arrêter derrière le bureau. Les présidents doivent seule- menlempêcber, s'il y a réclamation,qu'une seule opinion envahisse le bureau et em pêche la surveillance et le contrôle de l'opinion opposée. On se rappelle que M. le capitaine Jones, de la 2* légion, avait été acquitté par le conseil de discipline, le 27 mars 1868. Le lieutenant-colonel rapporteur s'étant pour vu en cassation contre cette décision, la cour suprême vient d'accueillir son pourvoi par un arrêt de principe qui est d'un grand intérêt pour tous les officiers de la garde civique. En voici le texte Arrêt du 18 mai 1868. La cour, ouï M. le conseiller Bonjeau en son rapport et sur les conclusions de M. Cloquetle, avocat général Sur l'unique moyen de cassation, déduit de la violation des art. 54, 93 et 95 de la loi du 8 mai 1848, modifiée par celle du 13 juillet 1853, en ce que le conseil de discipline de la garde civique a excédé ses pouvoirs en déclarant illégal et sans effet le remplacement du défendeur dans ses fonctions de capitaine, prononcé par la commission d'examen Attendu que les attributions conférées la commission d'examen et aux conseils de discipline de la garde civique par la loi du 8 mai 1848, combinée avec celle du 13 juillet 1853, sont entièrement distinctes et séparées Qu'aux termes de l'art. 54, la commission d'examen est spécialement chargée de pro noncer le remplacement des officiers et des sous-officiers de la garde civique qui, six mois après leur élection, n'auraient pas les connaissances déterminées par les règlements d'administration que celte dis position, conçue en termes généraux, n'ad met aucuneexceplion ni dispense en faveur de l'officier qui, ayant déjà subi un examen semblablea été promu un grade supé rieur que partant, c'est tort que le dé fendeur, élu capitaine, a refusé de se sou mettre un nouvel examen et de jusiiûer de son aptitude; qu'ainsi, en déclarant, dans ces circonstances, le défendeur dé missionnaire, la commission d'examen a usé d'un pouvoir qui lui était exclusive ment réservé; Que,-quand au conseil de discipline, au contraire, il est, aux termes des art. 93 et 95, uniquement appelé connaître des faits érigés en contravention par ladite loi età appliquer les pénalitésqu'ellecommine. Qu'il résulte de ce qui précède qu'en critiquant et en invalidant la décision de la commission d'examen, par suite, en ac quittant le défendeur, qui était poursuivi pour refus de restitution des archives de la quatrième compagnie, le conseil de dis cipline de la garde civique de Bruxelles a commis un excès de pouvoirs et a contre venu expressément aux art. 54, 93 et 95 précités. Par ces motifs, casse et annule le juge ment rendu le 27 mars 1868 par le conseil de discipline de la garde civique de Brux elles, renvoie la cause et les parties devant le même conseil, composé d'autres juges; Ordonne que le présent arrêt sera trans crit sur les registres du conseil de disci pline de la garde civique de Bruxelles et que mention en sera faite en marge de la décision annulée Condamne le défendeur aux dépens fixe huit jours la durée de la contrainte par corps pour le recouvrement. Le Major-Commandant a l'honneur de porter la connaissance des membres de la Carde civique d'Ypres que, par modiû- cation au règlement primitif, le Tir la Cible donné par la ville de Lille les 21 et 22 Juin sera divisé en deux sections dis tinctes ayant chacune ses prix spéciaux, savoir Une section pour les détachements armés de lusils rayés, qui n'étaient pas admis d'après Une autre section pour ceux qui tireront avec des armes canons tisses, soit perçus- sion soit silex. Le délai dinscription est prorogé au 10 Juin. Les détachements devront être de vingt hommes au moins. Les membres de la Garde qui désirent prendre part ce concours, sont priés de se faire inscrire au local du Tir la Cible le lundi 8 juin 1868, 6 heures du soir. A. HYADERiCK. Notre cimetière qui depuis quelques années s'est considérablement peuplé de monuments funéraires dans tous les gen res, vient de nouveau de s'enrichir d'uue colonne mausolée d'un genre tout nouveau qui est l'œuvre de M Tboris. La colonne représente un petit ange agenouillé dans une attitude recueillie ayant déjà déposé une couronne, tandis qu'il tient encore au bras une seconde couronne; il semble qu'avant de la déposer l'auge fait une prière. Nous félicitons M. Thoris tarit de l'exé cution qui est parfaite, que du sujet qui est on ne peut plus réussi. L'état sanitaire est excellent en Belgique, et il paraît en être de même en France. Le 30 mai, vers une heure du matin, un orage a éclaté en la commune de Cane- ghem la foudre en tombant a incendié écuries, une grange et une remise, appar tenant au sieur Yande Walle, meunier Thieltet exploitées par le fermier Meer- baeghe, 1,000 gerbes de froment, 1,000 kil. de paille et plusieurs instruments aratoires sont restés dans les flammes On évalue la perte pour le propriétaire 3,000 fr. et pour le locataire 2,000 fr. Rien n'était assuré. Le même jour et la même heure, un commencement d'incendieoccasionné aussi par la foudre, a eu lieu Pitthem, dans le moulin vent du sieur Van Bra- band, de ladite commune, mais on est parvenu se rendre maître du feu; néan moins on a constaté pour 150 fr. de dégâts, couverts par une société d'assurance. On écrit d'Ostende L'ordre est arrivé de la cour d'apprêter le palais d'Ostende, l'effet de recevoir S. M. le Roi et son au guste famille, qui doivent venir passer parmi nous la saisons des bains. Un superbe cheval appartenant un officier du 3* lanciers a dû être abattu lundi Mous. Il a été constaté que ce cheval était atteint d'hydrophobie. Dans ces accès de rage, cet animal se déchirait des lam beaux de chair. On a abattu également quatre chiens malades. Un enfant du Mont de Péruwelz, le fils du nommé Cappe, a été affreusement brûlé en tombant dans une cuvette remplie d'eau bouillante. Lundidans la matinée, sa mère dut l'abandonner un instant pour aller servir la boutique. Un chaudron d'eau chaude était disposé pour laver l'en fant. Le petit malheureux tomba dans le chaudron et reçut des brûlures si horribles qu'il mourut après douze heures d'atroces souffrances. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Mm* Thomas, en s'adressant son neveu. Mais M. Thomas, quoiqu'il fût toujours plein d'égards pour sa femme, prenait plaisir b la con trarier dans les petites choses. Ah! ah! dit-il, vous ne voulez pas que je joue avec votre neveu, et bien! je jouerai avec M"' Julie. En parlant ainsi, il s'avança d'un air gracieux vers la jeune fille, et l'invita b quitter sa broderie pour jouer b la dame de cœur. Il faisait, en agis sant ainsi, une politesse, c'était li) du moins son intention; il réparait autant qu'il était en lui le refus qu'il avait fait deux heures auparavant de consentir b admettre MIU Deschamps dans sa fa mille, refus qu'elle ue pouvait ignorer, puisqu'elle venait de passer la soirée avec Anatole.Mlu Descbamps, de sou côté, soit dans le dessein d'a doucir M. Thomas, soit peut-être qu'on peu d'ai greur lui fît désirer d'avoir pouradversairel'homme qui la repoussait, M11" Deschamps piqua son aiguille sur sou cauevas, mit son ouvrage sur un fauteuil, ei, tirant de sa poche uue petite bourse verte, elle eu tira uue pièce d'or qu'elle plaça sur le tapis vert d'uue table de jeu. M. Thomas s'empara d'un jeu de cartes; il le mêla, et il pria M11* Deschamps le premier programme. de vouloir bien conper. Ensuite il mit an jeo. Quelle horreur! dit encore Mme Thomas, je De peux pas sonffrir cela: mon ami vous allezcoûier b Julie un chapeau* Mll< Deschamps avait on œil brillant, une figure expressive et vive; elle regarda M. Thomas avec on air de défi et de malice, de telle manière qoe l'ancien agent d'affaires se crot engagé b ne pas reculer, dût-il eD coûter un chapeau b la jeune fille. Il se mil donc b tirer les cartes les unes après les autres et b les placer sur la table en deux paquets, dont l'un se formait des cartes que le hasard faisait échoir b M11' Deschampset l'autre était sa pro priété, celui sur lequel il espérait que sou heureuse main ferait tomber la dame de cœur. Mademoiselle, dit-il, dès les premières cartes retournées, vous avez bien des valets, c'est-b-dire des amoureux, et c'est tout simple, ajouta-t-il d'un air galant. Les jeunes personnes, répondit en sooriant Mlu Julie, n'ont besoiu que d'uu amoureux, pourvu qu'il soit boa. Qu'appelez-vous bon? Fidèle, constant, dévoué...pardoo, monsieur, dit la jeune fille, j'ai la dame de cœur. NOUVELLES DIVERSES. C'est vrai, s'écria M. Thomas, quille ou double, mademoiselle. Quitte ou double, soit. M. Thomas fouilla daos sa poche, elle ue con tenait plus que trois écus. Voulez-vous rue permettre, mademoiselle, de jooer sur parole? Avec plaisir, mousieur. Tandis que la dame de cœur occupait ainsi M. Thomas et sou jeune adversaire, M. Anatole Ver- dier s'était rapproché de sa laote qui, douce et boooe, raccommodait souvent l'oncle et le nevru, et dont l'esprit conciliant tempérait en mainte occasion l'indépendance de l'un et la brusquerie de l'auire. -Ma chere tantelui dit Anatole., vous savez que j'aime Julie. Je m'en doute, mon ami, et je vous avoue que je vois avec peiue qoe celte petite fille vous aime aussi... Tout cela ce u'esl que du chagiio pour voos et surtout pour elle, parce qu'un homme... Du chagrin, et poutquoi cela? Ma tante, je l'épouse. Vous l'épousez, dit M™" Thomas avec effroi, et votre oncle? Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2