Avant hier, vers 3 heures de relevée, le garçon boulanger de M. beclercq, vou lant traverser en barquette la Lys, quai du Château, Courlrai, tomba dans la rivière et disparut immédiatement sous un bateau qui se trouvait amarré cet endroit. Me sachant pas nager, il allait y trouver une mort certaine, lorsqu'un surveillant des travaux du nouveau Palais de Justicese jeta tout habillé dans l'eau, fit le plongeon sous le bateau et parvint, après des efforts inouis ramener le garçon boulanger terre. Ce dernier ne donnait plus signe de vie, mais des soins immédialetpeni prodi gués ont eu un résultat heureux. On lit dans les Nouvelles du Jour Un singulier accident, et qui jusqu'à un certain point justifie le proverbe quel que chose malheur est bon vient d'ar river dans les locaux de l'école militaire, rue de Nainur, en cette ville. Le 12. versles quatre heures de l'après- midi, peu de temps après la rentrée des chevauxdugénéral Nerenburger, comman dant de l'école, on entendit un grand bruit et on nuage de poussière sortit des fenêtres des écuries. Tout le personnel .se précipita vers cet endroit et, la grande surprise, le sol, dont on n'avait jamais suspecté la soli dité venait de s'effondrer. Aussitôt les autorités, prévenues, se portèrent sur les lieux de l'accident. Les chevaux se débat taient parmi de tas des décombres dans l'excavation produite et une dizaine de pieds sotis le sol. Après avoir pi is toutes les précautions pour obvier dé nouveaux accidents, quelques élèves de l'école, munis de flambeaux, descendirent dans ce singu lier caveau. A peine descendus, les élèves virent des souterrains se dirigeant de tous côtés et dont l'obscurité ne permettait pas de soupçonner l'étendue. Ils s'avancèrent avec prudence et leurs recherches amenè rent une découverte d'un riche intérêt pour l'art national. Les souterrains étaient les càveaux de l'ancienne abbaye de Saint- Jacques, dite Caudenberg. En appuyant vêts la droitece que l'on jugea être dans la direction du palais do Roi, on parvint un carrefour. Là étaient les fours ou lieux de sépul ture des abbés et chanoines de l'abbaye. Dans un coin plus reculé, un mausolée en marbre blanc, surmonté d'une statue re présentant un enfant couché, la tète ap puyée sur un coussin et ses pieds un lion. Contre le mausolée, un coffret de plomb qui paraissait être un cërcueil d'enfant. A l'inspection attentive du mausolée, on.par vint déchiffrer l'inscription suivante Francisco divi Maximiliani imp. c.*:s. D. Marguarit*; fratri geumano qui natus ann. MCCCCLXXXI Sur le socle de la statue, la signature Everard de Beaugrandel le millésime 1526. C'était bien le monument élevé la mémoire de l'archiduc Françoisfils de l'empereur Maximilien et de Marie de Bourgogne, qui fut inhumé dans l'église de Caudenberg et dont on ignorait ce qu'é- laienl devenues les cendres, que le hasard vient de faire découvrir d'une si étrange façon. Le mausolée, vrai chef d'oeuvre de notre ancienne école de sculpture, a été examiné par des délégués de la commission des monuments, et le gouvernement vient de prendre les mesures pour que cette oeuvre importante soit placée au plus tôt dans les galeries du Musée. Tout fait sup poser que, si des fouilles étaient opérées, elles amèneraient de bons résultats. Aussi le gouvernement vient-il de donner des instructions la commission des monu ments pour qu'elle désigne des membres sous la direction desquels on continuerait les travaux. Les chevaux, causes accidentelles de la découverte, ont été retirés du souterrain dans un assez piteux état. On croit qu'ils devront être abattus. C'est le 22 de mois que la cour de cassation doit statuer sur le pourvoi du sergent Fleron, condamné par le conseil de guerre d'Anvers a être passé par les armes du chef d'assassinat commis sur la personne de son capitaine. En absence de tout moyen invoqué l'appui du poirvoi, nul doute que la sentence sera confirmée, mais on assure que M. le ministre de la guerre, se rendant aux observations de son collègue de la justice, ne s'oppose plus commutation de peine. On écrit d'Assche, le 13 juin Hier, dans l'après midi, un ouvrier au Service de l'hôpital d'Asscbe a été mordu par un chien enragé, qui s'était leuu blotti dans un champ de pommes de terre. Heureuse ment, des soins immédiats ont été pris pour inviter chez l'individu l'inoculation du principe de la rage; du virus rabique. 11 y a peu de jours, uu autre chien, égale ment atteint d'hydrophobie, a mordu aussi Asscbe, plusieurs chiens et chats, qui ont été iusiautanémeut abattus. Le Journal tf Anvers publie une inté ressante note historique sur les divigations des chiens d'Anvers au xvt" siècle Comme la plupart des villes des Pays- Bas la ville d'Auvers eut, au xvt* siècle, ses hécatombes de cbiens. En 1550, alors que la maladie pestilen tielle appelee la suelie anglaise décimait la population et lui enlevait entre autres un de ses plus grands peintres. Quentin Met- sys le magistrat d'Anvers ordonna dans un but de salubrité publique, de courir sus aux cbiens errants et de les détruire sans merci. Deux mille six cent quatre vingt- huit cbiens furent occis dès le mois de lé vrier. Maiscelle tuerie fut jugée insuffisante, car, l'année suivante, dès le printemps, les assommeurs officiels, recommença ni leur besogne; firent une razzia colossale de qua torze mille cinquante chiens et, l'autom ne, treize cents autres individus de 'a race canine lurent encore exterminés. La com mune payait de ce chef aux hoiilslagers douze mues par tète de chien fuue mile faisait la dix huitième partie d'uu deuier, monnaie de brabant). En deux aos, dix-huit mille trente-huit chiens furent donc abattus dans la seule ville d'Anversqui, il est vrai, comptait alors parmi les plus populeux (chiens de l'Europe. La fabrication des fusils Albini est depuis quelques temps en pleiue activité Liège, tant la Manufacture d'armes de l'Etal que chez les fabricants qui ont entre pris ce travail. La plupart de nos régiments sont actuellement munis des nouvelles-ar mes, et avant peu ils en seront tous fournis., On lit dans la Meuse, de Liège Uu phénomène de végétation bien re marquables se manifeste dans les vignobles qui garnissent les coteaux du faubourg Vi- veguies. La floraison des vignes, qui a lieu d ordinaire la Saint Jean, a commencé cette année le 22 inai et, aujourd'hui, le, grain est formé. C'est donc une anticipation d'un mois qui avance, d'une même période de temps, l'époque desvendanges lesquelles suivant toute probabilité, se feront dans le courant du mois d'août. M os plus anciens vignerons n'ont aucun souvenir d'une sem blable précocité. Inutile d'ajouter que, rarement aussi, l'état des vignoblesa donné autant d'espérances d'une bonne et abo»- banle récolte. De nombreux ouvriers armuriers de Liège partent encore tous les jours pour Ivry, l'effet d'y être occupés dans une fa brique d armes où leur accorde une large rémunération. Plusieurs armuriers sont engagés pour travaillera raison de 50 cent, par heure, d'autres sont payé la journée et 7 10 fr. Les engagements contractés par ces ou vriers sont temporaires, et dès que la France sera suffisamment approvisionnée d'armes transformées, il seront congédiés. (Gaz. de Liéye.) A Liège, on continue faire la guerre aux chiens divagants. Jusqu'à ce jour, 274 chiens ont été pris 191 ont été abattus, et 46 ont été réclamés. Un grand nombre de condamnations ont été prononcées par le tribunal de simple police dans ses deux dernières audiences. On lit dans YOsservatore triestino: a L'impératrice Charlotte du Mexique, ap prenant l'existence et l'activité du comité de Trieste pour l'érection d'un monument l'empereur Maximilien, s'est empressée de patronner ce projet et de donner 10,000 florins pour cet objet. Le roi des Belges a donné 2,000 florins, et S. A. R. le comte de Flandre 1,000 flo rins. Une femme vient de se présenter devant les magistrats de Vienne (Autriche), demandant l'autorisation d'aliéner un mo nument précieux élevé sur la tombe de sa mère, pour améliorer sa situation financière. Quoique les autres membres de la famille eussent donné leur adhésion la demande, elle a été refusée par le motif que les mo numents funéraires ne peuvent faire partie d'un héritage, et que la piété envers les morts défendait une telle aliénation. On lisait dernièrement dans le comp te rendu d'une administration industrielle: L'an dernier, diverses fraudes ont été signalées l'administration. Cette année nous avons pris des mesures pour em- pocher les bénéfices illicites. Empocher pour empêcher, est ce assez réussi Voici ce que l'astronome Thomas Moult prédisait pour celte année, il y a juste six siècles, en 1268, quarante-deuxiè me année du règne de saint Louis En l'année 1868, qui est semblable et égale l'année quand Genus fit son tour, qui est le sixième nombre solaire Le printemps sera doux et beau. L'été sera sec et chaud. L'automne sera bien tempéré et prolita- Me aux biens qu'on ensemencera, et auront bonne venue. Il sera beaucoup de blé en tout pays, et sera bon marché. Après l'août, les vendanges seront bon nes et plantureuses en beaucoup de pays; ce qui fera que le vin sera bon marché, dont le peuple chrétien doit louer Dieu. Il suffit d'ouvrir l'almanach de Mathieu Laensberg, la rubrique du mois de mai, pour se convaincre que ses prévisions con cordent avec celles de l'astronome napoli tain. SEMPER AUG. FILI0 PlllLlPPI HtSPAN. REGIS CATIIOLICI ILLUSTRISSIM. Q. C.UM VIXISSET CIRCITER MENSES QUATUOR CONCESSIT FATIS.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2