2* COMPAGNIE.
Capitaine Cardinael, Léon.
Lieutenant Potlevyn, Henri.
Sous-lieutenants: Dupret, Paul; De Brou-
wer, Guillaume.
Sergents: Lnhheslal. C; Smagghe, E.;
Demazière, L; Desmeilt. B
Fourrier Verliapghe. L
Caporaux Leclerrq. T. l.eenknegl. F.;
Roffiaen, I,.; Hejaegher. I..; Nolf. E.; Wal-
laert, G.; Verlirugghe. J.; Sonneville, B.
3* COMPAGNIE.
Capitaine Van Arker. I,<»uis.
Lieutenant De Cnene. Hilaire.
Sous lieutenants StragierEdouard
Toussaerl. Edouard.
Sergents: Allaer. J Demazière, J.
Nuyllen. C.; Degryse. A.
Fourrier Terrier. H.
Caporaux: Pinek. H Stekelorum. J.
Deruelle. A.; Meraini. H.; Lnosen. J.
Wydooghe, P.; Emmery. H.; Mahieu, L.
4' COMPAGNIE.
Capitaine Spilliaerl, Louis.
Lieutenant Hennion. Théodore.
Sous lieutenants Merghelynck, Maurice;
Sonneville, B.
Sergents Tyherghien, J.; Liegeois, Fr.;
"Wyrkaert, L.; Candaele, J.
Fourrier Leroy. E.
Caporaux Verschaeve, A.; Nolf, E.;
Liehaert, E.; Liehaert H.; Angillis, L.;
Donck, A.; Donck, J Desmedt, B.
ARTILLERIE.
Lieutenant commandant Pyssonier, Th.
Sous lieutenant .- Criem, Désiré.
Maréchaux des-logis; Buyle, L.; Debery,P.
Brigadiers Corselis, H. Lernould, J.
Debruyne, P.; Joye, Ch.
NOUVELLES DIVERSES.
Le 14 de ce mois, vers une heure, le
nommé Couserière, Pierre Josse, cultiva
teur Sinay, a succombé la rage après
d'horribles souiïranees. Cetjndividu avait
été mordu par son propre chien, le 25
mars dernier, et les premiers symptômes
de la maladie se sont déclarés le 9 juin
courant. Ils ont été constatés par le docteur
Debeule, de Lokeren, qui lui a donné ses
soins.
Deux classes de milice seront appe
lées prochainement pour la période des
manœuvres au camp de Beverloo.
i—
C'est moi répondit l'abbé.
Est - ce que vous me connaissez?...
Aucunement
Pourquoi donc avez-tous mis près de moi
limage de saint Stanislas?
Parce que j'ai grande confiance en loi.
Ah!... tous n'avez pas eu d'autres raisons?...
C'est que moi, ajouta-t-il eo passant sa main sur
sou froot, c'est que moi aussi... j'ai aimé ce nom...
je l'aime encore...
A ces mots, l'inconnu porta l'image b ses lèvres
des pleurs jaillirent de ses yens... sa bouche s'en-
tr'ou» rit... Mou Dieu proféra-t-il, mon Dieu
Et ses convulsions de la nuit le reprirent. Moins
violentes que celles de la veille, elles ne durèrent
pas longtemps,maisellesfureui soi vies d'une grande
faiblesse, car dans son agitation il avait vomi le
sang eu grande abondance.
Lorsqu'il fut redevenu plus calme, il se mit b
parler... mais comme b lui-même; quoique ses yeux
fussent grand ouverts, il n'avait l'air de ne voir
personne: a C'est étrange, disait il, ce nom qu'elle
et moi avoDS voulu lui donner... ce nom que je ne
prononce plus... je le retrouve ici... sur cette
image... et attaché b mou lit!... El puis quand ce
prêtre adonné la commun ion...j'ai pu le regarder...,
De nombreux cas d'aliénation mentale
ont été constatés ces jours derniers. Les
hommes de l'ail attribuent ce mal aux
grandes chaleurs que nous subissous de
puis quelque temps.
On a eu déplorer plusieurs morts
subites de campagnards des environs tle
Bruxelles la suite des chaleurs tropicales
de ces jours derniers. Ges malheureux,
travaillant aux champs et mal nourris, ne
peuvent résister une température pareille.
Un acte de brutalité inouï s'est ac
compli, dimanche après midi, Borger-
Itout. Un gatnin s'amusait nager dans un
fossé des fortifications,lorsqueleboulanger
Ch. V. d. V., accompagné d'un grand chien
non muselée, vint passer par là. Croyant
sans doute faire uneexcellenle plaisanterie,
le manant lança son chien sur le petit
garçon l'animal, sautant dans l'eau, saisit
l'enfant la gorge et le traîna sur la berge
tout en lui faisant de cruelles morsures au
cou, la figure et d'autres parties du
corps. Le sang coulait abondamment des
blessures du pauvte enfant; un médecin,
appelé constater le fait, déclara les bles
sures mortelles. La police a été avertie et
est la poursuite du boulanger, qui, celle
heure ci, doit être arrêté.
On lit daus une correspondance que
la reine d'Augleterre fera prochainement
un voyage en Allemagne. Il paraît probable
qu'elle passera par Bruxelles et s'y arrêtera
pendant une journée au moins.
Un triste accident est arrivé jeudi
Havre. La lille du chef de station, âgée de
8 10 ans, jouait sur la voie ferrée, lors
qu'un train de marchandises, qu'elle n'avait
pas aperçu, la renversa entre les rails. La
moitié de ce train passa au dessus d'elle
sans l'atteindre; malheureusement, affolée
par la peur, elle écarta la jambe droite qui
fut prise sous les roues et broyée de telle
façon que l'amputation a dû en être effec
tuée.
Il vient de mourir Hull (Angleterre)
un original, M. \Y. F. Smith, qui avait une
telle horreur des fumeurs qu'il a laissé un
testament par lequel il enjoint son léga
taire universel de s'abstenir du tabac poi
son dégoûtantajoute le testateuret qui
tue l'intelligence.
Si l'héritier, M.'WiHiam Smith, touche
jamats un cigare, une cigarette, une
pipe, voire même une tabatière, sa for
tune passera immédiatement aux autres
descendants de M. W. F Smith.
On écrit de Naples a VAtliœnœum
j'ai fixé nies yeux sur les sieus... ils ressemblent b
ceux que j'ai tant aimés... et que j'ai tant fait pieu-
rei Pouiquoi s'aiiaube t il i moi? Hier, j'ai juré
cootie lui... lui et sa robe noire me taisaient hor-
reui et présent, si je le renvoyais... Un tel
changement s'est opété en moi pendant sa messe...
qui si je le revoyais b présent... je le bénirais!...
Me voici I me voici! s'écria l'abbé Stanislas;
me voici près devous... Je ne sais pas qui vous êtes,
tuais j-miais, pour aucuo malade apporté ici, je n'ai
resseuti au cœur autant de chaiité... je donnerais
ma vie pour sauver votre âme...
Oh! mou âme si tu savais, jeune homme,
combieu d'iuiquiiés je l'ai enveloppée et couverte!
ta ne penserais pas a la sauver... Dieu lui-même
D#pourrait...
Arrêtez! ne blasphémez pas... Vos péchés
vous auraient reudu rouge comme l'écarlate, que le
Seigneur vous rendra blanc que la neige... Il jet
tera vos iniquités dertiète loi, il mettra vos préva
rications b l'écart, et il ne les verra plus... il ne
verra que votre repentir... Au nom du Sauveur
Jésus, ne désespérez pas de la divine miséricotde.
Priant ainsi, le jeune piètre était retombé b ge
noux près du lit, teuait les mains de l'étranger
daus les siennes, et les arrosait de ses pleurs.
Je viens de voir dans un des magasins
particuliers du Muséum national le lit le
plus confortablement construit que j'aie
jamais imaginé. On l'a apporté de Fompéi,
où il a été trouvé, il y a quelques mois, dans
les ruines de cette vieille cité. Il est en
bronze enrichi de belles inscruslalions
d'argent, magnifiquement décoré dans le
style grec. Les,deux extrémités sont ornées
d'Amorini, de charmants petits Amours
d'une exécution admirable.
Ce lit a environ 9 pieds de longet il
est d'une hauteur telle, qu'il fallait assuré
ment celui qui s'y livrait au plaisir du
sommeil une échelle pour y monter.
Quand on a découvert ce lit, il était
disloqué sous le poids de toutes sortes de
débris qui l'avaient englouti; mais la forme
des fragments, les empreintes laissées sur.
les cendres et le bois carbonisé ont permis
de retrouver sa forme réelle. Il a été res-.
lauré Fompéi.
Le télégraphe a signalé, il y a peu de
jours, l'explosion d'une fabrique de nitro
glycérine dans les environs de Stockholm.
Des correspondances de celte ville renfer
ment aujourd'hui quelques détails sur cette
terrible catastrophe. Le laboratoire, qui
contenait des appareils fort précieux,
l'habitation du directeur et un petit atelier
ont été totalement détruits. Quatorze per
sonnes ont péri. Un bâtiment servant la
préparation d'acides et situé cent pieds
de la fabrique a croulé. Dans plusieurs
quartiers de Stockholm, les carreaux de
vitre ont sauté par le choc; dans un cercle
d'une lieue de la ville, des portes et des
fenêtres ont été ouvertes par le déplace
ment violent de l'air.
Dernièrement, deux personnes fu
mant des cigares voyageaient en carriole
sur une roule. Quelques étincelles tombè
rent sansdoutesur la paille dont ils avaient
enveloppé leurs jambes, car bientôt la
paille fut en feu et nos deux voyageurs
furent obligés de descendre au plus vite de
la carriole. On n'eut pas de peine, du
reste, éteindre l'incendie. Un bon paysan
qui venait cheval derrière la voiture,
s'arrêta alors Il y a longtemps, dit-il
aux voyageursque je voyais bien par la
fumée que le feu était votre carriole!...
Pourquoi donc ne nous averlissiez-vous
pas? Dame! reprit le paysan, il y a
aujourd'hui tant de nouvelles inventions,
que je croyais que votre voilure était la
vapeur!
Après quelques instants, l'inconnu, qui ne reti
rait passes mains de celles de l'aumônier, et qoi
laissait couler d'abondantes larmes, dit d'uue voix
plus reposée et plus caliue: Ma tête est bien fai
ble... mes idées encore bieo troubles; et cependant
dans le brouillard qui tu'enveloppe, je crois
présent entrevoir les choses do passé... Voilà pins
de vingt-trois aos... que j'ai abandonné, que j'ai
condamné aux pri»aiions, au chagrin, la misère
peut être, ma femme et mou fils...
Quoi! s'écria le prêtre en se relevant et en
se penchant sur l'iuconnu, vous avez one femme!
on fils!... vous avez habité Nantes... Ah! encore
on mot!... un seul mot, je vous en conjure, votre
nom
Joseph Le Meillier.
A ce mot, I abbé Stanislas Le Meillier n'était
plus de bout... il était dans les bras, sur le sein de
son père... Les bauemens de leurs cœurs, leurs lar
mes de joie se confondaient, se mêlaient dans on
bonheur commun... Et la pieuse fille de Saint-Vin
cent-de Paul, témoin de tant de félicité, bénissait
Dieu au fond de son âme, eo admirant ses voies, et
comment il avait so amener le père coupable l'ar-
daute chaiité de son fils.
Pour être continué.)