YPRKS.
CANTATE-OTTO.
de quelques mètres autour de la bouée un I
boulet en a coupé la tlarame.
Pendant que s'opéraient les diverses
manœuvres, qui captivaient l'attention des
visiteurs, un déjeuner splendide avait été
préparé: il (ut servi danslesalon de l'amiral,
avec un luxe tout princier. Les servants,
dont deux nègres, étaient en habit uoir, en
gants blancs et cravates blanches.
Les dimensions «lu salon de l'amiral
Farragut ne permettaient pas tous les vi
siteurs de prendre place en même temps
table deux repas eurent donc lieu sucessi-
vement. Le Itoi. la Peine et toutes les da
mes furent les convives du premier, dont
les honneurs furent faits par M. el M""
Farragut avec une raie distinction.
Les autres personnes déjeunèrent en
suite la laide était présidée par M. San-
ford. ministre d'Amérique Bruxelles;
mais les eonvives étaieni nombreux el tous
ne trouvèrent pas s'asseoir. Ils furent
bien dé lomagés de ce léger déagrément
par l'empressement courtois des offi'-iers
du bord qui. avec unegiàee parfaite, s'ac
quittèrent volontairement du service el
multiplièrent les prévenances autour des
convives restés de bout.
Avant de quitter le Franklin, le Roi exa
mina encore avec on vif intérêt la manœu
vre d'une formidable pièce de canon placée
l'avant du navire, sur le pont. Elle pèse
16>.000 livres et est montée sur pivots; elle
évolue dans dps rainures en cuivre de telle
façon qu'elle peut tirer dans toutes les di
rections; il suffit de quelques secondes pour
la faire virer de tribord bâbord.
Avant de retourner bord de la Louise-
Marie, les excursionnistes, grâce aux em
barcations mises leur disposition par les
officiers du Franklinallèrent visiter le
Ticonderogaau grand mât duquel flottait
le pavillon belge.
Le Ticonderoga est un navire de guerre
moins important que le Franklin; mais
ce n'en est pas moins nn superbe bâtiment,
où l'on a eu lieu d'admirer également un
ordre el une discipline remarquables. Il a
aussi bord un détachement d'infanterie
de marine.
Après avoir passé en revue les troupes
du Franklin, le Roi a pris congé vers quatre
heures de l'amiral Farragut, lequel a recon
duit LL. MM. jusqu'au canot qui les a ra
menés vers la Louise-Marie.
Au moment où le canot de LL. MM.
s'est éloigné du vaisseau amiral, la musique
du Franklin a de nouveau fait entendre la
Brabançonne; l'équipage s'est de nouveau
élancé dans la mâture et s'est rangé sur
les vergues; une salve de 21 coups de canon
a salué le départ de notre souverain.
La Louise Marie, avant de reprendre
le chemin d'Ostende, a passé alors devant
le Franklin; l'équipage a salué une der
nière fois Leurs Majestés belges de formi
dables bourras.
Puis, on s'est quitté, échangeant un
dernier saiul et l'on a vti desrendre le pa
villon belge du grand mât du Franklin et
le guidon amiral reprendre sa place.
C'était hier vendredi 26 courantqu'a
été appelée devant la cour d'assises du
Brabant l'affaire dite de la bande des chas
seurs ou des barbouilleurs de l'arrondisse
ment de Nivelles, et dans laquelle sont im
pliqués une douzaine d'accusés on sait
que l'horrible assassinai du vipux curé Lo-
»eue. Nivelles, est le principal chef d'ac
cusation dans ce drame judiciaire.
On se souvient de l'agression dont
furent victimes des pêcheurs de crevettes
anglais de la part de quelques canotiers
d'Ostende. Ceux ci furent condamnés par
le tribunal de Bruges une peine d'empri
sonnement. Le Roi vient de leur accorder
une commutation de peine; celui ci reste
fixé une amende de 15 francs pour l'on
des canotiers et de 10 fr. pour quatorze
autres.
Après deux jours d'audience, la haute
cour militaire de Bruxelles statuant en ap
pel du jugement prononcé par le conseil
de guerre d'Anvers et condamnant le sous-
lieutenant d'artillerie Wark cinq années
d'emprisonnement et la déchéance du
rang militaire, a annulé ce jugement et a
acquitté le prévenu.
LL- AA. RR le C.omie et la Comtesse de
Flandre ont accepté l'invitation que leur
a faite l'administration communale de vi
siter notre ville.
Toute la Famille Royale sera donc réunie
Ypres, le 5 août prochain, (Progrès.)
Les commissions chargées d'organiser les
diverses fêtes qui seront données l'occa
sion de la visite de la Famille royale, se
réunissent fréquemment l'hôtel de ville,
sous la présidence de M. le bourgmestre.
Un projet de programme a déjà été sou
mis l'approbation du Roi.
Ce programme comprend, nous assure t-
on, entr'aulres fêles et cérémonies, l'entrée
solennelle de la Famille royale, l'exécution
d'une ou de plusieurs cantates, un grand
festival, une revue avec défilé, line récep
tion des autorités, un banquet aux Halles,
un feu d'artifice, une illumination, etc.
M' Charles Orro a l'honneur de faire
connaître Messieurs les amateurs el
artistes de cette ville qui veulent bien lui
prêter leur concours pour l'exécution de
sa Cantate, que les répétitions sont défini
tivement fixées au Mercredi de chaque
semaine, le soir 8 1/2 heures très précises,
dans la grande salle de Y Aigle (Cor. Si
par une circonstance indépendante de sa
volonté, il oubliait de faire convoquer l'un
ou l'autre des exécutants, il les prie de
vouloir regarder le présent avis comme
tenant lieu de convocation.
La foudre est tombée samedi soir en
deux endroits différents Moorslede Un
hàiiuienl, composé de trois demeures,
louées des journaliers, a été frappé par
la foudre, ainsi que le moulin vent de In
veuve M. Van de Moortele.
Le bâtiment, qui a été brûlé en moins
d'une heure de temps, appartenait M.
Vogels; rien n'était assuré. Le dommage
pour le propriétaire s'élève 3,000 fr. et
pour les locataires a 420 francs.
L'essieu et l'arbre du moulin ont été
brisés. Le dégât s'élève 2.000 francs. Le
moulin n'était assuré que pour la moitié
de cette somme.
On suppose que, vu l'avancement des
récoltes, l'ouverture de la chasse aura lieu,
cette année, quinze jours plus tôt que de
coutume.
On écrit de Malinés Le 22 de ce
moisvers raidi on a relire du canal de
Louvain, Malines, le cadavre du nommé
Jean de Coster âgé de 55 ans major au
régiment de chasseurs cheval. Ce mal
heureux est tombé accidentellement dans
le canal en péchant ia ligue.
Nous regrettonsdit la Patrie de
Bruges, d'avoir annoncer que la pleurop-
neuniooie s'est déclarée dans les étables du
fermier Ivon Algoel Pilthem. Trois
vaches ont été abattues; la viande de l'une
d'elles a été reconnue sainp et liviée la
consommation. Les deux autres bêtes bovi
nes ont été enfouies, c'est une perte de
1,100 fr. que subit le fermier. L'autorité
communale a pris les mesures nécessaires
pourempécherla propagation delà maladie.
Le conseil communal de Gand vient
de rejeter par parité de voix le projet
d'établir une taxe sur les chiens.
Il paraît certain que le sergent Fléron
ne sera pas exécuté.
A ce proposon nous fait remarquer
que quatre exécutions par les armes ont eu
lieu seulement dans les premières années
qui suivirent la révolution de 1830 en Bel
gique. L'une d'elles, faite Louvain, avait
été procédée d'un arrêté de giàre. par er
reur, et rapporté par suite d'une énergique
protestation d'une sommité de l'armée.
Il y eut ensuite un simulacre d'exécution
militaire Bruxelles, porte de Haloù un
tambour, croyons nous, fut gracié après
avoir été conduit sur le lieu du supplice
avec tout l'appereil voulu.
Le conseil communal de Liège, dans
sa dernière séance, a voté, l'unanimité,
l'abolition de la taxe du pairi.
Dans plusieurs localités des environs
de Gand, la récolle des fruits sera presque
nulle par suite des ravages causés par les
chenilles.
Dimanche, vers midi, un vieillard,
qui habile Tongrinne avec sa femme, fai-
sailsa sieste, lorsqu'un individu s'introduisit
dans son domicile et lui fracassa la tête
coups de maillet. La violence des coups
portés a été telle que la cervelle a jailli sur
le plancher.
L'assassin, au bruit d'une voiture qui
approchait, sauta par la fenêtre el s'enfuit
travers champs.
Qu'on juge de la douleur de la femme
de ce malheureux, qui s'était absentée pour
quelques instants, lorsqu'elle se trouva en
présence d'un tel spectacle.
On croit que ce crime a eu le vol pour
mobile; cependant, rien n'a été enlevé de
la maison faute de temps peut être.
La gendarmerie de Somhreffe s'est im
médiatement transportée sur les lieux el a
opéré l'arrestation d'un individu qu'on
soupçonne être l'auteur de cet assassinat.
Reproduisons, d'après la Gazelle des
Étrangers, une géographie européenne qui
n'est peut être pas d'une bien rigoureuse
exactitude, mais enfin où il y a quelque
propos.
Amsterdam marchande, Berlin mé
dit,— Bruxelles discute. Dresde s étonné,
Dublin mendie, Edimbourg rêve,
Florence badaude, Francfort compte,
Gênes rit, Hambourg mange, Ha
novre dort, Cassel ronfle, Conslan-
tinople se baigne, Copenhague se farde,
Leipzig lit (mais rien que sa feuille
locale), Lisbonne boude, Londres
bâille, Lyon travaille, Madrid fume,
Manchester emballe, Manheim jure,
Marseille chante, Munich, boit,
Naples transpire, Palerme s'évente.
Paris babille,Pesth bavarde, Pélers-
Jbourg se tait, Home prie, Stockholm,
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
NOUVELLES DIVERSES.
L'Etoile belge annonce que le conseil
des ministres s'est réuni mercredi pour
donner son avis sur le recours en grâce dn
sergent Fléron, condamné être passé par
les armes. L'organe qui sert de doublure
au journal officieux croit savoir qu'aucune
décision n'a été prise.