ne relève que du président de la république. Le grade d'amiral n'a pas de précédent dans l'histoire des Etats-Unis il a été créé pour Farraguten récompense des services signalés qu'il avait rendus; le traitement attaché cette haute position est de 13,300 dollarssomme laquelle viennent natu* rellement s'ajouter les frais considérables de représentation. L'amiral Farragut est considé comme le premier marin de l'époque; il va de soi qu'ici le mot marin s'applique l'homme de mer et l'homme de guerre. Son nom est étroitement lié aux succès des fédéraux sur les confédérés; on sait dans quelle large mesure il contribua la prise de la Nouvelle Orléanset l'on n'a pas oublié la destruction de Mobile, l'attaque du fameux fort Sumter et le bombardement de Char- lésion; dans cette dernière affaire, il fit surtout preuve d'un courage et d'une fer meté remarquables en franchissant les passes malgré les canons dont étaient ar mées les formidables défenses de la ville. Le temps et l'espace nous manquent pour entrer dans d'autres détails sur la carrière de l'illustre marin qui était notre hôte. A son retour du grand voyage qu'il ac complit en Europe, il compte, nous assure- t-on, se retirer de la vie active. Un moment il a été question de lui pour la présidence des Etats-Unis, mais il n'a pas voulu se poser en concurrent de Grant, son ami et son collègue dans l'armée de terre. La cour d'assises de Posen vient de s'occuper d'une affaire criminelle qui pro met de prendre place parmi les causes cé lèbres. Un relieur de Posen, nommé Fer dinand Wittmann, et âgé de 32 ans seule ment, est accusé d'avoir empoisonné, depuis le mois de septembre 1862 jusqu'en sep tembre 1866, quatre femmes qu'il avait épousées successivement, son fils, âgé de trois ans, et sa belle-fille. Wittmann a été condamné être décapité. Le rapport du consul anglais San- Francisco, M. Brooker, établit qu'un tiers au moins de la superficie du sol californien est propre l'agriculture, c'est-à-dire 14 raillions d'hectares. Jusqu'ici il n'y a de cultivé que 1,850,000 ares (749,065 hecta res), dont plus de la moitié en blé. Les cé réales viennent en abondance; on les bat sur le champ même. Les épis sont si bien garnis que beaucoup de fermiers laissent pousser la seconde année, sans aucune culture, les grains qui sont tombés, et font encore une récolte qui produit la moitié de la première. On prévoit le moment où le pays exportera du blé pour l'Europe, malgré la longue durée du trajet. La vigne comme tous les fruits, prospère parfaite ment; l'an dernier; on a récolté deux millions de gallons de vin, de même qu'on a expédié San-Francisco 180,000 paniers de superbe pêches. (Pall Mail Gazette.) FRANCE. Des lettres de Constantinople, en date du 24, annoncent que la Belgique, comme la France et la Suède, a adhéré au proto cole réglant le droit de propriété des étran gers en Turquie. Les autres puissances de- mandentlastipulationdecertaines réserves. Nous lisons dans le Bulletin de l'OEu- vre de Saint-François de Sales: a Nos recettes de l'année 1867 dépassent de plus de 13,000 francs celles de l'année dernière. Elles atteignent le chriffre de 561,000 francs! C'est plus que nous n'en avons jamais obtenu- En 1867, l'OEuvre a donné près de 107,000 fr. pour les écoles chrétiennes, les églises pauvres, les missions et les œuvres de préservation pour les enfants, et 40,000 francs environ de bons livres. Nous tirons notre Bulletin 15,000 par mois. Nous lisons dans le Salut public, de Lyon On nous signale une nouvelle et for midable série d'accidents causés par les chiens enragés aux alentours de Lyon. Dans la semaine qui vient de finir, dix-sept personnes ont été mordues. A Saint-Genis Laval, un gros chien présentant les caractères de la rage arrivée son paroxysme, a parcouru la commune, mordant et déchirant hommes et animaux. Dix personnes ont été plus ou moins gra vement atteintes. Une petite fille de cinq six ans a eu le visagp en partie dévoré. On la dit dans un état désespéré la suite de cette atroce blessure et de blessure et de l'épouvantable cautérisation qu'elle a dû subir. A Neyron, près de la pape, un chien enragé a mordu cinq personnes. Deux autres personnes ont été mordues par un chien enragé Montruel. Le nombre des animaux, chiens, mou tons, bêtes cornes, etc., mordus par ces chiens enragés échappe a l'appréciation. La consternation règne dans le com mune de Saint-Genis-Laval. M. le baron de Metz, secrétaire général, chargé du dépar tement de la police, s'est rendu ce matin dans cette localité pour faire une enquête sur les déplorables événements dont elle vient d'être le théâtre et prendre les mesu res nécessaires afio d'en arrêter autant que faire se peut les conséquences. Les dernières nouvelles sur la santé de M. de Montalembert sont un peu meil leures; mais on craint, dit le Journal des Villes et Campagnes, que ce mieux ne se soutienne pas. Le Var rapporte qu'on vient de dé couvrir la Seyne une rivière souterraine qui va changer l'aspect de cette ville et de son territoire, jusqu'à ce jour complètement privé d'eau. Ge sont des ouvriers travaillant quatre mètres au-dessous du sol qui ont trouvé cette source, dans laquelle ils ont failli périr. Le général Napier, qui commandait en chef l'expédition d'Abyssinie, vient d'ar river Paris. Le général est descendu l'hôtel de l'embassade anglaise. Après une journée de repos, le vainqueur de Théodoros et sa suite sont partis mer credi pour Londres, où les attend une ré ception brillante. La ville de Limoges est eu ce moment sous la douloureuse impression causée par un crime horrible qui paraît avoir été commis pendant la nuit du 22 au 23 juin. Mardi matin, on a trouvé dans un champ attenant l'un des quartiers les plus popu leux de la ville, le cadavre d'un homme et celui d'une femme qui avaient été coupés par morceaux. Ces restes, ayant été recueil lis et rassemblés, on est parvenu recon naître dans l'une des victimes un militaire de la garnison. L'identité de la femme n'a pas encore été établie. On a procédé immédiatement une in- formatiou. Les autorités judiciaires se sont transportées sur les lieux. Depuis le champ où gisaient épars les restes mutilés des deux cadavres jusqu'au centre de la ville, on a pu suivre des traces de sang. Le meurtre a t-il été commis Limoges même, et les assassins ont ils ensuite trans porte leurs victimes dans le champ où au rait eu lieu alors la dernière scène de ce drame épouvantable? On se perd en con jectures, et le public attend avec anxiété les révélations qu'amèneront sans doute les investigations de la justice. Pendant toute la journée de mardi, près de deux mille personnes n'ont cessé de 2 PàMS, 1er juillet lettre dalée de Rouen, où il était venu son arrivée d'Angleterre, annonça qn'il serait Lacques dans deux mois environ. Il lui fallait ce temps pour terminer ses affaires Paris et pour faire le voyage. A Lacques on s'empressa de lui retenir une maison; de jour en jour il était attendu mais deux mois quatre mois, six mois s'écoulèrent, Zambelli n'a vait point para, et même, choze étrange, aucune nouvelle lettre de lui n'était parvenue Lucques. L'inquiétude de la famille était extrême. Coruélio, son frère, se rendit Paris, où il lit des recherches inouïes. Il alla dans toutes les maisons avec les quelles Zambelli devait être en rapport raison de la nature de son commerce. Dans ces maisons, on avait vu, du moins on avait cru voir Zambelli. Un individu était venu, sous ce nom, toucher le montant d'obligations dont la somme totale était considérable; les marchands montraient la signa ture Zambelli apposée au bas des quittances. Toutes ces signatures sout fauses, s'écria Cor uélio iodigué; dépeignez-moi le faussaire pour que je le cherche en tous lieux et que je le con fonde. Mais ou ne put le satisfaire, il n'était resté de cet homme aucun souvenir. Ainsi un vol auJacieux avait été commis, et on enitevoyiit un autre crime pics affreux encore. Cornélio, poursuivant ses recherches, se rend de Paris Rouen. Il visita successivement toutes les hôtelleries de cette ville. A l'hôtel de la Crosse, ou a vu Zambelli; il y a fait quelque séjour; puis il est parti pour Paris avec uu valet; ce valet, on ne l'a point remarqué; d'ailleurs sept ou huit mois sont écoulés depuis ce départ, et comment se rap peler un domestique entre mille que l'on voit se succéder sans cesse avec les gentilshommes et les marchands, qui affluent dans cette hôtellerie, l'une des plus fréquentées de Rouen Ce fut alors, dit le lieutenant-criminelque Cornélio vint me porter plainte; je pressentis comme lui qu'un grand crime avait dû être com mis entre Rooen et Paris; mais comment s'en assurer? Comment, surtout, découvrir le coupable? Enfin au milieu de nos recherches multipliées et sans résultat, une pensée soudaine vint un jour m'assailliret je n'y puisse résister. Il y avait six ou sept mois, un orfèvre oomrué Martel, entière ment inconnu Rouen jusque-là, était veuu y ouvrir une boutique; on ue savait d'où venait cet homme sou airl'expression de sa physionomie avaient quelque chose d'érange; il ne disait rien de ses antécédents; et ceux qui avaient hasardé des questions sur ce point n'avaient teçuque des ré- ponses évassivesfailes avec au embarras mal déguisé. Frappé de l'analogie de son commerce avec celui qu'avait fait Zambelli, averti par uu pressentiment involontaire, je lui envoyai quel qu'un qui, sous prétexte de faire des emplettes, s'entretint longuement avec lui, et, dans la con versation, prononça le Dom de Zambelli. A ce nom, il vit Martel pâlir et le regarder d'un air d'inquiétude et d'angoisse. Ce fait, qui me fur rapporté, ne pouvait que fortifier mes soupçons. Je résolus donc de passer outre, mais ici (je le' re connais)l'excès de mou zèle m'a égaré. Par mon ordre, on sergent alla chez Martel réclamer le montant d'une obligation fausse de quatre cents écus que j'avais fait fabiiquer sous un nom supposé et qui était payable par corps. Martel, aussitôt qu'il vit ce billetcria la fausseté et refusa de payer. Sommé par ce sergent de se rendre en prison, Martel, u'obéissaut qu'à un premier mou vement suivit assez tôt le sergent avec la sécurité d'un homme certaiu qu'il ne doit rien; mais bientôt s'arrêtant tout coup, et laissant apercevoir un trouble extfètne Je sois bien tranquille quant cette obligation, dit-il, elle est de tonte fausseté, et je saurai le prouver; mais n'y aurait-il •.•fcint quelqu'autre chose? Ne vous a-t on parlé de uejn?»

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2