ÉTAT-CIVIL DTPKES,
qu'un coup de sonnette annonce la fin de
la délibération. Le verdict du jury est af-
firmarifen ce qui concerne Florian Meuret.
Léopold Maque, Colin Paget, François
Dudont et Victor Telman ces deux der
niers (ugitifs ou latitants.
Les autres accusés sont acquittés.
Rentrant en audience au bout d'une
heure et quart, la Cour rend un arrêt qui
condamne Florian Meuret et Léopold
Maque la peine de mort et Colin Paget
sept années de réclusion.
Par divers arrêtés royaux du 5 et du 7
de ce mois, sont nommés dans les diffé
rentes armes, savoir
Officier d'administration de 4* classe.
L'ad/idant sons-officier N. Decharneux,
de l'école de cavalerie.
Dans la cavalerie. Sous lieutenant.
Le* maréchal des logis-cbef R. Depiere,
de l'école de cavalerie.
LE FUSIL TERSSEN.
On a essayé jeudi, en présence d'un cer
tain nomhred'autorités militaires et d'ama
teurs de tir le fusil transformé d'après le
système d'un de nos concitoyens, M. le co
lonel d'artillerie Terssen, attaché l'ins
pection des armes de guerre Liège: le
mécanisme de cette arme, qui se charge
par la culasse, comme les fusils Chassepot
et Alhini, est d'une extrême simplicité, un
petit mouvement de va et vient, très simple
dégage le ressort qui ferme la boîte; le mê
me mouvement fait agir une double griffe
quichasse la douille delà cartouche,celle ci
se place d'une manière très-facile l'entrée
du canon où elle est maintenu dans l'im
mobilité la plus complète dès qu'on s'ap
prête viser de sorte que toutes les con
ditions se trouvent réunies pour qu'on ob
tienne dans le tir, la rapidité et la justesse
nécessaires. Quant fa fermeture de la boîte
elle nous paraît mieux assurée que dans le
fusil Alhini que beaucoup de nos lecteurs
connaissent probablement déjà danscelui-
ci on fatigue le ressort par la secousse
plus ou moins brusque qu'on imprime au
couvercle dans l'autre, au contraire, cette
secousse est avantageusement remplacée
par le mouvement dont j'ai parlé tout
l'heure.
L'armequi a servi fairecetle expérience,
est un ancien fusil Silex, transformé en
fusil percussion et auquel on a finalement
appliqué le système Terssen, et malgré
toutes ces transformations, cette arine est
très-facile et le tir, au chevalet, a produit
les résultats les plusremarquables. Honneur
notre intelligent concitoyen nous félici
tons vivement de ce brillant succès et nous
sommes heureux de constater que quoi-
qu'en dise le proverbe, on peut quelquefois
être prophète en son propre pays.
Il y aura, celte année, vers la fin d'août,
au camp de Bevcrloo, une grande période
de manœuvres sous les ordres de M. le
lieutenant général Desart.
La bibliothèque du bibliographe et
bibliophile mexicain, M. Andrade, qui
avait été acquise par l'empereur Maximi-
lien, vient d'être vendue par ses héritiers
deux libraires d'Augshourg et de Leipzig.
Cette collection ne compte pas moins de
12 mille volumes.
On lit dans la Patrie: Le tribunal
correctionnel de Bruges vient de condam
ner deux ans de prison et 100 fr. d'amen
de un ex agent de police de la même ville
du chef de vol et d'abus de confiance au
préjudice de la caisse communale.
On annonce qu'à dater du 1" sep
tembre, le prix des dépêches par le câble
transatlantique sera considérablement di
minué.
L'Escaut publie les particularités sui
vantes sur la parade d'exécution qui a eu
lieu lundi la caserne S'-Georges,Anvers.
C'est le matin 10 heures que le sergent
Fléron a été informé qu'il allait être dégra
dé; il a reçu celte nouvelle avec la plus
grande indifférence et a répondu d'un ton
fort sec C'est bon.
A midi, un détachement de 12 hommes
commandé par un sergent est venu le
chercher pour le conduire la caserne.
Arrivé destination et amené au milieu
de la cour devant le front des troupes
rangées en bataille, Fléron a ôlé son bon
net de police et a salué le capitaine et l'au
diteur militaire. Celui-ci s'est ensuite
approché du condamné, et après lui avoir
donné lecture de l'arrêté de commutation
de peinelui a demandé s'il avait quelque
faveur réclamer. Fléron ayant répondu
que non l'huissier militaire lui a ôlé sa
capote et l'a revêtu de son nouveau cos
tume de prisonnier.
Après on l'a fait défiler devant le front
de bataille, ce qu'il a fait d'un pas ferme et
sans montrer la moindre éruotion. Remis
ensuite entre les mains de la gendarmerie,
il a été reconduit la prison cellulaire.
Aujourd'hui, il est parti sous bonne escorte
pour la maison de force de Gand.
On raconte encore qu'en recevant la
nouvelle que sa peine avait été commuée
en celle des travaux forcés perpétuité, il
n'a donné aucun signe de contentement ou
de satisfaction. Il a prononcé seulement
quelques paroles pour remercier le Roi de
sa clémence, en ajoutant qu'il n'avait ja
mais cru une commutatien. Il a encore
dit un des gardiens de la prison qu'il
n'avait pas la moindre crainte dépasser
par les armes, ayant déjà éprouvé ce sup
plice plus de dix fois, pendant la nuit,
dans ses rêves.
Chaque fois, ma poitrine a été criblée,
de halles a-t il ajouté, et cependant je ne
m'en porte pas plus mal.
FRANCE.
Le Monde explique T'accroisement con
tinu des budgets par les progrès de la cen
tralisation. H fait ce propos cette cerieuse
remarque
La vieille royauté laisse la France
500 millions, l'Empire 700, la Restaura
tion 900, le gouvernement de juillet
1.500. Le deuxième millard est franchi, et
nous voguons vers le troisième
On s'occupe de préparer Lyon une
Exposition européenne pour 1869, qui «ju
rerait quatre moisdu 1" juin au 30 sep
tembre, et propos de laquelle seraient
organisées plusieurs séries de fêtes.
Ces jours derniers, Paris, un avocat
portant moustache s'est présenté devant le
tribunal de la sixième chambre pour plai
der. Arrêté par le présidentil a soutenu
que rien dans les règlements ne s'opposait
ce qu'un avocat portât moustache et
qu'il avait le droit de plaider en restant
moustachu. Le président s'est rendu aux
raisons de l'avocat, qui a pu continuer sa
plaidoirie. Lr moustache va donc, faite sa
rentrée au palais de justice.
ESPAGNE.
Les généraux Latore, Dulce, Zabala,
CordobaSerranoBedoya et le brigadier
Leloua ont été arrêtés et emprisonnés dans
la matinée; trois autres généraux sont re
cherchés.
(Officiel.) Les arrestations des généraux,
sont confirmées. Selon des informations
reçues par le gouvernement, les généraux
étaient de connivence avec les révolution
naires et se préparaient un mouvement
ayant pour but de détruire l'ordre établi.
L'ordre complet règne dans la province.
ACTES OFFICIELS.
—g Qfjifl rgT—
et de mille pendentifs ans formes bizarres, où
brillaient,d'un éclat tout récent alors, le •ermiilon,
l'or et l'azur; avec ses tapisseries fleurdelisées, sa
vaste cheminée qui semblait on monument, ses
iambris dorés, ses porches on lanternes où resplen
dissaient les armes des rois et des danpbins de
France; le dais violet que l'on appendait lorsque
le roi était dans la province; et, en tont temps, son
immense tableau, où l'on voyait Louis XII, le père
du peuple, et son vertueux ministre, son fidèle
ami, le bon cardinal d'Amboise, loi qui avait doté
la province d'un échiquier permanent, de la justice
tons les jonrs et toute heure! Lorsque, daus un
grand jour de solennité judiciaire, cent vingt ma
gistrats étaient là assis en jugement, avec leurs
longues barbes blanches et lents robes d'écarlate,
ayant leurs têtes leurs présidents revêtus de
manteaux fourrés d'hermine, et que. devant le pre
mier président, assis dans l'angle, oo voyait res
plendir deux mains de justice croisées sous un
mortier, saisis de respect étonnés de tant de magni
ficence et de majesté, les justiciables s'inclinaient
devant ce sénat imposant. Mais qu'était ce, lorsque
levant les yeux, on voyait au-dessus de tons ces
magistrats assemblés, ce beau tableau cricifix, où
paraissait Moïse le législateur, les quatre évange-
listes, et au premier plan, le Christ entre sa mère
et l'apôtre? A cet aspect on ne pouvait se défendre
d'on mouvement de crainte, et tout coup reve
naient en mémoire ces beaux vers où Iç psalruiste
nous peint Dieu debout au milieu des juges qui dé
litèrent Dieo opinant et rendant la justice avec
etx.
{Pour être continué.)
2
(l'rogrès.)
NOUVELLES DIVERSES.
Paris, 8 juillet.
Madrid 7 juillet.
Madrid, 8 juillet.
DU 3 AU iO JUILLET INCLUS.
Naiss\ncf.s 6. Si-xe masc. 5, idem fém,
Mariages. IWke, Léopold. dnmes'ique, er
Dael, Mathilde, couturière. Deleeuw, Jearl,
comptable, et Deuys, Clémence, sans profession.
Lamond, Léonard, écangueur, et Louf, Octavie,
dentellière.
DÉCÈS. Vauderheyde, Jean, 6a ans, maçon, -
teuf de Marie Danneel, rue au Beurre. Dupont,
Delphinie, 33 ans, sans profession, épouse de
François Dotueuil, rue du Lombard. Carloo,
Amelie 67 ans. sans profession célibataire, rue
Weninck. Schnttey, Pélagie, 76 ans, sarts pro
fession, *eu«e de Frauçois De Waegheoaere, rue
de Lille. Verstichelen Pierre, 21 ans, soldat
au io° de ligne, célibataire, rue des Bouchers.
Devrnede, Citherioe, 70 ans, boutiqnière, »eu»e
de Joseph Deveusere, rue au Beurre. Sieutv,
Marie, 61 ans, sans profession, *eu»e de Léo».
Cardoen, rue des Trèfles.
Enfants au-dessous de 7 ans 4. Sexe
luasc. i. idem féru. 3.
YPRES, 11 JUILLET 1868
ETAT Indiquant lea quantités et le prix moyen
des Grains, Fourrages et autres produits agri
coles rendus au marché de cette rllle
j NATURE
QUANTITÉS
F HIX
w.
M.
.r
DES
VERDIES.
HI.TKS
1
par 100
x -=
Grains et Denrées.
Kilogrammes.
kilogrammes
Cl
FromeDt
3o,4oo
55-25
80
4.4oo
21 75
?5
t,4oo
28- 5o
44
1,5eo
28-60
80
Fé.eroles.
1,700
29 00
80
Pommes de terre
3,200
8 00
t
B-urre
290 00