D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 51me Année. Mercredi 22 Juillet 1868. No 5,301. a» Hier ont été célébrées les fiançailles entre le prince royal de Danemark et la princesse Louise de Suède. Cette alliance était depuis longtemps vivement désirée par le peuple danois, et elle sera saluée partout dans le pays par une vive satisfac tion, surtout quand on saura que, dans cette circonstance, les désirs et les intérêts des deux maisons royales concordent avec ceux des peuples. La nouvelle que la fille du roi de Suède Charles XV, la princesse Louise, qui vient peipe de recevoir la confirmation, est fiancée au prince royal de Danemark a une importance politique. Depuis longtemps on voyait venir cet événement, qui flatte l'amour-propre de la cour de Danemark en même temps qu'il répond aux idées d'avenir de la cour de Suède. Le roi Charles de Suède et de Norwége n'ayant pas, en effet, de successeur mâles, les couronnes des trois royaumes du Nord pourront être réunies un jour sur les têtes du jeune cou ple. Pour hâter cet événement, on peut songer aussi des renonciations au trône, que le peuple de Danemark serait disposé sans doute obtenir de gré ou de force. Le jeune âge de la fiancée fera retarder sans doute quelque temps le mariage; mais sitôt qu'il aura eu lieu, on peut s'attendre des démarches ultérieures en vue de l'établis sement de l'union Scandinave. Le prince royal est né le 3 juin 1843. La trincesse Louisefille unique du roi Char- es XV et de la reine Louise, fille de Guil- aume Frédéric, prince des Pays Bas, est née le 3t octobre 1851. La Chambre descommunesd'Angleterre, réunie en comité, a adopté, après un vote contraire au gouvernement, le bill destiné empêcher les corruplious en matière électorale. La Nazione annonce que la commission ponr le projet de ferme des tabacs a ter. UNE DÉESSE. miné ses travaux, et que l'accord s'est éta bli entre elle et le ministre des finances. Le conseil procède la désignation de candidats la place de conseiller devenue vacante la Gour d'appel de Gand par la mise la retraite de M. Verbaere. Cette élection donne le résultat suivant Au scrutin pour la première candidature, M. Sartel obtient 38 voix, M. Coevoet 13 et M. De Vos une voix. Au scrutin pour la seconde candidature, M. De Vos obtient 28 voix, M. Coevoet 13, M. Van Praet 2 et M. Jean 2. En conséquence, MM. Sartel et De Vos sont respectivement proclamés premier et deuxième candidat la place de conseiller la Cour d'appel de Gand. Le Conseil, par 41 voix contre 12 rejette une requête de la Ligue de renseignement en faveur des bibliothèques populaires. Dans son audience de jeudi dr la Cour d'appel de Gand a procédé la désignation de deux candidats la place de conseiller vacante près de celle Cour, par suite de la démission de M. Verbaere. M. Coevoet, substitut du procureur-gé néral Gand, a été nommé premier can didat; M. De Vos, procureur du roi Bruges, deuxième candidat. Nous apprenons que M. ADLEB, cé dant aux sollicitations de sa clientèle, viendra un jour tous les mois, Ypres. C'est une heureuse nouvelle pour notre ville, car la réputation, le talent et l'estime générale dont il jouit depuislonguesannées sont un gagedeconfiance pour les personnes qui ont recours son art. N'oublions pas qu'il est le seul dentiste dans toute la Bel gique qui a été couronné d'une mention honorable de la faculté de médecine. M. ADLEB, a déjà produit plusieurs ou vrages remarquables, entr'autres l'osléo- légie, traité sur l'art dentaire, en vente chez les principaux libraires de Bruxelles. M. Billiau, curé Moorslede, est décédé le 18 juillet. YPRES. Hier malin, 11 heures, un Te Deum a été cbanlé l'église de S'-Martin, l'occa- tion du 37°" anniversaire de l'inauguration du roi Léopold 1". 1 1 - - - I - I Un grand festivalauquel une ving taine de sociétés musicales ont adhéré, aura lieu le 26 de ce mois Ingelmunster. Le beau parc et les jardins de M™ la comtesse de Montbianc, baronne d'Ingel- munster, où il y aura libre accès au pubic, se prêtent merveilleusement ces sortes de fêtes. Aussi, si le temps est favorable, des mil liers de personnes se donneront rendez- vous pour assister cette brillante fêle, qui se terminera par un grand feu d'artifice. VAssociation libre des cultivateurs Ghistellesa la bonne fortune de pouvoir annoncer aux cultivateurs que les expé riences auxquelles elle a présidé lui per mette d'assurer que toutes les parties de terre qui ont été soumises aux engrais emprégnésde sel (3 400 kil. par hectare), fournissent des plantes qui résistent beau coup mieux la sécheresse que celles, qui. n'ont pas subi ce traitement; ce sont sur tout les herbages et les plantes fourragères qui conservent une teinte verdàtre. La grande solubilité du sel et son avidité pour l'eau lui permettent de modifier l'étal phy sique du sol; ainsi s'expliquent les influen ces qui viennent atténuer les déplorables effets d'une chaleur tropicale. Un déplorable malheur a eu lieu dans LE PROPAGATEUR REVUE POLITIQUE. FOI CATBOMftCB. - CONSTITUTION BELGE. Il arrive souvent qoe les voyageurs de Grenoble b Lyon s'interrogent, s'ils ne sont pas Dauphinois, poor savoir le nom d'une rnine remarquable qu'on aperçoit de la hauteur de Saint-Pierre. Dans ce riche et pittoresque pays, les yeux sont émerveillés par tant de magnificeoces, la natore s'y montre b la fois si capricieuse et si grandiose, tantôt coquette et taotôt imposante, selon l'éclat du jour ou les rigoenrs de la saison, qu'il faut vraiment se connaître en paysage pour donner, en fuyant, nn regard a cette roioe, regard toujours ac compagné d'on mélancolique sourire toujours suivi d'une pensée chagrine. L'Isère, cette rivière limpide dont les rives sont de fleurs ou de granit, coule en circuits bizarres au fond de la molle vallée qoe domioent de nom breuses éminences, premiers gradios de ces monts ailiers dont la cime perce des nnages immobiles. Sur l'une de ces collines que coovrent la vigne et le mûrier, qu'ombragent des marouniers eenteoai- SESSION DES CONSEILS PROVINCIAUX. fundre occidentale. Séance du M juillet. tes, ou voyait autrefois, ou voyait, il y a soixante ans h peine, un vaste château, le château de Pavy, dont les vieox souvenirs, chéris dn chroniqueur et du poète, remontaient il la féodalité. Les guerres de nationalité, les guerres de religion avaieot, toor a tour,appelésur les mors de ce castel l'homme d'armes intrépide, l'arbalélier prodeot et l'habile arquebusier; l'inquiet et faronche baron des Adrets, le preux et loyal Bayard, le grand Lesdiguières et des capitaines moins illustres, avaient ou assiégé on défendu les six tourelles de ce maooir b l'écos- son saos tache, aux fossés larges et profonds. Le château de Pavy avait longtemps appartenu b uue grande famille aussi noble par ses vérins qne par sa vaillance, b nue famille qui avait gravé son nom dans l'histoire de la province par des haots faits, et dans le cœur de tons par des bontés. Aujourd'hui, et depuis plus d'un demi-siècle, oous l'avons dit, le le châtean-fort n'est plos qu'une ruine! Il ne reste plos vestige de son corps de logis priocipal; des six tours orgueilleuses qui formaient sa ceinture, on ne voit plos qu'an pan de moraille fendu eu fourche, penché sur sa base et menaçant les chèvres les brebis que de petits NÉCROLOGIE. NOUVELLES DIVERSES. pâtres iosoncieox, imprndeos, laissent rôder dans l'berbe vigoureuse que nonrrit sa poussière. De la chapelle, des portails, des fossés, des che mins de ronde, des salles d'armes, rien n'a survécu, rien n'est debout, rien n'est étalé; tout a disparu! On dirait qu'une avalanche de ces formidables ro chers dont la montagoe est hérissée a passé sur ce fier monument dn moyen-âge, l'a écrasé, l'a em porté, ne laissaot d'autre gage de sa colère qu'on débris, nn seol! et le néant, et le silence, et l'image de la mort. Ce n'est pas un tressaillement de la montagne qui a commis cette iniquité, ce n'est pas la foudre qui a frappé la maison des justes, c'est l'homme lui-même, l'homme doot les maius laborienses l'avaient édifiée jadis! C'est l'homme qui, saisi de vertige un jour, a secoué la torche incendiaire sur les lambris de ce château, l'a miné, l'a fait saoter, l'a dépouillé pierre par pierre, et a dansé sur le théâtre de ses dévastations, de hideoses farandoles, comme ses dainnes qui, selon l'image dp p»y»o, dansent aux enfers pour s'étourdir sur l'éternité de leur châtiment et i'énormité de leurs crimes. Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1