D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
52me Année.
N« 5,307.
Y PR ES.
REVUE POLITIQUE.
L'opinion publique a accueilli avec salis*
faction les paroles prononcées a Troyes par
Petnperéùr des Français. Oh 'fèbuve, et
avec raison, que le langage de Napoléon
11L n'a jamais élé; plus explicite dans le sens
du maintien de la paix. Dans d'autres cir
constances, il n'avait en quelque sorte parlé
que pour le compte de la France, et tout
ce que l'on pouvait induire de ses discours,
c'est que son gouvernement*persistait dans
une attitude pacifiqde. Aujourd'hui, quand
il dit Bien ne menace'la paix de l'Eu-
rope il énonce'un. jugement qui ne pour
rait être démenti par les événements sans
que Ion n'accuse la perspicacité ou la bon
ne foi de celui qui l'a émis. Il faut donc
croire que l'Empereur a pesé mûrement
tous les termes de cette affirmation et qu'il
a parlé au nom d'une conviction sincère et
réfléchie.
A en juger parles impressions consignées
dans plusieurs correspondances d'Italie, la
victoire très disputée du cabinet dans la
question des tabacs l'a plutôt affaibli que
consolide. Attaqué par (es orateurs les plus
influents du Parlement, il n'a triomphé que
grâce l'appui d'une fraction de la gauche.
Aussi des bruits de crise ministérielle cou
rent ils Florence, et les journaux de la
Péninsule vont jusqu'à nommer le général
La Marmora comme étant la veille de
reprendre la direction des affaires.
La Correspondance du Nord Est se fait
l'écho du vif mécontentement qu'auraient
causé, non seulement chez les Tchèques de
Bohême, mais encore chez les Polonais de
la Galliciè, les manifestations allemandes
du tir fédéral de Vienne et notamment le
pangermanisme du discoursprononcedans
l'un des banquets par M. Giskra, membre
du cabinet cisleithan. Par contre, elle loue
l'habileté de l'allocution de M. de Beust, et
féjicite le chancelier autrichien du soin
qu'il a pris de ménager les susceptibilités
UNE DÉESSE.
des races non allemandes de l'empire.
Il est aujourd'hui hors de ddùlë que
l'expédition récemment dirigée contre la
Bulgarie a été organisée dans la princi
pauté moldo-valaque au vu et au su :du
gouvernement roumain. Ce faitsi grave
qu'il soit au point de vue de la responsabi
lité incombant ce dernier, n'a cependant
rien qui puisse étonner, quand on connaît
les hommes dont s'est entouré le prince
Charles. Pendant que, dans toute l'Europe,
les chefs d'Étal ont senti la nécessité d'ap
peler près d'eux des conservateurs, et cela
dans l'intérêt de la paix extérieure et de
l'ordre intérieur,le prince de Hohenzollern
a, dès le lendemain de son avènement,
cherché ses conseillers parmi les révolu
tionnaires les plus radicaux de sa nouvelle
patrie. Le nom seul du premier ministre,
M. Braliano ancien adepte de Mazzini, et
impliqué autrefois dans une conspiration
contre la vie de Napoléon 111 .caractérise
l'étrange situation d'un Etat dont l'exis
tence est l'œuvre de la France.
On lit dans le Moniteur:
L'air d'Oslende n'ayant pas fait de bien
au prince royalle Hoi a ramené son au
guste fils Laeken. Sa Majesté, le prince
et les deux princesses sont arrivées au châ
teau six heures ei demie, a
Pour les parties du pays situées stir la
rive gauche de la Samhre et de la Meuse et
tout le territoire des villes de Liège, lluy
et Natnur, au 19 août.
■Périr les parties du pays situées erftre
ces deux'Hvièi-ésèt sUr'lè Tive droite de la
Meuse, au 22 abût.
Toutéfdis, la"ëhàss'e au février ou siu
chien courant n'est ouverte dans tout le
pays que le 1" septembre.
La chasse en plaine est suspendue dans
les endroits où là neige permet de suivse
le gibier la piste; elle reste autorisée dans
les bois et marais et le long des fleuves et
rivières.
Mgr. l'évêque de Bruges vient de bohirtiër
vicaires Mouscron, M. Soenens, vicaire
ftoulers; Boulers, M. Clarysse, vicaire
Lendelede; Lendelede, M Gezelle, an
cien côadjuleur S' George, près Nieuport.
Mgr. l'évêque de Bruges "vient de nom
mer Curé à'Sainl'George, près Nietipprl,
M. Van Daele, vicaire Adiukerke; vicaire
Adinkerke, M. -Vao Speybrou<k. -coadju-
teur Coygheiû;iehadj«Jfélir Coyghera,
M. D'Heyghere, côadjuleur Etlelghem
côadjuleur EtteJghém, 'M. 'Véïhaéghç,
pfêlfe au'sémîilaire.
M. Cbbpmah 'curé fS"George-prèa
Nieuport est décédé le 5 <adut,:à l'Age-de
64 ans.
•**- L'a dame'Scbëepèrs 'de'MaeslTfcfit,
déyéntïe'tle la popufâiioh'Hë ladite'VHle,
viehtdemofùrrrâl'âge tte iOOâdsel'l ttittls.
Sur la 'foi 'tf'une petsônne que 'nous
cToyidns'b'iêh féttseignée puisqu'elle 'fions
le racontait 'de iniu, dbfaibelle, nous avions
relaté dan s notre dernier numéro' l'ibcidënt
Bara. Nous venons d'apprendre que cet
incident n'a pas-tetrliéu.
LE PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BEL6E.
(^ViTE. V"it noire n» du ig juillet d'
Ces paroles loyales forent prononcées avec une
fermeté si nette, qne la comtesse crot, peudaot
quelques instants, s'être abusée sur les seotimeots
de Marcel pour Étiennetie; il lui sembla que la
passion ne devait pas pouvoir se résigner si spon
tanément; elle imagioa que ce jeune homme, séduit
par la nouveauté d'uo loog voyage ou par l'espoir
ambitieux desemêler aux luttes politiques, sacrifiait
sans regrets les joies de son premier amour, et ou
blierait la pau.te Étieonette comme il l'avait aimé
eq nn jour, uu seul jour
Cette pensée chagrina profondément M"" de
Pavy, et elle se reprocha d'avoir agi étourdiment
dans cette circonstance, qui devait engager si sé
rieusement tout l'avenir de sa protégée. Elle com
prit qu'elle s'était rendue coupable envers cette
chaste enfant et envers sa mère, car elle les avait
bercées, l'une et l'autre d'illusions prêles s'éva-
nouir.
Cher père, dit la comtesse, vous me trouverez
soumise vos volontés; quoique mon cœur s'alarme
ACTES OFFICIELS.
cour d'aOpel. Par arrêté royal du 9
août, sont nommés conseillers la cour
d'appel séant Gand, en remplacement de
MM. Verhaere et Vande Velde, démission
naires 1° M. E. Coevoet, substitut du pro
cureur général près la même cotir; 2° M.
A. Lelièvre, président du tribunal de pre
mière instance séant Gand,
ouverture de la ciussb. Un arrêté mi
nistériel du 9 août fixe l'ouverture de la
chasse aux époques ci après indiquées.
de vous voir teoier, votre âge, un voyage aussi
périlleux et lointain, je ra'effotcerai de le calmer,
et vous pouvez compter sur mon zèle a vous être
Utile ou agréable dans ce pays. Je vous laisse donc
pour aller surveiller les app>ê>s de votre départ, et
je prie, M. Marcel de venir prendre mes iustroc-
tious, mes recommandations, aussitôt qu'il aura
fini de travailler avec vous.
Bien, ma fiile, très bien; nous allons achever
une lettre commencée ce matin, puis je t'enverrai
mon secrétaire intime... Ah! je me mets sa place
c'est une intéressante promenade qu'il va faire;
instruit, brave, intelligent et honnête cérame est
Marcel, il fera son chemin, je n'en doute pas...
AHods mon garçoo, où eo étions nous?
La comtesse 'se relira après avoir fait On signe
ao jeune homme qui s'était respectueusement incliné.
Moins d'un quart d'heure aptes cet eoiretien,
Marcel entrait chez madame de'Pavy.
Asseyez-vous, mon ami, lui*dit la Comtesse.
Madame...
Asseyez- vous, nous avons beaucoup "a causer.
Eh bien vous voila joyeux ce voyage vous enchante,
u'esi-ce pas?
Marcel ne répondit pas, il baissa la tête, et la
comtesse vit que ce mouvement avait pour but de
xiV M J i i rn
NOMINATIONS ECCLESIASTIQUES.
r-i
NÉCROLOGIE.
- thiiiiii IT" r f
dérober deux larmes ptêtes a couler. Toaidbée de
celle douleur, tnàdaime de'PaVy garda te~sitenee a
Soo tour.
Vous seriez injuste, étions ne pouvez l'être
madame, reprit le jeoue homme, si vons pensiez,
comme M. le marquis qne l'Ambition et1 la curiosité
me font agir en Cette circbnstanèe. La religion
seule m'a brusquement décidé h m'àtracherde-ces
lieux ou me retiennent tàbt de donx souvenirs...
d'enfance; je dis ta religion, car elle enseigne la
gratitude et le* dévouement, je partirai donc sans
songer mon avenir, dont Dieu, disposera ne son-
geaot qu'au passé et ao présent qui, tous deux,
m'ordonneDt une passive obéissance.
Marcel!... dit la comtesse avec dooeenr.
Le jeune homme leva timidement tes yeux, le
timbre de la voix qui loi parlait venait défaire
vibrer soo âme; il devtria'qne le nom d'Élienaette
Allait se posèr sur lés lèvres de la Comtesse, et il
rassembla ses1 forces et Son Coorage.
Est-il •'bien:tAiîai,'Énoi» amireprit la cbâte-
latàe, qne vohs'de laissez ici que des souvenirs
tt'enfauteJe ine-fîe votre parole, car vous Ne
«Avez pas dissimuler.
Madame, Cèrie question...
N'est pas aussi indiscrète qnn tons pourriez le