YPKES.
Dimanche d', l'occasion du 32"" anni
versaire de la naissance de S. Al. la Ueine
des Belges el du IS1"" anniversaire île son
mariage, le drapeau national a été arboré
sur la lour de l'église S* llartin et le carillon
s'esl fait entendre plusieurs reprises.
Dimanche malin, la musique de la com
mune de Merckem a traversé la ville pour
se rendre la station destination de
Courtrai Elle s'esl fait entendre plusieurs
reprises el ceux qui l'ont entendue oui été
unanimes lui reconnaître d'excellentes
qualités, L'unifoinie des musiciens, uni
forme militaire la Française, a été beau
coup admiré. Ou nous a assuré qu'au Fes
tival de Courtrai, la musique de Merckem
a obtenu un très grand succès.
Les barbiers et coiffeurs ont célébré hier
par un banquet donné Vllôlel de In vieille
Tête d'argent, leur fête patronale de la
S' Louis. Un d'entr'euxle sieur Leroy, a
célébré le même jour son Jubilé de cin
quante ans de pra'ique dans l'art de faire
la barbe. A celte occasion, le carillon s'est
fait entendre.
Plus de cinq cents soldats sont l'hôpital
militaire d'Anvers atteints de la fièvre et
autres maladies. (Escaut.)
Un accident qui aurait pu avoir de
graves conséquences est arrivé dimanche
dernier, sur la Grand'Place, Binant,
dans la loge du théâtre dramatique de la
famille Delaux. qui y était établie l'occa
sion de la fête communaleDimanche
soir, la troupe faisait ses débuts et un pu
blic nombreux garnissait les banquettes,
disposées en amphithéâtre, lorsque vers le
milieu de la représentation de première
pièce, ces banquettes, trop faiblement
étançonnées, cédèrent sous le poids des
spectateurs, entraînant avec elles une par
tie des cloisons en planches de la loge et
de la couverture. Heureusement, la cloison
du fond s'est écroulée tout d'une pièce
l'extérieur; par cette large ouverture, le
public a pu évacuer fort rapidement le
lieu de l'accident avant que la chute de la
toile n'eut entraîné celle du lampe pétrole
qui a occasionné un commencement d'in
cendie dans les banquettes.
On frémit en songeant aux conséquences
qu'aurait pu avoir la chute de cette lampe
au milieu tlu public encore amoncelé dans
les tlélu is el sous la toile.
Sauf quelques spectateurs assez grave
ment contusionnés aux jambes, il n'y a eu
aucun malheur déplorer.
Grâce au dévouinenl de plusieurs per
sonnes accourues immédiatement des ca
fés voisins sur le lieu de l'accident, le
commencement d'incendie «les planches et
des banquettes a pu être étouffé.
Il y a eu quinze ans dimanche que le
duc de Hrahanl. aujourd'hui Léopoid II,
épousait l'archiduchesse Marie Henriette
d'Autriche, fille de feu Joseph Antoine, pa
latin de Hongrie. La reine des Belges ac
tuelle avait 17 ans le jour île son mariage
étant née le 22 août 1836. Le futur Léopoid
11 avait 18 ans et quatre mois, étant né le
9 avril 1833.
Le mariage civil fut célébré au palais de
Bruxelles, le 22 août 1833. Le lendemain
23 fut donnée la bénédiction nuptiale aux
illustres conjoints, par S. Fin. le cardinal-
archevêque tle Matines, en collégiale des
SS. Michel et Ginlole.
C'est feu M. De Brouckere. bourgmestre
de Bruxelles, qui a rempli les fonctions
d'officier de l'état civil pour ce mariage
princier, dont sont issus;
I* Louise Marie-Amélie, née le 18 fé
vrier 1858
2* Léopoid Ferdinand, prince royal, duc
de Brabant, comte de Hainaut. héritier
présomptif du trône, né Laeken le 12
juin 1859;
3" Stéphanie Clotilde, née Laeken le
21 mai 1864.
Il y avait hier trente huit ans qu'é
clata Bruxelles la révolution belge de
1830 (nuit du 24 an 23 août). C'était au
lendemain de la fêle anniversaire du roi
Guillaume I" des Pays Bas. et après la re
présentation au théâtre royal de la Mon
naie de l'opéra la Muette de Portici.
Le gibier n'est pas abondant dans
beaucoup de cantons et les espérances des
propriétaires ont été trompées. Le Lièvre
est rare et les compagnies de perdreaux
peu nombreuses. L'ouverture de celle an
née ne passera donc pas pour une de ces
belles ouvertures de chasse.qu'on enregis
trait si souvent, il y a quelques années. En
Heshaye, là où un tireur adroit faisait une
hécatombe de 40 perdreaux el de 5 ou 6
lièvres le jour de l'ouverture, on doit se
contenter aujourd'hui d'une vingtaine de
pièces.
Les chaleurs ont été trop fortes et ont
nui au développement du gibier. De plus,
la récolte ayant été foil rapidement faite,
les petits perdreaux sans abri ont été en
butte aux attaques des oiseaux de proie et
des braconniers et ont succomi par sen-
taines. On se fait difficilement une idée du
soin qu'il faut prendre et de la surveillance
qu'on doit exercer pour sauvegarder le
gibier. C'est encore surprenant qu'on ren
contre en Belgique tant de lièvres el de
perdreaux. Dans une dizaine d'années, ces
animaux seront peut être passés l'étal de
bêtes antédiluviennes.
Aujourd'hui a lieu l'ouverture de la
chasse dans les pays qui se trouvent sur les
rives droites de la Meuse et de la Sambre.
En Franre, la chasse n'est pas ouverte
encore dans les départements du Centre, de
l'Est, du Nord et de l'Ouest. L'ouverture
n'y est fixée que pour le 30 août. Ce n'est
que dans les 23 déparlements du Midi que
la chasse a été ouverte plus tôt qu'en Bel
gique, el encore la différence n'est elle que
de deux jours. L'ouverture y a eu lieu le
16 août.
La dernière liste officielle des étran
gers arrivés Spa en porte le nombre
11,585.
On lit dans une feuille ministérielle
d'Anvers: Le bataillon du 4* de ligne qui
nous a quittés ce matin el qui était caserne
la citadelle du Sud, comptait pas la moi
tié de son effectif. Le reste est l'hôpital.
Un bataillon de 2* chasseurs pied doit
le remplacer. Nous espérons bien qu'on
ne le logera pas dans ce foyer d'infection.
L'épizootie a éclaté en Callicie, dans
quelques localités des districts de Brody,
Hamienka et Zloczow. On a prohibé la
circulation des bestiaux dans tous ces lieux
infectés.
Une horrible boucherie a été commise
par trois brigands Vezzuni. dans la com
mune de Castronuova (Naplesj. Ils ont mas
sacré coups de poignard Ciuseppe Tra-
vascio, son frère Forlunato, la femme de
celui ei, Eleonara Lanria, avec son enfant
Mattea. el Angiola Ciancia. âgée de huit
a ns; Giovanni Tra vascio fils a étégrièvement
blessé. Nous ignorons encore les détails
de ce massacre.
Après avoir donné 1,700 fr. de rançon,
les deux frères Luigi el Cennaro Norli ont
été remis en liberté au lieu dit Macchia
délia Maddalena. de Marsiconuovo. Le pre
mier avait l'oreille gauche coupée, le se
cond la droite.
A Bade, il y a deux jours, le prince
Narishkine a été victime d'un vol impor
tant. On lui a soustrait dans son apparte
ment cent mille francs en billets de banque
des bijoux et plusieurs objets de prix.
Il serait question d'un discours ou d'un
ordre du jour de l'Empereur Chatons.
S. M. ne prononcerait pas de paroles
menaçantes; mais elle constaterait avec
une certaine énergie les progrès remar
quables accomplis dans l'armement du
pays, el remercierait les soldats et leurs
chefs du zèle patriotique avec lequel ils
ont su s'assimiler une arme el une tactique
absolument nouvelles. Cet hymne an chas-
sepot semblera peut être l'Europe une
menace déguisée les esprits sont si mal
fait!
La Gazette de France reçoit de Lucerne
la nouvelle suivante, que nous reprodui
sons sous toutes réserves
Hier 19, deux heures de l'après-midi
un fenian, venu pour attenter la vie delà
reine Victoria, a été arrêté devant l'hôtel
de Suisse (Schweizerhof) par deux gentle
men anglais, qu'on a su plus tard être deux
agents secrets de la police britannique. La
colonie anglaise a été fort émue de cet in
cident. On croit que ce fenian n'était pas
le seul arrivé Lucerne, et on dit que la
Reine en était déjà informée avant de par
tir pour la Suisse.
Oo écrit de Genève au Salut public de
Lyon a Lors de son passage par Bâle, Sa
Majesté Britannique a dû payer, pour un
déjeuner de trente personnes, composé de
café, beurre, pain et viande froide, la mo
deste somme de sept cents francs, soit vingt-
trois francs par personne.
Tout le monde, dit la Neue Basler Zei-
tung, est indigné de celte façon d'exploiter
les genset nous ne pouvons que nous
joindre cette protestation. C'est, du reste,
ce même buffet qu'un voyageur ayant
demandé, l'an passé, qu'on lui servît des
œufs frais la coque, un des œufs, sa
grande surprise, contenait un poulet. Il
appelle le garçon et allait crier.
NOUVELLES DIVERSES.
M"* de Pa»y ne quittait jamais le château, et
elle y vivait par les soins d'Etieonette et de si
mèie qoi venaient la visiter tons les jours et lui
portaient d'abondantes provisions. Tons les antres
fermiers dn marquis avaient rompu leurs baux, et
exploitaient, pour lenr propre compte, les terres
qni leurs avaient été confiées; la misère le pins
complète anrait succédé a l'opulence dans ce ma
gnifique château, si la femme et la fille deGuiraud
p'eussent pourvu h l'existeoce de leur ancienne
protectrice.
Erieonette ranimait souvent le courage abatla
de la comtesse elle lui confiait que tant que son
père serait le mabre an village, le château serait
respecté, ctr le maire illettré de Saint - Pierre ne
pouvait se passer d'un adjoint, et c'était elle, É-
tienuette, qni lisait, écrivait, calculait pour l'igno
rant fonctionnaire devenu, par encharitemeot,
aux yeux de tous, aussi savaot qu'un pédagogue.
Le père Guiraud avait donc besoin de sa fille
et sa fille se prêtait aux caprices de sa vanité, de
son ambition, pour servir les plus touchants pro
jets, pour être utile sa bienfaitrice.
Etieuoeite pensait que Marcel loi tiendrait
compte de ce dévoumeot, et elle puisait ses plus
triâtes inspirations dans son amour et sa piété.
[Pour être continué.)
2 -
FRANGE.
Paris, ai août.
SUISSE.