D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 52me Année. Samedi 12 Septembre 1868. 5,316. FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BEIGE. Les journaux italiens contestent la nou- velle donnée, il y a quelques jours, par la France, concernant la présentation d'un nouveau projet de rnodus vivendi entre l'Ita lie et le Saint Siège; ils déclarentqbele gou vernement de Florence ne peut fournir d'autres garanties que celles qu'il donne actuellement. Voilà qui est très rassurant Et c'est dans ces dispositions que l'on fait de nouvelles tentatives Paris pour obte nir le rappel du corps expéditionnaire de Rome! N'est ce pâs de la démence, surtout après tout ce qui s'est passé avec la conni vence tacite du gouvernement italien On ne parle Vienne que du voyage de François-Joseph en Galicie. Ce sera pour l'Autriche le grand événement de ce mois. L'Empereur arrivera Cracovie le 26 sep tembre et y restera trois ou quatre jours. L'Impératrice l'accompagnera pendant tout sont séjour en Galicie, qui paraît devoir être d'une assez longue durée. Il n'est pas certain que M. de Beusl doive accompagner son souverain. Quant la Diète, elle se propose d'aller en corps, Cracovie, la rencontre de Leurs Majestés, qui auront pour résidence la maison du comte Adam Polocki, cousin germai» du ministre. L'ar rivée du couple impérial Lemberg est annoncée pour le 1" octobre; son séjour dans cette ville sera, dit on, d'une semaine. On fait Lemberg de grands préparatifs pour la réception des augustes visiteurs. On fait rèmarquer, en parlant de ce voyage, que le séjour de François Joseph Cracovie et Lemberg coïncidera avec la présence du Czar Varsovie. Cette coïn cidence, probablement fortuite, amènera naturellement des comparaisons fort signi ficatives, et nàturellement'peu avantageu ses pour la Russie, qui écrase la Pologne sous le plus brutal et le plus honteux dès despotismes. UNE DÉESSE. (SWTe. Voir noire dernier numéro Dresdeel Berlin échangent des politesses télégraphiques. De Berlin on loue les sen timents élevés, le patriotisme allemand, sans doute de la famille royale de Saxe. De Dresde on nous apprend que le foi de Saxe a nommé le roi de Prusse colonel du 2° régiment de grenadiers. Tout récem ment, il avait couru des bruits fâcheux sur la situation de la Saxe. On prêtait la Prusse l'intention demodifier l'organisation militaire de la Saxe, de fondre son armée, encore indépendante, dans lagrande armée prussienne. De son côté, le roi Jean ,!fort ému de ces projetstémoignait l'intention d'abdiquer. Il a dû se passer quelque chose avant oa pendant le séjour Dresde du foi Guillaume. Les difficultés ont été aplanies; les éloges donnés au roi Jean et isdn fils par la Correspondance provinciale de Berlin tendent le prouver. Guillaume I" a aussi accordé l'armée saxonne un témoignage de haute satisfaction, ce qui peut être con sidéré comme une promesse indirecte que son organisation actuelle sera respectée. Les dernières nouvelles du Danube si gnalent de nouveau l'activité qui continue de régner dsns les préparatifs de comités panslavistes. Cl 'i 1> La Pairie de Paris écrit ce qui suit Entre autres nouvelles relatives la Belgique, voici ce que nous lisons dans un journal On s'entretient beaucoup, dans tes cer cles de Bruxelles, d'une éventualité qui, si elle se réalisait, amènerait des conséquen ces assez imprévues. Il s'agit de la mort du jeune comte de Hainaut, héritier pré somptif de la couronne belge. On croit généralement que le prioce impérial de la France serait fiancé la jeune princesse Marie-Amélie, qui atteint sa dixième année. Voilà -assurément de la politique de haute fantaisie Si la cour de Belgique avait la douleur-de perdre le prince héritier, et si le roi cles Belges, Léopold II, qui n'a d'ailleurs que trente trois ans, mourait sans enfant mâle, la couronne serait dévolue au comte de Flandre, frère puîné du roi, aux termes de l'art, 60 île la Constitution belge, .siinsi conçu; ,btni Les pouvoirs constitutionnels du ro sont héréditaires dans la descendance di- reétena'lurelleetlégitiraede S. M. Léopold- Georges-Chrétien-Frédéric de Saxe Co- bourg de mâle en mâle, par ordre de pri- mogéniture et l'exclusion perpétuelle des femmes et de leur descendance. Nous ne voyons donc pas, en présence de ce texte, comment le roi des Belges pourrait disposer de la Belgique, même titre de iîdt politique, en faveur de sa tille la princesse Louise-Marie-Amélie. PROPAGATEUR REVUE POLITIQUE. Lorsque la fermière fut instruire de la scèoe qni venait de se passer, elle ént peine b retentir son indignation, et elle pressa son enfant sur sOo cœur avec amour. Le maire de Saiot-Pierre se présenta dans la chambre, et contempla d'un œil sombre et hagard sa femme ei sa fille. Voilà longtemps qoe je t'ai prédit UDe vi laine fin, s'écria la bonne fermière en regardant son mari avec dédain, aujourd'hui je sois m'é- tooner que ma prédiclioD ne se soit pas encore accomplie. To n'as jamais été qu'on mauvais ser virent de tes maîtres, un ingrat, nn intrigant, un clobiste, un uipbtenr d'ordures, ta as fait blanchir niés cheveux par la honte dont to m'as coiffée... et to vieos, sans cœur, menacer Cette pauvre enfaot, tenter de l'avilir... «bais to perds ton temps, mé chant homme..; c'est moi qui l'ai élévée, ta fille c'test moi qui l'ai bourrie de mou lait, c'est Moi qui ai souffert pour la mettre au monde, et mes soins, jé ue te les sacrifierai pas Étiennette est chrétieune, entends tu? benbe chrétienne, c'est le Une noovelle consultation a eo lien hier malin, 9 heures, au palais de Laeken, au sojét de l'e'iat du jeune prince royal. Quaire médecins y ont pris part, et parmi eux se trouvait le docteur William Jeûner, médecin de la reine d'Angleterre. Voici le bulletio que ces éminents praiicieos ont signé et dont nous recevons communication Palais de Laeken, 11 septembre. La légère amélioration signalée hier se main tient. D' Wimmer; Dr Henriette; Dr William jenner; Dr Spring. On écrit de Brnxelles la Meuse Des renseignements particuliers qne noos re cevons de Brnxelles noos apprennent qoe le prioce royal a subi avant-hier une opération (la pdncTioD) qoi a parfaitement réussi il a passé trne meilleure seul bonheur qoe tu puisses avoir eo ce monde, car elle priera Dieu pour qu'il te pardonne, si c'est possible. Je la garderai, ta fille, je la défen drai, on me marchera sur le''Corps avant que de me l'arracher; je brûlerai cette maison, je brûlerai ton temple1 de la Raison, je brûlerai ta commune raaodite avant que ce sacrilège s'accomplisse, et s'il te faut le saog de ta famille, je grimperai sur l'ignoble charrette qui ce tardera pas te conduire toi-même au sopplice des misérables de ton espèce. Femme! répondit froidement Guiraud, tu n'as; pas la parole. Va-t-eu au club, renégat laisse-nousl La mère indignée, épouvantée, ne se contenait pins, elle entraiaait sa fille qoi la suppliait, les mains jointes, de se calmer, dans une antre cham bre de fa ferme, et elle laissa son mari en proie h une sourde colère. Après quatre heores d'attente impossible, Guiraudfrappa violemment b la porte de la StflPè où Sa femme et Sa fille s'étaient ren fermées. CtWnn'etté! criat-il, jé purs, 6s-ta décidée? Và-t-êo, répondit 1a fermière, va-t-en èt neïëviens jthis. Guiraud énfobça son bônûèt sur ses yeux, surfit et prit le chemin du village. nuit et la journée d'hier a été relativement bonne. Oo n'ose croire b une guérison, mais enfin il y a du mieux, et, ne fût-il même que provisoire, on se reprend espérer. d En Pabsence d'autre héritier mâle, le roi Léopold pourrait ainsi par cette union, réaliser, un momeiU donné, l'annexion des d'eux/pays, sens guerre et sans oposi- lion de l'Angleterre. Il fera ceriaioemeot quelque mauvais coups, murmora Êiiennetie. C'est certain, répoodit madame Guiraud avec nue vaillante résignation; mais je le coooais il est pins poltron qu'entreprenant; il reviendra b la charge espérant uons convaincre; depuis qu'il s'est exercé b bredouiller an club, se croit de la force d'an advocat. Noos avons la nuit pour réflé chir et faire nos paquets, demain nos décamperons. Coi, mais le château. Noos emmeneroDs Marcel, la comtesse et le bon marqois, la frontière n'est pas loin j'ai des amis sur la rotite... va, prend conrage. Mais comme tn trembles, ma chérie, ta as la fièvre... AHoos, coochons noos. Faut avoir des forces pour 'mener b bien les projrts que je baHotte dans ma tête. Étieonette, agitée par de si vives émotions, était brûlante et frisonnbit; sa mère la mit au-lit et pour mieux la surveiller, elle se coucha près d'elle. Dans la Unit, des clameurs se firent entendre le chien de garde poussa des hurlements funèbres ët une lueur rouge vint frapper les titres des fe nêtres de la chambre des fermières. Élienoetteet sa mère sautèrent b bas de leur lit, coururent b la même Croisée, virent quelques, pay sans assemblés dans la cour, et le château de Paty tout eu flammes.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1