occidentale l'entrée de la station de Courlrai. Presque chaque jour, le train de Bruges et le train d'Ypres arrivent au même moment, 6 heures du soir, et tra versent en même temps le pont sur la Lys, chacun sur sa voie. Dimanche soir, une vache,échappée d'un pâturage voisin,avait escaladé le talus du chemin de fer et se tenait sur le pont, lorsque l'un des deux trains fut signalé et passa comme l'éclair. Si l'autre trainélait arrivé au mêmeinstant, comme cela a lieu le plus souvent, l'animal aurait coup sûr été écrasé par l'un ou l'autre convoi et aurait pu le faire dérailler sur le pont même. On frémit en songeant un accident qui aurait pu faire sauter dans la rivière, d'une dizaine de mètres de hau teur, tout un convoi de voilures avec des centaines de voyageurs. Le jour de la Pentecôte, le mulet du cultivateur VolckaertAertryckefut mordu par un petit chien que personne ne croyait atteint de rage. La morsure n'in quiéta nullement le cultivateur, quand, la semaine passée, le muletprésenta lessymp- tômes de l'hydrophobie. Vendredi, une personne qui voulait l'introduire dans l'écurie fut mordue la jambe l'animal enragé succomba quelques instants après. Lundi, on chien atteint d'hydrophobie parcourait comme un furieux le faubourg Saint Nicolas, Namur, quand l'agent de police Jarne, appelé sur les lieux, le tua d'un coup Je fusil. L'année 1869 aura quatre éclipses deux de lune et deux de soleil, dont aucune ne sera visible Bruxelles. Nous devons rappeler que l'année 1868 n'en a pas fini. En effet, le 5 novembre, 5 heures 33' 59" du matin, il y en aura encore une, et des plus curieuses. Ce sera le passage de Mer cure sur le disque du soleil, et si le temps est favorableelle sera visibleen partie du moinsParis. Pareil phénomène eut lieu en l'an 807, il y a 1061 ans. Jamais saison n'aura été plus fruc tueuse pour nos villes de bains que celle qui s'achève en ce moment. Ostende seule a reçu la dernière liste parue dimanche dernier en fait foi, 22,014 visiteurs. Dans huit jours doivent avoir lieu Saint Génois des élections communales, provoquées par les démissions de quatre conseillers et le décès d'un cinquième. La 39' liste porte 17.073 le nombre des étrangers qui ont visité Spa jusqu'à la date du 27 septembre. On nous assure, dit la Patrie de Bruges, que la douane française vient de saisir une grande quantité de toiles impor tées de Belgique, sous prétexte que ces toiles ne sont pas semblables au type prescrit par le protocole de 1861. Nous appelons sur ce fait l'attention du gouver- nementet espérons qu'il saura sauvegarder les intérêts de l'industrie linière de notre Flandre, qui seraient gravement lésés, si les prétentionsde la Franceélaienladmises. Un fait excessivement curieux s'est passé Durhatn. Le docteur Warvick se promenait dans le parc de lord Stamford. lorsqu'en s'ap- prochaut d'un grand bassin d'eau, il aper çut un beau brochet de six livres environ. A son approche, le poisson s'enfuit avec la rapidité d'une flèche. Dans sa précipitation, il alla se cogner la tête contre un clou fixé dans un poteau, se fracturât»! la crâne et le nerf optique du côté gaucbe de la tête. Le pauvre pois son paraissait souffrir cruellement il plongeait dans la vase, courait droite et gauche; enfin, il fil un saut prodigieux et Vint retomber sur l'herbe. Le docteur Warvick prit le malheureux brochet et s'aperçut, en l'examinant, qu'une portion du cerveau s'avançait en dehors travers la fracture du crâqe Au moyen de son cure dents, il remit l'organe sa place et ressouda les parties lésées du crâne. Pendant tonte cette opération, le poisson ne fit aucun mouvement. Il ne fut pas plutôt dans son élément qu'il se mit nager; mais de nouvelles douleurs parurent le reprendre aussitôt, car le docteur le vit encore une fois courir dans tous les sens et bondir hors de l'eau. M. Warvick appela le garde-champêtre du parc. Avec son aide, il parvint capti ver le brochet et lui appliquer un ban dage sur la partie lésée Puis il le rejeta l'eau et s'éloigna, l'abandonnant son sert. Le lendemain, le docteur dirigea sa pro menade vers le bassin. Le brochet s'appro cha vivement de son bienfaiteur et, raconte M. Warvick lui-même, a il vint poser sa tête sur les bords de mes souliers. Il me semblait que je faisais un rêve: Je m'em pressai d'examiner la blessure de mon malade et remarquai qu'elle était en bonne voie de guérison. Je m'amusai faire le tour du bassin; le brochet me suivait avec persistance, s'arrêtant lorsque je m'arrêtais, revenant lorsque je rebroussais chemin. Le jour suivant, continue le docteur, j'ai amené avec moi plusieurs enfants, afin de leur montrer mon brochet. Il est ac couru vers moi comme la veille. Cependant mes compagnons, ont paru l'effaroucher un peu. Il ne s'est avancé que peu peu. Il accourt lorsque je siffle et il vient manger dans ma main. Quand d'autres personnes s'approchent de lui, il se hâte de prendre la fuite. On écrit de Charleroy: Ce malin, les ouvriers du puits Sainte-Croix, dépen dance du charbonnage du Trieu-Kaisin, ont refusé de descendre. Ils déclarent leur salaire insuffisant et demandent qu'il soit porté au taux uni forme de cinq francs. Jeudi 1" octobre, vingt sept jeunes gens sont partis «le Hasselt pour s'enrôler, sous le patronage du comité limbourgeois, dans l'armée pontificale. Ces jeunes gens appartiennent en partie au Limbourg bel ge, en partie au Limbourg cédé. (Constitutionnel de Limbourg. FHA.Î1CE. M. le comte de Montalembert est venu Paris pour consulter les oculistes au sujet des meurtrissures qu'un de ses yeux a su bies dans l'accident de Clarquemont. Une association française contre l'a bus du tabac vient de se constituer Paris. On mande de Biarritz que M. Mon a envoyé Madrid sa démission d'ambas sadeur. prêt b tirer l'épée pour prendre sa défense. Comme il eût été difficile d'imaginer nne com binaison plus conciliante que celle-là, elle ne troufa pas de contradicteurs, et le soir même, un capitaine et un sous-lieutenant se mirent en route pour Briançon, où ils arrivèrent le lendemain matio. Les premiers officiers d'Auvergne auxquels ils s'ouvrirent de l'objet de leur mission, ne leur dissi mulèrent pas leur douloureux étoonement et la profonde conviction où ils étaient que leurs cama rades, loio d'abandonner deux des leurs, de l'inoo- cence desquels ils étaient tous coovaincus pro clameraient hautement leur solidarité avec eux, et qu'ainsi, il ne pouvait résolter de la tentative de Piémont, qu'une ropture définitive avec Auvergne h qui l'on imposait des conditions qu'il était permis de considérer comme un abandon de sa cause. L'évéoemeut justifia cette manière d'envisager la démarche de Piémont. Messieurs les officiers d'Aovergne, déjb profondément irrités de la légè reté de leurs juges et de la faiblesse du gouverne ment qoi semblait leur donner tort, le prirent sur un ton très-haut, déclarèrent que, dût le régiment de Piémont rompre pour toujours a»ec enx, ils ne consentiraient jamais uoe lâcheté aussi grande m que celle qu'on leur proposait, et qu'il fallait les considérer comme tous inooceos on comme tons criminels, laissant ainsi Dieu et an temps le soin de les justifier. Tout rapprochement devenait désormais impos sible, et de part et d'antre on accepta cette nouvelle situation. Deux ans après, la caropagoe s'oovrit en Flan dres, et les régiments d'Aovergne et de Piémont fournirent chacnn deux bataillons de gnerre h l'armée du maréchal de Saxe. Comme on savait ce qni s'était passé entre eux, on ne les forma pas en brigade ensembleet on ponssa même la précau tion jusqu'à les faire voyager par des routes diffé rentes. Chemin faisaot, Auvergne eut la doolenr de découvrir qu'il était toujours sous le coup de l'accusation injurieuse qui l'avait poorsuivi de Lille b Grenoble, et quand il arriva devant Toornai, reodez-vous général de l'armée, on loi anoonça que pour des motifs qu'il était inutile de loi expli quer, il opérerait isolément pendant toute la cam pagne sons les ordres du duc d'Agéoois, nommé depuis peu mestre-de-eamp. Quelques jonrs plus tard le maréchal de Saxe marchait b la reocontre des coalisés, que comman dait le duc de Cnmberland. Paris, 29 septembre. Pa*i;, 1" octot re, 8 h. du matin. Oo écrit de Biarritz, le 5o septembre, y h. du soir, ao Moniteur, b propos des événements d'Espagne Les événements ayant pris depuis hier nne tournure plos grave eo Espagne, la Beioe s'est dé cidée b quitter Saint-Sébastien poor se rendre en France. Ce ruatin, elle a informé de ce projet l'Empereur, qui s'est empressé d'envoyer b la fron tière trois officiers de sa maison le général Castel- nau, son aide-de-camp; le vicomte Dnmanoir, chambellan, et le lieutenant de vaisseau Couneau, officier d'ordonnance. Le train royal est arrivé b Handaye b ooze heures, portant la Reine, le roi, les quatre, iofaots d'Espagne, l'infant don Sébastien oncle de la Reine, le ministre d'Etat et plosieors personnes attachées b Leurs Majestés. Uo grand nombre de fonctionnaires de Saint-Sébastien et des officiers de la garnison avaieot accompagné la Reine jusqo'b la frontière et Ini ont rendu les hooDeurs souverains b la sortie d'Espagne. L'Empereur, l'Impératrice et le prince impé- riat, entourés de leur maison, attendaient la Reine b la gare de la Négresse. Après une entrevoe empreinte de cette sympathie qu'inspire toujours le malheur, le train a repris sa marche vers Pau, où la Reine compte se reposer quelque temps dans le château que l'Empereur a mis b sa disposition. Les deux armées se rencontrèrent dans la plaioe de Fonteooi, le 10 mars au soir, et de part et d'autre on se prépara b la bataille ponr le lende-? main. Le régiment de Piémont avait été placé par le maréchal dans une redoute que ce grand homme de guerre regardait b bon droit comme la clef de sa position. Tout faisait présumer que les efforts de l'ennemi se porteraient de ce côté, et que Ib serait le poste d'honneur poar cette journée. Auvergne, au contraire, fut rélégoé derrière le bois de Barry qui devait lui masquer le théâtre de l'actiou ainsi oo enlevait b ce pauvre régiment jusqu'au rôle modeste de spectateuret ce fut en frémissant d'iudigoalion qu'il se résigna b obéir. Nous n'entrerons pas dans les détails de ce mé morable combatqui restera loojoors comme on des plus beaux faits d'armes de la valeur française. Comme b Marengo et b Esling il y eut uo moment Où l'on put croire qae la bataille était perdue; déjà même les coalisés criaient victoire, quand une charge furieuse de toute la maison du roi les arrêta, et doona ainsi b nos généraux le temps de réparer le désordre qui s'était mis dans nos rangs. (Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 2