D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 52rne Année. Mercredi 18 Novembre 1868. N° 5,335. POLITIQUE. Les élections sont commencées en An gleterre, et les premiers résultats connus promettent une assez forte majorité l'op position dirigée par M. Gladstone. Sf l'élément réformiste domine dans le nou- veau parlement, on peut s'attendre une très-prochaine transformation de la politi que anglaise. Nulle part peut-être un pareil changement n'est plus vivement désiré qu'en France, car dans ces derniers temps surtout l'attitude du cabinet Disraeli a con sidérablement refroidi l'accord existant entre les deux pays. Le gouvernement français vient de faire connaître, par une note insérée dans la Patrie, la ligne de conduite qu'il a adoptée vis-à-vis des journaux qui voudraient pro longer, même après le jugement rendu par le tribunal correctionnel de la Seine, les manifestations séditieuse est commencées sur la tombe du ruprésentant Raudin. Toute nouvellelistede souscription attirera sur le journal qui l'aura publiée les pour suites de la justice. Le gouvernement croit donner une preuve suffisante de sa modé ration en ne sévissaul pas contre les jour naux qui ont, avant cet avertissement, ouvert leurs colonnes la souscription interdite. On écrit de Berlin que la Chambre des députés a renvoyé la commission du rè glement la déclaralion des députés Kruger et Ahlemanélus dans deux circonscrip tions électorales du Schleswig, et d'après laquelle ces députés se présentent comme les députés du Schleswig septentrional. Celte déclaration étant contraire la dis position de la Constitution dont l'article 83 est ainsi conçu Les membres des deux Chambres représentent le peuple en tier MM. Kruger et Ahleman seront som més probablement de retirer leur déclara tion en prêtant serment la Constitution ou de déposer leur mandat. D'après la nouvelle organisation mili taire en Autriche, le service normal de l'armée en temps de paix sera de trois ans, l'expiration desquels les hommes feront pendant sept ans partie de la ré serve; puis ils passeront encore deux ans dans la landwehr. La force militaire de l'Autriche en temps de guerre est fixée ainsi qu'il suit armée de ligne, 800.000 hommes; régiments frontières, 53,000; landwehr, environ 200,000; soit un total de 1,053,000 hom mes. La république de Genève était dimanche en pleine lutte électorale; il s'agissait d'é lire tous les députés au Grand Conseil, au nombre de 104. L'élection avait lieu dans trois collèges. Les catholiques, qui, depuis quelque temps, voyaient une volonté très- nette de leur contester tous les droits reli gieux, se sont organisés en comité pour la défense de leurs libertés. Mgr. Mermillod a fait lire en chaire une circulaire qui in siste sur l'obligation impérieuse qui leur incombe de prendre part au scrutin. Trois partis ont cherché conquérir les votes les socialistes, qui représentent les congrès ouvriers de Genève et de Bruxelles; les indépendants ou protestants, qui veulent im poser la souveraineté de l'Etat sur les choses de la conscience; les radicaux, qui jadis affichaient dans leur programme le respect des libertés, et qui maintenant ne songent qu'à opprimer l'Eglise, sous le prétexte de faire la guerre l'ultramonta- nisme. Devant l'attitude des partis, les catholiques ont formé des listes dans les quelles ils ont mis des noms de tous les partis, mais sur la loyauté desquels ils peuvent compter. Les élections se sont passées paisiblement la ville et au col lège de la rive droite. Mais Carouge, les radicaux ont recotoru l'intimidation et la violence pour empêcher les électeurs catholiques d'exercer leurs droits. C'est sans doute ces moyens que les radicaux doivent le succès qu'ils ont obte nu dans ce dernier collège, tandis que sur l'autre rive la victoire est restée aux indé pendants. On annonce, du reste, que l'élec tion de Carouge est contestée en raison des scènes de tumulte qui ont vicié le vote. Les radicaux ont été, paraît il, jusqu'à cul buter le bureau. Quelle valeur peut on attacher nue élection accomplie dans de pareilles circonstances? Voici le dernier bulletiit sur l'état de santé du jeune prince royal On lit dans la correspondance bruxel loise de la Meuse Le projet de loi sur la milice, si impa tiemment attendu, sera très certainement discuté, et, depuis quelque temps, des con férences très actives ont lieu ce sujet entre M. Pirmez, ministre de l'intérieur, M.legénéral Renard, ministre de la guerre, et M. Muller, rapporteur de la section cen trale. Le Moniteur publie la déclaration con sacrant l'arrangement provisoire conclu La Haye, le 21 août 1868, relativement l'interprétation de l'art. 13 de la conven tion du 8 novembre 1864 sur le régime des sucres. Par arrêté royal du 12 novembre, il est alloué M. G. Bosch, ministre résident de Belgique Copenhague, une pension an nuelle et viagère de 5.000 fr., qui prendra cours le 15 octobre 1868. Dans son audience de lundila seule de cette session, la cour d'assises de la Flandre occidentale a eu juger l'affaire de vol commis, dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier, Mouscron, en la demeure et au préjudice des époux Melsens, cabare- tiers audit endroit, et mis charge du nommé Alexandre Cousearl, ouvrier, se trouvant, l'époque du vol, sans domicile fixe. Cousearl, déclaré coupable du fait, a été condamné sept ans de réclusion et sept années de surveillance spéciale de la police. Vendredi dernier le tribunal de po lice correctionnelle de Valenciennes (Nord), a condamné quatre mois d'emprisonne ment et 2,000 fr. d'amendes recouvrables par la contrainte par corps, la femme d'un libraire de Bruxelles que les douaniers français avaient surprise dernièrement et flagrant délit de tentative d'introduction en France de brochures prohibées par le gouvernement impérial. On connaît déjà l'arrestation de plusieurs dames de Bruxelles qui se livraient la contrebande en question en essayant de passer des exemplaires de la Lanterne im primés sur papier pelure, soigneusement cousns dans leurs vêlements. Samedi der nier eucore, une de ces fraudeuses, arrivée la frontière de France par le train de Belgique a été prise de la même façon par MM. les douaniers, qui ont envoyé en pri son la délinquante pour la tenir la dispo sition de M. le procureur impérial Saint Quentin. L'Union a les détails qui suivent sur la mort de M. Havin Nous avions reçu ce malin sur les der niers moments de M. Havin les renseigne ments suivants, que nous sommes heureux de publier Entouré des soins les plus tendres de la part d'une famille pieuse et d'amis per sonnels du plus ancien et du plus pur dé vouement, M. le directeur politique du LE PROPAGATEUR Palais de Laekeo, 17 novembre. Il n'y a rien de nomeati dans l'état du prince. D' Wimmer; D' Henriette. An débat de la séance de mardi a la Chambre des représentants M. le président a rendu compte de la mission dont l'Assemblée l'arait chargé au près do Roi pour exprimer a Sa Majesté, ses sympathies au sujet des croelles épreotes de la fa mille royale. La réponse do Roi, transmise par le président, a été accueillie par no murmure d'ap probation. La cbambre a passé immédiatement la discus sion de l'élection de M. Vao Merris. Cinq orateurs ont été entendus; M. De Maere, pour la minorité de la commission, a conclo k la validation de l'é lection, pois M. A. Vaiideupeereboom a abondé dans le même sens. Après avoir démontré les contradictions des orateurs précédents, M. Leliè«re a proposé un scrutin de ballottage entre les deox candidatures en litige. Dans un discours nourri de faits, M. Vao Wambeke, rapporteur, a maintenu les conclusions de son rapport. Enfin, Mi. le ministre de L'intérieur a cherché établir que même en admettant com me valables certains bulletins contestés A M. Van Renyogbe, l'élection de M. Van Merris serait en core parfaitement valable. M. Liénarf allait pren dre la parole, mais, se référant au désir de l'as semblée, l'honorable membre a remis son discours k demain et la séance a été levée. ACTES OFFICIELS. CHRONIQUE JUDICIAIRE. NÉCROLOGIE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1868 | | pagina 1