D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 52mMf *e. Samedi 16 Janvier 1869. J\° 5,352. LA NIÈCE DU PAPE. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Chaque jour la Gazelle officielle d'Italie nous annonce que la tranquilité va partout se rétablissant, et chaque jour les lettres et journaux d'Italie semblent démentir les affirmations du journal officiel. Une ville des environs de Bologne, San Giovani in Persicetoqui compte 14,000 habitants, a été envahie par 5,000 paysans La infor ma dit 8,000, qui, après avoir pris d'assaut la municipalité et le tribunal, firent sur la place un feu de joie alimenté par les rôles des contributions et les meubles qui leur tombèrent sous la main. Les paysans sac cagèrent ensuite la maison de l'exacteur et celles de plusieurs notables de l'endroit. Les meubles, les draperies, jetés par les fenêtres, furent également brûlés sur la place publique. Huit paysans onl été tués; on parle d'une trentaine de blessés. Ces scènes de pillage se sont renouvelées vingt endroits. Le ministre s'est hâté de faire aux meu niers des concessions qu'on peut bon droit considérer comme lui ayant été arra chées par la gravité exceptionnelle de la siiualion. Nous apprenons, en outre, par un journal ministériel, COpinione, que l'ad ministration a recueilli presque partout les offres des meuniers c'est a dire que ces derniers ont fixé eux mêmes la taxe laquelle ils croient devoir être soumis. Ainsi, le gouvernement a cédé sur toute la ligne; c'est d'ailleurs toute sa politique depuis huit ans. Ces concessions vont na turel lement modifier les calculs du ministre des finances, qui avait évalué pour 1869 55 millions les produits du macinalo. La troisième réunion de la conférence s'est tenue avant-hier Paris. La Grèce a persisté dans son abstention, et son minis tre n'a pas paru la séance. Les bruits d'après lesquels il aurait reçu des instruc tions nouvelles conformes au vœu des (Suite. Voir notre dernier nurcéio Et ta ne l'as pas eocore mariée quelque bon et brave damoiseau? Eb! eh!.,, j'y avais pensé, répondit maître Claude; mais les choses sout changées, et puisque j'ai retrouvé mon frère, qu'il est... Pour toi Jacques Fournier seulement... Soit!... mais j'avais pensé que mou frère voudrait bien se charger de lui trouver un épou- seur digne d'elle. Diyne d'elle reprit Jacques Fournier en la regardant. Eh bien! soit! Je veux bieu m'en charger, elle aura un épooseur digne d'elle. Main tenant, frère, ajouta Jacques tu passeras huit jours avec moi dans ma bonne ville d'Avignon, après quoi tu retourneras k Saverduo; ton com merce pouirait sooffiir de ton absence. Mon commerce! fit maître Claude avec une grimacp, mais... Quand'a Blaoche, dit Jacques en l'interrom pant, je veux la voir ce soir; je l'enverrai chercher par le cardioal Laureotino que tu accompagneras, Claode... adieu, frère, adieu! puissances ne se sont donc pas confirmés. La séance a duré trois heures, ce qui prou ve,comme lesjournaux deParislefaisaient pressentir, que l'absence de la Grèce n'em pêchera pas les plénipotentiaires de pour suivre leur œuvre. On croit généralement que la conférence formulera son sentiment sur le différend gréco turc dans une dé claration commune. La Chambre des députés d'Italie a repris mercredi le cours de ses délibérations, suspendu depuis le 21 décembre. Dès la première séance, une interpellation a été annoncée au sujet des troubles qui ont éclaté l'occasion de l'impôt sur la mou ture. Deux ministres onl immédiatement pris la parole le ministre de l'intérieur pour se déclarer prêt répondre aussitôt qu'il aurait reçu les renseignements néces saires, et pour affirmer que, sauf un reste d'agitation dans quelques localités, la Iran- quilliléest générale; leministredes finances pour informer la Chambre que l'application de l'impôt sur la moulure se fait réguliè rement dans les sept dixième du royaume et qu'il y a lieu d'espérer qu'il en sera bientôt de même partout. On sait ce qu'il faut penser de ces assurances; les événe ments se chargeront de les démentir. C'est hier que se sont ouvertes en Espa gne les opérations du scrutin pour l'élec tion des députés aux Cortès constituantes. Le gouvernement provisoire n'a pas voulu maintenir plus longtemps les mesures ex ceptionnelles qu'il avait prises Malaga. Il a levé l'état de siège qui avait été pro clamé dans celte ville. Quant la fusion qui a été sur le point de s'effectuer entre le parti républicain et le parti progressiste, on sait aujourd'hui pourquoi elle n'a pu s'accomplir. Les exigences des démocrates ont mis obstacle l'exécution de ce projet dont s'alarmait le gouvernement. Les élec tions présentent donc, Madrid du moins Puis Jacques Fournier souleva la tapisserie de la pièce où son frère était resté, et le pape Benoît XII traversa la galerie, escorté de ses cardinaux. Le pauvre Claude, renvoyé Sa*erdun pour y reprendre son commerce, ne savait comment se consoler. Qui donc reparera k l'échec que toutes ces dépenses ont causé k sa fortune Comment fe- ra-t-il pour répreodie sa boulangerie, maicienaat que sod confrère de l'autre bout de la ville a hé rité des commandes que les bourgeois lui faisaient chaque jour? C'était k en devenir fou, et peu s'en fallut qu'il oe le devîot en effet. Cependant il prit patience, car, sans s'en rendre compte, il espérait en cette entrevue que Blanche allait avoir avec le pape. Une heure avant le couvre-feu, Lanrentino escorté de maître Claude, amena Blanche au palais. Lk, après avoir ordonné an boulanger d'attendre qu'on le fît ptéveoir, il conduisit la jeuoe fille auprès du Saint-Père. Dieu te garde ma nièce, fit le pape en la voyaot entrer. Saint-Père! murmura Blanche, si timidemeot qu'on l'entendit k peine; pois elle s'agenouilla aux pieds do trône où Benoît XII était assis. Relève-toi, ma fille, loi dit-il,et réponds moi sans crainte. Te voila nièce do pape, et tu peux, si des chances un peu moins défavorables au parti monarchique. Dans une des dernières séances de la Chambre des députés de Bucharest, l'état plus que précaire des finances roumaines a été l'objet d'une discussion prolongée. Un déficit de 21 millions de francs a été con staté. On a déploré le discrédit des valeurs publiques. Le ministère actuel a été inter pellé. Voici le dernier bulletin sur l'état de santé du jeune prince royal Palais de Laekeni5jaDvier. Il n'y a pas de changement appréciable dans l'état da prince. Dr Wimmer; D' Henriette. On annonce que le conseil de perfection nement de l'enseignement moyen s'est prononcé l'unamité en faveur du main tien de l'enseignement du grec dans les humanités. ACTES OFFICIELS. Un arrêté royal du 12 janvier nomme M. Beke membre de la commission admi nistrative de l'institution royale de Messi nes pour un nouveau terme de cinq ans. Par arrêté royal du 13 janvier M E. Cardinael, notaire Warnêton, est nommé en la même qualité la résidence de Roulers, en remplacement do M. De Brau- wer, décédé. Par arrêté royal le lieutenant-colonel E.A.D., Dusillion, commandant titulaires du 2' régiment d'artillerie, est nommé co lonel. Le même arrêté fixe quatre le nombre des notaires du canton de Messines. Un arrêté ministériel du 13 janvier porte ce qui suit Toute espèce de chasse cessera d'être permise partir du 51 janvier courant, minuit. tel est toa vouloir, épouser un noble et riche gen tilhomme, mais, avaot de te choisir un époux, j'ai voulu savoir s il o est pas quelque jeune gars que tu préfères. Non, Saiut-Père! répondit Blanche; et pour vu que ce soit un gentilhomme, ajouta - t-elle plus bas. je... Uu mouvement brusque derrière elle la fit re tourner. Un jeune homme se trouvait Ik, le même que dous avons vu la veille être introduit chez le pape par le cardinal Laureutiuo. La vue de ce jeuDe homme, dans ce moment, après ce qu'elle venait de dire, fit un tel effet sur Blauche, qu'elle chancela et s'évanouit. Quand elle revint k elle, elle était auprès de sa mère. C'est Germain, je l'ai bien reconnu! fut son premier mot; mais quand son père et sa mère lin eurent démontré l'impossibilité d'une pareille ap parition dans l'appartement du pape, elle finit par ctoire comme ceux que ce ne pouvait re qn'uoe erreur, et elle se calma uu pen. Huit jours après, Claude, sa 'emrae et sa fille, prirent congé du pape qui promit dVo-oyer a Saverdao l'époux et U dot qu'il destinait k sa nièce. Pour être continué.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1