O'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
REVUE POLITIQUE.
LA NIÈCE DU PAPE.
Y PII ES.
j\o 5,353.
Là PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
Malgré l'incertitude qu'il laisse subsister sur les
questions extérieures, le discours de l'Empereur a
produit une assez bonne impression Paris.
Le silence du Journal officiel au sujet de la
conférence nous est maintenant expliqué la réu
nion que les plénipotentiaires ont tenue dimanche
soir n'était qu'officieuse et ne comptera pas pour
une séance. L'œuvre de la diplomatie a été consi
dérée connue terminée dès samedi soir, et, le len
demain, tous les cabinets européens ont reçu par
le télégraphe le résumé de la déclaration adoptée
par la conférence. Plusieurs gouvernements ont
immédiatement répondu eu approuvant la conduite
de leurs représentants.
Le grand-duc de Saxe-Cobourg Gotha vient de
reudre une ordonnance en vertu de laquelle il sera|
désormais permis aux catholiques domiciliés dans
les communes rurales des deux duchés de s'adres
ser aux curés des églises de Go'ha et de Cobourg
pour faire procéder aux cérémonies du culte dans
le lieu mètne de leur résidence, sans avoir k ac
quitter le droit dit d'étole, institué au profit du
pasteur protestant de la paroisse dont ils relèvent.
Jusqu'ici, les piètres catholiques ne pouvaient
officier que dans les deux capitales, où se trouvent
des communautés organisées en paroisses.
Les dernières nouvelles que nous rece
vons du château de Laeken au sujet île
état de noire bien aimé prince royal sont
des plus inquiétantes L'auguste malade
souffre beaucoup et son état s'est nota
blement aggravé Il est facile de com
prendre qu'après les lueurs d'espoir que
les derniers bulletins des médecins trai
tants de Son Altesse Royale avaient fait
naître dans bien des esprits, cette nouvelle
produira line pénible sensation dans le
pays. Redoublons nos prières pour de
mander Dieu de conserver des jours si
précieux pour la Belgique prions pour ce
jeune prince si cher nos cœurs et qui
la nation a voué un attachement qui n'a
fait que s'accroître, surtout depuis le jour
où Sou Altesse Royale a été atteinte du
mal dont elle souffre et qui met sa vie en
(Suite et fia. Voir uotre dernier numéro.)
III.
L'ÊPOIX ET LA DOT.
Ce fat un triste joar pour maître Claude que
celui où il fallut rentrer h Saverduu. D'abord la
perte d'une partie de sa petite fortune l'avait occu
pé tout entier; mais mainteoaut qu'il allait se re
trouver au milieu de ses aocieos compères, une idée
qu'il n'avait pas encore eue vint l'assaillir tout-k-
coup. Il pensa aux railleries dout il allait êtie
l'objet, et soo cœur se serra; cependant, sentant
bien qu'il lui était impossible de s'y soustraire, il
prit le parti de s'y exposer bravementet entra
dans la ville.
Mais jugez de sa sorprise lorsqu'il vit sur son
passage chacun le saluer avec respect, et qu'il en-
teodit maître Guérard le remercier de ce que les
moines de Saiot Benoît l'avaient affranchi de ta
redevance de dix pains. Le pauvre homme cros
d'abord qa'oa se gaussait de lui; mais sa surprise
péril. Voici le bulletin que nous recevons
et qui est d'un caractère si alarmant
«Palais de Laeken, 19 janvier.
1» Depuis le 14, jour où le dernier bulletin a éie
publié, l'élai du prince s'est aggravé notablement.
Dr Wimmer; Dr Henriette.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
Ms' l'évêque de Bruges vient de nommer
vicaires Roulers, M. Capoen, coadjuteur
Langhemarck; Langhemarck, M. Dam-
bre professeur au collège Saint-Louis,
Rruges.
A l'occasion de la S' Sébastien, fête pa
tronale des archers de ce nom, le carillon
s'est fait entendre. Nous croyons propos
de rappeler dans les lignes suivantes l'ori
gine de cette société
Le 12 mars 1302, fut instituée en cette
ville la gilde de S' Sébastien la bataille de
Groeningue était sur le point de se livrer.
A cette nouvelle, 500 volontaires Yprois,
uniformément vêtus de rouge, marchèrent
au secours des Flamands. Chemin faisant,
ils promirent, s'ils retournaient de l'action,
de s'allier les uns aux autres par une ami
tié intime et de s'organiser en société. A
leur arrivée devant Couitraile comte
Jean les désigna pour cerner la citadelle
qu'occupaient les Français afin d'empêcher
toute sortie de l'ennemi. Ce qu'ils firent si
Étien que les Français,engagéssur le champ
de bataille ne pouvant tirer des renforts
de la citadelle, furent forcés de battre en
retraite, laissant 35,000 hommes des leurs
sur le champ de bataille. En outre plus de
4,000 éperons d'or gisaient sur le lieu du
combat. Quand les Yprois qui survécurent
cette journée jamais mémorable furent
de retour dans leurs foyers, ils se hâtèrent
d'accomplir leurs promesses et instituèrent
sous la protection de S' Sébastien, la société
de ce nom.
et sa joie u'eureot plus de bornes lorsqu'eo ren
trant dans la rue ou se trouvait sa inaisun, il vit la
boutique ouverte, et les chalands entrer et sortir
comme par le passe. Un momeot il crot qu'au
autre boulanger avait profité de son absence poar
établir uoe boulangerie k la place de la sienue;
mais il fut aussitôt desabusé. Il y avait bien toujours
an-dessus de sa porte la même image de Saint-
Nicolas, et au-dessous de l'image, ce 00m qui le fit
presque pleurer d'aise quand il revit Maître
Claude Fuurnier.
Descendant aussitôt de sa mole, il entra dans la
boutique, dont celui qui avait tenu la boulangerie
pendant son absence s'empressa de lui remettre
les clefs. Un instant après le même moine, qui lai
avait annoncé la promotion de Jacques au Saint-
Siège, entra et lui demanda combien lui avait
coûté soo voyage.
Cinquante bons écus d'or, répondit maître
Claode en soupirant.
Les voilk, reprit le moioe, en les tirant d'une
escarcelle qu'il tenait cachée sous sa robe, votre
frere vous les rend et souhaite qne vous profitiez
de la leçoo qu'il a voulu vous donner.
Maître Claode sentit les larmes lui venir anx
Dans l'après-midi d'hier, on a conduit
au bureau de la police, un individu affublé
du costume ecclésiastique. Une femme
l'accompagnait. C'étaient deux individus
réduits la misère, dit on, et dont l'inten
tion était de faire des dupes.
NOUVELLES DIVERSES.
Le premier coup de pioche a été donné
aux forlificationsd'Ostende;on acommencé
combler les fossés de la partie nord de
la ville. Ces travaux seront terminés avant
le 1" juillet, comme l'exige le cahier des
charges.
Une dépêche de Londres annonce
que notre ancien ministre plénipotentiaire
la cour deSaint James, M. Van de Weyer,
est très dangereusement malade.
Les journaux ont rapporté récem
ment la découverte, dans une forêt anglai
se, d'un homme revenu l'état sauvage.
L'identité de ce malheureux a été constatée.
L'homme sauvage est originaire d'Anvers,
où il a exercé la profession de boulanger.
Il sera rapatrié.
Un crime atroce, qui a produit la
plus pénible impression et qui fait l'objet
de toutes les conversations, a été commis
Jemmapes, pendant la nuit du 15 au 16
courant, au charbonnage des Produits.
On a trouvé étranglé le sieur André
Quinet, garde de nuit ce charbonnage.
Cet horrible forfait parait avoir eu pour
mobile le vol, car il a été constaté que des
efforts avaient été faits pour briser le cof
fre fort de la Société. L'auteur ou les au
teurs de ce crime ne sont pas encore con
nus. La justice informe.
On connaît le dicton Le soldat français
porte dans sa giberne le bâton de maré
chal. Les faits suivants en prouvent la
vérité
Augereau duc de Castiglionefils d'un
marchand de légumes de Paris, encore
soldat en 1792, était général en 1794. Rer-
nadotte, Roi de Suède, fils d'uu avocat de
yeox, tant il se trouvait heureux, lui qui se voyait
ruioé quelques heures auparavant c'était plos
qu'one fortune de se retrouver tout h coup au
point où il en était lors de son départ. Il ne restait
plus que Blanche dont le sort l'inquiétât.
En effet, Blanche, pâle et soucieuse maintenant,
commençait k donner au pauvre boulanger de
sérieuses inquiétudes.
Que Satan me confonde! disait-il parfois,
en regardant son enfant; pourquoi faut-il qu'il uie
soit venu eu tête d'être noble et seigneur, moi
qui sois tout au plus bon k faire de la boulangerie?
Nous étions si heureux avaot ce jour où les épou-
saillesoot été interrompues!
Mais ces lamentations ne calmaient pas le tour
ment de Blanche. Depuis cette apparition chez le
pape, la jenne fille n avait pas eu un tournent de
repos. Vaioemeut elle cherchait k se persuader
que ce n'était pas Germain qu'elle a.ait vu tou
jours cette figure pleine de reproches lui revenait
k la mémoire, et elle commençait k se repentir
sérieusement de sa vanité. Maintenant elle oe
rêvait pins uoblesse pages et varlets chasse au
daim ou k l'oiseau elle aurait voulu reprendre
cette parole fatale qu'elle avait due devant sou