D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 52me Année. Mercredi 10 Février 1869. N° 5,359. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Nous n'avons pas encore des renseigne ments certains sur le dénouement de la criserainistérielleà Athènes.Tandis qu'une dépècheaulrichienne annonce la formation d'un ministère Athènes et l'acceptation officielle de la déclaration de la conférence, d'autres affirment que la crise se prolonge, sans apparence de solution. Ce qui est cer tain c'est que le délai accordé la Grèce n'a pas été prolongé et que M. Walewski a quitté Athènes dans la nuit de dimanche, comme lelui prescrivaient ses instructions. La menace d'abdication du roi de Grèce a décidément amené un changement salu taire dans l'état des esprits Athènes. En face du danger auquel la Grèce se voyait exposée par le départ du Hoi M /.aimas n'a plus hésité accepter le pouvoir, et M. Delyannis lui même rentre au ministère et reprend le portefeuille des affaires étran gères dont il était chargé avant la crise. Il y a donc lieu de penser que M. Wa lewski rapporte Paris l'adhésion de la Grèce aux décisions de la conférence. On dément aujourd'hui l'authenticité du manifeste au bas duquel un faussaire plus digne de servir la Révolution que la cause monarchique a fait figurer indûment le nom de la Reine d'Espagne. Le caractère apocryphe de cette pièce est formellement établi par une note émanant du pavillon Rohan. qu'habitent, comme on sait, Leurs Majestés Espagnoles depuis leur arrivée Paris. Les arrestations se multiplient dans les principales villes d'Espagne, et elles coïn cident avec les bruits de soulèvements car listes. La correspondance particulière du Constitutionnel dit ce sujet Des déchi rements intérieurs plus ou moins sanglants, plus ou moins prolongés, paraissent iné vitables; on ne discute que sur leur plus ou moins grande proximité. Hier, en dépit des démentis de la presse, on donnait com- LE ROI ET LA NORMANDE. (Suite. Voir notre dernier numéro Seulement, dans les trois parties alors eonones du monde, Rouen était peut-être la dernière ville sur laquelle il fallût tenter une pareille épreuve, et de toutes tes bourgeoises de Rouen, dame Estien- DOtte, femme de Jehan Le Tellier, était certaine ment la moins disposée s'y laisser prendre. La dame lut lettre du Roi en se signant, puis par courut le dtôle de ce »if et rapide regard de femme et de mère qu'il ne faut guère espérer de tromper après quoi elle le savait par cœur comme ses pate nôtres; et si Désile eût été aussi clairvoyant qu'elle s'il était donné l'homme de deviner sor le visage d'une femme ce que, toute force, elle ne veuf point qu'on y voie, il y aurait lo cette semence sans appel: Tu n'auras pas ma fille, ou j'y perdrai moo nom d'Estieonolte. Mais alors notre chevau- cbeor eût vite eofoorché son bidet, et peot-êt'e l'eût-on vu retenir bientôt avec quelque lettre de jossioo, qui eût mis tout le monde eu peine. Il fallait donc gagner du temps et ajourner le galant, sans lu» donner des soupçons. 9dan mari, lui dit-elle, est parti la foire da me certaine l'entrée en Catalogne des frè res Trislany, la tête de quelques bandes encore peu nombreuses, mais qui, dit-on, ne tarderont pas grossir. Ce qu'il y a de certain, c'est que d'iraportaotsmouvements de troupes ont lieu dans cette direction. Plus de 1,800 officiers en demi solde sont en ce moment Madrid, et, malgré la sur veillance du gouvernement, ils n'attendent presque tous que le mot d'ordre pour pren dre part au mouvement. On ne s'est guère ému en Allemagne de l'attentat projeté contre M. de Bismark, et dont l'exécution aurait été confiée un jeune étudiant hanovrien, émule de Karl Sand. On paraît croire qu'il n'y a dans toute cette affaire qu'une petite représen tation tragique organisée par les amis de Bismark dans le but de réagir contre le auvais effet produit par la confiscation des biens du roi de Hanovre et de l'électeur de liesse. Les journaux allemands se mo quent de celte prétendue tentative crimi nelle et refusent de la prendre au sérieux. Il est certain qu'elle arrive trop point nommé pour n'être pas un peu suspecte. DISPOSITIONS DU CAREME. I. Il est permis de se servir de laitage tous les jours, excepté le Mercredi des Ceu- dres et le Vendredi Saint. II. Il est permis de manger des œufs tous les jours, excepté le Mercredi des Cendres, les trois jours des Quatrelemps et les trois derniers jours de la Semaine- Sainte. Les Dimanches, il est permis d'en manger plusieurs fois (ce qui est aussi per mis tous les jours ceux qui sont exempts du jeûne, ou qui n'y sont pas obligés), mais les autres jours une seule fois et cela au repas principalet non la collation ce qu'on doit aussi observer aux jours de jeûne pendant l'année. Il est remarquer néanmoins que, hors le Mercredi des Cendres et le Vendredi- Laudit (ce qui était rai J je vais lui écrire eo re venant dans quelques jours, vous saurez sa réponse. Voilà Désile parti darne Estiennotte respire, et Dieu sait comme elle bénissait le ciel de ce que son mari n'était point là car, avec un homme si faible et si peureux, tout eût été l'aventure; non pas que ce bon bourgeois n'aimât tendremeut sa fille, et qu'il ne se fût promis cent fois de ne la donner qu'à un marchand comme lui, qui pût lui aider suppoter son antiquité et son estât de marchan dise, comme on parlait alors; mais il n'en fallait pas tant que le nom da Roi Louis XI pour faire trembler le bonhomme de tous ses membres et pour qu'il donnât les mains tout ce qu'oD aurait voulu. Dans une foire, Jehan Le Tellier valait son pesant d'or mais, revenu au logis, il ne savait que rester assis, tout le long des jours, sur un banc de cbène accoudoir, comme on en voyait tant alors dans la Graud'Rueet daos la rue du Gros Orloge, ne bougeant oon pins qu'un terme hormis que ponr saluer les voisins et les voisines, et, tout propos et de quoi il fût question parles ma femme, c'était tout ce qu'on pouvait avoir du bon marchand. De tels hommes, il y eo a plus qu'on ne croit; mais.ô drodige! ils oat presque toujours des fem- Saint, celte défense ne s'étend pas aux œufs qui servent, en petite quantité, préparer d'autres mets; mais seulement ceux que l'on sert séparément et comme un mets particulier. III. Il est permis de manger de la viande les Dimanche, Lundi, Mardi et Jeudi de chaque semaine, le Jeudi-Saint seul excepté. Nous ne doutons point que tousles fidèles ne se rappellent que l'abstinence, dont ils ont obtenu la dispense pour les Samedis or dinaires de l'année, est maintenue aux jours de jeûne; et que par conséquent elle doit être rigoureusement observée tous les Samedis du Carême el des Quatre-lemps, et aux Vigiles des fêtes. IV. Il est défendu de manger de la viande plusd'une fois parjourexceptéle Dimanche. V. Il est défendu même le Dimanche de manger de la viande et du poisson au même repas. VI. Les fidèles qui ne profileront pas de la permission que Nous accordons, cer tains jours, de manger de la viande, pour ront, aux dits joursuser de bouillon, au dîner seulement. Nous permettons aussi ces jours-là, l'usage plos fréquent de graisse fondue au lieu de beurre, quand même, au lieu de viande, on mangerait du poisson. VIL Nous enjoignons nos diocésains, de réciter trois fois Notre Pèreet trois fois Je vous salue, Marie, et une fois les actes de foi, d'espérance, de charité et de contrition, chaquejourqu'ils profileront de la permis sion de manger de la viande, accordée par le présent mandement. Ils pourront cepen dant se libérer de celle obligation, en ver sant une aumône, selon leur dévotion, dans le tronc du carême, qui doit être placé dans toutes les églises. Tous les motifs qui Nons ont obligé, l'année dernière, prier avec instance les fidèles de s'acquitter généreusement de celte dette, subsistent encore cette année. Nous les engageons donc de nouveau offrir leur aumône ou leurs dons pour mes de cœur, de tête si de résolotioo, qui, pour le bieo des affaires, prennent les rênes de l'adminis tration leur corps défendant, cela va sans dire, mais les prennent enfin et les tiennent bien; les choses n'en vont pas toujours pins mal. Dame Es tiennotte était de ces femme-là concevant vite voulant fortement, exécutant sans délai. Désile n'avait pas les talons tournés, que la voilà qui prend sa cape et ses patins, et court l'Hôtel-de - Ville, où elle avait des amis. An conseil de la ville on lit la lettre du Roi, on la relit, elle était formelle; signature, le scean, rieo n'y manquait. Voilà des municioanx bien empêchés, et non sans sujet. Ce Louis XI était un Roi d'un volonté si absolue, d'une opioiâtreté si teDace Qui pouvait dire jusqo'où irait sa raucune? Aussi avant d'arriver ao fait MV1. les écbevins et conseillers discoururent fort et biaisèrent long temps. Celui-ci voulut qu'on eût recours l'appui du duc d'Estelau celui là, qu'on écrivait M. le bailli cet autre, monseigneur le patriarche évè- que de Bayeox. Vient le tour de Robert Delafon- taine, qui, donoant plos franchement au but s'en va dite que la prière du Roi valait commande ment, et qu'il en fallait passer par où-Sa Ma jesté voulait. Pour le coup, Roger Gouël n'y put

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1