se disant employé la compagnie d'assu
rances le Lloyd belgeinformations prises,
on a pu se convaincre que cet invidu avait
été en effet agent de cette compagnie, mais
qu'il avait quitté son service depuis cinq
semaines. Avis aux personnes qu'il tente
rait encore de duper, en prenant une qua
lité qu'il n'a plus.
On écrit de Calmpthout Depuis
quelques années, les médecins d'Anvers
nous envoient l'été un bon nombre de ma
lades qui notre climat procure généra
lement une prompte guérison. La grande
facilité de communication avec la ville
inspire quelques capitalistes l'idée d'or
ganiser une société dans le but d'acheter
une centaine d'hectares de bruyères et d'y
établir de petites maisons de campagne,
qu'on louerait ou vendrait, avec facilité de
paiement. Si ce projet se réalise, nos landes
ne tarderont pas disparaître.
Un duel qui pouvait avoir des consé
quences très-graves a eu lieu mercredi
matin sur le territoire d'Erquelinescom
mune de Belgique, peu de distance de
Valenciennes, entre M. le commandant
comte de Malartic et un officier supérieur
du Hanovre. M. de Malartic a remplie de
hautes fonctions au Mexique, sous l'empe
reur Maximilien. C'est sur ses instances,
dit-onque le ministre de Prusse au Me
xique fit les démarches dont on a parlé
dans le temps pour sauver la vie du prince
Maximilien.
La querelle qui a amené le duel a pris
sa source dans une discussion de salon,
Paris, entre M. de Malartic et le colonel
hanovrien. Le premier aurait pris fait et
cause pour M. de Bismark dont il est,
dit on, l'ami dévoué et parent.
Las adversaires sont partis de Paris
mardi par l'express de Bruxelles, qui les a
déposés le malin la frontière de Belgique.
Les témoins de M. de Malartic étaient M.
le duc de llamilton et un auditeur au con
seil d'État. Les témoins du colonel hano
vrien étaient deux officiers supérieurs du
Hanovre. Le célèbre docteur D... avait été
emmené par M. de Malartic, et le docteur
F... par le colonel.
Les armes du combat étaient des pisto
lets rayés anglais. M. de Malartic avait
demandé l'épée mais dans l'armée hano-
vrienne l'épée est inconnue, on ne se bat
qu'avec des pistolets, car, chose singulière,
les officiers de l'armée de Hanovre ne sa
vent pas tirer l'épée.
Les conditions du combat étaient que
les adversaires tireraient trente cinq pas,
en s'avançant l'un sur l'autre de cinq pas.
M. de Malartic a tiré le premier; son
coup a effleuré l'oreille de son adversaire,
nions, par rine rouie bien tenue et ombragée de
grands ormes, «ers la colonie du bon abbé, située
a nu quart d'heure des murs de la ville.
Noos enti âmes dans une cour spacieuse, véri
table cour de grande ferme peoplée de poules,
d'oies, de canards, et qu'animait surtout le «a-et-
«ient de jeaoes ouvriers tendant chacun dans sa
sphère d'activité one occupation utile.
Per omnibus ardor.
Officium colere.
D'un côté s'ouvraient des écuries; de l'autre,
des bâtiments d'où partaient des griocements de
limes et le bruit cadencé des marteaux frappant sur
des enclumes. Autour de moi tout était vie, ani
mation et ordre. Derrière les écuries s'étendait ud
vaste clos planté de mûriers, et a l'extrémité da-
qoel s'élevait un bâtiment servant de magnanerie.
Ce fut d ans ce clos que, guidés par on de ses
élèves, nous allâmes cbetcher l'abbé D... Il causait
avec deux enfants occupés a sarcler gaiement une
in^n'Eque planche de légumes. Dès jt'il ouas
qui a été pendant quelques secondes tout
étourdi par le coup.
Le colonel hanovrien a tiré le dernier.
Son adversaire est tombé sur le coup Les
médecins et les témoins sontaccourus pour
le relever; la balle s'était logée dans le
côté droitentre la chair et une côteun
peu au dessous du cœur; la plaie saignait
avec abondance. Le docteur D... a extrait
la ba'le sur place, et le blessé a repris ses
sens.
Il doit son salut une liasse de billets de
banque et de lettres qu'il avait mis en pa
quet dans la poche de son habit, du côté
droit. Ces papiers ont amorti la balle, dont
le coup avait mis en morceaux presque
calcinés les billets de banque et les lettres
destinés la famille. Le blessé a pu être
ramené Paris jeudi malin, et son état
n'inspire aucune inquiétude. (P. Mon.)
L'étendue actuelle de Londres est de
316 kilomètres carrés; la population y est
estimée 5.150,000 habitants, qui vivent
dans 400,778 maisons; pendant l'année
4808, l'accroissement de population a été
de 44,263 personnes, dont 40,856 par
l'excédant des naissances sur les morts;
3,427 par immigration du dehors.
Le roi de Bavière fonde un musée qui
réunira les moulages de tous les marbres
antiques remarquables que possèdent les
musées d'Europe.
Le gouvernement français vient d'en
voyer différenlsgouvernementsétrangers
des pièces de 25 fr., frappées titre d'essai,
selon les résolutions prises le 19 février
1868 par la commissions des monnaies in
ternationales, sous la présidence de M. de
Parieu. La nouvelle pièce d'or ressemble
la livre sterling anglaise, la pièce amé
ricaine du 5 dollars et la pièce autri
chienne de 40 florins. Elle sera envoyée
Bruxelles, Berne et Florence; ensuite
Londres,Berlin,Vienneelà Washington.
Le plus ancien officier de la marine
anglaise, l'amiral Davies, est mort Balh,
dimanche dernier. C'est lui quirevenant
pied, malgré sa jambe de boisde la cé
rémonie du couronnement de Georges IV,
se vit accoster par une espèce de sacripant
qui iui dit Ah! le voilà, vieux bourreau,
qui m'a fait étriller avec le chat neuf
nœuds bord de l'Active; tu vas me le
payer. Davies, mesurant l'individu de
haut en bass'écria Je ne te reconnais
pas, sacré bandit, mais si je l'ai fait rosser,
c'est que tu le méritais certainement. Et
ces mots, le vieux loup de mer, jetant
bas son habit de grand uniforme et tout
couvert de plaques et de décorations, se
plaça le point en avant dans la position du
boxeur. La foule applaudit avec enthou
siasme,et lequidam s'esquiva tout honteux.
aperçai il «int nous. C'était ou homme entre
quarante et cioqnante ans, de petite taille mais
d'une figure singulièrement avenante et remarqua
ble par la virilité autant que par la douceur de
l'expression.
Il nous accueillit avec un empressement plein
de naturel et dous fit tout visiter avec la modestie
d'un saint et l'amour d'un père. Il semblait qu'à la
présence et la parole du digoe pi être fut attachée
une vertu secrète dont l'action pénétrait mon
cœur, comme la brise du soir qui inclinait les
herbes autour de dous pénétrait mes seDS de ses
douces senteurs.
La Duit s'avançait j'allais prendre congé de
l'abbé, et je venais de lui exprimer avec effusion
les sentiments que je remportais de ma visite,
lorsqu'au moment d'écbaoger un dernier serrement
de maio
Oser ais-je vous demander, monsieur, me
dit-il, si c'est la première fois que vous vous
trouiez daos notre ville?
La seconde fois, monsieur l'abbé, répoudis-
FRAilCK.
Paris, 2 mars.
M. de Lamartine a interdit par testament
toute cérémonie publique Paris pour ses
funérailles. Comme Berryer, il a voulu
entrer silencieusement dans la mort, et il
a prescrit que ses obsèques auraient lieu
Saint Point, son séjour de prédilection.
M. Troplong ne laisse point d'enlants.
Après sa veuve, il n'a pour héritier qu'un
neveu de son nom, qui est dans la magis
trature. La fortune qu'il laisse est considé
rable, il suffit de songer quedepuis dix-huit
ans il touchait 250,000 fr. pour le moins
de traitement annuel. Il avait, en effet,
75,000 fr. comme premier président de la
cour de cassation 120,000 fr. comme
président du Sénat, 25 30,000 fr. de frais
de représentaliou, et, comme il ne faut
rien perdre, il se faisait strictement payer
la dotation de 30,00fi fr. attachée au titre
de sénateur. Si l'on joint cela la jouis
sance d'un palais avec soa mobilier son
argenterie, son personuel, etc., on com
prendra que M. Troplong ait pu laisser des
économies.
Le Journal officiel du soir publie deux
décrets impériaux, en date du 2 mars, or
donnant que les funérailles de M. Troplong
et de M de Lamartine auront lieu aux
frais de l'Etat; M. Troplong cause des
services éminents rendus par lui au gou
vernement de l'Empereur M. de Lamar
tine cause des grands services qu'il a
rendus au pays dans des temps difficiles.
On a reçu mardi Paris une effroyable
nouvelle. Les digues des marais de Pleine-
Fougères ont été rompues par la mer.
L'inondation est considérable. Le préfet
est parti pour Pleine Fougères.
Une dépêche arrivée cette nuit du
Havre annonçait que toute la population
était hier sur les jetées, assistant au nau
frage du Lériila, navire qui arrivait de Haïti
et que les vagues furieuses entraînaient du
côté des forts de la Floride.
La mâture, ajoutait la dépêche, vient
d'être emportée. Le navire s'en va la dé
rive vers les plaines de l'Eure. Sa perte
totale paraît inévitable. On a de grandes
craintes pour l'équipage. Le temps est hor
rible.
Le passage du mont Cenis est en ce
moment assez mauvais. Il y a 70 centi
mètres d'épaisseur de neige.
Tous ceux qui ont visité les Halles
centrales de Paris connaissent le marché
au poisson. Les raies, les soles, les maque
reaux, les merlans, etc.. s'y trouvent étalés
dans des mannes posées sur les trottoirs.
Un de ces matins, une brave dame venait
d y acheter une douzaine tl'éperlans, et se
je. Mon premier séjour dans «os murs s trente-et-
on a os de date. Eo 1806, je commandais la troupe
française, qui y tenait garnison...
En i8o6! s'écria l'abbé, et ses traits,
comme illuminés d'une révélation subiie, témoi
gnèrent d'uoe émotion si vive qu'il me sembla près
de défaillir.
O merveille de la bonté de Dieo continuâ
t-il, merveille de la borné de Dieu qui vous a
conduit ici comme votre récompense! Cette
œuvre que vous «eoez de visiter, et qui «ous a fait
be'oir la Providence, cette œuvre, monsieor, est la
vôtre. Vous l'avez fondée il y a trente-et-nn ans,
le jonr où vous arrachâtes l'ignominie d'une con
damnation judiciaire le petit voleur de bonboos
chinois qui, par l'effet de votre charité, est devenu
son tour un instrument de miséricorde, et dont la
loi humaine, en le frappant, quoique légèrement,
eût fait peut être un ennemi de la société, ou tout
au moins un malheureux inutile et fiétri
Pour être continué-)