D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 52mc Année. - Mercredi 10 Mars 1869. N» 3.367. Le cours du temps et la succession de la liturgie sacrée semblent,Très Saint Père, se prêtera l'expression de nos sentiments. La fête de Pie IX est aussi celle de son divin modèle, et la Messe anniversaire que Votre Sainteté célébrera le 11 avril est celle du bon Pasteur. Successeur de Pierre, vous qui paissez les agneaux et les brebis, Pasteur des Pas teurs, l'Église se plaît vous rendre amour pour amour. Vous connaissez votre trou peau; vous soutenez nos courages, vous pansez nos blessures, vous êtes notre Chef Voici le texte de l'Adresse qui sera sou mise aux différents comités de YOEuvre du Denier de saint Pierre et des principales œuvres catholiques pour être envoyée S. S. Pie IX, l'occasion de son Jubilé sacer dotal. La rédaction de celle Adresse a été confiée M. G. Verspeyen secrétaire de YOEuvre du Denier de saint Pierre dans le diocèse de (.and A SA SAINTETE PIE IX. Très-Saint Père, Pénétrés d'une joie profonde, les ca tholiques belges viennent prendre part l'allégresse de l'Église universelle et offrir Votre Sainteté, l'occasion de son Jubilé sacerdotal leurs félicitations et leurs vœux. a Béni soit le jour où l'onction sainte vint, il y a un demi siècle, consacrer ce front qui devait porter la tiare et ces mains qui devaient répandre sur le monde tant et de si précieux bienfaits, depuis la proclamation du dogme de l'Immaculée- Conception jusqu'à la convocation de ce Concile œcuménique objet de nos plus chères espérances et notre guide; mats votre troupeau vous connaît aussi nous vous aimons d'une tendresse filiale, nous croyons tout ce que ▼ous croyez et nous recevons vos infailli bles jugements comme ceux de Dieu lui- même! Le li avril sera pour tous les catholi ques belges un jour de bonheur. Nos égli ses seront pleineset un rayon de joie viendra illuminer jusqu'aux plus humbles chaumières! Nous prierons avec le Pape et pour le Pape. Puis, nous associant mal gré les distances la capitale du monde chrétiennous irons en esprit nous pros terner au pied de ce trône que nos enfams ont eu la gloire de défendre et qu'ils ont en core l'honneur de garder; nous viendrons renouveler au Roi l'hommage de notre admiration, au Pontife celui dè notre foi, au Père celui de notre vénération et de notre amour. 0 Roi des rois, protégez cette couronne qui est devenue sur la tète auguste des Pa pes le suprême symbole de la justice et de l'honneur; préservez la des cupidités qui la guettent et rendez lui les fleurons qu'elle a perdus! 0 Christ, Pontife éternel, soyez la lu mière et la force de Celui que Vous avez choisi pour être Votre Vicaire. Celui dont l'autorité souveraine confirmera les décrets de ses frères assemblés pour livrer l'er reur un de ces combats décisifs qui terras sent travers les siècles! 0 Père qui êtes aux cieux, bénissez ce Père de nos âmes qui nous prodigue ses LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. La question des candidatures monarchiques a été soulevée incidemment aux Cortès de Madrid. Un député ayant interpellé le ministère sur la situation du duc de Moutpensier, qui a été réintégré dans ses fonctions de capitaine général, un échange d'ex plications a eu lieu ce sujet entre la minorité républicaine et les trois principaux membres du gouvernement. Priro et Serrano ont évité de se prononcer sur les prétentions du duc a la couronne; mais l'amiral Topete, moins réservé que ses collè gues, a saisi celte occasion pour déclarer qu'entre la république et la proclamation du duc de Monl- pensier comme roi d'Espagneses préférences étaient pour ce dernier parti. On ne le savait que trop bien; on savait même que Topete n'a trabi la reine Isabelle que pour servir les desseins ambi- tieox de la soeur et du beau frère de sa souveraine. Mais la façon dont se pose cette candidature n'eu est-elle pas déjb la condamnation? Il faut, en vé rité, que ceux qui la patronnent aient bien la con science de son impopularité, puisqu'ils n'osent la produire que comme ou pis aller, en l'opposant la république. Evidemment, l'Espagne u'en est pas encore réduite A cette triste alternative de re nier ses tradiiions monarchiques ou de se donner b un prince étranger. Reste a savoir si la Chambre se piètera A ce que la question soit posée daos ses termes. ,i La cour d'Autriche visite en ce momeol les pro vinces méridionales de l'empire- L'Impératrice est partie de Pesih avec l'Empereor et Leurs Majestés sont arrivées Agrain. La capitale de la Croatie leur a fait l'accueil le plus sympathique. Les journaux autrichiens jugent avec beauconp de sévérité le lécent discours du roi de Prusse. Ils ne mettent pas eu doute la sincérité des sentiments pacifiques exprimés par le chef de la maison de ilobeuzollem; ils avouent même que le cabinet de Berlin a d'excellentes raisons pour ne pas désirer la guerre, parce qu'elle meitrait tout eu question, tandis qne la prolongation de la paix lui permet d'espérer la consécration du fait accompli. Mais ces considérations ne leur tout pas fermer les yeux sur la gravité de la situatioo présente de l'Europe. On écrit d'Athènes que le roi Georges vient d'annoncer ses ministres qu'après les élections et l'ouverture des nouvelles Chambres, il ferait une absence d'un mois et visiterait les principales villes LA SUITE ITUNE BONNE ACTION, RÉCIT D'UN MILITAIRE. (Suite et fia. Voir uotre dernier numéro.) Qnoi! monsieur l'abbé, m'e'criai-je a mon tour, tl se pourrait Oui, monsieur interrompit-il en me pre nant respectueusement la main et la portant b ses lèvres, tandis que je l'attirais moi-même dans mes bras; oni monsieur celui que vous jugez digoe aujourd'hui de presser sur ce signe de l'honneur qui brille ici comme un rayonnement de votre cœur (et il désignait ma décoration) celui-là mê me fut ce petit garçon que votre pitié sau.a des mains de la police an moment où il venait de soustraire une boi'e de bonbons sans avoir le juste sentiment de sa honteuse action. Depuis cet instant fatal et heoreox, ma vie entière a été consacrée b une seule pensée; rendre d'Europe. En son absence, la régence sera confé rée a la reine Olga. Nous trouvons dans un journal lithuanien un document qui montre avec quel esprit de suite et quelle ténacité le cabinet de Saint Pétersboorg continue b poutsuivre la russificttion de la Pologne. C'est une circulaire du gouveireur de Viloa aux agents de la police urbaine et torale et aux juges de paix, dans laquelle, rappelint les instructions conformes du général Moorawirff, de sinistre mé moire, ce fonctionnaire enjoint ses subordonnés de prendre des mesures pour faire cesser com plètement tout ce qui peut contribuer répandre l'instruction polonaise parmi les populations rura les de veiller b ce qu'oo ue distribue plos ces populations de livres imprimés en polonais et de lui sigualer toute infraction b ces prohibitions, pour qu'il puisse livrer les coupables b la répression. Devant de pareilles éuormités tous les commentai res sont inutiles le despotisme russe se condamne lui même par les procédés violents, iuouïs, aux quels uous le voyoos recourir. b d'antres ce que vous aviez fait poor moi. Votre bonne œuvre a été la mine d'argent que vous m'avez laissée b votre départ comme le grand seigneur de l'Evangile. Je l'ai fait valoir de mou mieux, et m^joie est grande aujourd'hui de pou voir vous en rendre bon compte et vous mootrer, comme l'intendant dont parle le divin livre que j'ai été fidèle en ce que vous m'aviez confié. U n grand mot sorti des lèvres dn roi-prophète qui l'a dressait b son fils fut le dernier adieu que vous me laissâtes en quittant ce pays il y a trente et un ans: Sois homme, me dites-vous; j'ai cherché b le devenir et grâce b vousmonsieur ces en fants dont le divin Pasteur m'a confié la garde le deviendront b leur tour. Je passai huit jours encore daus celte ville et je revis l'abbé aussi souvent que cela me fut pos sible. Sa charité était un foyer auprès duquel, com me les disciples d'Eœmausje sentais mon cœur tout ardent. Il ne pouvait consentir b parler de loi; et ce ne fut qn'b grand'peine que j'obtins l'histoire de sa vie depuis uotre séparatiou car i^— cette vie n'était qu'une suite de saintes œuvres et de vertus en actions. Le paradis, aimait-il a répéter avec saint Vincent de Paul, est le lieu du parfait accomplisse- meut de la loi de Dieu. Accomplir autant que pos sible, cette loi sur la terre, c'est se faire daos ce monde on paradis anticipé. Et il en avait fait on de sa petite colonie. Je le quittai enfin le cœur plein d'ineffables souvenirs et bénissant Dieu, qui, après avoir fait un arbre du graio de sénevé tombé de ma main m'avait donné de voir les oiseaux du ciel se repo ser b soo ombre. Quaud ce récit fut terminé, le docteur Recamier, qui en avait été l'on des aodileurs les plus atten tifs, s'approcha do narrateur, et, aveo cet imprévu de saillie caractère particulier de son génie u Colonel, dit-il, après la touchante histoire que nous venoos d euteodre, que vous semble des deux volumes do Cosmos, où l'univers, qui eu est l'ob jet, I'uSIVERS, entendez vous bien, n'a po fournir b l'auteur d'y placer Que seule fois le n m de Dieu? H. Ferrand,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1