second fourneau, qui, en faisant explosion
de manière ébranler le sol sous les pieds
des spectateurs, a projeté plus de 30
mètres de haut un magnifique et énorme
bouquet de pierres, de terre et de gazon,
qui est allé mettre en déroute les centaines
de curieux groupés sur le grand bastion
d'en face.
L'ouverture des brèches dans les rem
parts, la destruction instantanée de vastes
caves canons et surtout la large brèche
faite au grand bastion vers le Parc, par des
charges comportant 1,000 kil. de poudre
ont produit le plus grand effet et valu de
nombreuses félicitations aux officiers qui
avaient préparé, avec une précision hors
ligne, les travaux nécessaires ces expé
riences, dont pas une n'a raté.
Il y avait lundi 21 ans qu'eut lieu la
fameuse et ridicule échauffourée dite de
BisquoiiS'Tout (29 mars 1848).
Une catastrophe affreuse, dit la Ga
zelle de Lausanne, nous est annoncée du
Simplon. Dans la journée de lundi, vingt-
et-un maçons piémontais qui passaient la
montagne ont été surpris par une avalan
che. Malgré la promptitude des secours,
sept seulement de ces malheureux ont pu
être sauvés. Les quatorze autres ont trouvé
leur tombeau dans la neige.
Il y a en Europe des capitales dont
la population a doublé ou triplé .depuis
quarante ans; Stockholm, l'augmentation
n'a pas été aussi rapide. D'après un recen
sement terminé depuis peu de jours, la
capitale de la Suède ne compte guère que
137,000 habitants.
Dans le district de Soendmoere (Nor-
■\vége), plus de quatre-vingt pêcheurs ont,
lors des ouragans des derniers jours de
février, trouvé la mort dans les flots; la
veille, un télégramme de Londres était
venu leur annoncer l'imminence de la
tempête, mais ils n'attachèrent aucune foi
celte prédiction de la science météoro
logique.
On lit dans Y International du 24
mars Depuis vendredi dernier, de vio
lentes tempêtes ont régné sur les côtes de
l'Angleterre.
Le brick Lizzie a échoué Hayle, sa
medi minuit et demi. Un homme a péri.
Le schooner Sylph a sombré en vue
de Saint-Agnes. Tout l'équipage a été noyé.
L'An» Jones s'est brisé près de Tinia-
gel, dans les Cornouailles. Quatre hommes
ont péri. Un schooner, nom inconnu, s'est
A son armée, Collot-d'Herbois déclara la
guillotine en permanence. Dès le lendemain, bnit
cents ouvriers le suivirent daos les rues, et a cha
que coup de marteau qu'il frappait sur un édifice,
sur une maison qu'avait habité un royaliste, les
mors s'écroulaient l'instant même sons les pioches
des démolisseurs de la république. Les plus belles
roes furent sacrifiées. Le nouvel Omar, le col-de-
jatte Col lot croyait sentir partout l'odeur du
rovaliste, et partout il frappait avec son marteau
de vandale. D'un autre côté ou pressurait les for
tunes, afin, disait-on, de nourrir les sans-culottes,
et il était prudent de donner joyeusemeot tout ce
qu'oo demandait, car la place des Terreaux u'était
pas loin, et tous les jours des flots de sang se
coagulaient sur ses dalles.
Le tribunal extraordinaire ne désemparait pas;
il envoyait régulièrement b Chrétien le bourreau
héréditaire de Lyon, 5o a 6o têtes par jour.
La stupeur était partout. On n'osait plus descen
dre dans la rue, car au moindre signe, a la moindre
parole, on vous arrêtait comme suspect, et, le
lendemain le couperet de Chrétien répondait b
vos justifications.
L'affreux proconsul de la Convention, nouveau
Cartier, moins la noyade, eraignant de n'avoir pas
assex faitet trouvant d'ailleurs que la guillotine
également brisé au même endroit. L'équi
page a été englouti par les flots.
La barque prussienne Devilz a fait
naufrage Padsiow. L'équipage a péri.
L'Océan a sombré dans le canal de
Bristol. On ignore le sort de l'équipage.
Le schooner autrichien IJriesloe a fait
naufrage près de Padsiow. Trois hommes
ont été noyés.
Un schooner, se rendant Barnstaple,
a sombré deux milles de Portreath. Tout
l'équipage a péri.
Huit barques ont fait naufrage en mê
me temps, en vue de Bideford. Deux hom
mes ont péri.
Quatre barques se sont brisées Tor-
bay. Les équipages ont pu être sauvés.
Une lettre de Londres nous apprend
un fait important et qui pourrait exercer
une grande action sur l'industrie houillère.
Les mines de houille de Newcastle et de
Schields qui depuis plusieurs an nées étaient
inondées, vont de nouveau être livrées
l'extraction. On a établi des pompes en
assez grande quantité pour vider 3,000
gallons, soit environ 14,000 litres d'eau
par minute. (Journal de Cltarlcroij
On écrit de Berne, 23 mars: La
nuit passée, trois valeurs ont forcé la mai
son du ministre prussien, le général de
Hœder, et ont pris 1,500 fr laissant l'ar
genterie. Le jeune fils les poursuivit le
sabre la main et reçut un coup de pistolet
travers ses babils, snns être blessé. Les
brigands se sont sauvés.
Des let 1res de Pologne font connaître le fait
le plus extraordinaire de longévité dont on ait eu
l'exemple daDs ce siècle. Au mois de décembre der
nier vivait encore, en Podolie, Antopol, château
de la piincesse Casimira Cielwer lynskn,ut> vieillard
appelé Sémeo,ancien chef des Cosaques de la garde
dupriuce JanusCietwertinski.cartellau de Braclaw,
bisaïeul de la châtelaine. Sémen était entré dans sa
cent trente-neuvième année. Ses sourcils, nous
écrit un témoin oculaire, descendaient le long de
ses joues et se confondaient avec sa barbe; ses
cheveux, après avoir été tout blancs de 8o t to
ans avaient commencé b devenir blonds b celte
époque et brunissaient de plus en plus. Ils étaient
presque châtains en décembre dernier. Sémen avait
conservé toutes ses facultés intellectuelles et disait
eu riaut qu'il avait dépassé l'âge où l'on meurt et
qu'il était entré dans une seconde vie. Sa mémoire
était prodigieuse, et il racontait d'une manière
saisissante les luttes de la célèbre confédération de
Bar, en 1767, dont il avait été un des soldats. Il
parlait aussi du don de seconde vue qu'il avait eu
daos sa jeuoesse, don qne les paysans d'Ukraine
partageui avec les montagnards d'Ecosse. Ce phé-
était trop lente, voulut cooronoer son œuvre de
destruction par une hécatombe humaine, par une
de ces orgies de sang qui dépassait toot ce que
l'hitsoire nous a légué d'horrible; il fallait bien
que ce dévoué patriote pu! donner b la France
une haute idée de son civisme.
11 restait dans les cachots quelques centaines
d'aristocrates ou soupçoonés de l'être, qui atten
daient, résignés en sileuce, qu'on vint les mener
au supplice. Voici l'ingéoieux moyeu qo'imagina
Col lot pour se débarrasser, d'une façon plus expé-
diti*e, de tons lès brigands qui mangeaient encore
le paio de Ir'Républiqueet qui nécessairement
étaient une charge pour elle.
Le 5 décembre midi, il fit extraire des cachots
2oâ infortunés qui n'eurent pas même le triste
avantage de paraître b la batre républicaine. Us
descendirent tonsdenx b deux et lentement les
dégrés de l'Hôtel-de- Ville. Puis on les rangea sur
trois files au milieu de la place des terreauxen
avant de la guillotine, précisément sons les fenê
tres des représentants de la Convention; ils étaient
escortés par un piquet de cavalerie et par cent
cinquante dragons du nouveau régiment. Uoe foule
immense s'était ruée sur la place, et sans cesse la
cavalerie la faisait refluer vers les rues adjacentes.
C'étaient presque tous des montagnards sans cu-
noménal vieillard vivait depuis 60 ans dans une
cabane, au fond d'un bois, où il gardait les abeilles
de la princesse Cretwertynska. Dans les grandes
occasions, on lui envoyait une voitote pour l'ame
ner au château, où il était considéié comme une
relique de famille. Il assista, comme témoin, il y a
quelques années, au mariage de la belle et infor
tunée Jeanne Cret wertynska, fille de la princesse
qniaprès avoir en tant de succès aux Tuileries,
revint en Pologne et y arma ses vassaux pendaot la
dernière insurrection. Traînée a Kiew par les
Rnsses. la charmante jeuue femme poète musi
cienne, chanteuse incomparable qne Rossitii admi
rait et dont il avait dirigé les éludes, fut condam
née par le général Bezak a la peine du fouet. Ce
cruel supplice brisa sa fièle santé, tuais le dernier
coup loi fut porté par la mort de son enfant, au
quel, faute de savoir le russe, elle versa, au lieu
d'une potion une médecine destinée a l'usage ex
térieur et dont elle n'avait pu déchiffrer l'étiquette.
Le latin et le polonais ont été abolis dans les
pharmacies de Podolie par ordre supérieur. Cette
erreur occasionna la mort instantanée de l'enfant,
auquel la malheureuse mère ne put survivre. Sémen
a suivi l'enterrement de la jeune princesse, dernier
rejeton de sa branche, dont il avait connu le
trisaïeul! (Gazette du Midi.)
Le docteur Smith chargé de surveiller le
service médical lors du fameux pèlerinage au tem
ple de Jaggernatb, aux Indes, a constaté que l'af-
fluence des visiteur,s, jusqu'ici une des principales
causes du choléra, y diminue extrêmeruent. Il y a
cinquante ans, il en venait jusqu'b un million; en
i845, ils étaient i5ôjooo; l'au passé, il ne s'en
est trouvé que le tiers, la plupart des femmes.
FRAI1GE.
Il doit s'ouvrir Montpellier une phar
macie tenue par une femme, M"* Doumer-
gue, bachelière ès sciences de la Faculté de
Montpellier.
On lit dans le Propagateur de Lille, le
nommé Verquin, conducteur de voilure
au service de Mme veuve Courdent, née
Vion, grainetière et marchande de tour
teaux Armentières, a étéécrouéà la pri
son de Lille.
Voici les renseignements que nous avons
recueillis sur les causes de cette arresta
tion
Verquin revenait avant hier d'Ypres
avec une voilure chargée de tonneaux vi
des, dans lesquelles il y avait eu des tour
teaux.
Ce chargement ayant été visité au mo
ment où il passait devant le poste de la
douane dit du Bizet,établi entre la Belgique
et Armentières, quelque dislance de cette
ville, on découvrit cachées sous les ton-
lottes têies et bras nushideux et menaçauts. Ils
étaient venu Ib parce qu'ils sentaient le sang qui
allait couler; aussi étaient-ils joyeux, toot en pro
férant des cris de mort et en hurlant b pleine gorge
leor inexorable Ca ira.
Un jeune homme qui se trouvait Ib, comme
curieux aussi, et qui avait le malheur de faire
contraste par l'élégance de sa mise, fut aperçu d'un
de ces groupes débraillés qui l'entourèrent aussitôt.
Que fais-tu ici citoyen? demanda impérieu
sement l'un des orateurs de ce club eu pieiu vent.
Je viens voir exécuter les aristocrates.
Qui est-tu
Paol Demarroy, voyageur.
Il en a menti je le connaisc'est un agent
des émigrés! erra une voix de la foule; b mort
I aristocrate! b mort! répondirent mille voix reten
tissantes, b mort!
Le malheorenx étranger eut bean crier: vive la
répoblique! et protester de son patriotisme, il fut
a I instant saisi par cent mains calleuses, et déchiré,
broyé sous les sabots de ce peuple eu délire.
La première syllabe de son nom, qni pourtant
n'était pas nne particnle, avait aussi été la cause
de cet affreox assassinat.
Col lot - d'Herbois, qui, de sa fenêtre, en avait