On lil dans l'Organe de Mons d'avant hier: Au moment où l'on mande de Seraing la cessation presque complète de l'émeute qui a désolé pendant quelques jours celle localité, noosapprenons qu'une grève vient d'éclater parmi les ouvriers bouilleurs du Borinagc, et aujourd'hui peut être nous aurons enregistrer de nouveaux troubles dont le bassin de Charleroy sera le théâtre. ÏPRES. Notre artiste-peintre M. Ceriez, exposera au Café du Cercle, Grand'Place, au local du Cercle artistique et littéraire, un tableau représentant: Les apprêts de la Pantomime. Ce tableau sera visible, tant pour les membres du Cercle que pour le Public, les 18, 19, 20 et 21 de ce mois, de dix heures du malin six heures du soir. Par arrêtés royaux du 29 mars et du 10 avril, sont respectivement nommés, savoir: Receveur de l'enregistrement des actes civils et du droit de succession Courtrai, M. F. Ruyssenactuellement receveur de l'enregistrement et des domaines Messines; Sous-chef de bureau l'administration centrale, M. J. Regnard, actuellement pre mier commis. Mgr l'évêque de Bruges a nommé vicaires Beveren lez Roushrugge, M. Callewaert, vicaire Swevezeele; Swevezeele, M. Van deWalle, vicaire \Vynghene;à\Vynghene, M. Polley,vicaireàBeverenlez-Rousbrugge. Le magasin de chicorée et la sècherie de M. De Puydl-Sabbe, Licbtervelde, et quel ques maisons environnantes sont devenus mardi matin la proie des flammes. (Patrie.) Mgr. l'archevêque de Malines vient de conférer la confirmation 48 détenus de la prison centrale de Vilvorde. Un événement extraordinaire pour la saison a eu lieu dans les eaux des fortifi calions d'Anvers; le poisson y est malade; les anguilles fuient pour ainsi dire l'eau pour se cacher dans des trous le long des bords Des hommes en prennent des quan tités énormes avec la main; des brochets et autres poissons surnagent sans force; les gamins les prennent avec leurs casquet tes. On croit que ce sont les chaleurs su bites qui en sont cause. L'ex bourgmestre et notaire Leclercq, de Jodoigne, ignorant probablement sa ré vocation, vient d'écrire de New York pour demander sa démission honorable de ses fonctions de bourgmestre et de sa charge de notaire De l'audace et encore de l'audace c'est la devise de l'ex-notaire et de ces amis. Cela n'empêche que ce digne homme est démis en même temps de son mandat de conseiller provincial et de celui de colla* leur des bourses d'études de Brabant. Au tirage de l'emprunt de 1868 de la ville de Gand, la ville a gagné la prime principale de 25.000 fr., une prime de 2,000 fr. et bon nombre de numéros rem boursables par 125 fr. lui sont également échus. On se rappellera que les actions non émises par la ville étaient celles portant les chiffres de 140,000 170,000, soit 30,000 actions. Le nommé Emile Deleplanque, âgé de quatorze ans, ouvrier bâcleur Tourcoing, vient d'être arrêté et conduit Lille, dit Y Indicateur, sous l'inculpation de tentative d'incendie dans une filature de colon où il travaillait. Si nous sommes bien informé, voici comment ce fait criminel se serait produit. Samedi dernier après la sortie des ou vriers, M. H...., filateur au Brun Pain, se disposant, suivant son habitude, visiter l'établissement, rencontra dans l'escalier Deleplanque,quiétait resléaprèsles autres. Sans trop se préoccuper de cette circon stance, M. H.... continua sa tournée, lors qu'une odeur de brûlé le saisit. Il appela aussitôt son contre maître et sou chauffeur; ils se livrèrent des recherches et décou* vrirenl dans un coin des déchets de coton gras introduits dans le plancher et mis en communication avec l'extérieur par un cornet de papier qu'on avait allumé et qui, heureusement s'était éteint avant que le feu eût touché aux matières. Il paraît qu'une modification dans le salaire des ouvriers bâcleurs venait d'être résolue et que, par esprit de vengence Dele planque avait résolu d'incendier la filature. Le printemps tient rigueur Larron* dissement île Ponlarlier (Boubs). Tandis que le soleil brille autour de nous de tous ses feux, il neige encore, l'heure qu'il est, sur les hauts plateaux de celte contrée, et notre correspondant de Besançon nous écrit qu'un triste événement vient de jeter- dans le deuil les habitants de cette Sibérie de la France. C'était le 2 avril. Le matin de ce jour là, le sieur Faivre (François Félix)gendarme en retraite, domicilié aux Granges Bailly, se rendit aux Fourgs pour y faire viser par le maire de la commune son mandat de pension. Les Fourgs sont distincts d'une lieue environ des Granges Bailly. Son mandat visé, Faivre repartit. Il était dix ou onze heures du malin. La neige tombait flots. Le vent soufflait avec im pétuosité. Le malheureux gendarme n'eut pas plus tôt fait cinq cents pas, qu'il se trouva forcé de s'arrêter. Il s'assit sur le bord du chemin. La fatigue aidant, il s'en dormit. Hélas! il ne se réveilla plus. La rafale l'engloutit, la neige fut son linceul. Quand le soir fut venu, ses enfants, ne le voyant pas revenir, allèrent sa recherche. On se munit de lanternes, on s'arme de pioches; mais on ne trouva rien. Ce n'est que le 6 avril qu'un chien flaira le cadavre sous la neige. On déblaya le terrain, et on retrouva, dormant du dernier sommeil, l'infortuné vieillard. Faivre avait soixante-dix ans- Il était veuf et avait trois enfants. Et dire qu'à l'heure où se passait ce drame affreux tout Paris se chauffaitou peu près, aux premiers feux du prin temps! (Pet. Mon.) Fit AII CE. Les journaux de la province qui nous arriventaujourd'hui,dit l'f/»»o«, sont pleins de récits sur la grande manifestation catho lique de dimanche dernier. D'un bout de I» France l'autre, il y a eu un élan unanime pour fêler dignement l'heureux anniver saire la célébration duquel l'auguste et bien aimé Pie IX avait convié tous ses eufants. Au mois de novembre prochain et plus tôt si cela est possible, la taxe de 2 fr. pour les dépêches télégraphiques ordinaires sera réduite 1 fr. pour toute la France. Le gouvernement a le projet d'abaisser aussi, la même époque, la taxe des dépê- GRÈVES D'OUVRIERS. ACTES OFFICIELS. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. NOUVELLES DIVERSES. guide naturel, m enfin il loi avait manqué ces soins. eue vigilance de chaque jour et de chaque instant, qni, plus qoe la vois do sang, font germer eu notre coeur l'amour et la reconnaissance, elle con naissait la catastrophe qni, en privant Mm° Du- cange de la raison, l'avait brusquement enlevée «ox devoirs et aux douceurs de la maternité elle savait que cette aliénation d'une uoble intelligence reraootait on grand dévouaient dont elle avait été l'objet, on de ces dévoûments sublimes qui ne peuvent jaillir que du cœor d'une mère. Aussi la vue de cette pauvre créature qui il ne restait plus de la vie qse les apparences, était-elle deve nue pour Cornélie uue torture incessante caose innocente d'une si triste infortune, elle s'en accu sait avec la même amertume que si sa volooté y eût coopéré elle allait jusqu'à se reprocher son bonheur de mère, et lorsque, cédant aux douces exhortations de son mari, elle laissait par complai sance un sourire errer sur ses lèvres, il y avait dans ce sourire une expression qui faisait mal. M. Desperrois s'était marié par amour; loin de s'affaiblir, comme cela arrive trop souvent dans ces sortes d'unions, sa tendresse semblait acquérir rhaque jour ooe force nouvelle pour ramener le calme et la joie dans le cœur de Cornélie, il n'au- r*it pas hésité faire le sacrifice d'uoe partie de •ou existence. Le hasard lui ayant mis sous les yeux u ouvrage daos lequel étaient citées différentes RUérisons opé ées par Amédée, il crut voir dans cette circonstance un avertissement do ciel; il écrivit ao jeune docteur et l'attendit avec une im patience inexprimable regardant comme perdus poor le bonheur tous les instants qui s'écoulèrent jusqu'à celui de son arrivée. Le premier soin d'Amédée fut de s'informer si l'aliénation des facultés intellectuelles s'était an noncée chez Mm° Ducaoge brusquement ou par des symptômes successifs, et dans quelles circon stances elle s'était déclarée. M. Desperrois répon dit par le récit suivant M"" Ducange, veuve après six mois de ma riage, d'un époux qu'elle adorait, puisa dans l'amoor maternel assez de coorage pour supporter ce premier malbenr. Elle doooa le jour quelques mois plus tard une fille sur laquelle se concentrè rent toutes ses affections, elle retrouva même des sourires pour sa Cornélie, la joie reparut daos son regard, sa vie avait encore un but de tendresse dans le présent, un espoir de bonheur et d'orgueil daus l'avenir. Sa place de toutes les heures, de tontes les miuutes fut dès-lors auprès du berceau de sa fille bieo-aimée; attentive deviner ses be soins, souffrant de ses douleurs, jouissant de son bien-être, la protégeant de sa présence même pendant sou sommeil elle la couvrait des yeux comme un avare son trésor, et dans sa continuelle appréhension qoe le sort ne vint lui ravir ce der nier bien elle s'ingéniait lui faire de ses tendres embrassemects et de sa vigilante sollicitude un Paris, i 4 avril. boticlier qui la rendait in»nlnérable. Cornélie avait nn an peine lorsqu'un affreux sinistre transforma toute une ville en un monceau de cendres et plongea en un seul jour mille famil les dans la consternation et le désespoir. Au mo ment où l'iocendie commençait dévorer Salins, Mme Ducange se trouvait chez son notaire qui l'a vait fait appeler pour le débat de quelques iotéiêts de successions. Aux premiers cris d'alarmes, ce fut la pensée de sa fille qni lui vint d'abord l'esprit. Elle sortit précipitamment et se mit courir de toutes se forces vers la grande place où était sitnée sa maison. Un horrible spectacle l'y attendait. Déjà le feu s'était emparé de l'étage intérieur et des jets de flammes s'élançaient avec impétuosité tra vers les portes et les croisées dout les vitres se brisaient et volaient en mille éclats. A cette vue, M™" Ducange, hors d'elle-même, s'élaoça vers sa demeure en criant Ma fille ma fille Quelques hommes émus de compassion, se jetèrent au devant d'elle poor la retenir. Laissez moi, dit-elle, laissez moi mon enfant est là. je veux sauver idoo enfant! Et comme elle se débattait eu vain au milieu de la foule qui l'entourait Uoe fortune, s'écria-l- elle tout ce que je possède qui sauvera mon enfant I Mais nn morne silence fut tonte la réponse qu'elle obtint, car ceux que pouvaient entraîner la pitié ou l'espoir d'un gain se fureDt bieatôt cou-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2