iff— près de la Pépinière, Anvers. Quelques gamins s'en aperçurent. Un d'euxpossé dant un petit paquet de poudre, le laissa glisser dans la poche de la blouse de l'hom me, puis y lança une allumette phospho- rique. A peine les mauvais farceurs s'é taient ils retirés d'un pas, qu'une explosion eut lieu le malheureux ouvrier reçut de fortes brûlures la cuisse et au ventre; sa blouse prit feu et les passants durent la lui arracher. Les enfants, au nombre de trois, s'étaient enfuis. Le conseil de discipline de la garde civique de Bruxelles, dans une audience qui s'est prolongée jeudi jusqu'à près de minuit, a condamné cinq jours de prison un capitaine prévenu d'insurbordination envers des supérieurs. La saison des eaux a commencé Spa le 1er mai. La première liste officielle des étrangers qui ont déjà visité cette ville en porte le nombre 167. Les dernières nouvelles de Middel- bourg sont des plus satisfaisantes. Rassu rés par la présence des troupes, les ouvriers belges retournent en grand nombre leurs travanx. On continue faire des arresta tions. Une lettre de la Zélande, publiée par le Vaderland de La Haye, assure que réelle ment il y a eu des Belges tués dans les troubles des polders. Le fait a été annoncé, puis démenti. Le correspondant zélandais l'affirme maintenant de la façon la plus positive. Le dimanche de Pâques de cette an née, dans l'église de Coulombs (Seine et- Marne), I epître a été chantée par un an cien enfant de chœur qui la chanta pour la première fois dans celle môme église il y a 89 ans. Agé aujourd'hui de94ans, l'ex- enfant de chœur, François Gilbert, est au jourd'hui entouré de plusieurs générations d'enfants. Le paquebot Général Abattucci, de la Compagnie Valéry, allant de Marseille Civita Vecchia, a été abordé le 7, vers deux heures du malin, par un brick nor- wégien et a sombré. Le capitaine et 54 personnes sont arrivés le 9 au matin Livourne, dépourvus de vêtements. 49 pas sagers et marins ont été engloutis. Parmi les passagers disparus se trouvent l'inten dant général Le Cauchois et sa femme, ainsi que le consul général du Pape Marseille. (Havas.) On écrit de Carcassonne, le 11 mai La grêle vient de causer des dégâts énormes dans le département de l'Aube vingt cinq communes ont été ravagées; soit aussi éclatant que quelques- oos d'entre eux. Hélas t messire, soupira en s'arrêtant le villa geois; et quoi le reconnaîtrai-je? A une circonstance, aux grandes politesses qu'on lui fera. Tout le monde se lèvera devant lui. Ely se mit réfléchir un moment, comme pour se bien pénétrer de cette indication, puis il se laissa prendre la main par son guide, qui, ouvrant tout- coup une porte le fît entrer daos un vaste et riche salon, où toute la cour était rassemblée. Il y avait là des comtes, des barons, des marquis, des chevaliers, des juges et des pages; il y avait des dames radieuses. L'or, la soie, le velours, les pierreries étincelaient sur cette nombreuse compa gnie. Tout le monde se leva tous les hommes saluèrent profondément toutes les femmes firent de grandes révérences, en voyant paraîire Eiy et son conducteur. Le pauvre homme, interdit, se prit pâlir; il se serra contre le prétendu secrétaire du Comte, et regarda avidement la noble foule, pour y chercher le souverain. Mais voyant venir toutes les politesses de son côté, il commença a se sentir saisi d'un tremblement universel. Il jeta les yeux sur celui qui l'avait iutroduit. -- Jésus! dit-il d une voix mal assurée, en s'adressent Saudoaioj ce serait donc vou3, -- les pertes approximatives s'élèvent un million et demi. Le même fléau, écrit on de Toulouse, a sévi dans l'arrondissement de Muret; la grêle y a ruiné une étendue de cinq kilo mètres. Encore un de parti! Il tenait égale ment la caisse d'une grande compagnie. Il laisserait un déficit de 800,000 francs; mais la plus triste, si nous en croyons les bruits qui circulent ce sujet, c'est qu'un jeune homme qui a des liens de parenté avec le directeur remettait au caissier les fonds qui ont été soustraits. Ce jeune homme aurait déjà quitté Paris il y a quelques jours, en laissant environ 300,000 fr. de dettes. (La Liberté Mardi 11 mai a eu lieu.au ministère des finances Paris, la vente des armes de guerrp réformées. 316.000 fusils canons lisses, 42.000 mousquetons aussi canons lisses, 3,623 carabines rayées du modèle 1842, 15,190 fusils de rempart, etc.; le tout charge d'exportation. M. le maréchal ministre de la guerre vient de publier une circulaire dans laquelle nous te- ma-qnous le passage suivant Je désire que les revues soient passées les dimanches, principalement dans les grandes villes, par MM. les généraux et chefs de corps. D'une part, il est bon que les populations, occupées dans la semaine, voient de temps en temps les troupes sous les armes le prestige de l'armée y gagnera certainement, et, d'un autre côté, nous soustrairons ainsi oos soldats, d'ooe manière profitable pour leur instruction, au cabaret, plus fréquenté et par conséquent plus dangereux ce jour-là que tous les autres. VEspérance de Nancy, en publiant cette cir culaire, fait remarquer, avec beaucoup de raison, que l'obligation d'assister aux revues du dimanche laisse au soldat, qui est obligé de s'y préparer dès le matin, bien peu de temps pour remplir ses de voirs religieux. On lit dans YEvening Star du 11 mai L'émigration d'Irlande aux Etats-Unis continue dans des proportions énormes. 500 personnes sont parties de Queenstown hier au soir. Les vapeurs ont manqué pour transporter un égal nombre démigrants, qui sont restés. - On lit dans le Commercial de Fort-H ut ou Léon De boux, uatif de Gaspé. B«f$-Cauatla, et travaillant depuis quatre mois sur l'île Manitou quitta sa cafta ne av. c son cliieu nu énorme terre-neuv»-, eu quête d»' giftier [I ne tarda pas a tom ber sur les traces d'un ours, qu'il jugea de grande taille d'a près l'empreinte laissée sur la neige. En suivaut exactement cette piste, il arriva jusqu'au bord du lac IIuroi». Là il apeiçut l'animal quelques arpt-us sur la glace. Il s'engagea alors travers les glaçous entassés pêle-mêle par la tempête de la veille sur le bord de la côte, et tâcha de le rejoindre. Mais il vit l'ours s'arrêter soudaine ment et cher cher a regagner la forêt. MouseigneurEly balbutiait, s'agitant sur ses jambes chancelantes. C'est moi-même, dit Baudonio en lui pre nant les mains pendant que ie pauvre homme tombait genoux. Le comte de Flandre le soutint; et le présentant l'assemblée Chevaliers, dit-il, voici celui qui hier m'a sauvé. Pour lui, je réclame au besoin l'appui de vous tons. Les chevaliers et les dames s'approchèrent d'Ely, luiserrèrent les mains et le complimentèrent. Le bon villageois ne se possédait pas; il se croyait bercé par un lève inouï. Il s'effrayait des familiari tés qu'il avait prises avec le comte de Flandre. Les pages, sur l'ordre de Baudouin, l'emmenè rent dans uoe chambre voisine et le vêtirent d'un habit de drap neuf, avec une bonne toque de laioe rouge. Après quoi il fut ramené devant son seigneur, qai lui mit dans la main gauche uoe livre d'or mon nayé, et dans la main droite un parchemin. Q l'est-ce que cela? demanda I il timidement. Oo lui expliqua que c'était le diplôme par lequel il devenait maître de la petite ferme, non pas comme fermier, mais comme propriétaire, la charge seulement par lui de se reconnaître vassal Dans te but d'interci-pter la retraite fle l'animal DfbmiX s'avança, suivi du son cbieu, sur la glacequi se prolongeait au large a une distance de plusieurs inities et qui paiaissaii solide. Il gaguai! sur l'ours de minute eu minute, lorsqo il vit, sa grande surprise, la bêle sauvage faire halte, regatder autour d'elle et rebrousser cliemiu en chassant le clueu de vant elle. Deboux n'hésita pas épauler sa carabine et en voyer une balle a l'ours qui tomba inort su le coup Ko sé- lançaiit |mur prendre possession de sou gibier le chasseur ne remarqua point que le veut veuait de obauger de dirtcliou, et que la glace craquait de toutes parts. Tout occupé de sa capture, il essaya de la traîner jusqu'au rivage qui se trouvait a trois quarts de mille de distance. Mais qu'elle ne fut pas sa terreur loisqu'il s'apeiçnl que le vent, devenu de plus en plus violent, avait poussé au large le glaçou sur lequel il se trouvait el qo'uu canal de deux verges de largeur le séparait de la terre ferme. Recouuaissant le peiil de sa pusitiou il se mit tirer plusieurs coups de fusil et crier de toute la force de Ses poumoDS, afin d'attirer 1'aUeulkm de ceux qui pouvaient se trouver portée de l'entendre. I.'échn seul répeicnla les appels désespérés de l'imprudent chasseur, tandis que la btis>- faisait dériver rapidemeut son île iloltante vers le uiiiieu du lac. La situation devenait de plus en plus critique. Le vent augmentait continuellement, de telle sorte qu'à l'arrivée de la nuit il soufflait une véritable tempête. La glace flottante qui portait Deboux se rompait de tous côtés taudis qu'il était coutiuuellemeut mouillé par les vagues qui venaient se briser avec fureur contre sou fragile rad< au où il se tenait assis sut le cadavre de l'ouïs avec son cbieu couché ses pieds. •i La glace déiivait de plus en plus vers la côte du Miehigan, et au point du jour, Deboux put voir dans le loiutain une digue noire qui continua de s'élargir, jusqu'à ce qu'il vit dis tinctement que c'était la terre. Tout coup la glace flottante s'arrêta, et le pauvre chas seur put débarquer sur une immense battuie qui paraissait cou lier ru rivage. Après avoir fait plusieurs milles dans la direction de la terre, il vit l'étendue de glace où il marchait se séparer eu plusieurs fragments 11 pouvait alors distinguer les arbies et les maisons sur le bord <111 lac et entendre les aboiements des chiens. Il essaya de charger sa carabine pour faiie un signal de détresse ce fut en vain, ses mains enflées par le fiuid s'y refusèrent. Il tenta d'attirer l'attention par ses cris, mais sa voix ne fut pas entendue au rivage. Deboux passa ainsi le reste de la journée et la nuit suivante ilaus cette horrible situation. Le troisième jour, le vent changea et chassa les glaces vers la rive occidentale du lac. Notre chasseur, demi-mort de froid put alors, en se traînant sur les mains, atteindre la terre ferme a environ six milles au nord du phare, où des pécheurs le icu- conlrerent et le transportèrent dans leuis cabanes, a Pilules Holloway. Celle incomparable tuéilecine est reconnue maintenant comme le plus merveilleux remède du monde. Il agii direclement sur le système entier, en chassant touies les ob structions de l'estomac, en renouvelant les ressorts de la vie, en purifiant le saog, déracinant les affec tions du foie, l'indigestion, les pertes d'appétit, les points de cô'é et la débilité générale. C'est aussi un remède sur lequel les asthmatiques peuvent placer toute leur confiance et qui restaure complè tement la santé. Ceux qui souffrent d'hvpo- condrie, de dyspepsie et des nerfs, devront avoir recours ces forlifiautes Pilules qui changeront leur abattement et leur mélancolie en félicité, et grâce une bonne digestion, les rendront leur gaieté primitive. Il suffit d'un essai de ces Pilules pour prouver leur inestimable efficacité. Tout malade trouve, par la douce Revalentci Bu Barry, santé, énergie, appétit, bonne digesiion et bon sommeil. Elle guéiit, sans médecine ni purges ni frais les dispepsies, gastrites gaslral- gies, glaires, vmu, acidité, pituiie, nausées renvois, vomissements, constipation,diarrhée, toux, asthme, phihisie, ions désordres de la poitrine, gorge, du Comte, el de venir tous les ans lui faire hom- mage, avec son fléau sur l'épaule, le jour anniver saire de la rencontre qui lui avait procuré cette cession. Il serait difficile de peindte l'ivtesse et l'extase d'Ély. Il s'en retourna hors de lui, iriorn- phaut, sa chaumière, escorté par quaire officiers du Comte, qui, sur-le-champ le mirent en posses sion de la ferme. La joie du bonhomme ne fut sur passée que par celle de sa femme, qui poussait des cris inarticulés et semblait prête devenir folle de cooteotement. Elle orna de fleurs le fléau de son inari, qui, instrument de leur fortune, devint dans la ferme le meuble le plus précieux et le plus respecté. Ély lie manqua pas an juste el léger hommage qui lui était imposé. Ses desceudants le continuèrent tous les ans, jusqu'en 1270, que Margneiite de Coustantinople ayant agrandi B'tiges, la ferme entra dans la nouvelle enceinte. Une petite rue dt> voisinage s'appela longtemps Elegtl straet, rue du Fléau. Plusieurs princes ont eu des aventures qui res semblent celle-ci; Walter Scott en raconte une qui paraît copiée de cette légende et qui est attribuée un roi d'Ecosse; mais Baudouin a,, je crois, la priorité de date.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2