de loi relatif la milice. Un amendement tendant exempter le fils aîné de la fa- p mille a été rejeté. MM. Kervyn de Letten- hove et B. Dumortier auraient voulu re venir sur la question de l'exemption du fils enfant unique mais on a prié ces ho norables membres d'ajourner leur obser vation sur ce point jusqu'au second vote du projet. a- sa-s<a La Chambre a repris hier l'examen des articles du projet de loi sur la milice. Le projet de loi sur la contrainte par corps adopté par le Sénat a été renvoyé, non plus l'ancienne section centrale, mais aux sections, qui auront examiner, suivant la proposition de M. De Brouckere, s'il n'y a pas un nouveau moyen de concilia tion possible, ou bien s'il n'y a pas lieu de scinder le projet. LE SUFFRAGE UNIVERSEL. Aux dernières élections françaises, M. X..., propriétaire Lille, avait envoyé son domestique au scrutin. Tu voteras, lui dit-il, selon ta con science. Bien, Monsieur, comme vous dites. Je sais lire et écrire. On y va. Une heure après le propriétaire retrouve son homme. «Eh bien! as-tu fait acte de citoyen français? Dame! que je crois bien, Monsieur. Sans indiscrétionpeut on savoir en faveur de qui tu as voté? Je n'en fais pas mystère j'ai donné ma voix Monsieur Thiers. Quelle raison t'a fait préférer ce candidat M. Des Rotours? Ma foi! c'est simple comme bonjour; j'ai vu sur une affiche M. Des Rotours, député sortant. Tiens! que je me suis dit en voilà un qui en a assez de ce jeu-là puisqu'il sort, c'est qu'il n'en veut plus. Sur une autre affiche, j'ai lu que M. Thiers demandait entrer. Je ne sais pas qui il est. mais il demandait de si bonne grâce que j'ai mis son nom dans l'urne. Bah! fit le maître, si la plupart des élec teurs jugent avec autant de discernement que toi, il faut avouer que le suffrage universel n'est pas le remède tous les maux! Cire mes bottes, Jean; c'est mieux ton affaire! Je ne sais pas pourquoi on nous fait courir la mairie. Est ce que nous connaissons tous ces messieurs? toio encore du sol et déjà ses mains pressent la frange de l'e'charpe... Alfred a entendu ce cri; il regarde, H fre'mit la vue de cette forme blanche et légère qui se ba lance dans l'air et qui se laisse enfin tomber sur les restes des foins d'une meule. Il accourt, mais elle se relève, et peine remise de son effroi, fuyons I dit-elle, Alfred, foyoos Fuir répood avec étonnement le jeune homme. Et pourquoi Que veut dire ceci Que prétendez-vous donc, Mademoiselle? Quoi! dit Anna stupéfaite; ne m'aimez- voos donc plos? o'avez-voos pas deviné par ma lettre que mon père me mariait A»ec qui 7 Avec M. Camille Bernold, reprît Anna glacée du ton avec lequel Alfred accueillait cette confidaoce, avec Camille Bernold que je déteste. C'est un excellent parti poor vous, char mante Anna Cet air... ces paroles... oh! comme vous m'a vez trompée Monsieur! oh! comme vous m'avez trompée CHRONIQUE JUDICIAIRE. Le pourvoi formé par le sieur Buyssens contre l'arrêt qui le renvoie devant le tri bunal correctionnel pour faux témoignage sera examiné par la cour de cassation dans son audience du 21 juin. On se rappellî que Buyssens était un des principaux témoins dans l'affaire de S'-Genois et qu'il a été arrêté l'audience de la cour d'assises où il avait fait une dé claration qui étad en opposition formelle celle aclée parles magistrats instructeurs. NOUVELLES DIVERSES. L'Yser vient une fois encore de sortir de ses rives et de détruire, en quelques heu res, la moisson, le travail, les revenus d'une année entière. On évalue plus de deux millions la perle occasionnée par ce désastre. Voici ce qui peut donner une idée des brusques transitions de température que nous subissons pendant la saison qui devrait être la plus belle de l'année :*Le 6 et le 7 juin succédait tout d'un coup un froid humide el glacial une température torride, c'esl-à dire de près de 30 degrés centigrade au dessusdezéro. Le 8,nouveau refroidissemenl, et le 10, jour de la nou velle lune, la thermomètre, Bruxelles, marquait peine, au minimum, 5 degrés au-dessus de ghce. On prêle ce joli mot M. B. Dumor tier Si le Sénat avait assez peu le senti ment de sa dignité pour voler une loi qu'il a rejetée, ce ne serait un corps aux pieds du ministère. Le R. P. De Smet s'est embarqué vendredi Anvers. L'intrépide mission naire va reprendre sur le sol américain le cours de ses travaux apostoliques. Il y a quelques jours, l'ordonnance d'un officier du 5" lanciers, profitant de l'absence de son maître, a dévalisé celui ci de deux tenues, d'une somme de six sept cents francs, de différents objets, et est parti sans laisser le moindre mot indiquant l'itinéraire qu'il comptait suivre. (Organe de Mons.) Un congrès pharmaceutique, auquel toutes les nations civilisées sont invitées se faire représenter, doit avoir lieu Vienne, au mois de septembre prochain. Plusieurs grandes questions d'intérêt public y seront discutées, d'après ce que l'on connaît, du moins, du programme de ce congrès. On devra s'y occuper, entre autres choses, d'un projet de pharmacopée universelle, dans le but de faire cesser Jes inconvénients graves, pour ne pas dire les dangers, qui résultent parfois de l'exécu- Moi! que me reprochez-voos donc Ne ra'avez-voos pas répété cent fois que j'étais la plus belle? dit Aona respiraat a peioe. J'en fais le sermeot. Ne m'avez-vous pas dit que votre unique bonheur serait de passer vos jours près de moi? Ouisans doute. Eh bieu, lorsqu'à la nouvelle de mon ma riage avec un autre, je brave tout, la colère de moo père, nn affreux danger, vous me demandez froidement ce que tout cela signifie? Eh quoi! vous voulez que je vons enlève moi? mais dans quel siècle vivez-vous donc, Anna? La Demoiselle qui se jait enlever n'est plus que ridicule, e( le ridicule est one tâche que le mariage n'efface pas. Ainsi donc vous me refusez secours et pro tection? Contre qui? contre votre père? mais son choix est bon. Écoutez Anoa, mes hommages vous étaient dos, mais vons ai-je parlé de mariage?le pouvais-je même? Simple lieutenant de vaisseau n'ai-je pas d'abord me faire une position? tion d'une ordonnance de médecin étran ger avec des médicaments préparés d'après nne autre pharmacopée que celle de son pays. Le chemin de fer qui traverse toute l'Amérique a été inauguré il y a quelques jours. Jusqu'ici on ne compte qu'un seul voya geur quisoilallédeSa» Franciscoà Boston. Il a mis sept jours et onze heures, y compris un temps d'arrêt de 17 heures, y compris un temps d'arrêt de 17 heures en route. C'est jusqu'ici le voyage le plus rapide qui ail été effectué d'un océan l'autre. La Territorial Entreprise, raconte l'his toire suivante L'autre jour, en plein jour, trois ou qua tre personnes faisaient une partie de cartes dans la salle d'entrée de l'hôtel, Kauf- man's Station, sur la Truckee, quand sou dain quatre hommes masqués, sortant d'en ne sait où, firent leur apparition dans la salle, et, couchant en joue avec leurs re volvers les joueurs étonnés, leur enjoigni rent d'avoir se tenir cois, sinon... Les joueurs comprirent et se le tinrent pour dit. Les voleurs, car on a déjà deviné leur qualité, daignèrent expliquer que leur in tention était de respecter la bijouterie, s'il y en avait. Ils n'en voulaient qu'à l'argent et déclarèrent d'avance qu'ils seraient dé- solésd'êtreobligésd'user deviolence envers les personnes présentés. Il était impossible de se montrer plus poli. Bref, deux de ces gentlemen se mirent fouiller les tiroirs, tandis que les deux autres se tenaient, l'arme au poing, côté des joueurs, qui ne songeaient guère continuer leur partie. Tandis que les cham bres étaient mises sac, un des larrons laissés en surveillance ayant par mégarde fait partir son revolver, en fut vertement réprimandé par son compagnon, qui lui fit observer qu'il aurait pu blesser une per sonne de la compagnie. Leur visite ache vée, les voleurs, qui dit on n'ont fait après tout qu'un assez maigre butin, se sont éloignés après avoir prévenu leurs victimes, toujours du ton le plus courtois, qu'elles agiraient prudemment en n'essayant pas de les suivre. On suppose que ces hardis coquins font partie de lavant-garde de la grande armée de malfaiteurs que l'on sait en route par la côte du Pacifique. (Courrier de San Francisco.) La théorie du droit des femmes fait des progrès en Amérique. Un tribunal de Michigan vient de prononcer le divorce entre Joseph et Elisabeth Herfurth rien que parce que le mari voulait forcer sa femme cirer ses hottes; il a été condam né lui servir une rente considérable. l'homme qui épouse uue femme poor soo argent est un sot; l'homme p'aovre qui prend oue femme saos fortune est uue dupe je ne veux être ni l'on ui l'aotre. Suffoquée par la colère, la pauvre Anna s'était évanouie. Quand elle revint elle, elle était près de la salle du baldans une embrasure de croisée on loi faisait respirer un flacon d'étber. Camille Bernold était là aussi il la regardait d'un air triste et désolé. La chaleur lui a fait mal dit Alfred; puis voulez-vousMademoiselle Auna que je vous éconduise Anna vit Camille Bernold, elle se leva et dit avec dépit Merci, Monsieur Alfred, merci, et vous ne devez pas ignorer que c'est Monsieur Camille Bernold, que j'accorde cette préférence....! Ainsi sont faites nos sottes romanesques»..! Pauvres jeunes gens, combien de fois n'êtes-vous pas dupes de leurs folies? E. F.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2