le nez un flacon contenant un sel volatil ou de l'ammoniaque liquide, sans le laisser séjourner. La meilleure manière de jeter de l'eau au visage des personnes en faiblesse con siste plonger la main dans une vase plein d'eau la fermer et l'ouvrir brus quement, en imprimant aux doigts un mouvement de projection de manière lancer vivement contre le visage des gout tes d'eau très divisée. Il faut tâcher, en outre, de faire avaler de l'eau acidulée avec un peu de vinaigre ou de jus de citron. Des bains de pied, dans l'eau médiocre ment chaude, sont utiles. Si la congestion menace de devenir apo plectique, face fortement colorée, yeux in jectés, pouls désordonné, il faut élever un peu la tôle et les épaules du malade, tenir sa tête droite, appliquer des serviettes trempées d'eau froide ou de la glace sur la tète, des sinapismes aux membres infé rieurs ou de ventouses. Ne saigner qu'après qu'on a tout fait et quand on a épuisé tous les révulsifs. Le khédive, qui s'est déjà fait remar quer par la magnificence de ses cadeaux, vient de surpasser le luxe de ses cadeaux ordinaires par le présent d'une poupée qu'il vient de commander Paris. Abdul Aziz, le Grand Seigneura une petite fille de sept ans qu'il chérit; Ismail Pacha fait faire Paris une poupée sans pareille il achète pour 52,000 fr.de diamants qu'on meta la poupée de guise de pendants d'oreille, et il envoie le cadeau la princesse par ambas sadeur. Le 24 du mois dernier, on célébrait Schœssbourg le mariage d'une jeune paysan roumain. Avant l'oflice religieux, au mo ment où les hôtes se mirent table, le fiancé sortit de la maison, un fusil la main, s'approcha par derrière de son frère qui s'entretenait dans la cour avec son père et sa sœur de l'heureux choix du fiancé, et lui envoya dans la nuque, pres que bout portant une charge de gros plomb. La victime de cet odieux attentat expira peu de temps après dans les bras de son père. Une haine invétérée et implacable a dé terminé, dit on, l'assassin commettre ce fratricide le jour même de ses noces. Corrautrichienne.) On voit souvent des personnes abré ger leur existence par l'excès même des précautions qu'elles prennent pour en augmenter la durée. C'est suivant le Daily News, ce qui vient d'arriver un employé du Grcal Northern railway. Edouard Cassidy avait lu et médité pen dant deux mois consécutifs un traité de médecine, dans lequel on exaltait la miri fique efficacité de la diète. Assurément, ce régime négatif a du bon exceptionnellement, mais il ne faut pas en abuser. Edouard Cassidy était gros et replet, il ne tarda pas, en se condamnant une diète obstinée, perdre son obésité bien tôt elle fut remplacée par une maigreur excessive, et, finalement, la mort vint met tre un terme l'expérience que le pauvre employé faisait ainsi sur lui-même avec une trop aveugle confiance dans les con seils d'un livre de médecine. La science possède déjà un certain nombre d'anestbésiques, depuis la glace et l'opium jusqu'au chloroforme et au gaz t iUrantj sans oublier l'hypnotisme et le mesraérisme. Mais tous ces agents dolori- fuges sont, paraît-il, dépassés par un ins trument chirurgical qui coupe si preste ment et si facilement, qu'il ne cause aucune douleur la personne opérée. Cet instrument a été présenté l'autre jour l'Association médicale de Londres par l'inventeur D' Richardson. Des mauvais plaisants avaient ce propos, raconté une prétendue expérience dans laquelle le Dr Richardson aurait, avec son couteau, dépecé l'arriéré train d'un lapin, sans que l'animal, ignorant ce qui se passait sur ses derrières, cessât de grignoter ses choux. Le D' Richardson a écrit sérieusement au limes pour donner un démenti celte histoire. Aucun animal n'a encore eu l'honneur de servir de sujet d'expérience son nouvel instrument. C'est sur lui-mê me, sur son propre corps qu'il désire en faire l'application. Malheureusement, au dernier moment, devant l'Association mé dicale, le couteau se cessa, et cette démons tration ne put être faite Mais la lame peut être racommodée, et le docteur sera prêt alors répéter sur ses propres membres des expériences qu'il a déjà faites avec plein succès, ce qu il assure. Puisse la noble confiance qu'il a dans son instrument ne pas être trompée! La différence de niveau entre la mer Rouge et la Méditerranée, si diversement appréciéedepuislessiècles, ce qui a trompé les ingénieurs anglais dans toutes leurs appréciations, vient enfin d'être mathéma tiquement fixée: elle est de 40 centimètres! Les bancs d'huîtres si renommés dans la baie de New-York sont en ce moment dévastés par un poisson singulier qu'on appelle le poisson tambour. Déjà les ravages constatés s'élèvent plus d'un million de dollars. Muni d'un appareil broyeur dissimulé intérieure ment, le poisson tambour saisit le bivalve solitaire, réduit en poussière la portion mince des coquilles, aspire le mollusque et rejette ensuite la coquille. Son nom de poisson-tambour lui vient du bruit singulier qu'il fait entendre lors qu'on le tire de l'eau. Les ostréiculteurs américains sont dans la désolation. Espérons que ces poissons gastronomes ne viendront point battre le rappel sur nos côtes. Coupures, écorchures et autres plaies de ce genre. On prend une ou deux feuilles de génarinnes que l'on écrase, sur un linge, on l'applique ainsi sur la plaie, il arrive souvent qu'une seule feuille suffit pour la guérison, elle s'attache fortement la peau et aide au rapprochement des chaires. FRANCE. Depuis quelque temps, des pièces de cinq francs fausses, l'effigie du roi Louis- Philippe, étaient émises dans Paris. Les investigations de la police viennent d'ame ner la découverte et l'arrestation d'une bande de quatorze faux monnayeurs, hom mes et femmes, qui ont été mis la dispo sition de M. Heni iquez, juge d'instruction, comme inculpés de fabrication et d'émis sion de fausse monnaie. Des moules, des matières de cuivre et d'étain. des pièces fabriquées et prêles être mises en circulation ont été saisis en leur possession. On écrit de Mont Dore Un terrible accident, survenu dans la montagne, ré pandait l'émotion jeudi dernier parmi les buveursd'eaude.Mont Dore les Bains. Dans la journée, un orage avait éclaté et s'était terminé rapidement par quelques ondées et quelques coups de tonnerre entendus au lointain lorsqueaprès plusieurs heures, un courrier arriva haletant la poste aux chevaux de la petite ville, demandant du secours. Voici ce qui s'était passé La diligence de Clermont a Limoges, desservant plusieurs localités des monta gnes de l'Auvergne, avait été frappée de la foudre sur un point fort élevé de la route. Les cinqchevaux attelés la voilureavaient été tués tous les cinq sur le cour, et le postillon lui même était tombé inanime. On l'avait cru mort, mais il avait bientôt respiré de nouveau. Le courrier venait chercher des chevaux pour emmener la diligence et les voyageurs, qui tous, heu reusement, sont sains et saufs malgré l'é pouvantable commotion et la frayeur bien naturelle qu'ils ont éprouvées. Juste huit jours auparavant, la foudre était déjà tombée sur le clocher de l'église du Mont Dore. Si le mois de juillet a été beau fixe, le mois d'août s'annonce donc comme devant être fort orageux dans les montagnes. On lit dans YIndépendant du Haut-Rhin: a Nous venons d'examiner un wagon de 5e classe de passage dans notre gare et destiné aux chemins de fer russes. Ce wagon nous paraît le nec plus ultra du confortable. Nousallonsessayerd'enfaire la description. D'une longueur de 15 mètres environ, sur 2m50 de large, le wagon peut contenir une soixantaine de voyageurs. Il est tra versé dans le sens de la longueur par un couloir de 0m70 de largeur partageant la voiture et les sièges en deux parties inéga les, le couloir n'étant pas au milieu. Dans le sens de la largeur le wagon est traversé par un compartiment étroit figurant une croix avec le couloir longitudinal qu'il coupe. Ce compartiment divise le wagon en deux parties égales il contient d'un côté du grand couloir (du petit côte), un énorme calorifère isolé du passage par un grillage solide. De l'autre côté du compar timent se trouve pardon la vespa sienne avec toutes les commodités désira bles, dans laquelle on peut s'emprisonner. Les voyageurs montent dans le wagon aux extrémités qui ont une petite plate forme entourée d'un garde-corps. Pour aller d'un wagon l'autre, il suffit d'abaisser une sorte de petit pontdevis qui, au nombre de deux par wagon, relient toutes les voilures entre elles. Dans ses détails, le wagon est admira blement conditionné. Des doubles fenêtres préservent l'intérieur des rigueurs du froid le plancher et recouvert de lapis ou pail lassons; des réverbères brillants accrochés au parois longitudinales éclairent les com partiments les ventilateurs peuvent être ouverts et fermés volonté. Enfin des doubles portes l'entrée et la sortie du wagon y maintiennent la chaleur. Le wagon est très-élevé. Les voyageurs peuvent se tenir debout et communiquer entre eux. ANGLETERRE, Mardi dernier, le prince Arthur d'Angle terre, troisième fils de la reine Victoria, venait de prendre part aux exercices du polygone, et rentrait au château de Wind sor sur un fort joli cheval, fringante bête et toute jeune. Tout coup, au détour d'une rue, le cheval effrayé fit un bond qui désarçonna son cavalier. Le prince Arthur est presque tombé sur la tête. Aussi les passants qui l'avaient reconnu se sont-ils précipités sur lui et l'émotion était grande. Par un hasard providentiel, le prince Arthur n'avait rien et n'avait même

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2