D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
53ine Année.
N» 5,413.
actes officiels.
chronique judiciaire.
nouvelles diverses.
Sport. Les courses de Menin, quoique
fort peu favorisées par le temps, ont été
très intéressantes. Malgré la pluie, qui de
puis le matin ne cessait de tomber d'heure
en heure, une foule d'amateurs du pays et
un nombre considérable de Français venus
des villes frontières: Roubaix, Tourcoing,
alenciennés, Lille, etc., étaient réunis sur
I hippodrome. Après la course au trot
gagnée par un cbeval appartenant M.
Valckede Bruges, a eu lieu le handicap,
pour lequel quatre concurrents, dont les
PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BF.LOE.
ItEYUE POLITIQUE.
Les décrets d'amnistie qDi viennent
d'être publiés en France ont été accueillis
avec la plus vive satisfaction par l'opinion
publique. On y a vu tout la fois un acte
de générosité et de bonne politique.
Vivement impressionné par les attaques
de la presse et de la tribune, attristée par
les agitations tumultueuses de mai et de
juin, profondément émue des excès com
mis dans plusieurs grèves, l'opinion publi
que avait réprouvé hautement toutes ces
violences et ces attaques l'intérêt général;
mais elle avait senti en même temps qu'il
s'était accumulé en peu de jours trop de
tristesses et de mécontentements pour que
le gouvernement impérial ne voulût pas
briser aussitôt ce cortège de répressions et
de condamnations.C'est ce que l'Empereur
a l'ailet jamais 011 peut le dire mesure
n'est venue plus propos rendre du calme
et de la confiance aux esprits.
Le départ de l'Empereur pour le camp
de Cbàlons ne s'est pas effectué lundi.
Napoléon III est retenu Paris par l'indis
position dont il souffre depuis quelques
jours.
C'est avant hier que les ministres ont dû
être entendus dans la commission du Sénat
français chargée de l'examen des réformes
constitutionnelles.
A la suite d'une conférence qui a duré
trois heures, l'accord s'est établi sur tous
les points débattus entre le gouvernement
et la commission, qui s'est ajournée jeudi.
M. Devienne va immédiatementcommencer
son rapport, de façon ce que la discussion
puisse s'ouvrir dès les premiers jours du
mois prochain.
M. de Thile, qui gère les affaires étran
gères de Prusse en l'absence de M. de
tiismark, poursuit avec acharnement sa
campagne épistolaire contre le cabinet de
Vienne. Dans une dépêche datée du 4 août,
ce diplomate conteste avec une grande vi-
vacité les explications données par M de
Beust sur les rapports actuels des deux
puissances.
Deux centenaires s'offrent aux souvenirs
des peuples pour l'année 1869 l'un repré
sente la guerre, l'autre le travail. Le cente
naire de Napoléon 1" est celui qui repré
sente la guerre; l'autre, qui représente le
travail, est le centenaire de Walt, inventeur
de la machine vapeur. Quand nous disons
inventeur, nous devons tout de suite nous
expliquer; la vapeur avait précédé Walt
l'un assez grand nombre d'années, mais
ce dernier était réservée l'impérissable
gloire d'appliquer celte puissance motrice
toutes les productions industrielles.
Si maintenant le monde intelligent avait
une opinion exprimer sur le mérite de
ces deux centenaires, nous savons d'avance
qu'elle serait sa réponse; mais au dessous
de ce monde intelligent, il y a la multitude.
Ayant choisir entre les deux hommes,
Napoléon et Watt, pour qui se prononcera*
t elle? Il est permis d'avoir un doute sur
ce point; et pour celle raison, nois aurions
donné le conseil de laisser dormir en paix
ce souvenir funeste de l'homme quipen
dant quinze ans, représenta avec la plus
incroyable obstination legenre de la guerre
dans le monde et toutes ses fureirs. (Delg.)
Un arrêté royal du 14 août porte ce qui
suit
Attendu que la compagnie de chas
seurs éclaireurs de la garde civique d'An
vers, lors de la prise d'armes du 2 mai
dernier, s'est rendue coupable d'insubor
dination envers le chef de la garde et a
ensuite, par des déclarations rendues pu
bliques,manquéauxégards età la déférence
dus aux officiers supérieurs de la garde;
Vu l'article G de la loi du 8 mai 1848
sur la garde civique;
Sur la proposition de notre ministre
de l'intérieur,
Nous avons arrêté et arrêtons
La compagnie de chasseurs éclaireurs
de la garde civique d'Anvers est suspendue
pour un terme de deux mois.
Par arrêté royal du 3 août, est nommé
contrôleur des contributions directes, des
accises et de comptabilité de 4* classe
Ooslvleleren, M. L. Weuslenraad, actuel
lement receveur des contributions directes
et des accises Wynkel Saint Eloi.
Un arrêté royal du 8 août fixe
1,500,000 fr. le minimum de la recette tri
mestrielle percevoir comme droit d'accise
sur les sucres partir du 1" juillet.
Un crime, heureusement bien rare dans
les annales judiciaires est celui qui épou
vanta, au mois de juin dernier, la ville de
Marseille et surtout le quartier du Pharo,
où il avait été accompli. Une femme, la
femme Bonnefoy, transportée de jalousie
et de désespoir, ôtait la vie en quelques
minutes, coups de revolver, son mari,
deux de ses jeunes enfants, et tentait de
tuer sa sœur, objet de sa furieuse jalousie.
Les débals de cette affaire ont eu lieu
samedi devant la cour d'assises des Bouches-
de Rhône.
La femme Bonnefoy a été reconnue cou
pable avec des circonstances atténuantes;
elle a été condamnée aux travaux forcés
perpétuité.
chances paraissaient égales, se sont présen
tés. Le public, qui avait mis peu près sur
la même ligne ces quatre chevaux, avait
assezbien jugé de leurs chances respectives,
car ce n'est guère que dans les derniers
cinquante mètres que l'issue de la lutte
s'est destinée: Dulcinatus, M. Oscar Ti-
berghein,esl arrivé vainqueur, dépassant
d'unedemi-longueur Outarde,M. le baron
de Woelmont, qui battait son tour d'une
longueur Le Magicien, M. G. de Denter-
ghem; une longueur encore de celui-ci,
était quatrième et dernior Perce-Neige,
M. Fernand Coppée.
Le prix de la plaine, réservé aux hacks,
a été gagné par La Couronne, au chevalier
de Boussies, montée, par M. J. Ortegat, sur
Malton, M. de Thomaz, monté par M. le
baron Van Zuylen, et Litlle Lady, au baron
de Woelmont, montée par son propriétaire.
La course de haies n'a eu que deux con
currents Violette, M. Fernand Coppée,
qui a gagné comme elle a voulu son unique
adversaire, La Germaine, M. le baron de
Woelmont, s'étanl encore une fois dérobée,
comme elle en a contracié l'habitude de
puis quelque temps.
Lesteeple chasse a étégagné par Lucelte,
au vicomte de Buisserel; aucun des deux
adversaires n'a achevé le parcours; c'étaient
Painshill, M. le vicomte de Buisserel, et
Graziella, M. Fernand Coppée.
Les courses d'Ostende sont fixées au
dimanche 22 août courant.
Nous appelons l'attention de nos
abonnés et de nos lecteurs sur une publi
cation d'un intérêt réel en ce moment:
le Concile œcuménique de 1869 illustré, dont
quatre livraisons ont déjà paru et justifient
par leur luxe typographique les assertions
des éditeurs. Deux primes magnifiques,
l'une de Raphaëll'autre de Rubenssont
jointes l'œuvre. (Voir aux annonces.)
Dimanche a eu lieu l'inauguration du
chemin de fer qui relie la ville de Nieuport
la plage.
Un grand banquet a été offert aux invités
l'Hôtel des bains, 1 1/4 heure. Il était
présidé par M. Van Backel, bourgmestre
de Nieuport.
Un centenaire flamand au xvu" siècle.
Un de nos amis, qui vient de parcourir
les Flandres, nous communique la curieuse
épitaphe d'un véritable patriarche mort
Meuleheke vers le milieu du xvit" siècle et
dont la mémoire est restée en vénération
dans la contrée. L'inscription, taillée sur
une dalle scellée dans le mur l'intérieur
de l'église, révèle, dans le style naïfrde l'é
poque, des particularités remarquables
dans cet exemple de longévité d'un autre
âge. La traduction est impuissante ren
dre l'originalité naïve du vieux texte fla
mand voici d ailleurs celle qui nous paraît
la plus fidèle
D. O. M. Devant cette pierre est enterré
Jehan Cosman, fils d'Adrien, qui trépassa
le 17 mai 1719, l'âge de 109 ans. sa che
velui e n'ayant pas grisonné sur sa tête (sir)
il n avait peidu aucune de ses dents et il
jouissait de toutes ses faculés. Il n'avait