D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
53me Année.
Samedi 21 Août 1869.
actes officiels.
nécrologie.
nouvelles diverses.
Ao 5,414.
LI PROPAGATEUR
FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE.
RENTE POLITIQUE.
La commission du Sénat français s'est
réunie avant hier pour entendre les nou
velles explications des ministres sur quel
ques unes des dispositions du projet de
sénatus consulte, et principalement sur
l'article 2 relatif la responsabilité minis
térielle. La commission aurait voulu donner
cet article une rédaction plus précise. On
sait que le projet, après un premier para
graphe ainsi conçu Les ministres ne
dépendent que de l'Empereur contient
un troisième paragraphe où il est dit
Ils sont responsables.
Ce que la commission s'efforce aujour
d'hui de faire pour l'art. 2, elle l'a déjà fait
pour tous les autres. Il n'est pas une (les
dispositions du sénatus consulte dont elle
n'ait soigneusement examiné et fixé la por
tée, soit par quelques changements de
rédaction soit en provoquant et en rete
nant des explications du gouvernement
qui seront consignées dans le rapport.
D'après les informations du Constitution
nel, l'amendement de M. Bonjean a été
complètement écarté. Ni l'élection d'une i
partie des membres du Sénat par les con
seils généraux, ni le principeNde l'initiative
et du vote des lois par les deux Chambres,
ni le partage du pouvoir constituant entre
les deux assemblées n'ont été admis par la
commission.
Tandis que les dépêches de Madrid an
noncent la défaite et la dispersion de la plus
forte bande carliste, celle de Polo, la Patrie
de Paris continue ne recevoir de l'Es
pagne que des nouvelles favorables l'in
surrection. D'après les correspondants de
ce journal, les guérillas de don Carlos
continuent grossir et mêmes elles ont
obtenu quelques succès sur les colonnes
mobiles envoyées leur poursuite, mais
jusqu'ici aucune ville importante ne s'est
encore déclarée en faveur du prétendant.
La Gazette de l'Allemagne du Nord sou
tient énergiqueraent le droit de la Prusse
et des Étals du Sud de conclure des traités
d'alliance et de s'unir par tels liens qui leur
peuvent convenir. Ce journal s'appuie sur
l'art. 4 du traité de Prague et sur l'altitude
prise en 1867 par l'Autriche et par M. de
Beust lui même quand ces traités devin
rent publics.
La Chambre des députés de Grèce vient
de voter l'adresse au Roien écartant
l'amendement de M. Contoundouros, qui
renfermait une protestation très vive con
tre l'adhésion donuée par la Grèce au
protocole des grandes puissances. La ma
jorité a compris qu'il fallait la Grèce
moins de hardiesse et plus de prudence.
Par arrêté royal du 17 août 1869, sont
nommés
Officier de l'ordre de Léopold M. le co
lonel Thonon, commandant le 10' régiment
de ligne.
Chevaliers de l'ordre de Léopold MM.
le capitaine de 1' classe Vander Heyden,
du 10' régiment de ligne; le capitaine en
second de 1' classe Mignolet, de l'école de
cavalerie.
OUVERTURE DE LA CHASSE.
Par arrêté ministériel du 17 août, l'ou
verture de la chasse est fixée aux époques
ci après indiquées
Pour les parties du pays situées sur la
rive gauche de la Sarobre et de la Meuse et
tout le territoire des villes de Liège, Huy
et Namur, au 51 août
Pour les parties du pays situées entre ces
deux rivières et sur la rive droite de la
Meuse, au 4 septembre.
Toutefois, la chasse au lévrier et au
chien courant n'est ouverte qu'à partir du
10 septembre, et la chasse au faisan qu'à
partir du 1" octobre.
La chasse en plaine est suspendue dans
les endroits où la neige permet de suivre
le gibier la piste; elle reste autorisée
dans les bois et marais et le long des fleu
ves et rivières.
M. Rodenbach, ancien membre du Con
grès national et ancien représentant, est
mort.
Bérézovvski, transporté dans l'établis
sement pénitentiaire de la Nouvelle Calé-
donie, après sa condamnation pour avoir
tenté de donner la mort au czar de Russie,
a succombé aux suites d'une maladie de
poitrine contractée au pénitencier.
Le Roi et la Reine ont quitté le château
de Laeken avant hier matin pour se rendre
en Suisse. Leurs Majestés seionl de retour
Bruxelles dans les premiers jours de
septembre.
On lit dans une feuille d'Anvers:
Nous apprenons qu'un vol a été commis
chez M. Thys-Laermans, négociant, rue de
l'Amman en notre ville. L'auteur de ce vol
serait le premier commis de la maison.
Les valeurs détournées sont des billets de
banque allemands, dont les numéros se
trouvaient inscrits au livre de caisse. Mal
heureusement, le voleur a eu soin de déchi
rer la page où ces numéros étaient portés.
Nous lisons dans VEscaul On nous
communique les renseignements qui sui
vent au sujet de l'abus de confiance dont
un agent de change de notre ville vient
d'être victime.
L'auteur du vol est un jeune homme
de 23 ans, nommé Dutienne, fils d'une
bonne famille de la bourgeoisie, domiciliée
dans la 5' section, longue rue de l'Evèque.
Dutienne était employé chez M. Thys, rue
Rubens, depuis quelques années, et avait
su se concilier les sympathies de son patron,
qui avait toute confiance en lui.
Avant hier lundi, M. Thys reçut une
somme en obligations américaines s'éle-
vanl 16,000 dollars (80,000 fr.) et char
gea dans l'après dînée son commis d'anno
ter les numéros de ces valeurs sur le livre
de notices. C'est ce que Dutienne. fit. Le
bureau fut ensuite fermé, comme d'ordi
naire 6 heures du soir, et les commis re
tournèrent chez eux.
o Le lendemain matin mardi, Dutienne
ne parut point. M. Thys, le croyant malade,
envoya prendre des informations. Les
époux Dutienne ne savaient pas ce qu'était
devenu leur fils, seulement il répondirent
au messager de M. Thys qu'on leur avait
raconté que le jeune homme avait été vu
lundi soir la station du chemin de fer de
l'Etat, et sachant qu'il se rendait quelque
fois Bruxelles, ils le croyaient parti pour
cette ville.
Vers 11 heures, un agent en fonds
publics se présenta chez M. Thys pour
faire un achat de mille dollars. On se mit
en devoir de lui en donner livraison, mais
on ne fut pas longtemps sans remarquer
que les obligations avaient disparu. Le
caissier crut un instant qu'elles pouvaient
s'être égarées parmi d'autres papiers, et
fit dans ce but recherches; il ne trouva
rien. Le livre des notices fut consulté pour
connaître les numéros desactions enlevées,
on vit que les feuilles sur lesquelles on les
avait inscrits avaient été arrachées. Le
commis infidèle avait pris ses précautions
et, en s'emparant des obligations, en avait
de cette manière rendu la révendicalion
impossible.
Le parquet, la police, la gendarmerie
ont été immédiatement avertis et des dé
pêches portant le signalement du voleur
ont été envoyées dans toutes les villes du
royaume.
On nous rapporte encore que Dutienne
était un jeune homme qui faisait beaucoup
de dépenses et menait une vie assez disolue
tant Bruxelles qu'à Anvers. Ses parents,
au contraire, soul de très braves bour
geois, son père est orfèvre, et ils se sont
imposé beaucoup de sacrifices pour don
ner une bonne éducation leurs enfants
aussi les plaint-on généralement.
Les numéros des obligations volées
M. Thys ont été fournis hier par son cor
respondant de Bruxelles et seront rendus
publics. On présume l'auteur est parti
pour l'Allemagne.
Une récompense de 3,000 fr. est pro
mise la personne qui pourrait faire arrê
ter le voleur, muni des titres La récom
pense sera proportionnée au recouvrement
du montant des obligations.
On lit dans le Journal de Cliarteroi:
Depuis deux jours on parle d'un terrible
accident arrivé la famille du comte Char
les d'Oullremont, qui habite le château de
Fresles, près de Chàtelel. Nous n'en avons
rien dit, pensant que la rumeur publique
avait beaucoup exagéré. Malheureusement,
les renseignements que nous avons reçus
ne confirment que trop les premiers bruits.
M. d'Oullremont, M°" la comtesse, leur
fille cadette, leur nièce M"8 d'ilooghvorst
faisaient une promenade en voiture sur la
roule de Fosses, samedi dernier, dans l'a
près midi. Ils occupaient les banquettes
d un breack quatre chevaux, que le comte
conduisait lui même. L'équipage allait bon
train quand au détour de la roule près