ESPAGNE. exécution au Grand Théâtre de l'oratorio De Schelde. Deux solennités rehausseront encore l'é clat des fêtes: la pose des pierres comme- moratives aux endroits où s'effectuent les travaux en construction de la nouvelle Bourse et du Théâtre flamand. Nous extrayons ce qui suit d'une cor respondance adressée du camp de Beverloo au journal officieux Le camp de Beverloo est le premier et le plus important des établissements mili taires permanents créés en Europe pour les manœuvres d'ensemble des troupes des trois armes, infanterie, cavalerie et artil lerie réunies. En 1830 et 1831, des camps d'instruc tion. pour l'infanterie seulement, furent établis Diest, Bauwel et Casteau; mais le roi Léopold I", éclairé par les leçons d'une longue expérience, avait compris la nécessité d'un camp unique où l'armée serait instruite dans les manœuvres d'ensemble des trois armes, par l'application de toutes les règles de la tactique. C'est en 1841 que le gouvernement de vint propriétaire Beverloo. Il acquit cette époque 889 hectares de terrain pour la somme de 48,901 fr. 59 c. Il possède au jourd'hui 4,455 hectares, qui ont coûté au budget 519,368 fr. Telle est l'étendue du terrain militaire Beverloo, mais sa valeur n'est plus celle que portentles bordereaux d'achat; la seule plus-value des boisements s'élève 750,000 fr.et le terrain même, qui a coûté en moyenne 117 fr. l'hectare, est évalué de 1,000 1,200 fr. l'hectare, au bas mot. Les terres riveraines des propriétés de l'Etal ont suivi cette progression, que le sol de la Campine doit exclusivement l'armée. D'après les documents officielsles défrichements comprenaient, en 1848, une étendue de44heclares 57ares, d'une valeur de 15,044 fr.; les cultures, 23 hectares 16 ares 48 centiares, évalués 4,624 fr. les boisements, 22 hectares 17 ares 70 centia res estimés 4,821 fr., et grandissant d'année en année. Voici quelle importance ces travaux avaient acquise en 1869: dé frichements, 143 hectares 84 ares 87 cen tiares, et leur valeur s'élève 49,025 fr.; les cultures comprennent 42 hectares 80 ares 70 centiares seulement, d'une valeur de 9,099 fr.C'est un essai et non un résultat. Les boisements comprennent une su perficie de 148 hectares 27 ares 38 centia res, évaluée 48,976 fr. seulement. Le nombre des volontaires qui se sont fait inscrire Londres pour prendre part au tir de Liège dépasse déjà 400, et il at teindra probablement 800. La souscription ouverte dans le but d'of frir un prix aux tireurs belges par les ex- cursionistes anglais est très favorablement accueillie et se couvre de nombreuses si gnatures. Au bord du Paknam Yen, fleuve du royaume de Siara un crocodile enfoncé dans l'eau ne laisse dépasser que sa gueule grande ouverte, afln de saisir ce qui pas sera sa portée des singes l'aperçoivent, se concertent, un des plus agiles arrive de branche en branche jusqu'à distance res pectueuse du. monstre, et. suspendu par une patte, se met a le souffleter de la belle manière d'autres, ne trouvant que des branches trop élevées, forment la chaîne suspendus les uns aux autres par les pat tes et par la queue, et se balançant afln que celui qui est le plus rapproché au crocodile puisse le tourmenter de son mieux. De temps en temps la terrible mâchoire se referme, et quand elle se referme vide, ce sont alors des cris de joie et des gambades. Mais parfois aussi une patte est saisie dans l'élauet l'imprudent auquel elle appartient disparaît sous les eaux avec la rapidité de l'éclair. Aussitôt la bande se disperse, poussant des cris et des gémisse ments, ce qui ne l'empêche pas de recom mencer la première occasion. (Cosmos.) Vêlements frais. Les vêtements serrés au corps, les vêlements blancs doués d'un très faible pouvoir obsorbanl ou se laissant moins pénétrer par la chaleur extérieure donnent toujous de la fraîcheur. FRA.HCE. Pabis, a-3 août. Par décret du 21 août, le général Lebœuf est nommé ministre de la guerre. Une pension de 20,000 fr. sera ac cordée la veuve du maréchal Niel, qui a présidé l'organisation militaire de 1868. On assure qu'il ne sera pas en ce moment donné de successeur Toulouse au général Lebœuf, la suppression des grands commandements militaires étant dit on, en principe, arrêté dans la pensée du geuvernement et des Chambres. Hier, dit le Droit, un jeune homme d'un extérieur distingué, âgé de ving cinq ans, mis avec une certaine recherche et s'exprimant avec une grande facilité se présenta devant M. Bérillon commissaire de police du palais de justice, et lui dit; c Je me nomme L... je suis maître d'é tudes au collège deX... Je viens vous demander de vouloir bien me faire admettre l'asile Sainte- Anne. Je ne suis pas un fou, mais un mo- nomane, pris de l'irrésistible envie d'étouf fer un enfant. Dans le dortoir du collège de X..., pendant de longues nuits sans sommeil entendant le bruit de la respiration des nombreux élèves confiés ma garde, j'é prouvais des sentiments étranges. Plusieurs fois, m étant levé, je me suis dirige vers le lit d'un enfant avec l'intention de lui don ner la mort. Au moment où j'allais enser rer son cou dans mes mains, j'ai fait ap pel toute ma raison, toute mon énergie pour lutter contre celle force inconnue qui me poussait commettre un crime. J'ai pu heureusement arriver jusqu'à l'époque des vacances sans avoir causé de malheur. Aujourd'hui, je sens que je ne peux plus lutter j'ai évité, pour me rendre votre cabinetla vue d'un enfant. Si j'en avais rencontré un sur mon passage, je l'aurais certainement étranglé. En ce moment, on amena devant le commissaire de police, pur qu'il eût l'in terroger un jeune garçon de quinze ans inculpé de vol. A la vue de cet enfant, une flamme parut dans les yeux du monomane, et il fit un mouvement comme pour se pré cipiter sur lui. M. Bérillon dut interposer immédiate ment entre eux le gendarme qui se trou vait là. Voilà un phénomène psychologique qui rappelle Papavoine et Henriette Cormier. Le commissaire a pris sans tarder des mesures pour faire admettre ce fou si rai sonnable dans une maison de santé. Un singulier pari vient d'avoir lieu, Bessey-les-Cîteaux, près de Lyon, entre les deux tamboursdelacom pagniedes sapeurs- pompiers de cette commune. L'un d'eux s'est fait fort d'absorber, en trois heures, cent tasses de café sans eau de vie, mais avec le sucre qui accampagne ordinaire- rement chaque demi tasse. La gageure fut acceptée et le tournoi commença. La première heure n'était pas écoulée que soixante demi tasses avaient disparu. Le reste a été avalé avant l'expi ration des trois heures convenues, et le perdant en a été pour les frais de consom mation. Il s'est gaîment exécuté, quoique en trouvant cependant que l'acquit de la carte était un peu fort. Un terrible accident est arrivé di manche dernier Nice, pendant les cour ses de vélocipèdes qui avaient lieu sur la promenade des Anglais. Voici la version du Phare du Littoral: Tout coup un nuage crève et fait tomber sur les spectateurs des torrents de pluie. C'est un sauve-qui-peut général les uns se réfugient sous les portes cocbères des environs les autres escaladent la tri bune, déjà fort encombrée, pour chercher un abri sous la tente qui la couvre. Tout coup un terrible craquement se fait enten dre, un cri d'effroi sort de toutes les poi trines, l'échafaudage s'écroule en entraî nant pêle mêle dans sa chute les sièges et les spectateurs. Treize personnes étaient blessées, les unes assez légèremant, mais quelques au tres, fort heureusement en petit nombre avec une gravité qui faisait désespérer sur le moment, qui fait peut être désespérer encore de leur vie. Un malheureux jeune homme, qui avait, dit on, les reins brisés, poussait des cris fendre l'âme; on en emportait un autre dont le nez était pres que enlevé; un troisième faisait de vains efforts pour se relever et constatait, avec des sanglots et des larmes, qu'il avait une jambe fracturée. Décidément, la profession médicale ne sera plus en Europe l'apanage exclusif du sexe masculin. Parmi les élèves qui ont passé le plus brillamment leurs examens la Faculté de médecine de Paris, la Gazette des Hôpitaux nous apprend qu'on compte trois dames une Française, une Busse, une Américaine. Celte dernière a fait preuve de connais sances solides en anatomie et dissection, pathologie et médecine opératoire. Un honorable officier ministériel, M. B..., huissier audieoeier la cour impériale de Paris, a chargé, il y a qoelques jours, son caissier de porter a l'un de ses clients, agent de change a Paris, une somme de i4,oûo francs. Ce caissier, du nom de Benoît Vidal, dont la situation antérieure et l'ho norabilité de famille inspiraient toute confiance, a disparu sans avoir rempli sa mission. La justice informe. Benoît Vidal est assez grand, mince, che veux châtain clair, barbe rousse; il est facilement reconuaissable aux cicatrices qu'il porte au cou. Constitutionnel.) La Patrie de Paris apprend par ses cor respondances d'Espagne que l'organisation des bandes carlistes augmente. Elle vien nent de remporter des avantages sur plu sieurs détachements de troupes du gou vernement. Leurs chefs ont entre leurs mains neuf officiers faits prisonniers, dont deux officiers supérieurs et quarante sous- officiers et soldats. Le général Prim ayant nié publique ment ces faits, des lettres de ces neuf offi ciers lui ont été envoyées et on l'a prévenu en même temps que si on continuait fu siller les prisonniers carlistes on se verrait dans la nécessité d'user de représailles. Don Carlos se trouve dans les provinces du Nord, où il est protégé par les popula tions. Néanmoins, il change continuelle ment de retraite. Il attend, pour entrer en

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 2