A quelque temps de là. un truand vola
les diamants dp la couronne. Sa chance
ne fut pas meilleure que celle du premier;
mais arrivé au pied du gibetil dit avec
une certaine fatuité
Au moinsmoi, si je suis pendu, ce
11 est pas pour des prunes
La mort du dompteur Lucas a remis
en mémoire les histoires des dompteurs
disparus.
Voici un incident de la vie de Batly au
quel se rattache Lucas.
Balty était d'une audace effrayante,
jouant avec ses lions comme avec des
chiens savants, les quittant du regard, leur
tournant le dos. se couchant côté d'eux,
mettant sa tête dans leur gueule.
Une fois, il la retira couverte de sang,
avec une blessure béante 3 chaque tempe.
Donnez moi un linge mouillé!
dit-il
Il essuie le sang qui peut exciter les ap
pétits des fauves, et, froidement, continue
ses exercices.
Une autre fois, il eût été dévoré sans une
diversion qu'opéra son aide.
Cet aide se nommait Lucas c'est lui qui
vient de périr si malheureusement.
Un journaliste eut la curiosité de visiter
un malin les coulisses de la ménagerie.
Lucas lui servit de cicérone.
o Combien gagniez-vous par jour?
lui demanda le journaliste.
Six francs, monsieur.
Et votre maître?
Deux cents francs. C'est tout natu*
rel, monsieur il montre les lions.
Et vous, que faites-vous?
Moi, je les peigne.
Une exécution en mer. Sept pendus.
Voici un drame qui fait sensation
Depuis une dizaine de joursla frégate
américaine la Sabine était mouillée en rade
de Cherbourg. Samedi matin, un mousse
étant descendu dans la cale pour y remplir
une mission par ordre d'un supérieur,
aperçut une mèche dont un bout était al
lumé, et dont l'autre communiquait avec
le magasin poudre. Il remonta en toute
hâte avertir les chefs du bord, et l'on pense
bien que la mèche fut éteinte immédiate
ment. Il était temps, car, quelques minutes
plus tard, la frégate sautait.
On frémit quand on pense au désastre
qu'eût entraîné celte catastrophe; non seu
lement la Sabine était engloutie avec tout
son équipage, mais quel eût été le sort des
autres navires ancrés assez près de celte
frégate! La ville elle même n'eut elle eu
rien redouter de celte terrible explosion?
Quoi qu'il en soit, le commandant du
bord de la Sabine se livra sur-le-champ
une enquête qui amena la découverte d'un
eomplotayant pour butranéanlisseraent du
navire américain et de tout son personnel.
Les auteurs de cet inqualifiable attentat,
semblables Samson ne reculaient pas
devant une mort certaine pour exercer une
vengeance affreuse! Vingt deux matelots
furent mis aux fers, et sept furent condam
nés être pendus immédiatement.
A'cet effet, le commandant de la Sabine
s'adressa l'autorité compétente de Cher
bourg pour obtenir l'autorisation de pro
céder, sur le lieu même, l'exécution; cette
autorisation ne fut pas accordée. Aussitôt
la Sabine leva l'ancre, gagna le large, et
peine quittait elle la rade, que des cordes,
roulant sur leur poulie, élevèrent ces misé
rables dans les airs.
La justice humaine était satisfaite, et un
exemple de terrible punition était donné.
Plusieurs canotiers quien ce momeut
se trouvaient derrière la digue, furent té
moins de ce lugubre spectacle.
Un employé d'agent de change de La
Haye a disparu depuis quelques jours, lais
sant dans la caisse du patron un déficit de
6.000 fl. Le coupable, qui n'a que 17 ans,
avait commencé ses'détournements depuis
longtemps et les avait cachés avec beau
coup d'habileté. Prévoyant sans doute un
petit contrôle, il s'était hâté de déguerpir,
mais non sans emporter l'encaisse du jour,
une somme de 1,100 11.
Depuis la mort du maréchal Niel, dit
la France, on a beaucoup parlé du raaré-
chalat et de ses iusignes, parmi lesquels
figure le bâton. Mais en quoi consiste le
bâton? comment est il fait? C'est ce que
certains de nos lecteurs ne seront peut être
pas fâchés de savoir.
Le bâton dit de maréchal n'a guère que
cinq décimètres de long, et il est recouvert
de velours de soie bleu d'azur ce qui achè
ve de lui enlever toute ressemblance avec
un bâton.
Les deux bouts sont garnis chacun d'une
petite calotte en vermeil; sur l'une est
gravé l'écusson des armes de France, sur
l'autre est ciselé le cartel armorié du ma
réchal.
La garniture en velours du bâton est
ornée d'aigles brodées sur l'étoffe avec des
fils d'or.
Le vice roi d'Egypte vient de com
mander aux potiers d'Aubage (Bouches-
du-Bhône) pour 60,000 fr. de pots fleurs.
Chaque pot ne valant pas plus de 10 cen
times, on peut juger parla l'importance
de celle commande, destinée, sans doute,
aux fêtes pour l'inauguration de l'isthme
de Suez.
Les recettes du télégraphe transat
lantique anglo américain ne se sont ressen
ties que dans une légère mesure de l'ou
verture du télégraphe Erlanger: elles ont
tombé liv. 500 par semaiue, de liv. 560
qu'elles étaient avant la création de cette
concurrence.
C'est donc, a ne pouvoir pas le contester,
la masse des dépêches expédiées qui a
augmenté dans une énorme proportion.
Un crime contre nature a été commis
hier dans la nuit, dans la ville de Château-
renaull, dit l'Union libérale, de l'ours.
Un ouvrier maçon nommé Lescollier,
tenant par la main son jeune enlaul, âgé
de quatre ans, prit une corde, attacha une
pierre au cou de sou fils et le plongea
dans la rivière.
Quand le pauvre enfant eut perdu la
vie, ce père dénaturé le lira de l'eau l'en
veloppa dans une couverture, jeta le ca
davre dans un buissou rentra trauquille-
ment chez lui et alla, dit ou, de lui même
dénoncer sou crime a la geudai tuerie, qui
n'a pu constater que la mort de la victime.
L'auteur de cet acte barbare et sauvage
a été écroué immédiatement.
Un étonnant charmeur de serpents
opère en ce moment dans le Jura: c'est
uu jeune homme d'Essia, âge d'un tren
taine d'auuées et nommé Georges D... De
puis sept ou huit ans, il se livre avec un
soin inouï a la destruction des reptiles
malfaisan ts.
Celle année, dans plusieurs villages du
canton d'Arinlhold, il a pris ou tué, du 1"
avril au 1" août, 2,500 vipères et autres
serpents. Dernièrementil faisait une en
trée triomphale Arinlbold tenant une
perche autour de laquelle étaient enroulés
de nombreux serpents fascinés par son
pouvoir magnétique.
Au moment de l'ouverture de la
chasse, époque où la presse est habituée
enregistrer une foule d'événements mal
heureux occasionnés par l'imprudence des
chasseurs inexpérimentés, le Journal d'In
dre et Loire croit utile d'appeler l'attention
sur un mécanisme très ingénieux, très peu
coûteux, très-efficace, s'adaptarit tous les
fusils, et.squi rend réellement impossible
tout accident. Il s'agit d'une pédale en acier,
de petite dimension qui lient les détentes
immobiles et empêche par conséquent,
même quand le fusil est armé, les chiens de
tomber et de téterminer l'explosion.
Ce mécanisme, fort léger, est la sous-
garde, l'endroit même ou se place la main
qui doit faire partir le coup. Il ressort fai
blement de la poignée de l'arme; la main,
en tirant la détente, exerce nécessairement
sur celle poignée une pression; cette pres
sion reud la délente libre et permet de
faire partir l'arme. Mais dès que la pression
cesse, le mécanisme reprend sa position et
l'arme ne peut partir. Celte invention, trop
peu connue, est dans le domaine public;
tout armurier peut l'exécuter.
Une affreuse catastrophe vient de se
produire au hameau de Taisnières. Deux
petits enfants ont été vifs dans une incen
die qui a éclaté, mercredi dernier au do
micile de leurs parents. fC'ourr. de l'Eure
Un enfant vient d'être dévoré par un
porc. Dans la journée du 16 août, raconte
le Journal de la Savoie, M. et Mm<l Lognand,
demeurant Montaimont (Savoie), avaient
laissé la garde de leur fille Stéphanie
leur jeune enfant, Marie-Rosalie, âgée de
vingt-trois jours. Après avoir couché et
endormie l'enfant dans son berceau, la
cuisine, placée au rez de chaussée, Stépha
nie alla la fontaine pour y laver du linge,
en ayant soin de fermer la porte. Vingt
minutes environ après, elle revint la
maison et trouva un porc qui dévorait la
figure de sa jeune sœur; elle fit tous ses
efforts pour faire lâcher prise l'animal,
mais elle ne put y parvenir et fut obligée
d'appclerdu secours. Une voisine, la femme
Tronel .accourut ses cris et parvint non
sans peine chasser l'animal acharné; mais
il avait déjà dévoré une partie du cou et la
mâchoire inférieure de la pauvre petite
créature, qui expira immédiatement.
On écrit de Triesle, le 20 août La
ville de Janina (Albanie) a été ravagée par
un grand incendie dans la nuit du 9 au 10
août. 1.500 magasins et 300 maisons ont
été détruits.
On lit dans l'International de Londres:
Une lettre de Vera Cruz nous apprend
la découverte d'une conspiration dirigée
contre Juarez.
Deux Français et un Belge, compro
mis dans l'affaire, oui été arrêtés et fusil
lés. t
Les journaux des Étals Unis rendent
compte de la distribution des prix du col
lège dirigé par les Jésuites Georgetown
près Washington. Le président Grant, l'ex-
président Johnson y assistaient, avec l'élite
de la société de Washington et des villes
voisines. C'est le président des Etals Unis
qui a distribué les prix et conféré les di
plômes et les grades, après avoir fait le
plus grand éloge de l'enseignement donné
par les Révérends Pères.
La Presse de i\asliville (Tennessee)
donne la description d'une espèce de trom
be enflammée, sorte de cylindre de feu d'o
rigine électrique, observée dans un jour
lorride de l'été près de la ville d'Ashland.
Celle flammeextraordinaire voyageait avec
une vitesse de cinq milles l'heure seule-
ment. Elle passa près de la maison d'un
l fermier uoiuiué Sharp, et alluma uu iu.