D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53,ne Année. Samedi 4 Septembre 1869. No 5,418. 1 P il E S odil.Tiiiei LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. POLITIQUE. REVUE La discussion des réfpr,mes,constitution- nelles au Sénal de France se poursuit au pas accéléré. Dès la seconde séance, l'as semblée prononçait la clôture de la dis cussion générale et abordait l'examen des articles du sénalus consulte. Au début de la séance, il s'est produit un orage la suite de quelques paroles de M. de Ségur d'Aguesseau, qui a qualifié de scandaleux le discours prononcé la veille par le prince Napoléon. Les amis du prince, qui ne sont pas nombreux au Sé nat, ont vivement ri posté l'orateur et le prince lui même lui a renvoyé, au milieu du tumulte, lepithète peu parlementaire dont M. de Ségur s était servi. L'incident n'a pas eu d'autre suite. M. devienne a ensuite défendu son rap port contre les attaques du cousin de l'Empereur et son langage ferme et me suré a eu l'approbation de la plupart de ses collègues. Le prince Napoléon a quitté la séance. La discussion générale a été close après un discours de M. Michel Chevalier. Le ministre de l'intérieur n'a pas voulu laisser le Sénat sous l'impression qu'avait produite le discours du prince Napoléon. Dans une improvisation habile et chaleu reuse, M. de Forcade la Hoquette a nette ment défini le terrain sur lequel le gouver nement entendait se maintenir. Ce terrain est celui du sénatus consulte. Il a fait voir que là seulement pouvaient se rencontrer les conservateurs et les libéraux. Il a très- fermement accentué les tendaneeslibérales du gouvernement il a montré que ce gouvernement taxé de réaction ou de ti midité avait répondu tous ces reproches par la proclamation de l'amnistie enfin, il a fait justice de celle accusation de molle somnolence que le prince Napoléon avait laissé échapper. Cette réponse de M. de Forcade a été viveinect applaudie par le Sénal. Tandis que la France est tout entière ses réformes politiques et que l'Autriche célèbre en l'honneur de l'agriculture des fêtes auquelles elle a le tort de mêler le nom de Joseph II, la cour de Prusse se donne des spectacles militaires dont nous ne saisissons pas l'opportunité. Du 5 au 17 septembre, dit une dépêche de Berlin, le Roi restera dans les provinces de Prusse et de Poméranie pour assister aux grandes manœuvres des troupes il ne reviendra que le 18 a Berlin. Des bruits de crise ministérielle circu lent de nouveau Florence et sont, comme d'ordinaire, démentis par la télégraphie gouvernementale. Avant hier, 10 heures du malin, ont été célébrées les funérailles de M' et Mn" Ernest Merghelynck. La vue des cercueils renfermant les dé pouilles mortelles de deux personnes en levées si inopinément l'allection de leur famille et l'estime de leurs concitoyens exerçait sur les innoulUrables assistants une pénible émotion. Bien des larmes ont coulé en cette circonstance et l'on peut dire que la Cité entière avait fait sien le deuil qui venait de frapper une famille justement considérée. M. le gouverneur de la Flandre occiden tale,M. legénéralcommandant la province, etc.une nombreuse députalion du Con seil provincial, ele assistaient aux funé railles. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Son! nommés curé Staden, M. Deleu, curé Oyghem curé Oyghem M. de Keerle, surveillant des internes au collège épiscopal de Menin curé Zerkeghem, M. Liebaerl, vicaire NVestvIeleren. NOUVELLES DIVERSES. Les courses de chevaux d'iseghem au ront lieu mercredi prochain. Oncultive chaque année, en Belgique, environ 700 heclai es de tabac, qui donnent un rendement ayant une valeur approxi mative de 2,000 francs par hectare, soit 1,400,000 francs. Nous possédons, comme on saitenviron 2,500 communes. Or. si nous parvenions seulement faire cultiver deux hectaresdecetle plante parcommune, nous aurions pour les 5,000 hectares une production d'une valeur de 10.000.000, production qui servirait nos besoins. L'importation des tabacs en Belgique correspond annuellement une somme de huit millions, tandis que l'exportation n'atteint pas deux millions. C'est donc un tribut de plus de six millions que nous payons l'étranger. Un journal rectifie ainsi qu'il suit les renseignements qui ont été publiés au su jet do la revue des fêtes de septembre Toutes les troupes qui, outre la garnison delà capitale,devrontêtre passées en revue arriveront Bruxelles le 27 septembre, dans la matinée, sauf 5,000 hommes de l'artillerie et de la cavalerie. Ceux-ci pré céderont leurs camarades de vingt quatre heures peine, et camperont au Champ des Manœuvres dans la nuit du 26 au 27. Aussitôt débarqué Bruxelles, le 27 au malin, le gros des troupes se dirigera vers le Champ des Manœuvres, où, dix heures précises, le Boi passera en revue toutes les forces rassemblées. On compte que la re vue ne durera pas plus d'une heure. A onze heures commencera le défilé, qui, d'après les prévisions des organisateurs prendra environ trois heures, une heure par 10,000 hommescar. ainsi que nous I avons annoncé, 30,000 soldats seront, ce jour là, réunis Bruxelles. Immédiatement après le défilé, les trou pes étrangères la garnison de Bruxelles quitteront notre ville pour regagner leurs garnisons respectives. Il n'y aura pas de logements militaires chez les habitants de la capitale et des fau bourgs, ni pour les soldats ni pour les offi ciers. Il n'est pas question non plus de loger au dépôt de mendicité de Cambre l'infan terie qui ne pourrait trouver place dans les casernes <le la capitale. Enfin, il n'est pas question davantage de cantonner dans un rayon de quinze kilo mètres la cavalerie et l'artillerie. Toutes ces troupes partent après le dé filé, dans la journée du 27. Il paraît que les infanticides se mul tiplient dans l'arrondissement d'Audenar- de une instruction judiciaire s'y poursuit contre trois mères dénaturées, prévenues d'avoir tué leurs enfants. (Patrie.) Un horrihleaccidentest arrivé vendredi au chemin de fer près d'Alkmaar (Hollan de). Au moment où un train allait passer un endroit où la voie coupe une roule vi cinale, un cultivateur et sa feramè, voyant la barrière ouverte, se sont engagés tran quillement sur la voie ferrée, avec une charrette attelée d'un cheval. Le convoi est arrivé en ce moment en un clin d'œil la charette était mise en mille pièces et ses débris lancés au loin. L'homme et la fem me ont été tué sur le coup. L'administration du Bureau Veritas de Paris vient de publier son sixième bul letin maritime de l'année 1869. Ce bulletin constate que le nombre des navires perdus totalement pendant les mois de juin et juillet s'est élevé 245, savoir 120 navires anglais23 allemands20 américains 19 français, 8 hollandais, 7 norwégiens, 5 da nois, 5 italiens et 38 navires de différents pavillons. Dont 21 vapeurs, 17 navires condamnés, 21 navires supposés perdus corps et biens par suite d'absence de nouvelles On vient de faire Cherbourg des expériences fort heureuses bord de la canonnière affût de M. Farcylieutenant de vaisseau. Elle a pris le large, ayant son bord un canon se chargeantparla culasse et lançant des boulets de 300 livres. Le tir a eu lieu toute vitesse, et la ca nonnière affût tournant sur elle même au moyen de ses deux hélices, a pu ouvrir le feu en quelques minutes sur tous les points de l'horizon. Un escadron de ces canonnières affûts, lancées en tirailleurs contre une flotte cui rassée, devant l'entrée d'une rade, peut, avec sa formidable artillerie, ou détruire celle flotte ou la maintenir hors de portée de canon. Ces canonnières peuvent également s'embarquer sur des bâtiments cuirassés, et, mises l'eau devant une ileuve. en forcer l'entrée et favoriser un débarque ment. La fièvre aphtheuse, vulgairement appelée cocotte, vient de se déclarer d'une manière assez intense en Suisse, dans les cantons de SoleureBâle Ville et liàle Campagne. Il suffira de prévenir les mit 'ateurs et marchands de bestiaux de l'exis tence de la maladie dans les localités sus- désignées, pour qu'ils évitent d'acheter des

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1