D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53rae Année. N» 5,42 0. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Le déret impérial qui mel en vigueur les changements apportés la Constitution de l'Empire français parle sénalus consulte vient de paraître au Journal officiel. C'est du 8 septembre, jour de la signature du décret, que datera pour la France cette nouvelle ère constitutionnelle. L'Empereur ne s'est pas rendu avant- hier Paris mais il s'est promené en voi ture dans les environs de S'-Cloud. L'indisposition de l'empereur des Fran çais a remis en question le voyage depuis longtemps annoncé de l'impératrice Eugé nie en Orient. Le départ de Sa Majesté ne s'elTectuera, s'il a lieu, qu'après le complet rétablissement de Napoléon III. En atten dant, les préparatifs se continuent tant en France qu'à Constanlinople et en Egypte. Ou pense qu'en tout cas celle excursion sera limitée une vingtaine de jours, la Suisse et l'Italie ne figurant plus au pro gramme. Par contre, il serait question d'une visite du prince impérial dans quel ques villes du centre suivi d'un séjour en Suisse, au château d'Arenenberg. Une tentative d'insurrection s'est pro duite Madrid dans la soirée de mardi. La garde du ministère de l'intérieur, qui jus que là avait été confiée aux volontaires de la liberté, leur ayant été retirée pour être donnée des agents de police, une centaine de volontaires sont desceodus des faubourgs et ont repris possession de ce poste. M. Hivero a dû faire occuper militairement la Puerla del Sol, et ce n'est que devant ce déploiement de forces que les insurgés ont fait retraite le lendemain malin. Quel est le sens politique de celle échauffourée N'est-ce que la conséquence d'une mesure vue de mauvais œil par les volontaires de la liberté? ou doit-on y voir une menée de parti? Nous l'ignorons encore, et tout ce qu'on peut conclure de cette prise d'armes, c'est que l'insurrection n'a pas encore dit son dernier mot dans la péninsule. La Gazette de Madrid publie un décret qui range les évèques espagnols en trois catégories. D'après ce décret, une circu laire de félicitations doit être adressée aux quarante et un évèques qui composent la première catégorie. On remerciera ces pré lats d'avoir contribué au rétablissement de Tordre public conformément aux instructions de M. Zorilla. Les réponses des treize évèques de la seconde catégorie seront renvoyées au conseil d'Étal, afin que ce conseil décide s'il y a lieu d'intenter ces prélats récal citrants une action au criminel devant le tribunal suprême de justice. Quant aux deux évèques qui forment la troisième catégorie, le ministère public sera chargé de les poursuivre. Nous avons des informations de Con stanlinople du 1" et du 3 septembre, rela tives au diiïérend turco égyptien. Elles sont quelque peu contradictoires, les unes présentant la nouvelle lettre du grand- vrzir au vice-roi comme un ultimatum ri goureux les autres préendant qu'AIi- Pacha, après s'être couva ncu de la non- existence des projets auxquels on l'avait lait croire, et qu'il avait voulu déjouer par un coup hardi, a le plus vif désir de termi ner amiablement le différend. La Corres pondance provinciale de Berlinqui est le principal organe officieux de M. de Bis mark, et qui a l'habitude de calculer la portée de ce qu'elle dit, constate a une certaine tension dans les rapports du Sultan et du khédive mais elle fonde sur l'accord unanime des grandes puis sances l'espoir d'une solution pacifique. Cet accord semble naturel, aucune puis sance n'ayant en ce moment intérêt réveiller la question d'Orient. Nous lisons dans le Progrès d'Ypres L'Étoile a publié uo article qui a élé repro duit par la plupart «les autres journaux et qui con tient les renseignements les plus erronés sur le dé cès de M. et M1"" Merghelynck. Aiosi, il n'est pas exact que Mr Merghelynck composait lui même la recette de ses médica mentsni qu'il ait reçu le soir même de sa mort une fiole renfermant une potion calmante pré parée par un pharmacien de Paris et dont il aurait pris une cuillère. Cette «ersion est de pure invention. Voici les faits tris qu'ils sè son' passés Mr M M™' Mer(»belf««-.k étaient sujets des accès de fiè vre et prenaient depnis de longues années de la quinine qu'ils fesaienl venir directement de Paris. Le vendredi, 27 août, ils avaient reçu sept bou teilles qui étaient censées contenir de cette sub stance. Dans la soirée do samedi, M. Merghelynck eu prit cirtq décigianimes eu pilules et succomba quelques instants après le lendemain dimanche, vers midi, M"" Merghelynck en prit la même quan tité en poudre et subit presque instantanément le sort de son mari. Le lendemain, les enfants ayant cru remar quer sur les cadavres quelques symptômes d'em poisonnement, firent part de leurs soupçons la jostice et celle-ci ne tarda pas k acquérir la con viction que les fatales bouteilles contenaient au lieu de quinine, no poison des pins délétères et des pins subtils, que l'on suppose être de l'hydro- clorate de strychuioe. Voila les faits dans tonte leur vérité les bou teilles venaient d'ailleurs d'un des établissements pharmaceutiques de Paris, les plus eu renom et elles portaient sur leur étiquette: hydroclorate de quinine, avec la firme de la maisou. Ces bonteilles ont élé remises k la justice qui les 1 envoyées k Gand, pour être analysées par des professeors de l'Université de cette ville. En attendant qoe nous connaissions le résultat exact de cette analyse, nous engageons les jour naux k n'accueillir qu'avec une extrême réserve les différentes versions qui pourraient lenr être adressées dans on bat malveillant ou intéressé. L événement est assez malheureux pour que la presse n aille pas ajouter k la douleur des deux fa milles, en dénaturant les circonstances qui ont ac compagné cette terrible catastrophe. Communiqué Le Moniteur publie le règlement du tir international de 1869 et la nomenclature des prix qui y seront décernés. Le 24septembre, neuf heures du malin. une salve de cinq coups de canon annon cera l'ouVerlure du tir. Le concours commencera immédiate ment après, pour être clôturé le 4 octobre, 5 heures. Chaque jour, un coup de canon annon cera l'ouverture du tir huit heures, la fermeture midi, la réouverture une heure et la clôture six heures. Une intéressante cérémonie religieuse a eu lieu Zonnebeke dans les propriétés de Mademoiselle Amélie Vandamme; il s'agis sait de la bénédiction de la magnifique chapelle que celte pieuse demoiselle a fait reconstruire et agrandir. Tous les parents, beaucoup d'invités de la ville et tous les campagnards des envi rons assistaient cette cérémonie qui n'a pas duré moins d'une heure. C'est M. le doyen d'Ypres assisté de MM. les curés de Zonnebeke, de S'Jacques d'Ypres et de trois autres ecclésiastiques qui a procédé la bénédiction de ce nou veau lieu de recueillement. Dans une improvisation fort brillante, M. le doyen a répété les paroles de Dieu Ce temple était devenu trop petit pour con- tenir tous les fidèles qui viennent implo- rer l'intercession de ma douce Mère; vous avez agrandi ce temple, vous avez p accompli là un acte des plus méritoires. Le doyen continuant dit: la pieuse pro priétaire de ce lieu semble avoir été inspi rée en agrandissant ainsi la petite chapelle qui depuis un temps immémorial a attiré un nombre inombrable de pèlerins qui viennent chaque jour invoquer la Sainte- Vierge, pour les préserver ou les guérir des fièvres. Les.deux charmantes petites filles de M. le juge de paix Soene, sont venues offrir deux jolis bouquets la Vierge et lui ont adressé un fort joli compliment prière. Toute l'assistance était émue en enten dant ces chers chérubins s'adresser ainsi avec tant de tact la Mère de Dieu. Le doyen les a fort gentiment complimenté. Après la cérémonie les invités se sont réunis la campagne de la demoiselle Amélie Vandamme ou un somptueux repas leur a été servi. Toutes les personnes qui ont eu le bon heur d'assister cette jolie fêle religieuse, en conserveront, nous en sommes convain cus, les plus doux souvenirs. NECROLOGIE. Le précepteur du comte Jean Mastaï, le vieux père Emilio Favi, mineur conventuel qui vivait encore Assia. vient d'y mourir après avoir eu, dit la Gazelle du Midi, la consolation de voir son élève s'asseoir dans la chaire de saint Pierre, et après avoir assez longtemps vécu pourassister la con vocation des assises universelles de l'Eglise catholique par celui auquel il expliqua, le premier, ce que c'était qu'un Concile. NOUVELLES DIVERSES. Le très révérend Père Clement de Sainte.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1