D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53me Année. Samedi 18 Septembre 1869. INT° 5,422. «-L1 ■Be-eggggBg*'^""" LE PBOPÂGATEUB FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. - -• RENTE POLITIQUE. Pendant que le Journal officiel s'obstine garder le silence le plus absolu sur la sauté de l'empereur des Français, les jour naux officieux et autres donnent ce sujet des détails circonstanciés qui ne laissent plus de doute sur l'amélioration constante et progressfve de l'état du souverain. A ces détails ils ajoutent que l'entrevue ac cordée mardi au maréchal Prim a duré plus d'une heure, et que le maréchal en est sorti pleinement satisfait, ce qui veut dire, prétend on, qu'il emporte la promesse d'une neutralité absolue. On annonce de Madrid que les difficultés avec les États Unis relativement Cuba Sont en bonne voie d'apaisement. Le gou vernement américain a donné une preuve de ses bonnes dispositions en donnant la chasse un bâtiment flibustier destina tion de Cuba. Ce navire a été capturé et conduit New-Bedford. Une correspondance de Vienne nous apprend que, dans le voyage d'agrément qu'il fait en ce moment, le comte de Beust n'est accompagné de personne et ne pren dra aucune part la direction des affaires pendant tout le temps de son absence. Ce cas se présente pour la première fois depuis ?ue M. de Beust est la tête des affaires trangères; dans ses voyages antérieurs, il était toujours accompagné d'un petit étal- major de fonctionnaires, et il entretenait, «u moyen de courriers, des relations inces santes avec ses bureaux. Les journaux prussiens commencent parler d'un rapprochement entre les cours de Berlin et de Vienne, et même d'une en trevue prochaine des deux monarques qui ne se sont pas vus depuis 1867, c'est-à- dire depuis le jour où l'empereur François- Joseph, allant l'Exposition de Paris, s'est rencontré avec le roi Guillaume la sta tion d'Oos. Le roi Guillaume continue passer en revue ses bonnes troupes prussiennes. Il leur adresse tout propos de longues ex hortations leur répétant sans cesse qu'au cas échéant il espère lés retrouver aussi vaillant qu'autrefois. Le Roi est en ce mo ment Kœnigsberg, où il a prononcé jeudi une nouvelle allocution. Il a dit qu'il n'était jamais venu Kœnigsberg sans y avoir éprouvé des émotions particulières. Sa Majesté a parlé de son couronnement ajou tant qu'il fallait considérer ce fait comme un signe qu'une couronne, par la grâce de Dieu, est destinée tourner au bonheur du peuple. Nous avons annoncé, il y a quelques jours, que les populations du Schleswig septentrional s'étaient décidésà pétitionner au sujet de l'article 5 du traité de Prague, qui continue demeurer une lettre morte, au grand déplaisir des habitants sur les quels pèse la domination prussienne. Une pétition signée par soixante-neuf patriotes, au nom de tous les Danois du Schleswig septentrionala été adressée au roi de Prusse. Les termes eu sout énergiques et fermes. Le bondroitest du côtédespétition naires. Malheureusement, la force est de l'autre côté. Nous suivons avec intérêt le prince Char les dans son itinéraire. Son Altesse est partie avant hier de Munich pour se rendre en Suisse.Te prince Charles, nous dit-on, voyage incognito, sagement, s'assuranl, dans tous les pays qu'il parcourt, de la bienveillance de ses hôtes; maintenant, il va en Suisse pour retrouver ses parents. Puisque le prince est en Suisse, nous l'engageons éviter soigneusement les con grès qui y tiennent leurs grands jours; il ne pourrait y puiser, sur l'art de gouverner ses sujets, que des notions bien incomplè tes, ou tout au moins bien imparfaites. Les avis de Lima parvenus Plymouth, et dont un télégramme nous fait connaître la substance, indiquent que l'audace des Péruviens et leurs ressentiments contre l'Espagne croissaient avec les embarras inextricables où ils croyaient la régence de Serrano. Le président du Pérou, s'ins- pirant des griefs de la république et de l'animositédu peuple contre les Espagnols, a non-seulement reconnu le titre et les droits de belligérants aux insurgés de Cuba, mais encore l'indépendance de l'île. Le gouvernement des Etats-Unis se mon tre plus réservé: il croit utile sa politique de garder encore quelques ménagements envers la pauvre Espagne, quoiqu'il ne perde pas de vue le but atteindre. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M"' révêqoe de Bruges vient de nommer; vicaire Autryve, H. Bierrevicaire Eeghem; vicaire Eegbera, M. Sengier, vicaire Autryve. NOUVELLES DIVERSES. De prodigieuses quantités de fruits non mûrs et qui ont été abattus par l'ouragan de dimanche et de lundi derniers sont amenés aux marchés des diverses, villes et communes. Pour certains de ces fruits, il serait peut être bon, dans l'intérêt de la santé publique, de prendre les mesures que comportent les circonstances. Mardi, vers 5 heures du matin un in cendie a réduit en cendres Autryve, une grange et une étable, appartenant aux en fants Van Calemofit, cultivateurs audit lien, 600 gerbes de seigle, 250 de froment et deux vaches sont également devenues fa proie des llammes. La perte est évaluée 1.000 fr. environ, couverte par une société d'Assurances, de Bruxelles. On écrit de la Panne Le violent oura gan qui a sévi sur nos côtes a fait atterrir a la hauteur de la Panne, dans la nuit du 12 au 13, une barque de commerce dont les mâts seuls étaient visibles ce matin marée haute. La mer. en se retirant, per mettra de constater l'identité du navire. On a lieu de croire par les caries et les pa piers recueillis sur la plage que c'est un brick anglais; il est brisé daus le sens de sa longueur. L'équipage n'est plus bord, il est craindre qu'il ait péri. On écrit de la Panne, le 14: t Le navire qui a échoué le 15 septembre sur les côtes de la Panne est, d'après l'inscription que porte l'une des paves trouvées au bord de la mer, le trois-mâls barque anglais Pride of the Ganges. Il est partagé en plu sieurs parties mesurant chacune 50 mètres de longueur. On n'a jusqu'à présent aucun indice de sa gargaison, ni aucune nouvelle de son équipage. On écrit de La Panne, 16 septembre v Nous apprenons que l'équipage entier du trois mâts Pride of llie Ganges, a été re cueillie par le bateau pilote de Dunkerque quelques moments avant le naufrage. Le Pride of the Ganges, capitaine Robert Jones, avait un chargement de guano en desti nation de Dunkerque. Il s'est brisé sur les bancs en face de ce port. On écrit de Furnes, 13 septembre Une goélette a été jetée la cote dans les brisants près de Coxyde. Il n'y avait plus d'équipage bord. On écrit de Bruges L'ouragan qui a sévi toute la journée de dimanche et qui a repris le lendemain, a occasionné de grands dommages dans notre contrée. o A Blankenberghe, les cabines des bai» gneurs ont été très maltraitées, beaucoup ont été détruites. Une souscription a été organisée par les étrangers pour venir au secours de ceux que l'ouragan a frappés. A lleyst, la véranda du kursaal a été enlevée. L'ouragan a sévisurunegrande partie du pays, mais Ostende la mer a été éton namment soulevée. Il n'y a plus de fortifi cations on a eu de l'eau jusque dans la ville. La Louise-Marievenant de Douvres et chassée par le mauvais temps, a manqué Feutrée du port et s'est heurtée l'estacadè où elle a eu quelques avaries. Les nouvelles reçues au Lloyd anglais estimaient 120 le nombre des navires qui ont péri durant la dernière tempête; plu- sieurs ceutaines de bâtiment ont gravement souffert. On lit dans le Courrier de la Meuse L'ouragan de dimanche passé a causé Heugbcm une mort accompagnée de cir constances singulières. Un petit garçon de 10 ans était en train de lier un fagot avec une corde fort longue. Le vent, qui faisait rage en ce moment, a tout coup enroulé ce lien autour du cou du pauvre petit, puis a exercé une telle pression sur la coide qu'il a déterminé la strangulation. Un vieillard de Louvois, célibataire endurci, qui vient de mourir l'âge de 75 ans, a voulu avant sa mort créer une sorte de prime au célibat. 11 avait déclaré qu'il laisserait 50 fr aux garçons du village lors de son enterrement. Ses héritiers ont tenu honneur d'accomplir cette promesse, et le legs a servi aux frais d'un banquet, en l'honneur du donataire. Les convives, ni mariés, ni veufs, tous célibataires, se sont séparés en souhaitant que les vieux gai çods du village imitent dans leur testament 1 l'exemple du défunt.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1