D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Les nouvelles d'Allemagne tendent à|dis- siper le fantôme d'une prétendue coalition coulre la France, dont il avait été question ces jours derniers. La Correspondance provinciale, de Berlin, donne les détails suivants sur le voyage du prince royal de Prusse. Le prince ira d'a bord Vienne, où il habitera, sur l'invita tion de l'Empereur François-Joseph, le palais impérial d'Hofbusg. Ensuite, il se rendra en Italie et s'embarquera sur la llerta. L'escadre de l'Allemagne du Nord l'accompagnera en Orient. Après un séjour de plusieurs jours Conslanlinople le prince se rendra par l'Asie-Mineure et la Palestine, Suez, où il assistera l'inauguration du canal. L'ab sence du prince sera de deux mois. Pen- dant'ce temps, la princesse royale visitera le Sud de la France et la Suisse française. D'après un journal de New-York, The World, les embarras de la Hussie dans l'Asie centrale seraient loin d'approcher de leur fin. Selon cette feuille, les tribus bel- liqueusesdeskirghizes.ausudd'Orenbourg, continuent d'être en pleine insurrection contre le Czar. Loin d'avoir été battues, comme l'ont dit quelques journaux mosco vites, elles seraient parvenues, au contraire, entourer complètement le fameux qua drilatère que les Busses ont établi l'est de la mer d'Aral; et on pensait que les troupes du Czar, dont le chiffre ne s'élève guère au Par arrêtés royaux du 28 septembre, sont promus dans l'ordre de Léopold 53me Année. No 5,426. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. Ladéclaration pacifique par laquellelord Clareodon a terminé lundi son discours la fêle agricole de Watford parait avoir fait une vive et heureuse impression en Angleterre tous les journaux de Londres y voient un gage certain du maintien de la paix le Daily News ajoute qu'on sent au langage du ministre des affaires étrangères d'Angleterre qu'il a dû recevoir lui même l'assurance d'engagements pris, et peut être de garanties données pour que la guerre soit évitée. Le Morning Post trouve la confiance de Lord Clarendon amplement justifiée parla situation de la France. Il considère comme des symptômes très-favorables le rétablis sement de la santé de l'empereur, la tran- quilité de la France et le départ de l'Impé ratrice pour un long voyage en Orient. Il traite de pures folies toutes les conjectures qui ont été faites propos d'une régence et d'une abdication. Le sens commun suffît, dit il. pour faire comprendre que l'empe reur Napoléon poursuivra sa mission aussi longtemps qu'il lui restera un souffle de vie et n'abandonnera le pouvoir qu'au mo ment où son existence s'éteindra. L'idée de remettre le sceptre un enfant en restant néanmoins son principal conseiller est une véritable absurdité, qui n'a pas même pu se présenter l'esprit de Napoléon III, car c'eût été exposer sa personne et sa dynastie ces attaques du ridicule, qui ne sont nulle part plus mortelles qu'en France. L'Impératrice des Français a dû se met tre en roule avant hier pour l'Orient. delà de 2,000 hommes répartis dans les forteresses, ne pourraient pas résister longtemps aux attaques répétées de leurs ennemis. Les garnisons d'Orenbourg et de Rachkend seraient ainsi votées une des truction inévitable. Le journal américain ajoute que les Turcomans ont déroulé le drapeau vert, signal de la guerre sainte contre les Rus- qu'ils qualifient d'infidèles. Distribution des récompenses honorifiques dé cernées pour actes de couraye, dedévouement et d'humanité, quia eu lieu Bruxelles, dans le Temple des Augustinsle 24 Septembre 1869. FLANDRE OCCIDENTALE. - ARRONDISSE)!1 D'ÏPRES. Provost (Jeau Baptiste), batelier, Waroêlon. Le a3 juillet 1867, un enfant allait pe'rit dans la Lys Provost se jette l'eau et après avoir par couru, eo nageant, une distance de too mètres, il parvient le saisir 00 endroit où la rivière a une profondeur de 5 mètres et où le courant était très- rapide. Mais épuisé par les efforts qu'il a faits, il allait devenir victime de son dévooément, lorsque Schouteeten se jeta l'eau et pot les recueillir daDS une barque. Provost a déjà obtenu une mé daille eu argent pour un autre acte de dévouement. Médaille de 2° classe. ScHOUTEF.ten (Thomas), ouvrier, Warnêton. Médaille de 3' classe. Brunebl (Pierre), garçon meooier, Oostvle- teren. La fondre en tombant, le 8 octobre 1867, Oostvleteren, avait mis le feu un moulin Brooeel s'empresse d'éloigoer les tonneaux conte nant de l'huile qui brûlaient et parvient, en expo sant ses jours, se rendre ensuite maître do feu Bruneel a reçu de profondes brûlures dans cette circonstance. Médaille de 3* classe et 20 francs. Joestens (Ph.), brigadier de gendarmerie, Poperiughe. Il a sauvé un enfant qui se noyait, le 2 mai 1868, Woesien, dans on étang dont l'eau était profoode. Médaille de 3* classe. Aernout (Pierre), maçon, Elverdioghe. - Lors de I incendie qoi a eu lieu, le 20 février 1868, Elverdioghe, Aernout s'est exposé h des dangers réels pour se rendre maître du feu. Mé daille de 3" classe. Lannoy (Louis), couvreor en toiles, Wervicq. Le 18 mai 1868, un militaire déserteur, s'élant jeté dans l'abreuvoir tenant la Lys, Wervicq, était sur le point de périr, lorsque Lannoy, au risqne de sa vie, s'y jeta tout habillé et parvint après une lutte assez longue, a sauver le déserteur et le mettre en état d'arrestation. Médaille de 5e classe. Lernocld Wicart, architecte, Ypres. Un train do chemin de fer avait déraillé, le 21 décembre 1868 sur le territoire d'Houthem Lernould-Wicart oovrit la soopape de la locomo tive et, prévenant ainsi l'explosion de la chaudière, il sauva la vie plusieurs voyageurs. Médaille de 2' classe. V\ oestyn (Jean), maréchal vétérinaire, Zon- oebeke. Un incendie s'était déclaréle 2 décembre 1868, dans un atelier de menuisier, Zonnebeke; une partie du village était roeoacée de destruction; le vétérinaire Woestyn s'est élancé au milieu du feu et est patveno s'en rendre maître. Médaille de 2" classe. Herm an (Désiré), scieor de long, Zonnebeke. Il a également fait preuve de beaucoup de cou rage dans l'incendie du 2 décembre 1868, Zon- Debeke, et s'est dévoué pour en arrêter les progrès; il a reçu plusieurs brûlures. Médaille de 5" cl. De RuDDBR (Pierre), cantonnier, a Wervicq. Le 12 février 1869, il s'est distingué dans un incendie qui menaçait de détruire plusieors maison s d'ouvriers Wervicq et s'est exposé a des dangers réels pour combattre les progrès des flammes il a eo les cheveux et les maios brûlés. Médaille de 5' clasee. On lit dans le Progrès d'Ypres du 50 septembre Vendredi dernier la Société des Anciens Frères d'armes de l'Empire a rendu les derniers devoirs un de ses membres, le oommé Joseph Devos, charron au Verlooren-Hoeklez-Ypres qui lors du dernier ouragan a reçu sur la jambe oue partie d'un aibre, qui loi a occasiooné la gan grène et la mort. Devos était on brave, qui avait honoré le nom do soldat belge. Dans les armées du premier Empire, et en effet, dans sa carrière mili taire il eut une épisode bieo singulière, et peut-être uoique dans son genre. Soldat an 11* bataillou do traio d'artillerie, dans la campagne de 1812 1813, les français étaient en tetraite, la batterie dont Devos faisait partie, reçot ordre de défendre le passage d'un pool jusqu'à la dernière extrémité; pour retarder la marche de l'avant-garde ennemie, le commandant devaitun moment donnéen- clouer les canons, faire couper les allonges par ses hommes et les faire saover tonte bride vers l'arrière-garde française. Ce qui fut dit fut fait, le pont fut défendu avec ou courage inoui, et retarda pendant une beore le passage, quand de droite et de gauche des coups de fusils se déclarèrent et on s'aperçut par soile du passage de l'ennemi, que toute la batterie allait être tuée ou faite prisonnière. Le commandant fit eoclouer les canons, cooper les allonges, et donner ordre de foir toote vitesse. Malheureusement Devos n'ayant qu'un pied dans un étrier et son cheval se mettant au grand galop, par suite d'une blessure non cicatrisée la cuisse, la dooleur devint tellement forte, que Devos soc leqoel plus de cent fusils se déchargeaient, tomba terie et eut le bonheur de ne pas être tué. Se voyant perdu, il se leva, planta son sabre terre, croisa les bras, regardant son eonemi en face, prêt recevoir la mort. Les russes stupéfaits de tact d'héroïsme, de tant de coorage, cessèrent le feu, et le firent prisonnier. Mais inhumains, ils lui enlevè rent ses habits, le mirent presque nu, et de brigvde en brigade, le firent conduire avec d'autres jusqu'en Russie; lë il fut mis en prison et subit les plus dures privations, ou lui offrit du service eu Russie; il refosa ne voulant pas trahir sa patrie, les rigueurs son égard redoublèrent. Mais la paix de Paris étant conclue, Devos revint au foyer de famille. Quelle ne fut pas la stopéfaction de ses parents, alors qo'ils croyaient qu'il avait été tué, d'après des renseignements pris ses camarades qoi l'avaient vu tomber de cheval même un ser vice funèbre avait été fait pour loi. Après avoir vu la mort de si près l'on conviendra qu'il est mal heureux de mourir par suite d'où pareil accident. Communiqué ACTES OFFICIELS. Grands-Officiers MM. L. Dallait, peintte d histoire, membre de l'Académie royale de Belgique, et F. Fétis maître de chapelle du Boi directeur au Conservatoire royal de musique membre de la classe des beaux» arts de l'Académie royale de Belgique.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1