NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
Mgr l'évêque de Bruges a nommé vicaire
Boesinghe M. Deleu professeur au col
lège Saint Vincent de Paul, Ypres.
NÉCROLOGIE.
M. Lambin, chapelain de la cathédrale
de Brugesest décédé le 28 septembre
Warnêton, lage de 27 ans et 2 mois.
Lundi est décédé, Saint-Michel, M.
le baron Jules Jean-Baptiste de Serret
bourgmestre de cette commune, lage de
G6 ans.
NOUVELLES DIVERSES.
Les permissionnaires de plusieurs clas
ses de milice viennent d'être renvoyés dans
leurs foyers en congé illimité.
Le Roi a annoncé aux officiers supé
rieurs des volontaires anglais qu'il avait
l'intention de se rendre, accompagné de la
Reine, Windsor dans le courant du mois
de novembre prochain, pour passer quel
ques jours auprès de la reine Victoria.
Pour la première fois depuis l'appa
rition de la stomatite aphtheuse, il nous
arrive des nouvelles rassurantes: le mal
est disparu dans quelques localités des
provinces d'Anvers, de la Flandre occiden
tale et de Namur. Malheureusement, côté
decela,nousavons annoncerdenouveaux
cas en plusieurs endroits. Ainsidans la
Flandre orientale on signale comme ré
cemment envahies 5 communes, dans le
Luxembourg 4, dans la province de Namur
4 (512 bêtes) et dans le Hainaut 15. Les es
pèces ovine et porcine sont aussi tombées
malades dans la commune de Beho (Lu
xembourg). Enfin un nouveau cas de mort
a été constaté Chàtelineau.
La stomatite règne sur une assez grande
échelle dans le royaume de Saxe. Le der
nier bulletin qui nous arrive de ce pays ne
signale pas moins de vingt communes
comme atteintes dans la seule province
de Leipzig. Vu le caractère bénin et peu
dangereux de la maladie, le gouvernement
renoncé publier de bulletins officiels.
(Journal de la Société agricole du Urabant.)
Nous donnions l'autre jour, dit le
Courrier de la Meuse, une petite statistique
sur la seconde Chambre. On y compte,
écrivions nous, 54 docteurs en droit, 1 doc
teur en médecine, etc. Le typographe, pas
sant quelques mots, a rais 54 docteurs en
médecine. 54 médecins sur 80 membres
Il faudrait aller loin pour trouver une
Chambre composée de cette façon.
Oter les tâches faites par tes acides. Au
moyen d'un peu de carbonate d'ammonia
que ou d'alcali volatil dissous dans l'eau
on rend aux étoffes la couleur mangée par
un acide; parce que l'alcali du carbonate
se combinant avec l'acide répandu sur
l'étoffe, le neutralise et fait disparaître la
couleur rouge de la tâche.
La gloire et l'argentDu temps que
Napoléon n'était encore qu'officier d'artil
lerie, un officier prussien disait devant lui
avec beaucoup de suffisance Que ses
compatriotes ne combattaient jamais que
pour la gloire tandis que les Français se
battaient pour l'argent. Vous avez
raison, répondit Bonaparte, chacun se bat
pour acquérir ce qui lui manque d
FRANCE.
Paris, 28 septembre.
11 faut renoncer a peindre l'émotion qui règne
ici. Le crime de PaDtin est l'unique sujet des
coutersatious. Ce septième cadavre découvert
quelques pas des autres victimes a surexcité encore
la curiosité publique; mais, ainsi que je vous le
disais hier, il y a eu comme un soulagement dans
i'âtne de la population. Gustave Kicck est tombé
égorgé comme ses frèrescomme sa mère. C'est
nne victime que l'ou plaint ce n'est plus un
monstre qu'on maudit. Reste découvrir le père.
Plusieurs journaux d'hier soir aonoucent que le
huitième cadavre est retrouvé. C'est une nouvelle
prématurée. Les fouilles faites avec le plus grand
soin dans le champ Langlois et dans les terrains
qui l'avoisinent n'ont produit jusqu'ici aucun
résultat.
Le Petit Journal publie une dépêche de
Guebwiller en date d'hier dix heures du matin, di
sant que Haeusler, le beau-frère de Kinck, a été
maodé par la justice pour reconnaître uo cadavre,
découvert eotre Bollwillor et Cernay.
Le Petit Journal ajoute que tout porte k croire
qu'il s'agit do cadavre de Kiuck père.
Oo lit, d'autre part, dans la Gazette des Tri
bunaux de ce malin (i") Les corps des sept
victimes de Pantin ont été transportés vendredi,
dans quatre fourgons de la compagnie générale des
pompes funèbres, k la gare du chemin de fer dn
Nord, d'où ils ont du être dirigés, sauf contre ordre,
sur la ville de Roubaix, où ils doivent être inhumés.
Mgr. l'évêque d'Orléans a adressé la lettre sui
vante au R. P. Hyacinthe; elle est publiée par le
Français
Orléans, le 25 septembre.
Mou cher confrère,
Aussitôt que de Paris on m'eut appris ce que
vous étiez sur le poiut de faire, j'ai essayé, vous le
savez, de vous épargner a tout prix ce qui devait
être pour vous une si grande faute et uo si grand
malheur, en même temps qu'uoe profonde tristesse
pour l'Eglise; j'ai fait partir, k l'heure même et de
nuit, votre ancien condisciple et votre ami pour
vous arrêter, s'il était possible. Mais il était trop
tard; le scandale était consommé, et dès maintenant
vous pouvez mesurer, k la douleur de tous les amis
de l'Eglise et k la joie de tous ses ennemis, le mal
que vous avez fait.
Aujourd'hui je ne puis plus que prier Dieu et
vuos conjurer vous-même de vous arrêter sur la
pente où vous êtes, et qui conduit k des abîmes
que l'œil troublé de votre âme n'a pas vus.
Vous avez souffert, je le sais; mais, laissez-
moi vous le dire, le P. Lacordaire et le P. de Ra-
vigrianje le sais aussiont souffert plus que vous,
et ils se sont élevés plus haut dans la patience et
la force pour l'amour de l'Eglise et de Jésus Christ.
Comment n'avez-vous pas senti quelle iojure
voos faisiez k l'Eglise, votre mère, par ces prér
voyance accusatrices? Et quelle iojure k Jésus-
Christ, en vous plaçant, comme vous le faites,
seul en face de loi, au mépris de son Eglise!
Mais je veux espérer et j'espère ce ne sera
qu'on égaremeat passager.
Revenez parmi nous; après avoir donné au
monde catholique cette douleur, donoei-lui une
grande consolation et uo grand exemple. Allez
vous jeter aux pieds du Saiot-Père. Ses bras voos
seront ouverts et en voos pressant sur son cœur
paternel, il vous rendra la paix de votre con
science et l'honneur de votre vie.
Recevez de celui qui fut votre évêque, et qui
ne cessera jamais d'aimer votre âme, ce témoignage
et cesconseilsd'une véritable et religieuse affection.
f FÉLIX,
a Évêque d'Orléans, n
Le Journal des Débats, en publiant la tou
chante et admirable lettre de Mgr. l'évêqoe d'Or
léans au père Hyacinthe, l'accompagne de la
réponse très-courte et très-sèche qoe celui-ci y a
faite et qui est ainsi conçue
Monsieur,
Je sois très touché du sentiment qui vous a
dicté la lettre qoe vous me faites l'honneur de
m'écrire, et je sois très-reconnaissant des prières
que vous voulez faire pour moi; mais je ne peux
accepter Di vos conseils ni les reproches que vous
m'adressez.
Ce que voos appelez une grande faute com
mise, je l'appelle un grand devoir accompli.
Veuillez, agréer, monseigoeur, l'hommage
des seotimeuts respectoeux avec lesquels je de
meure, eu Jésus-Christ et en son Eglise,
Votre très-humble et obéissant serviteur,
Frère Hyacinthe.
Paris, 26 septembre 1869.
Plusieurs journaux racontent qoe le P. Hyacin
the aurait eu ces jours-ci une longoe conférence
avec Mgr. l'archevêque de Paris.
Cette noovelle est ixexacte. Le P. Hyacinthe a
eo, en effetun entretien avec Mgr. Darboy, mais
avant la poplication de sa lettre, et, si nous sommes
bien informés, rien dans cette conversation n'aurait
fait présumer k l'éminent prélat l'éclat qui allait
se produire.
Le jour même de la publication de la lettre du
P. Hyacinthe dans le Temps et dans le Journal
des Débats, l'ancien prédicateur de Notre-Dame
écrivit k Mgr. Darboy pour lui apprendre sa réso
lution. Malhenreusemeot, cette lettre, Mgr. l'ar
chevêque se trouvant k la campagne n'arriva qne
trop tard k son adresse, et Mgr. Darboy ne connut
la résolution do P. Hyacinthe que deux joors après
que tout était consommé.
Ou assure qoe l'éminent prélat a été très-dou
loureusement affecté par cet acte. [France.)
Bordeaux, 29 septembre.
Un incendie considérable a eu lien hier soir. Il a
été occasionné par l'explosion instantanée d'une
gabarre chargée de pétrole, mouillé en rade près
de Lormont. Des caisses de pétrole poussées par
les flots 001 communiqué a vecone rapidité effrayante
l'iocendie aux navires amarrés au quai.
L'incendie a duré toute la noit.
Vingt k trente gros navires ont été détruits. Le
chiffre des pertes est énorme. Il est impossible de
les évaluer encore d'une manière précise.
Jusque maintenant on signale seulement denx
hommes tombés k l'eau, dont on s'est Doyé.
Un terrible incendie vient d'avoir lieu dans le port de
Bordeaux. Voici les premiers détails communiqués aux jour-
uaux de Paris par le télégraphe
Bordeaux, 29 sept., 6 h. du mâtiné
Hier soir, six heures, une explosion instantanée de pé
trole a éolaté sur une gabarre monillée près de l'Ormout, en
rade de Bordeaux. Des caisses de pétrole enflammées, poussées
par le flot, ont communiqué le feu plusieurs navires.
o L'incendie s'est immédiatement propagé avec une rapidité
effrayante, et a gagné une quinzaine de navires. La combus
tion de ces navires était activée par une forte brise d'est. Les
chaloupes vapeur et les remorqueurs furent employés isoler
les uavires et multiplièrent leurs elforts, qui malheureusement
étaient impuissants.
Dans la nuit, l'incendie a gagné une vingtaine de navires.
La marée qui monte fait craindre de nouveaux dangers.
Le préfet, qui a été sur pied toute la nuit, a parcouru la
rade avec les agents du service de la douane, afin de présider
aux mesures propres amener l'isolement des navires. Il avait
requis alors les bateaux vapeur pour les employer aux tra
vaux d'isolement.
Bordeaux, 29 sept ,9 h. du matin.
Le préfet a parcouru de nouveau la rade ce matin avec le
capitaine du port et l'un des adjoints au maire, suivant les me
sures de précaution, afin de limiter l'incendie.
Des pompes placées sur tous les petits bateaux vapeur
travaillent éteindre les carcasses et les débris flottants, qui
présenteraient un danger grave la marée montante.
On a pu éteïudre l'iuceudie de trois navires qui avaient
échoué près du paquebot des Messageries impériales.
Il est encore difficile d'évaluer l'étendue du désastre;
mais il y a lieu d'espérer qu'il ne s'étendra pas davantage. Ou
évalue de 20 3o le nombre des gros navires qui sont perdus.
Jusqu'à présent, on ne signale que deux hommes tombés la.
mer, dout un seul se serait noyé.
Toute la nuit, la population de Bordeaux se pressait sur
les quais. Les autorités se sont multipliées pour présider aux
mesures qui pouvaient diminuer les désastres causés par l'in
cendie.
M. le ministre de l'intérieur était parti pour Paris dans
la soirée d'hier, peu de temps avant l'explosion qui vient
d'avoir de si terribles conséquences poui notre port.
Les pertes approximatives de l'incendie de Bordeaux
s'élèvent uu minimum de six millions.
De nombreux bateliers sout ruinés.
Paris, 3o septembre.
Les catastrophes se succèdent Hier, Bordeaux, où brûlent
viugt navires; cette nuit, l'hippodrome, ou vingt maisons s'a-
hîment en quelques heures daus les flammes.
Dans un rapport présenté k la Société d'agri
culture d'Iodre-et- Loire, et qui a trait k la rooille
du blé, M. de Taste a signalé, parmi les causes aux
quelles 00 attribue cette grave maladie, dans cer
taines contrées, le voisinage de l'arbuste appelé
communément épine-vinette, c'est-k-dire le vine-
tier. L'auteur de la communication citait, k l'appui
de cette opinion, d'ingénieuses recherches d'un
savant botaniste de Copenhague. M. OErested.
Cette circonstance avait d'antaot plus d'impor
tance que le rapport doot il s'agit s'appuyait sur la
persistance, depuis plusieurs années, de la maladie
de la rooille daos plusieurs champs de la commune
de Gbarobray, situés autour d'une pépinière com-
plantée presque exclusivement d'arbres verts, mais
antoorés en partie d'épines-vinettes. Or, c'était
aux aibres verts qu on faisait remonter générale
ment les causes du mal.