D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53me Année. No 5,430. REVUE POLITIQUE. concilier les droits souverins du Sultan avec les droits garantis au Ihédive par les firmans précités. i LE PROPAGATEUR FOI CATBOLÎÇIE. -- CONSTITUTION BELGE. L'impératrice des Français a débarqué mercredi Constantinople, et le Sultan lui a fait une réception splendide. Tout en prenant soin de déclarer que ce voyage n'a aucun but politique, ni au point de vue des chrétiens de Syrie, ui sous le rapport de la question égyptienne, la Turquie ajoute que le gouvernement ottoman est heureux de pouvoir témoigner sa sympathie la souveraine du pays qui est son plus ancien allié. N'était le mot ancien on pourrait voir là une allusion la guerre de Crimée. Tous les ministres de Napoléon III sont partis avant hier pour Compiègne, ainsi qu'on l'avait annoncé. On sait qu'ils doi vent y rester quelques jours pour arrêter, de concert avec le souverain, le programme de la session. A Paris, l'apaisement se fait de plus en plus dans les esprits, et l'opposition a ajourné la fin de novembre ses projets belliqueux. Une lettrede V. Hugo, est venue mettre le sceau la reculade, d'ailleurs fort prudente, des irréconciliables. Bien de nouveau de l'Espagne, si ce n'est une dépêche officielle faisant prévoir la soumission des insurgés de Valence. La Correspondance provinciale de Berlin SC fcliciie tics résultats qui ont clo obtonuo par le voyage Vienne du prince de Prus se elle prend acte de la réception cordiale qui a été faite par l'empereur d'Autriche au vainqueur de Sadowa, et elle espère pouvoir saluer bientôt la reprise des an ciennes relations amicales et intimes entre les deux gouvernements et les deux pays. C'est, paraît il, le 26 novembre que l'Em pereur d'Autriche se mettra en route pour Constantinople. Il partira de Pesth et se rendra Varna par la voie du Danube. S. M. trouvera dans ce port une escadre autri chienne sur laquelle elle s'embarquera avec une nombreuse suite. Le comte de Beust, le comte Andrassy, le ministre du com merce M. Plener et le baron Hoffmann, chef de section au ministère des affaires étrangères, accompagneront l'Empereur. Il n'est pas douteux que toutes les gran des affaires seront ajournées pendant ce temps. L'arrivée de l'impératrice des Français Constantinople a devancé l'accord que l'on espérait voir s'établir entre le Sultan et le vice roi d'Egypte. Toutefois, nous ap prenons par le Mémorial diplomatique que la dernière difficulté restant aplanir est en voie de solution. Les grandes puissances ayant été unanimes juger que les exigen ces de la Sublime-Porte touchant l'obliga tion imposer au khédive de soumettre régulièrement le budget de l'Egypte l'examen du Sultan et l'interdiction de ne pas contracter de nouveaux emprunts sans l'approbation dusuzerainélaient contraires l'esprit et aux dispositions des firmans impériaux de 4841 et de 4867la Porte a été déterminée céder aux remontrances pressantes des cabinets. On a donc élaboré Constantinople un arrangement qui pût NECROLOGIE M. Franklin Pierce, anciai président de la république des Etats Uni, est mort le8 octobre, Concordia. NOUVELLES DIVERSES. Une exposition agricole s'est ouverte aujourd'hui en cette ville. C'est dans les Halles qu'elle a été installée et elle compte entre autres, une remarquible exhibition de lins et de tabacs. Pendait la durée de l'exposition la salle écheviiale, nouvelle ment restaurée, sera ouvere au public. Jeudi, un déplorable nalheur est ar rivé Erpe. Le fils de Ch. Claes, enfant de 9 ansconduisait une vacie la pâture. Chemin faisant, il mangeaii une grappe de raisin. L'animal s'étant effrayé, on ignore quelle accasion, le pauvre enfant, qui s'était ceint les reins au roeyen de la corde qui retenait la bête, a été renversé et traîné le long de la voie publique jusqu'à proxi mité de la ferme de ses parents. Quand on est accouru pour le relever, il ne donnait plus signe de vie. Uue nouvelle grève vient de se décla rer uans te uoucnanl ne tuons. Les ouvriers des deux fosses des 24 Actions, au nombre de 800 et ceux de la fosse HaufQile du Le vant du Flénu, au nombre de 460, ont refusé depuis hier de se mettre au travail. La chasse aux sangliers sera fruc tueuse cette année. Nos Ardennes sont parcourues par des bandes de ce gibier destructeur. Un chasseur liégeois qui ha bite Bande, lez-Marche, a tiré en un jour trois sangliers, dont deux très forts. La stomatite aphtheuse vient encore de se propager dans plusieurs communes du Luxembourg. C'est ainsi qu'à .Messancy, cent bêtes cornes, au moins, en sont at teintes Villers-devant Orval, 40 vaches et 23 moutons Izel, 10 vaches Tinti- gny, Bellefontaine, Etalle et Buller, un grand nombre de ces bêtes sont aussi ma lades. En revanchecette maladie a presque complètement disparu d'Aubange. La grande migration des oiseaux a commencé depuis quelques jours. Les alloueltes et les buses sillonnent le ciel, les grives se montrent nombreuses dans nos bois, et on signale déjà l'apparition des bé casses. Noilà du plaisir pour les amateurs de chasse et de tenderie. On commence enfin rendre justice aux lapins. Plusienrs journaux scientifi ques se livrent depuis quelque temps de profonds calculs pour nous prouver que, dans un temps donné, la gibelotte de lapin remplacera avautageusementpour la bourgeoise les côtelettes de mouton, les roost beefs, les éclanches de veau et autres friandises qui menacent d'être, dans un prochain terme, uniquement réservées aux millionnaires. Il y a une vingtaine d'années, un homme de lettres avait déjà publié un volume destiné nous prouver que la meilleure manière de se faire trois mille francs de revenu était d'élever dans un tonneau deux lapins de sexe différent; mais on prit ce livre pour le rêve d'un philanthrope en délire, et une foule de bourgeois continuè rent ne pas jouir d'un revenu de mille écus. Un savant revient aujourd'hui sur ce su jet mais il se garde bien de faire un appel la cupidité des sots, c'est leur sensua lité qu'il s'adresse il ne leur promet pas trois mille francs, mais trois milles gibe lottes de revenu. Comme il est physiquement impossible qu'un homme seul mange trois gibelottes en douze mois, il s'ensuit que les gens qui se livreront l'élève du lapin deviendront forcément bienfaisants et inviteront dîner tous ceux de leurs voisins qui n'auront pas de crédit chez le boucher. Les feuilles qui tombent n'ont guère été utilisées jusqu'ici elles ont seulement fourni des sujets la poésie. Cependant, il y aurait un parti fort utile en tirer. Les feuilles sont, en effet, une des matières or ganiques les plus propres fournir de l'humus, et c'est d'elles que provient, en p«*ctlQ U fortililo du SUl doc foi c-to dôfli chées. Comme toutes les parties herbacées des végétaux, elles peuvent être mélangées au fumier, et quelques fermiers les em- ployent avantageusement en guise de li tière. Elles peuventêtre également utilisées pour paillis dans quelques cultures, et en trer dans la composition des terreaux pour les jardins. Un agronome recommande de mélanger les feuilles, les fruits pourris, la cendrede bois, de suie, et de laisser le tout se consu mer en tas pendant deux ans pour fumer ensuite le pied des pommiers, des poiriers, des pruniers et de cerisiers. Les gens de la ferme sont en ce moment fort occupés aux labours et aux semailles d'automne et n'ont guère le temps de ra masser les feuilles, mais les femmes, les enfants, peuvent se charger de cette be sogne dans les bois de haute futaie, la lisière des tailli#dans les vergers et les avenues, il y a une ample moisson faire et sur laquelle il convient d'appeler l'at tention. On écrit de Steenbergen Le pavs est en émoi par suite d'une tentative d'em poisonnement commise sur toute une la- mille. Deux femmes s'étaient prises en haine Dinterloord leur haine se com muniqua leurs maris; l'un des deux, valet de meunier, porta chez l'autre de la farine mélangée d'arsenic l'autre man gea du pain fait avec cette farine, et sa famille en fit autant. La nuit suivante, tous les symptômes de I empoisonnement par l'arsenic se déclarent. On songe ce que Ion a mangé; le médecin appelé se sou vient d avoir vendu de l'arsenic au valet le bruit court aussitôt que celui ci est le coupable. En a[ prenant ces rumeurs, le m.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1