FRANCE.
poisonoeur veut se couper la gorge et se
fait une grave blessure. Mais on l'empêche
de consommer le suicide.
On a appliqué un appareil sur la plaie
et l'on a transporté le prévenu la maison
d'arrêt de Breda. (Courrier de la Meuse.)
Le ISieuive Rollerdamsche Courant re
late un fait qui vient de se passer Bru
xelles et sur lequel -les journaux ont gardé
un silence complet.
Un pauvre ouvrier hollandais, établi
Bruxelles, obtenait samedi l'autorisation
de conduire l'hôpital (il faut lire sans
doute l'hospice de maternité) sa femme
qui était sur le point d'accoucher. Celte
femme accoucha le jour de son entrée. Le
lendemain matin, le père reçut un avis de
l'administration de l'hospice, portant que
son épouse était décédée et serait enterrée
le lendemain. L'ouvrier était au désespoir.
Sa femme lui laissait, outre le nouveau né
trois autres enfants en bas âge. Il demanda
du secours sa sœur qui habite Utrecht et
qui se rendit immédiatement Bruxelles.
Elle suivait le convoi funèbre de sa belle-
sœur et partit en emmenant deux enfants
qu'elle prenaità sa charge. Il restait encore
deux autres enfants au pauvre ouvrier. Un
membre de sa famille qui habiteKosendael,
déclara qu'il se chargeait d'élever ceux là.
Ils allaient partir quand J. YV., ce sont
les initiales du nom de l'ouvrier hollandais,
reçut un nouvel avis de l'administration.
On lui annonçait que la femme décédée....
n'était pas la sienne! Il y avait eu confu
sion. La femme J. \V. se portait mer
veille ainsi que son enfant.
Voici une composition avec laquelle on lave et
ou dégraisse les étoffes, les draps, les soies et les
objets de laine Dans un litre d'eau de pluie, uoe
once carbonate de soude et une demi-ooce teinture
de benjoni, et laver au moyen d'une brosse très-
propre.
Le pied blessé. - Uoe fois Naooléo- •'ait dans
la cbambre de l'Impératrice pendant qu'on l'ha
billait. Il marcha sans le vouloir sor le pied de la
dame qui présidait la toilette, et se mit a l'instant
pousser tin grand cri, comme s'il se fut blessé lui-
même. Qu'avez-vous donc, loi demanda vivement
l'Impératrice. Rien répondit-il en partant d'un
éclat de rire; j'ai marché sur le pied de madame,
et j'ai crié pour l'empêcher de le faire, vous voyez
que cela m'a réussi.
Smith est malade. Le médecin lui administre
une potion, mais, sa grande horreur, il reconnaît
que par mégarde, il vient de faire avaler son
patient un bon doigt d'encre! Grand émoi!
Grand Dieu, Smith, s'écria le docteur en
rentrant avec précipitation dans la chambre du
malade, je vous ai donné de l'encre!
Ce n'est rien, répondit le patient, j'ai re
connu votre erreur, et...
Et?
J'ai avalé mon buvard!
Paris, i3 octobre.
On lit dans la France C'est hier, mercredi,
que l'Impératrice a dû arriver h Constantmople.
Voici, d'après une dépêche reçue dans la
matinée, les dispositions prises pour la réception
de l'auguste voyageuse
CowsTAiîTiKopLB, 12 octobre, soir.
Le grand vizir Aali-Pacha est aux Dardanelles,
où il attend l'arrivée de l'Impératrice des Français.
L'ambassadeur de France, M. Bourée, est aussi
aux Dardanelles. Il est Lord du stationnaire
français le Forbin.
L'amiral turc conduira l'escadre cuirassée,
composée du Mahmoudiéde VOsmaniè et de
1*Azizié, la rencontre de S. M. l'Impératrice.
On lit dans la Patrie Nous apprenons un
fait quis'il se produit aura une grande impor
tance politique. Oo assure que le Sultan, pour
faire hommage l'Impératrice des Français,
l'empereur d'Autriche et aux autres princes qui
out manifesté leur intention de se rendre en
Egypte, se proférait aujourd'hui de présider en
personne l'inëguration du cansl de Suez.
Le Sultan trait, dans ce cas, accompagné du
grand-vizir et ane suite nombreuse.
Paris, 14 octobre, 8 h. du matin.
Oc lit dans lbulletin do Journal officiel, sous
la date du i5 Une dépêche télégraphique eu
date d'aujourd'lii annonce l'arrivée de l'Impéra
trice Constantiople.Le grand vizir et M. Bourée,
ambassadeur devance auprès de la Sublime-Porte,
s'étaient portés tus Dardanelles a la rencontre de
Sa Majesté.
Le criimde Pantin. \oici quelques
renseignemeits empruntés au Figaro.
Des consltations médicales, il paraît
résulter que k mère et les deux premiers
enfants ont tués avec le même couteau.
Toutes leurs daies sont de même nature,
et une lame tassée trouvée sur le lieu du
crime corresiondant toutes ces plaies,
l'instruction m conclut que Tropmann
était seul pou tuer les trois premières vic
times, et qu'.-yant cassé son arme en exé
cutant celte fremière série de forfaits, il a
recouru la itrangulation et l'emploi de
la pioche peur immoler la seconde série
de ses viclimts.
Quant Tropmann, il a trouvé un sys
tème au moytn duquel il espère sauver sa
vie.
Il rejette tout le poids du crime sur
Kinck père et fils; quand on l'accule,
quand on lui prouve que ce qu'il dit est
insoutenable,alors il se lait et ne répond
que par de légers mouvements d'impatience.
Les personnes qui ont l'habitude d'ob
server les assassins daus la prison suppo
sent que Tropmann réserve ses aveux et
ses révélations pour obtenir, après sa con
damnation mort, une commutation de
peine.
D'ailleurs, il semble avoir toutes les
aptidudes criminelles; il a plusieurs fois
OApi ItuC lit/ vui.t uvju v V tu |ju^ii vuo 10 I v.- g I O t
de ne pas s'être livré la fabrication de la
fausse monnaie très-productive et relati
vement moins dangereuse.
Il a déployé dans la préparation de
l'aiTaire Kinck un talent de faussaire pro
digieux. C'est lui qui a fabriqué la procu
ration de Kinck père Gustave Kinck, et
s'il a omis plusieurs reprises de la revêtir
des formalités légales, c'est qu'il est beau
coup moins fort en droit qu'en écriture.
Toutes les pièces fabriquées par Trop
mann sont entre les mains de la justice;
la plus importante, la fause procuration
de Tropmann père, a été retrouvée sur
Gustave, qui paraît décidément avoir été
tué dans la nuit du 17 au 18 septembre.
Un pont sur le Pas-de Calais. On rêve
depuis la création des chemins de fer, la construc
tion d'un pont-railway qui relie la France l'An
gleterre. Celui dont le projet paraît avoir réalisé
le mieux le rêve est M. Charles Boutet, ingénieur.
Le pont serait établi sur une loogueur de 5o
kilomètres, dans une partie des plus resserrées du
détroit, entre le cap Blanc-Nez et Shakespeare-
Cliff. Il reposerait sur vingt-neuf piles, distantes
l'une de l'autre d'un kilomètre.
La nature s'est chargée d'avance d'élever les
culées sur lesquelles s'élèvera le pont, et dont le
niveau de i5o mètres convient parfaitement a
l'élévation. La nature de ces caps est crayeuse,
partant solide. Dans la mer, le fond est uni et si
bien nivelé que, sauf l'eau qui le couvre, ce serait
le terrain le plus propice un chemin de fer. La
profondeur, presque partout uniforme, est seule
ment son poiot-le plus élevé, de 48 mètres.
Ces conditions favorisent la pose des piles. On
sait combien elles sout difficiles planter dans le
fond de la mer, si ou se rappelle les difficultés et
les lenteurs qui ont entravé leur construction sur
le pont du Rhin de Kehl. M. Boutet a inventé le
système le plus ingénieux pour construite les bases
des piles l'abri de ces obstacles. Il a a sa dispo
sition des deux côtésun quai large où il fera
confectionner les assises des piles.
Mais le problème est de les transporter sur les
viDgt-ueuf points où elles doivent être réparties.
Voici comment il est résolu. Les fortes bases en
fonte sont entourées de bouées qui font équilibre
la lourdeur des matériaux. La marée montante,
près de laqoelle on dépose ces fondations se charge
de les soulever. On les remorque avec on bateau a
vapeur jusqu'à l'endroit désigné; les piles nageot
ainsi soutenues par les bouées, et quand elles son-t
arrivées leur place, il ne reste plus qu'à les faire
descendre dans le lit de la mer.
Voici encore une mesure habile pour modérer
ce mouvement une énorme bouée remplie d'air,
placée au centre se vide peu peu, et doucement
la fondation descend sur le sol; les bouées sont
détachées, et la base pèse terre de tout son poids
inébranlable. Par surcroît de précautions, des
crampons vissés sont soudés, indissolubles, au sol.
Si vous voulez une comparaison facile, figurez-
vous une pierre jetée dans l'eau mais soutenue
par une vessie gonflée d'air. Elle surnage, et, si
vous voulez la faire descendre doucementvous
faites dégonfler sans secousse la vessie, et la pierre
se pose successivement au fond de l'eau c'est
l'histoire de la bouée-maîtresse de M. Boutet, qui
porte la pile et qui la dépose ssds choc sur le sol
marin.
Mais le grand problème, c'est l'établissement du
tablier sur le poDt. Ordinairement, lorsqu'il s'agit
de poser entre les arches do pont les pièces de forge
qui les relient et qui supportent le plancher, il faut
installer au-dessoos un poDt provisoire qui per
mette le transport du fer et sa pose par morceaux.
Ce pont est déjà un grand travail et un obstacle
même sur on fleuve, et ou le redoutait encore plus
sur la mer.
C'est cette difficulté qu'a tournée très-heureu
sement M. Boutet; il installe tout de suite, avec
des bateaux les câbles principaux qui doivent
supporter le pont; oo écbafaude sur eux on pont
provisoire, et la trame des autres câbles, qui doit
compléter la largeur, est confectionnée ainsi d'une
manière sure et tout fait l'aise.
Nous parlions tout l'heure des grandes pièces
de forge qui, reliées ensemble, constituent les
ponts habituels des railways. L'ingéuieur a, pour
le pont international, renoncé ce système si lourd
h manier, et dont la solidité est incertaine.
Personne n'a étudié avec des calculs aussi précis
la comparaison des câbles avec les attaches solides.
Son câble en fil de fer, composé de boit fils,
parfaitement lisses et parallèles, entouré d'un
collier également eu fil de fer de la même épais
seur, parfaitement serré et tressé autour des fils,
est capable de toutes les résistances.
Ajoutez la facilité de transport et de maniement
de ces câbles, dont la texture du pont est composée;
ces câbles sont plus forts aux attaches du rivage
ils sont reliés dans toute sa longueur, de distance
eu distance, par d'autres câbles qui les traversent
et les unissent.
Aux points où la pression pourrait être la plus
forte, les câbles sont renforcés par d'autres; M.
Boutet a révélé un tact extrême dans sa démon
stration des lois les plus sensibles de la pression.
Un tablier de planches au-dessus et au-dessous
de cette espèce de sommier de câbles en fer est
vissé ensemble; on peut y établir facilement des
rails et même une voie pour les piétons, car la lar
geur du pont n'a pas moins de4n mètres, dimension
arrêtée pour résister aux veuls les plus violents.
Les piles ne feront pas courir de daDgers aux
navires; elles seront plutôt protectrices, car cha
cune sera surmontée d un phare. Si uu vaisseau
désemparévient se jeter couire une des piles, il
ne I endommagera pas et ne courra pas risque lui-
même d être brisé, car des câbles placés autour des
bases amortiront le choc des vaisseaux.
Eu attendant le succès espéré de son invention,
M. Boutet construit pour les rivières ces ponts en
fils de fer légers et simples établir, qui séduiront
certainement les communes traversées par des
rivières.
ANGLETERRE.
Il y a maintenant environ 3oo femmes portée