D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53me Année. No 5,431. Les députés de la gauche viennent enfin de publier leur fameux manifeste, dans lequel ils déclarent renoncer la manifes tation projetée pour le 26 octobre. Tout en protestant contre la prétendue atteinte portée la Constitution parla convocation plus tardive de la Chambre, les adversaires du gouvernement impérial s'abstiennent pour ne pas lui fournir un prétexte quel conque de se retremper dans une émeute. De leur part, c'est un aveu d'impuissance déguisé sous les dehors d'une attaque aussi injuste que violente. Nous remarquons que Raspail ne figure pas parmi les vingt signataires de celte pièce. Il ira donc seul frapper le 26 octobre la porte du Corps législatif. LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. - CO^TlTUTrON BELGE. -, - - - k -Mi!'' F—*-r r A'f.i i .i i,f i i i 11ii.U REVUE POLITIQUE. iï n'y aura décidément pas de change ments ministériels en France avant l'ou verture de la session. Le Journal officiel dément dans les termes les plus catégori ques tous les bruits répandus cet égard, et il donne en même temps l'énuroéralion des mesures qui seront proposées aux Chambres après avoir été examinées par le conseil d'État. Pendant que le sang coulait Valence, la commission de la Constitution se réunis sait Madrid, dans une des salles des Cor- tès, pour s'occuper de la loi relative l'élection du monarque. On se demande quel est le prince qui voudrait accepter de régner sur un pays si profondément troublé depuis un an, déchiré aujourd'hui par la guerre civile, et qui restera en proie aux insatiables ambitions de généraux dont on u'oubliera jamais la forfaiture et l'ingrati tude envers la reine Isabelle? I.e nouveau souverain serait peine monté sur le trône, qu'il aurait redouter les périls des pro- nunciamenlos. Le prince Charles de Roumanie, dont les pénégrinations travers l'Europe ont, dans ces derniers temps, fourni matière tant de conjectures, ne songeait guère aux alliances politiques dont on lui attribuait bien gratuitement le projet. Nous appre nons, en effet, que le jeune sonverain des Principautés danubiennes va contracter mariage avec nne princesse allemande sœur du prince régnant de Neuwied. Les fiançailles vienuent d'être célébrées au château de Monrepos. ACTES OFFICIELS. Par divers arrêtés en date du 18 de ce mois, les nominations suivantes ont eu lieu dans les différentes armes, savoir Dans le service administratif. Capitaine quartier maître de 2' classe, le capitaine quartier maître dc3"classe E. Van Doorne, du 4" lanciers. Dans le service de santé. Médecin de bataillon de 1" classe, le médecin de ba taillon de 2" classe G. Kempen, du génie. Médecin-adjoint, l'élève médecin soldé V. Logie. de l'infirmerie de Terraonde. Dans tinfanlerie Capitaines de 3* classe, les lieutenants Garnier, du 11' de ligne, détaché au dépôt delà guerre; C. Liebaertdu T id., détaché au ministère de la guerre G. Antony, des carabiniers, détaché au dépôt de la guerre. Dans la cavalerie. Capitaine comman dant, lé capitaine en second de 1'* classe F. Mignolel, de l'cole de cavalerie. Capitaine en second de2'classe, le lieu tenant H. Bindels, de l'école de cavalerie. Par arrêté royal de la même date, |e lieutenant d'infanterie en non-activité F. Laroye, est rappelé l'activité et nommé adjudant de place de 3" classe. NOUVELLES DIVERSES. Le journal de Chimie médicalede Paris, annonce que deux professeurs de l'école de pharmacie, accompagnés d'un commissaire de police, M. Barlet, ont été faire une visite chez l'expéditeur des médi caments qui ont causé la mort de M. et Mm' Merghelynck. d'Ypres. Parmi les médicaments importés en Belgique, ceux qui se débitent sous le ca chet du fabricant^ et qui n'ont pu par con séquent être vérifiés par les pharmaciens, ne donnant la Société pas plus de garan tie que ceux expédiés M. Merghelynck, il impprte que la nouvelle loi sur l'art de guérir donne sous ce rapport des garanties sérieuses au public. (Communiqué.}' On écrit de Jeraroapes, le 16 octobre Les ouvriers de la cour dite de Belle et Bonne et du puits dit l'Auflette, de la Société du Levant du Flénu, ont repris leur travail. Le calme le plus parfait règne au Bori- nage. Jeudi dernier, dans la matinée, un grand malheur est arrivé ad domaine de Breuillat, commune d'Augy (France). Ce malheur, causé par là foudre, démontre une fois de plus et jusqu'à l'évidence' le danger qu'il y a s'abriter sous les arbres; plus ils sont élevés, plus le danger est grand, puisqu'ils servent de conducteurs la foudre. Voici les faits Jeudi, il avait plu toute la matinée; quinze ouvriers des deux sexes, occuper arracher des pommes de terre dans un champ, n'avaient pas néanmoins lâché le travail. Cependant, la pluie redoubla eten même temps le tonnerre précurseur se mit gronder avec violence; alors presque tous les ouvriers déjà trempés au lieu de se réfugier au domaine, qui n'était guère qu'à 200 mètres environ, furent chercher un abri sous un gros noyer qui se trouvait tout proche comme chacun ne put y trouver place, ils se dispersèrent heureu sement le gendre de Julien le métayer ve nait de quitter la place, et en fuyant invi tait instamment sa femme le suivre. Au moment où celle-ci courait le rejoin dre il ne restait plus que cinq personnes sous le noyer. La foudre éclata tout coup sur I arbre avec fracas et toutes furent at teintes et renversées. La femme qui s'en- luyait fut elle même frappée violemmeut par derrière, mars le choc électrique a été sans conséquénce grave pour elle. On s'empressa de courir au secours des personnes renversées pêle mêle et ne don nant aucun signe de vie. Les deux premiers qu'on releva, deux hommes mariés, étaient roides morts. Leurs corps recouvraient des enfants qu'on croyaient également sans vié, mais par une espèce de miracle ils n'avaient pas même été atteints. Lorsqu'on releva la cinquième victime une jeune fille du métayerâgée de dix- huit ans, elle était privée de la parole et dans un état d'agitation incroyable. Transporté chez son père, elle a reçu tous lés soins que réclamait son état. Au- jôUrd'hUiMarie Julien est plus calme, mais sort cobps est inerte et la voix ne lui est pas revenue on dirait une cataleptique. Un des médecins qui ont assisté la confrontation de Tropmann avec ses victi mes la Morgue parlait hier de l'attitude de l'accusé devant ces cadavres horrible ment défigurés. Les journaux, dans leurs récits, ont constaté une tenue cynique et une grande résolution chez ce jeu ne homme de dix-neuf ans mais l'impression des as sistants ri'est pas la même. Tropmann était prostré, paraît-il, très hâve, très impres sionné; ses jambes flageolaient, et s'il n'a pas rétiré sa casquette, c'est qu'il était comme terrifié la vue de ces cadavres qui, sortis de la terre où il les avait enfouis venaient' lui rappeler son épouvantable forfait*. Ce rt'est que lorsqu'il est sorti de la Mor gue proprement dite pour entrer dans la petite salle attenante qu'il a repris une cer taine assurance et a recouvré la netteté de sa parole et la possession de lui même. Ces mots qu'on lui avait fait prononcer d'une voix ferme, en arpentant la salle d'un pas résolu. (C'est Mms Kinck, c'est Gus tave, c'est Henri...), il les a râlés plutôt que dits. (Monde illustré.) On parle beaucoup Poitiers, d'un crime affreux qui vient d'être commis sur une ligne de chemin de fer en construc tion, entre Saumur et Chinon Un voya geur, appartenant la maison M.. de Saumur aurait été assassiné dans sa voi ture, et son cadavre, couvert de blessures, aurait été jeté sur l'un des côtés de la route. Son cheval avec la voiture serait revenu seul Saumur, où la vue des taches de sang dont la voiture était couverte aurait fait présumer soit un accident, soit un cri me. La gendarmerie, prévenue, se serait mise immédiatement en quête, et aurait arrêté, dans un cabaret peu éloigné du lieu où le crime aurait été commis, cinq individus que l'on présume en être les auteurs. La justice informe. On lit dans le Cosmos: a Dans une conférence donné Salem (Etats Unis), le j docteur Upbam a fait tâter àses auditeurs le pouls de malades couchés dans le mo ment même quatorze mille de là, dans le City Hospital de Boston.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1869 | | pagina 1