O'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53me Â^iiée Mercredi 12 Janvier 1870. N<> 5,455. Un grand événement s'est accompli avantbjcr au Corps législatif de France. Le nouveau ministère entre résolument dan6 la voie parlementaire. Aussi, son pre mier acte a-tri! été de se mettre en commu nication avec les élus de la nation. M. Olli- vier a dit la Charohre, en des termes très-nets Vous connaissez nos doctrines, nos principes, nos opinions, nos aspira- lions et nos volontés; nous débattrons loyalement avec vous toutes les ques- tions soulevées, lorsqu'elles se présente- ront. Po%($$ftY|,d'kui» il suffit de dé- çlar.er qu£ npus resterons au pouvoir ce que nops étions avant d'y arriver. Ces paroles^ont été accueillies avec une grande sympathie par rassemblée. M. OUi.vier a promis ensuite que le nou veau ministère, travaillera avec constance la réalisation du programme qu'il s'est imposé, et il a fait un énergique appel la confiance du Corps législatif, confiance que l'Empereur lui a accordée avec une grande magnanimité. Ces derniers mots ont produit une impression des plus favorables sur les mandataires de la gran de nation. M. Olli vier a ajouté Il nous d faut la confiance de la Chambre, et le ministère la demande tous la ma- jorilé, le, cabinet sera reconnaissant de son appui l'opposition, il sera recon- a naissant de ses critiques. Plus de regrets, plus dè récrimina- b tions, s'est encore écrié l'orateur Il faut constituer un gouvernement national s'adaptanl la marche du progrès, de façon que la démocratie française voie se réaliser le progrès sans violence et la liberté sans révolutions. Un événement tragique vient de jeter l'émoi dans la société parisienne. Le prince Pierre Bonaparte a tué d'un coup de re volver un des collaborateurs de Rocbefort dans la Marseillaise M. Victor Noir, qui lui était député comme témoin dans une pro vocation en duel. II est juste de dire que le prince avait étc gravement insulté par le dit témoin, et que c'est celui-ci qui avait pris l'initiative des voies de fait. Telle est du moins la déclaration faite par le prince; mais d'après la version de la Marseillaise, c'est lui qui aurait été l'agresseur, et il aurait même tiré ensuite sur le second té moin, sans l'atteindre. Quoi qu'il en soit, le meurtre étant patent, le prince Pierre Bonaparte a été mis en arrestation, avec l'approbation du cbef dé la famille impé riale. La reconstitution du cabinet espagnol, qui est annoncée par le télégraphe, nous paraît peu sérieuse. Ce ministère ne pré sente aucune garantie de durée. Composé d'éléments disparates, les dissensions ne larderont pas éclater dans son sein et rendre plus profond l'antagonisme entre les trois nuances monarchistes qui guettent le pouvoir. Le dénouement, ou plutôt Je replâtrage signalé indique que Serrano, Prim et To- pete ne croient pas le moment venu de démasquer leur pian. Ils s'observeront donc encore pendant quelque temps et prolongeront ainsi le provisoire qui ruine et démoralise l'Espagneespérant sans doute gagner chacun son parti l'armée, sans laquelle on ne peut tenter avec suc cès aucuu mouvement en Espagne. Les troubles qu'a soulevés l'an dernier, en Italie, la perception de l'impôt sur la mouturefmactHa/qj vontse renouveler celte année les journaux italiens signalent déjà d'assez graves désordres. Les journaux de Vienne ont reçu par Triesté des nouvelles de la Chine. Des faits de violence auraient été commis Ring Kiang sur des missionnaires. L'am bassadeur aoglais a demandé la punition des coupables. Dans le corps cCétat-rnajot. Lieutenant, la sous lieutenant A. Arendl, attaché au 10' régiment de ligna. Dans l'état-major des places. Général- major commandant,de place de 1" classe, le colouel L. Sclobas, commandant le 11* régiment de ligne. Dans l'infanterie. Lieutenant,,le sons- lieutenant. V. de Hollain, du, 10e de ligne. Sous-lieutenant, le sergent major C. Van Leemput, du 10' de ligne. Dans la cavalerie. Lieutenant, le sous- lieutenant E. DeJise, du 3° lanciers, déta ché l'école de cavalerie; Dans l'artillerie. Colonel, le lieule- nant colonel E. Terssen, commandant ti tulaire du 6' régiment. M. De Laere, prêtre au séminaire, est nommé vicaire Saint-Georges, district de Bruges, en remplacement de M. Van Hamme, qui a donné sa démission. La cour d'appel de Gand a rendu lundi matin un arrêt par lequel, réformant le jugement dn tribunal de Courtraiqui avait prononcé l'acquittement, elle con damne M. le vicaire Van Eecke deux mois de prison et cent francs d'amende, du chef d'attaques dirigées en chaire con tre des actes de l'auiorité communale de Saint-Génois. Dans la (même audience; la cour a ac quitté Mi le curé de Saint Génois, prévenu d'une prétendue profanation de cimetière. Hier, ont eu lieu, Bruxelles, les funé railles, solennelles, avec les honneurs fu nèbres militaires; de M. Victor Charles- Alphonse Frantnen, colonel de cavalerie, aide de camp du Roi, chargé de La direc tion du département du grand écuyer officier de l'ordre de Léopold,-décoré de la Croix commémoralive. commandeur de l'ordre de l'Qsraauié, de Turquie, décédé Bruxelles, le 8 courant, l'âge de 56 aus. On écrit de Bruges, le 4 jan vier Le navine espagnol Paqnete de la Habana vient de passer par les eaux de notre ville, venant d'Anvers et se rendant Osiende, où ce bâtimeut reprendra la mer. v On sait que le Paqnete de la Habana son entrée dansTEscamt, au mois d'août dernier, fut poursuivi la bauleor de Flessiague par des embarcations portant des gens de loi, et que ce navire était sous le coup d'une quasi saisie-arrêt pour une affaire d'abordage en mer avec un navire hollandais. s II se dit que cette affaire n'est pas ter minée, puisque, après cinq mois de séjour Anvers, \e Paquete de la Habana ae repart pas par les bouches toujours hollan daises de l'Escaut, mais-doit se résoudre retrouver la mer par les eaux intérieures du pays. Un tenrible. accident est arrivé avant- hier matin la station de Bruges. La ma chine dn convoi de Courtrai qui quitte Bruges 8 b. 30 m. du matin a sauté .et a occasionné la mort du chauffeur, nommé Auguste Van Mullem et de6 blessures au machiniste et trois gardes. Voici le mouvement des passagers débarqués Ostende et partis de ce port peudant l'année 1869 départs, 9,dl56 arriyées, 11,777. Le garde-champêtre de la commune de Fizele-Marsal revenait jeudi soir du vil lage d'Ans et-Glain, quand il est tombé dans la neige et a été bientôt recouvert on a trouvé son cadavre deux jours après. Ce malheureux disent les journaux de Liège, avait l'habitudede boire un coup de trop, et l'on doit supposer .qu'alourdi par le genièvre, il n'aura pas eu la force de se tirer du mauvais pas où il était tombé. Ou écrit de Rocbefort: Voici un fait qui paraîtra extraordinaire et qui est pourtant très-véridique b Un chasseur était parti vers 5 1/2 h. du soir de Rocbefort Epraves dans certains endroits de la route, ii avait de la neige jusqu'à la ceinture, parfois il tnébuthaii et il finit par faine fausse route. Bientôt i) s'aperçut qu'il était serré de près par uu animal qui ne pouvait être qu'un loup. Il chargea son lefaucheus mais n'y voyant plus, il ne savaâl avec quel plomb pourtant, il fît feu. mais l'animal ne bougea!point;et bientôt il recommença suivre le chasseur; Pour comble de chance, on second loup se met dè la par tie, maisil disparaît après un coup Je fusil. Notre camarade prend Je partie de retour ner Rochefoi t et la- première bête le LE PROPAGATEUR FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. REVUE POLITIQUE. A I'um.c.Ihis I» açanop, M. F.mile Olli- vier, qui avait été chargé de former le premier ministère parlementaire de l'Em pire estmonté la tribune et a fait une déclaration empreinte de franchise et de libéralisme dans la bonne acception du mot. Ses paroles ont été accueillies avec enthousiasme. - - ACTES OFFICIELS. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. CHRONIQUE JUDICIAIRE. NÉCROLOGIB. NOUVELLES DIVERSES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1870 | | pagina 1