suivait toujours. Le chasseur marche sur
elle, tire, le loup disparaît sod tour.
Maintenant, une question. On prétend
que le loup n'attaque pas souvent l'homme:
on voit bien qu'il l'attaque, même armé.
Cependant, le loup flairait il que l'homme
était perdu, on l'avait vu tomber,ou encore
espérait il qu'il se serait enfoncé dans la
neige Je ne sais.
L'on ne s'étonnera guère de l'appari
tion des loups de ces parages, puisque, il y
a une quinzaine de jours, une femme reve
nant de voir son enfant en pension Neuf-
château, fut retrouvée sur la route avec la
cervelle et la caisse dévorées.
Le loup est fin et rusé. Un berger
avec son troupeau voit rôder un loup au
tour de lui un mouvement s'écarte, il est
aussitôt pris par ce loup, qui l'emporte.
Voici comment il s'y prend il le tue, met
sa tête dessous et emporte sa victime sur
son dos.
La ferme des jeux de Bade, qui était
de 300.000 florins, vient d'être portée,
pour les années 1871 et 1872, 500,000
florins, plus 100.000 florins pour amélio
rations et embellissements des établisse
ments de bains. En 1873, la roulette sera
fermée en même temps que celles de Wies-
bade, de Hombourg et d'Ems; d'ici là le
fonds des bains de Bade s'élèvera un
million d'écus, et n'aura plus besoin d'être
alimenté par l'impôt sur les jeux.
Une femme, nommée Ellen Crogham,
Tient de mourir Belfast, l'âge de 109
ans. Derrière le char funèbre se tenaient
six de ses enfants, dont le fils aîné 90 ans,
et la fille aînée 88. Le reste de la famille
se compose de 41 petits-enfants, de 32 ar
rière petits-enfants et de 2 arrière-arrière-
petits enfants. Une vraie pension, quoi!
Parmi les objets exposés au récent
concours industriel de rAmérican-Institute
New York, se trouvait dit le Journal de
[éclairage au gazun appareil pour l'allu
mage et l'extinction du gaz par l'électricité,
dessiné par M. Samuel Gardner, de New-
York. Le plan disposé pour l'éclairage de
lanternes publiques dans une ville, est de
placer, dans chaque station bouse une
clef communiquant avec un indicateur qui
correspond avec les indicateurs électro
magnétiques de chaque lanterne. Lorsque
l'opérateur veut allumer une rue ou un
districtil presse la clef qui fait mouvoir
l'indicateur du bureau tous les becs se
trouvent allumés en même temps que le
bec central.
Cette appareil a été installé dans le Ca
pitale Washington, où il allume plus de
3,000 becs de gaz. Le dôme, la rotonde, la
salle des séances et d'autres portions du
Capitale sont ainsi éclairés avec succès de
puis quatre ans. On l'a installé aussi dans
les magasins de M. A.-T. Stewart, où il al
lume plus de 2,500 becs, ainsi que sur di
vers points où il fonctionne au contente
ment général.
FRANCE.
La retraite de M. Hanssmann est aujour
d'hui décidée, le conseil des ministres l'a
réclamée, et l'Empereur, fidèle son rôle
de souverain constitutionnel, a acquiescé
au vœu du cabinet.
Nous n'hésitons pas le dire, cette
exigence du ministère, et surtout cette es
pèce d'impatience avec laquelle elle a été
résolue et maintenue, sont une faute véri
table. Le cabinet du 2 janvier cède en
cette circonstance un préjugé de popu
larité auquel il eût été sage et courageux
de savoir se dérober.
Quant M. Haussmann.il nous paraît
superflu de le défendre; il laisse en quit
tant l'Hôtel-de Ville, une œuvra colossale
qui parlera pour lui. Cette œuvre, c'est le
Paris nouveao. Que, dans l'accomplisse
ment de ce magnifique travail, M. Hauss-
mann ait subi des entraînements, c'est fort
possible mais ce n'est qu'un détail dans
un ensemble admirable dont nous recueil
lons déjà les résultats, et dont les bienfaits
deviendront, d'année en année, plus mani
festes. Heureusement l'œuvre est achevée
dans ces parties essentielles il ne reste
plus que des compléments mener bien,
ainsi qu'à poursuivre la liquidation finan
cière de l'entreprise, facile d'ailleurs. Nous
souhaitons que le successeur de M. Hauss-
mann, quel qu'il puisse être, apporte
Cette tâche un peu des aptitudes hors ligno
dont son prédécesseur a fait preuve depuis
tantôt dix-huit ans. Dans tous les cas quel
que soit notre goût pour le régime parle
mentaire, nous ne prendrions pas notre
parti de lui voir poser comme condition
de son existence l'exclusion systématique
de toutes les capacités de premier ordre
qui se sont manifestées sous le régime
précédent. (Patrie de Paris.)
Nous lisons dans la Gazette des Tribu
naux du 6 Tropmann, transféré, comme
on sait, la prison de la grande Roquette
a repris, paraît il, les allures calmes et
presque gaies qu'il avait la Conciergerie
avant les débats.
Visité hier par M. Claude, chef du
service de la sûreté, il se serait montré
très-satisfait de le voir et aurait manifesté
une grande confiance dans l'issue de son
pourvoi en cassation. On cassera tout
cela aurait-il répété plusieurs fois.
C'était là, on s'en souvient, les premières
paroles qu'il avait prononcées le lende
main de sa condamnation. Il a remis au
chef de la sûreté, eu moment où celui ci
allait le quitter, une lettre cachetée adres
sée M. le procureur général. Cette lettre
parvenu aujourd'hui destination, con
tiendrait des révélations.
Tropmann n'est vu par aucune per
sonne venant de l'extérieur, si ce n'est par
les fonctionnaires de l'administration et
par M. l'aumônier de la prison.
ITALIE.
Le roi d'Italie a télégraphié Madrid son
regret de devoir refuser son consentement
la candidature du duc de Gênes, cause
de l'opposition de la duchesse.
ÉTAT-PONTIFICAL.
La seconde session publique du Concile
a été tenue dans la matinée avec moins de
solennité et une afïluence moindre que la
première.
Les travaux dogmatiques du Concile
sont trop peu avancés pour que l'on puisse
promulguer quelque décret.
Après la messe, chaque Père du Concile
a émis entre les mains du Pape une pro
fession de foi catholique conforme la
formule de Pie IV.
La santé de Saint-Père est excellente.
AUTRICHE.
L'impératrice d'Autriche se dispose
quitter la Ville Eternelle: le yacht impé
rial le Greif a reçu l'ordre de se tenir prêt,
partir du 18 de ce mois, la disposition
de l'Impératrice, pour la ramener Trieste.
ÉTATS-UNIS.
Le message du président Grant anx
.33iin/
membres du Congrès américain débute
par ces paroles
En me présentant pour la première
fois devant vous, comme le principal ma
gistrat de cette grande nation, je le fais
avec un sentiment de reconnaissance en
vers le Dispensateur de tous les biens pour
les nombreux bienfaits dont nous jouissons.
Nous avons la paix l'intérieur, et nôus
sommes libres l'extérieur de toute al
liance dangereuse capable de nous créer
des embarras. Nous avons un territoire
d'une fertilité sans égale, d'une étendue
capable de nourrir 500 millions d'habi
tants (1), abondant en toute espèce de mi
néraux utiles en quantité suffisante pour
pourvoir aux besoins du monde pendant
une loogue série de générations nous
ovono doo rôcoitca surabondantes, une va
riété de climats propres la production
de tous les biens de la terre se prêtant
aux habitudes, aux goûts, aux besoins de
tout être vivant nous avons une popula
tion de 40 millions d'habitants libres (2),
parlant tous la même langue, où chaque
individu a la facilité de se procurer les
bienfaits de l'éducation, avec des institu
tions qui ne ferment personne lé chemin
qui mène la gloire ou tous les biens de
la fortune qu'on peut désirer; nous avons
la liberté de la chaire religieuse, de la
presse et de l'enseignement un revenu
qui remplit le trésor national biens au
delà des besoins du gouvernement.
L'harmonie se rétablit heureusement
l'intérieur de notre territoire. Des ma
nufactures, jusqu'ici ioétibbties dans notre
pays, naissent de tout côl#, et nous pro»
curent ainsi une indépendance nationale
qu'aucune autre puissance ne"possède au
même degré. Ces biens et d'autres sans
nombre sont confiés âf'Tos boins et aux
miens, pour que nous les conservions soi
gneusement pendant la courte durée du
temps où nous serons au pouvoir. Dans
peu de temps, nous devront rentrer dàns
les rangs du peuple qui nous a conféré
nos honneurs et lui rendre compte de notre
administration. Je désire sincèrement que
ni vous ni moi ne soyons condamnés par
nos commettants libres et éclairés, ni par
notre conscience.
Nous nous bornons la citation de ces
nobles paroles, qui ont une solennité pres
que sublime dans leur mâle et grave sim
plicité. Un fait que nous trouvons dans le
Herald, de New-York, donne une idée du
soin consciencieux que le Président avait
apporté la rédaction de ce long et im
portant document. Quand la députation du
Congrès est venue annoncer au Président
que les deux Chambres réunies au Capi
tale attendaient son arrivée, le général
Grant a dit qu'il était resté sur pied jusqu'à
4 heures du matin relisant son discours
pour s'assurer qu'il n'avait rien oublié.
LA SIMPLICITÉ PROUVE LA PERFECTION.
2
Florebcv 6 janvier.
1 Rome 6 janvier.
UN SUJET DE MÉDITATION
ADRESSÉ A L'INTELLIGENCE DE CHACUN.
Les progrès d'une grande découverte ressem
blent an mouvement de la marée; une simple ride
sur la surface, tout d'abord, embiasse graduelle
ment un plus large cours, et se répand eosuite sur
les rivages des cootioents éloignés. Il y a vingt-
cinq ans, le nom d'Holloway était peine coono.
Beaucoup de personnes avaient confiance dans son
génie, et loi prédisaient un grand avenir. Aujour
d'hui, nous poovons visiter chaque coin de la terre,
tout le continent, les royaumes, les empires, les
républiques, nous ne trouverons pas un lieu, qnel-
qu'éloigné qu'il soit, un peuple, qoelqoe sauvage
qu'il suit, où la répotatiou de ce même Thomas