d'Or, en notre ville, vient d'être loué pour
l'installation d'une école gardienne et d'un
patronage de jeunes filles de la paroisse
Saint Jacques.
Ce magnifique local remplacera avan
tageusement l'école Vindevogel, annexée
naguère par la ville de Gand, en vertu
d'un odieux arrêté royal contre lequel M.
le curé de S1 Jacques publia une si élo
quente protestation.
Le patronage, de son côtéviendra
étendre ses bienfaits sur un grand nom.-
bre de jeunes ouvrières.
Nous félicitons vivement M. le curé
Devos de ce beau succès. C'est la meilleure
réponse que la charité chrétienne et le
zèle sacerdotal eussent faire aux attaques
du libéralisme et l'hostilité du pouvoir.
Les persécuteurs avaient espéré étouf
fer une œuvre catholique il nait deux
œuvres nouvelles! ,'ti Jnoiir lildua
Nous en confions l'avvenir la géné
rosité des paroissiens de S1-Jacques et de
la cité tout entière.
•qÙLalta commission d'organisation du
Congrès international degéographie a reçu
un grand nombre d'adhésions, parmi les
quelles on doit citer celles de M. le marquis
de Chasseloup Laubat, ancien ministre de
la marine de France; de M. Brockx, mi
nistre de la marine du royaume des Pays-
Bas; du lieutenant général Sabine, de
Londres; Airy, directeur de l'Observatoire
joyal de Greenwich Negriprésident de
la Société royale de Florence; Peterman,
directeur de l'institut de Perthes, Gotha;
Worsaal, conseiller de S. M. le roi de Da
nemark Lewshinevice président de la
Société impériale de géographie de Russie;
Steinbauser, conseiller de S. M. l'empereur
d'Autriche; de Quatrefages et Do val,
fer*»etÇcfttc. jnsisvr. àioltszovd eiieqxe
Un accident déplorable a eu lieu sa
medi soir, vers neuf heuresdans la fosse
n# 1 de Liévain (Nord). Neuf ouvriers tra
vaillaient dans une galerie, lorsqu'un cra
quement sinistre se fit entendre au dessus
de leurs têtes, dans le boisage. Sept d'entre
eux s'enfuirentmais avant que les deox
autres pussent les imiter, un éboulemedt
considérable les ensevelissait sons une
masse de terre.jDes travaux de déblaiement
ont été aussitôt ordonnés et exécutés avec
une activité d'autant plus grande que l'on
entendait les appels déchirants de l'un des
ouvriers nommé Thierry Florentin mais
ce n'est qu'après deux longues heures d'ef*
forts que l'on put dégager cet homme; il
avait été miraculeusement préservé et
n'avait reçu que des blessures sans gravité;
Quant l'autre, nommé Gustave Briquet,
âgé d'une quinzaine d'années, il n'avait pu
être délivré un départ du courrier, et l'on
ne conservait guère d'espoir de le retrouver
vivant.
On lit dans une correspondance
adressée de Philadelphie au Times:
M. Edwin Slanton, l'ancien ministre
de la guerre, dont les talents et l'énergie
assurèrent le triomphe de l'Union, est mort
pauvre. Il laisse une veuve et plusieurs
enfants. Afin de prouver que les républi
ques ne sont pas toujours ingrates, ses amis
politiques déploient beaucoup de zèle en
faveur de sa veuve et de ses enfants. Ils ont
créé un fonds de secours que les souscrip
tions ont déjà porté 97.500 dollars (envi
ron 487,000 fr.j^et qui montrera 130,000,
peut-être 150,000 dollars.
Le revenu doit être rais la disposition
de la famille de Mi Slanton. Le 17 janvier,
un bill a été présenté au Congrès l'effet
de faire attribuer la veuve de l'ancien
ministre une année des émoluments atta
chés aux fonctions de juge de la Cour su
prême, que M. Stanton remplissait au
moment de sa mort; ces émoluments sont
de 6,000 dollars.
On écrit de Louisville(Kentucky), 17
janvier, an World, de New-York
Ce melin, de bonne heure, la cave
City station, sur le chemin de fer de Louis-
ville Nashville, un pyclone épouvantable
a"'prodoit les plus grands dégâts.
Sept ou huit personnes ont été tuées
sur le coup, y compris la femme et les deux
enfants de l'employé. Dix huit personnes
ont été plus ou moins grièvement blessées.
Des maisons ont été renversées et leurs
débris lancés dans toutes les directions. On
ne sait pas encore l'étendue de ce fléau. La
tempête a passé par dessus la ville; il est
tombé des grêlons énormes qui ont brisé
toutes les menues branches des arbres.
La rivière a une crue d'eau extraordi
naire; on n'avait pas vu chose pareille de
puis dix ans. Si cette crue d'eau continue,
il y aura des dégâts considérables.
FRANCE.
Un article publié par M. C. Duvernois,
dans le Pouple français d'hier soir, au sujet
des réunions publiques, a produit une assez
vive sensation. C'est un tableau très vif et
très-peu rassurant de ce qui se passe et se
dit dans ces assemblées démagogiques, où
il n'est question que de bouleversements
d'excitations tous les crimes politiques
et sociaux. Nous étonnerons nos lecteurs,
dit M. Duvernois, en leur apprenant que
depuis quelques semaines il s'est tenu
Paris plus de trente réunions, et que dans
ces réunions il a été question d'attenter aux
jours de l'Fmpereur. Cet article serait,
dik onle signal ou l'avant-coureur d'une
mesure importante que le gouvernement
serait décidé prendre dans l'intérêt de
l'ordre et de tranquillité publique. Les réu
nions ne seront pas fermées; la loi actuelle
s'y oppose mais la justice sera appelée
sévir énergiquement toutes les fois qu'on
délit aura été constaté et poursuivre sans
hésitation lés orateurs dont les harangues
ne sont qu'un appel aux mauvaises passions
et peuvent devenir un danger pour la
tiMmét*'-* fl<Ml ooe'oup foivua> sfll vuoa
Dimanche malin 8 heures 1/2, le
corpsdu maréchal Regnand de-Saint Jean-
d'Angély, décédé Cannes, le 1** février,
est arrivé la gare de Lyon. Une voiture
verte, appartenant aux pompes funèbres,
a pris le cercueil et s'est dirigés vers l'Hô
tel des Invalides, suivie d'Une berline de
deuil où se trouvait l'aumônier de l'École
militaire qui a assisté le maréchaHà ses
derniers moments. Venait ensuite une au
tre voiture dans laquelle était M. DaviIlier,
premier écuyer de l'Empereur et gendrë
du maréchal. Le corps est arrivé 9 heures
i/ï aux Invalides, où lesbonneurs militaires
lui ont été rendus; il a été déposé dans une
chapelle ardente jusqu'au jour des funé
railles, qui ont eu lieu mardi 8 de ce mois.
Une audacieuse tentative de Vol, ac
compagnée de violences et de menaces de
mort, vient d'avoir lieu dans lès circon
stances suivantes
Vers cinq heures du soir, M. B..., ban
quier rue Lafayette Paris, était dans son
cabinet, occupé rédiger sa correspon
dance. 'P »mir> ob an<>i
Tout coup la porte s'ouvre bruyam
ment et entre un homme qui la referme
diiifièit lèilb letend-M i eup lîeisq II
Le banquier reconnaît le nommé F.un
de ses anciens employés qu'il avait dû
congédier cause de son inconduite et de
son inexactitude.
Que voulez-vous?demanda M. B....
Nous sommes seuls, répond F. sur
le ton de la menaceil me faut 1,000 fr.,
on je voqs tue comme un chien
Vous êtes fou, répliqua M. B... re
tirez vous ou j'appelle et vous fais arrêter.
Aussitôt F... s'élance sur son ancien pa
tron, le saisit, le frappe, une lutte s'engage.
M. B... est terrassé, ses cris attirent un
domestique et un commis qui s'emparent
de F.... au mpment ou il fuyait emportant
une valeur de 875 frahcs qu'il avait prise
sur le bureau du banquier.
Après constatation des faits par le com
missaire de police, F... a été mis la dis
position de la justice. [Le Public).
M. Verard de Saint-Anne vient de lire
l'Académie des sciences de Paris un
mémoire sur un projet de communication
entre l'Angleterré'è^Tdj FntfjjS?
On avait déjà proposé, pour réaliser
cette grande œuvre, de creuser on tunnel
dans le terrain crayeux qui forme le fond
de la Manche. On a aussi imaginé un rem
blai d'une rive l'autre, qui servirait de
passage un chemin de fer. M y a quelque
temps, on a proposé un pont de plusieurs
kilomètres avec des piles en maçonnerie et
ossature en câbles de fer. On a imaginé
enfin un tunnel en fer, qu'on déposerait
sur le fond parfaitement nivelé de la mer
entre Douvres et Calais.
M. de Sainte Anneson tour, propose
d'établir un enrochement et une construc
tion en béton travers le canl, avec des
arches qui permettraient aux bateaux pê
cheurs de circuler librement. Pour donner
la même liberté aux bateaux vapeur, on
établirait dans une partie du trajet on pont
couvert en fer forgé. Enfin, la construction
en béton aurait un pont tubnlairéeu fer
sous lequel pourraient naviguer les plus
grands navires. On construirait au centre
du détroit une sorte d'île artificielle dans
laquelle ou laisserait les ouvertures néces
saires pour les eaux ou les navires.
M. de Sainte Anne pense que la faible
profondeur de la Manche rendra ce travail
facile. ."T" w
Un terrible accident, qui a fait plu
sieurs victimes, a eu lieu, dans la nuit de
jeudi vendredi, Marseille, boulevard
Jourdan. Vers minuit, une maison s'est
écroulée, ensevelissant sous ses décombres
douze personnes, dont deux ont été retirées
l'état de cadavres, ce sont un vidangeur,
nommé François Fefour, et une malheu
reuse femme, âgée de trente ans, Fanny
Maurel. Parmi les blessés se trouvent neuf
hommes et une femme. Huit chevaux ont
été également ensevelis sous les ruines de
cette maison.
A une heure et demie du malin, on a pu
retirer le cadavre du malheureux Refour,
celui de la femme Maurel n'a été découvert
qu'à quatre heures du matin.
On s'est empressé de donner aux blessés
les soins qhe réclamait leur état; des mé
decins et des pharmaciens accourus sur
les lieux ont prodigué ces malheureux
tous les secours de l'art.
ALLEMAGNE.
La discussion de l'Adresse la Chambre
des députés de Bavière se ressent de l'agi -
tation provoquée dans tout le pays par le
refus du roi Louis de recevoir l'Adresse de
la Chambre haute. Le langage de plusieurs
députés l'égard du prince de Hohenlohe
ei de ses collègues dépasse la mesure par-
Paris, 5 février.