porte (l'un salon contigu, l'on pénètre dans
ce cabinet Là ou trouve les deux soupeurs,
sans connaissance, étendus sur le parquet.
tJn médecin, mandé en toute hâte, leur
prodigue des soins, et parvient rappeler
le monsieur la vie. Quant la jeune fille
eRe succomba au bout de quelque temps.
Interrogé par la police, le monsieur dé
clara que la jeune fille ayant été prise d'un
spasme, il lui avait donné'quelques gouttes
de laudanum, ce qui avait déterminé chez
elle une crise encore plus violeute, et que
lui, bouleversé, s'était évanoui.
Le corps delà jeune fille s été transporté
lâ Morgue de Schaerbêek, où jusqu'à
cette heure il n'a pas encore été reconnu.
Quant au monsieur, qu'én dit être un
fonctionnaire public des Flandres, il a? été
arrêté et mis la disposition de M. le pro
cureur du roi.
Yorlà un résumé des renseignements
(pli nous parviennent sor éel événement
mystérieux, en attendaut les détails plus
circonstanciés. (Chronique.)
Voici de noùveacrx renseignements
sur la mystérieuse affaire de la maison
Depature L'individu qui se (route en ce
moment en prison n'a pascomme on l'a
dit, recouvré ses sens darts l'établissement.
Il a été transporté l'bôpilâl Sailit Jean,
dons la nuitén même temps que le cada
vre de la jeune fille C'est samedi ters midi
qùe les magistrats instructeurs dnt pu l'in
terroger pour la première fois, èt c'est
après avoir subi cet interrogatoire qu'il a
été écroué, sans mandat de dépôt On a
trouvé sur lui une càrie de visite qui a ré
vélé son identité. Il se nomme Duvelaard,
receveur de l'enregistrement, Thourout,
et est âgé de 38 40 ans.
L'autopsie du cadavre de la jéune fille a
eu lieu dimanche, une beUre, l'hôpital
S'Jean mais le résultat de celte opéra
tion, qui doit jeter un si grand jour sur
celte mystérieuse aiiairo, n'est pue encore
connut
La jeune fille dont il s'agit était domi
ciliée rue Verte160Schâerbeeket se
nommait Blondine Josèphe Peeters. Son
père est en Amérique et elle habitait avec
sa mère et ses deux sœurs. Le jour de
l'événement, elle avait demandé sa mère
la permission d'aller au théâtre.
Quant M. Duvelaard il était porteur
de 5 600 francs, et ce qui drihfte penser
qu'il n'avait pas l'intention de se suicider,
c'est qu'on a également trouvé sur lui la
quittance d'une montre achetée dans la
journée pour 158 francs.
C'est au moyen d'une énergique médi
cation par la morphine qu'on a sauvé M,
Duvelaard; cé qui fait supposer qu'il avait
pris de la stryebine.
Le S'-Père vieBt de donner un témoi
gnage de haute satisfaction M. le séna
teur de Cannart d'Hamale, en le nommant
commandeur de l'ordre de Pie IX.
Nous lisons dans Y Escaut Dimanche,
la navigation a été généralement suspen
due. Aux environs de Balb, la glace était
tellement compacte qii'bier après midi le
steamer Glencoevenant de Middlesbro
avec un chargement de fer, n'a pas pu en
trer dans le portmalgré tous les efforts
tentés Bath pour baiser la glace, afia de
se frayer uu passage. Le steamer a été
obligé de rebrousser chemin. Il entrera en
Belgique par le port d'Ostende.
Ce malin tous les steamers et navires
dans le port ont reçu ordre d'entrer immé
diatement dans les Bassins.
A neuf heures ce matin l'Escaut char
riait un grand nombre de glaçons emportés
par le courant et qui ont remonté le fleuve.
Il y a elques mois, un étranger, du
nom de Dtincel, est venu s'établir l'an
cienne fabue de produits réfractaires de
M. Delattraors la porte de Marcinelle,
Cbarleroi. avait loué en même temps
la (fraison'hahitation et faisait le corn
merce 4e iquettes de charbon. Il en ex
pédiait suwt én France, par wagons de
10,000 kil^ qu'il adressait un agent
Erquelinn», en lui recommandantsans
détoner leaotifs de éelte façon d'agir, de
faire coïncer ces expéditions avec celles
de l'usine briquettes d'Erquelinnes.
Depuis mois de novembre dernier,
Duponcel iait déjà expédié quatorze wa
gons de bquelles et rien encore n'était
venu conlirier ses opérations commercia
les. Il y a qelques jours, le chef de la gare
d'Amiens, podant que l'on déchargeait un
wagon, rarassa Une briquette et s'aperçut
qu'elle étaien bois. Aussitôt il fit arrêter
le déchàrgpnent on brisa plusieurs bri-
queites; totes renfermaient du tabac. La
saisie du ugon fut immédiatement opé
rée. Les brjuelies contenaient 5,000 kilos
de tabac.
Duponce a disparu la première nou
velle de lalécouverte de sa fraude.
Nousavons rapporté il y a quelques
jours, que I navire belge Comte de Hainaul
avait ameit Anvers un pauvre naufragé
trouvé abaidouné en pleine mer. Cet hom
me, qui se rouve l'hôpital et qui est entré
en convalescence, a avoué ne pas se nom
mer Raylel, comme nous l'avons dit pré-
cédemmen.mais bien José Solarinatif
de Valparàsooù en dernier lieu il était
domicilié.
Le récit de son naufrage est des plus
navrants. Parti en novembre dernier du
Nouveau Monde, le bâtiment qui le portait
fit naufrage, et Solari avec cinq de ses com
pagnons, y compris le second du bord,
avaient trouvé leur salut dans un canot.
Le cdpiiditic ci hoia autres marins avalent
péri dans le naufrage. N'ayant point de
vivres dans le canot, les pauvres naufragés
commencèrent dès le lendemain subir
les tortures de la faim. Trois jours se pas
sèrent ainsi le quatrième, deux des leurs
périrent d'inanition et furent jetés dans la
mer sans que les quatre autres, malgré les
déchirements d'entrailles que leur occa
sionnait les privations les plus dures, osas
sent toucher leurs cadavres. Le lende
main deux autres moururent, et alors
seulement les deux survivants, notre héros
et le second, nommé Polart, natif de Bel
gique, poassés, la dernière extrémité, se
sont jetés sur les corps de leurs infortunés
camarades.
Le lendemain Polart mourut et Solari
resta tout seul au milieu de l'Atlantique
dans sa frêle embarcation et n'ayant pour
toute nourriture que des restants de chair
humaine putréfiés. C'est alors que l'équi
page du Comte de Hainaul a découvert le
malheureux.
Celui cise voyant sauvé, jeta la mer
les restes des lambeaux de chair qu'il avait
conservés pour apaiser sa faim.
De méritoire d'homme, on n'a pas vu
de froids plus intense que ceux auxquels
on est exposé en ce moment en Russie en
Pologne et dans toutes les régions septen
trionales. Le 1" février, le thermomètre
Réaumur marquait Moscou 30 degrés
au dessous de zéro (36 degré centigrade);
Varsovie, on a observé 25 degré Réaumur.
Ce sont les froids les plus vifs qui aient
jamais sévi dans ces contrées. A Lemberg
et Cracovie, c'est dire 31 degrés de
latitude, on a observé, le 7 février, 22 et
25 degrés Réaumur au dessous de zéro.
Une foule d'accidents, de morts par con -
gélalion sont signalés par les journaux
russes. Parmi les victimeson cite entre
autres, plusieurs soldats en faction.
Déjà ont annonce l'inlerruptioji de la
navigation par la gelée s»r le bas-Escaut,
gô q«i n'oWt, en définitive*, *i«« Mao
extraordinaire mais que serait-ce si
comme cela est arrivé assez souvent dans
les hivers rigoureux, l'Escaut venait être
pris par la glace devant Anvers au point
de pouvoir traverser sur le fleuve en char
rette ou en voiture
Les chroniques sur l'histoire de la ville
d'Anvers au xvii* siècle ne nous appren
nent-elles pas qu'en 1684 l'hiver fut si
rude qu'au mois de janvier de cette année
l'intensité de la gelée fut telle que l'Es-
caùt en fut pris et fermé pendant p/u-
sieurs semaines devant la ville (Anvers),
de sorte qu'on passait cette rivière en
carrosse et en chariot on y tint même
une espèce de foire snr la glace, où l'on
avait construit plusieurs maisons de bois
(lisez baraques), dans lesquelles on ven-
dait toutes sortes de denrées. (Descrip
tion historique, chronologique et géogra
phique du duché de Brabant, du marquisat
du Saint Empire, une.des dix sept provin-
ces des Pays Bas, et le troisième des quatre
quartiers du Brabant, etc.; publiée
Bruxelles en 1756
Mais ce qui fut bien plus extraordinaire,
c'est ce que rappelle encore un vieux dis
tique et quatrain flamand, conçu peu
près eo ces termes
Op Sinte Mathys
Er was noch geene sneeuw of ys
En op alve meerl
Ryzende op hel Scheld le voel en te peerd.
C'est-à dire qu'à la S'-Malhias (24 février)
on n'avait encore vu ni neige ni glace, et
qu'à la mi-mars on marchait sur l'Es
caut pied et cheval.
Celle inscription a figuré longtemps
sur l'une des rives du fleuve, près de la
Tête de Flandre. Elle se rapportait
croyons-nous, un des hivers les plus re
marquables du siècle dernier, antérieur
l'hiver de 1794 1795, pendant lequel le
général Pichegru s'empara de la flotte
hollandaise avec sa cavalerie, au Texel.
On voit par là qu'il ne suffit pas que la
saison soil assez avancée et que le soleil ait
repris de ses forces pour éprouver, même
la veille du printemps, les intempéries
hivernales les plus rigoureuses et ce qui
tendrait le prouver davantage, c'est le
fait contemporain que voici l'hiver de
1844 1845 fut non-seulement rigoureux,
mais exceptionnellement long, ce qui fit
dire qu'il y eut trois hivers cette fois de
novembre 1844 fin mars 1845. Le jour
de Pâques de cette dernière année, qui
tombait le 23 mars, on pouvait encore
marcher sur la glace au canal de Wille-
broeck; les journaux de cette époque men
tionnèrent ce singulier chronogramme,
improvisé celle occasion par un amateur:
François Lathauwers, l'assassin de
M0" Lombard garde, depuis son arresta
tion une attitude qui n'est pas de nature
lui concilier la bienveillance de la justice.
Il persiste avouer ses crimes avec un
sans-façon qui frise l'impudeur.
Ces jours ci', il a eu le triste courage
d'écrire la fille de M. et Mm* Lombard pour
lui réclamer cinqualre quatre francs qui lui
seraient dus pour solde de ses gages du
mois dernier. (Petit Moniteur.)
aU VIkgt-tboIs Mars a paqTJes, par Une bIen forte gLaCb,
pIétohs CIrCULent enCore sUr L'eaU et sUr Cette pLàce.