D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 53me Année. Samedi 26 Mars 1870. No 5,476. LE PROPAGATEUR Ilstt FOI CATHOLIQUE. -- CONSTITUTION BELGE. RENTE POLITIQUE. L'intérêt du moment en France n'est pins h Paris, il est A Tours, où les incidents du procès du prince Pierre Bonaparte continuent de captiver l'attention publique. Les plaidoieries commence ront probablement aujourd'hui, et déjà les esprits se livrent aux conjectures les plus hasardées sur le jugement qui doit ioterveuir. Au Sénat, on attend pour aujourd'hui la présen tation du sériatus-cousulie qui réalisera les chan gements annoncés dans la lettre impériale du 21 mars. Eo attendant, l'on dément la démission de M. Rouber, démission qui o'a plus de raison d'être eo effet, puisque l'ancien ministre d'Etat avait été consulté par l'Empéreur sur ces dernières réformes et y avait donné son assentiment. Au Corps législatif, le général Le Bœuf, minis tre de la guerre, vient de gagner sou bâton de maréchal de France. C'est one proposition de NT. de Kératry qui a fourni an ministre l'occasion de* ce succès si promptement récompensé. Le projet do dépoté de la gauche remettait tout eo question l'armée, la garde môBRe, la garde impériale. M. de Kérptry demandait que tout cela fut changé. Pour la garde oiibilè, transformation; pour la garde impériale, suppression; pour l'armée, réduction. Les réponses de M. Le Bœuf oui été nettes et raisounées. Il a bien compris soo rôle de ministre de la guerre être prêt; quant la politique, il ne s'en occupe pas. Eo somme, de l'aveo de toos, le ministre a fait 00e bonne campagne, et comme il a promis de réduire les dépenses au strict néces saire; qu'il a laissé eatrevoir la possibilité, pour l'aooée prochaine, d'one réduction nouvelle do cootiogeot; qu'il n'a releou de ^institution de la garde mobile, fort peu populaire, ou le sait, que le strict nécessaire, la Chambre lui a donné raison. Il est aujourd'hui certain que M. de Baooeville n'a pas été, comme on l'a dit, chargé de porter ao gouvernement français la réponse du Saint Siège A M. Daiu. Cette répoose est attendoe Paris, et il est fort probable que selon l'osage elle sera transmise au cabinet des Toileries par le représen tant officiel do gouvernement pontifical, M6' Chigi. Le roi Guillaume de Prusse est eotré mardi daos sa y5* année, et a reçu les félicitations des soove- raios allemands, notamment dn graod-doc de Bade, qui est allé en personne offrir ses congratulations celui qu'il considère déjà comme son suzerain. Le Sénat s'est ajourné indéGniment avant- hier, après avoir :l°renvoyéà la commission de la justice différents amendements d'un membre de la gauche au projet de révision du Code de commerce 2* voté différents projets de loi 3° voté le budget du dépar tement de la guerre pour l'exercice 1871, par 28 voix contre 3 (celles de MM. Van Caloen, Cogels Osy et Solvyns) et 3 absten tions (celles de MM. Delecourt, L. de Ro- biano et Sélys Longchamps). Le Moniteur publie la note suivante Un arrêté royal du 17 mars a réparti les miliciens de la levée de 1870 entre les divers corps de l'armée. Ces miliciens se ront mis en activité après leur remise aux commandants provinciaux; mais lorsque leur aptitude au service militaire aura été reconnue; ils obtiendront des congés jus qu'au 3 octobre prochEÎn. Durant ce congé, ceux qui ne voudront pas servir en personne seront autorisés par le département de la guerre se faire rem placer Ou substitue^. Apifèe le 3 octobre, cette faculté ne sera plus accordée qae dans des cas très exceptionnels, et elle sera subordonnée l'obligation de fournir des remplaçants ayant servi dans l'arme la quelle les miliciens appartiennent. la Chambre des représentants a procédé hier au second vote du projet de loi appor tant diverses modiGcalions la loi provin» ciale. Le débat a uniquement porté sut* l'amendement de M. Jacobs, adopté mer credi, et qoi avait pour but de soustraire l'autoritéducommissaired'arrondissement les communes rurales dé plus de 5,000 âmes. Sur la proposition de M. le ministre de l'intérier. appuyée par MM. De Brouc- kere et Rogier, mais combattue par MM. Coomans, Jacobs, de TheuxWatleeu, Dumortier, Guilleryet Wasseige, cet amen dement a été détaché du projet de loi et renvoyé la section centrale, pour que celle ci en fasse, si elle le juge opportun, l'objet d'un projet de loi spécial. L'ensem ble du projet de loi a été adopté par 103 voix et 3 abstentions (celles de MM. de Theux, Coomans et Wasseige). A la suite de ce vote, la Chambres s'est ajournée mardi. NOUVELLES DIVERSES. L'équinoxe de printemps s'est annoncée fort tristement, mais les intempéries dont nous nous plaignons sont considérées com me favorables l'agriculture et la végé tation en général, qui n'a nullement besoin d'être hâtée par une température trop douce pour la saison. S. A. R. le comte de Flandre accom pli sa 33' année avant hier 24 mars. Son auguste frère Léopold 11 aura 35 aus le 9 avril prochain. On lit dans la Patrie de Bruges On nous rapporte qu'aucune somme d'argent n'a été trouvée sur le cadavre de Van Nieu- wenhuyse; et cependant l'on nignore pas que celui-cien quittant Bruges, s'était muni de 1,359 francs. Le corps de Van Nieuwenhuyse a été découvert entre des pierres de taille qu'à certains endroits on laisse glisser le long du talus pour renforcer celui ci contre l'action de l'eau par suitede cette circon stance et cause de la position du cadavre, qui s'était enfoncé par la tète dans la vase, on comprend qné Van Nieuwenhuyse ait été découvert l'endroit où on l'avait jeté l'eau. Nos renseignements nous permettent encore de dire qu'il a fallu toute l'énergie de la force publique pour préserver Du- cbateletl'assassin présumécontre les violences de la fonle. Le courrier de l'Inde a apporté la nouvelle de l'incendie, sur la rade exté rieure de Batavia, du trois mâts belge Fré déric, jaugeant 803 tonneauxcommandé par le capitaine Nicaise, et appartenant M. L. Van den Abeele, d'Anvers. Voici quelques détails sur ce sinistre Dans la soirée du 5 février, vers 4 t/s heures, le feu éclata bord du Frédéric et prit des proportions telles que le navire devint la proie des flammes. Le Frédéric venait de Hongkong et avait bord environ 400 coolies chinois qui de vait être transportés Callao. La cause de l'incendie était encore in connue la date du 8 février. Le feu avait pris l'arrière du navire. L'équipage, au premier moment, laissa Gler l'ancre, dans l'idée de pouvoir échouer le navire au plein, mais il n'y réussit point. Grâce de prompts secours, on a pu préserver les autres navires qui se trou vaient en rade. L'épave brûlante fut remorquée sur le récif de l'île de Leiden, où elle sombra. L'équipage a pu être sauvé; les officiers furent logés Batavia et les antres hommes bord de la palache, sur rade. Malheu reusement, douze coolies avaient perdu la vie dans ce sinistre. Les coolies sauvés, parmi lesquels se trouvaient deux femmes, ont été débarqués après avoir passé une nuit bord de la patacbe; ils ont pris logis dans un vaste bâtiment. Samedi matin, un crime horrible a été commis dans le train express de Mar seille, près de Montélimart. A l'arrivée cette gare, on s'aperçut que la portière d'au wagon de première classe était ouverte du côté de l'entrevoie. Le tapis et le marchepied étaient tachés de sang. Entre les deux stations de Loriot et deSaulce, on trouva on cadavre mutilé. On suppose que le meurtrier a sauté par la portière ouverte au moment où le train ralentissait sa marche, avant d'entrer dans la gare de Montélimart. On n'a pas toutefois pu décon vrir sa trace. Le parquet de Valenceprévenu par le télégraphe, s'est"rendu Montélimart par le train rapide, aGn de procéder aux inves tigations. On mande de Marseille, 21 mars L'au teur de l'assassinat d'un voyageur en che min de fer a été arrêté Loriol. C'est un repris de justice. Il s'est blessé et s'élançant du wagon avant Montélimart. La victime était an négociant d'Aubenns qui venait de faire une forte Vente de soie ries. L'assassin monta avec lui dans un coupé-lit La lutte paraît avoir été terrible. Le lit était inondé de sang et toutes les vitres et était tachées. Le crime a été découvert seulement a gare de Marseille, en ouvrant le coupé vide. Voici de nouveaux détails sur le crime commis dans un wagon de chemin de fer, près de Montélimart La version suivante complète celle qui précède en recliGant quelques points. Ce matin, 6 heures 1/2, l'express de Paris entrait en gare de Marseille. A la vé- riGcalion des billets le contrôleur ne s'était pas arrêté devant un coupé-lit qu'il avait aperçu vide. Quand on l'ouvrit ensuite, ou

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